Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Bonjour à tous,

Je n'ai pas encore trouvé le courage de franchir la porte d'un de ces soignants mais je m’intéresse tout de même à la question. Présentement, j'ai deux a priori majeurs sur les psys et ce n'est pas la lecture de ce forum qui me rassurera car les témoignages que j'y ai lu m'alarment plutôt qu'ils me mettent en confiance. Je m'explique :

- Les psy sont-ils efficaces ? J'ai lu que certains étaient de vrais charlatans (c'est-à-dire ?), que d'autres ne faisaient qu’écouter le malade sans jamais proposer une piste ou un dialogue pour soulager le patient (principalement les psychanalystes). D'autres témoignages me font plutôt penser que consulter n'a en rien arrangé la situation (voire, l'a empirée) par l’incompétence (?) ou la malveillance (?) du soignant, que certains ont été blessés, déstabilisés par leur psy (censé soigner et apporter du réconfort, pourtant). Beaucoup ont changé de nombreuses fois de thérapeute avant d'enfin en trouver un qui leur convienne. Et quand bien même ces malades ont réussi à trouver un trouver la perle rare (comprendre : un psy non muet et non néfaste), les mois et les années de suivi ont-ils vraiment un impact ou bien s'agit-il seulement d'avoir quelqu'un à qui parler qui soulage ? Peut-on mettre la guérison (quand elle se produit...) sur le compte exclusif des molécules chimiques ? Ou est-elle effective en partie grâce à l’écoute ou bien de l'opportunité qu'elle donne de s'ouvrir à quelqu'un sans avoir à craindre de jugement ? En un mot, le psy soigne-t-il vraiment autrement qu'avec des médicaments ?

- Les psy sont-ils objectifs ? J'ai lu que certains avaient été diagnostiqués ceci plutôt que cela par certains psys, que d'autres avaient trainé leur mal-être des décennies durant avant d'enfin s'entendre dire le bon diagnostic, etc... Arrive-t-il qu'un psy ne décèle rien d'anormal chez une personne alors qu'un autre émettra le verdict d'une dépression ou d'un autre trouble mental ? Après tout, un psy empoche 40 ou 50€ à chaque visite, il a donc tout intérêt à déclarer que le patient est malade pour continuer à être payé, non ? J'avoue que, sans manifestations physiques évidentes de la maladie, ce conflit d’intérêt me turlupine. Peut-être suis un peu parano, je vous l'accorde.
La psychiatrie, la psychologie n'est pas une science dure, exacte, comme les mathématiques ou la physique. Un cancer, cela se voit, se diagnostique, se soigne (dans le meilleur des cas) à partir d'un protocole éprouvé, bien établi. La dépression, les troubles mentaux en général, c'est tout autre chose, n'est-ce pas ? Certains tolèrent des médicaments qui n'ont aucun effet sur un autre, etc... Comment savoir que l'on a le bon diagnostic, le bon traitement ? Comment savoir que l'on est face à un thérapeute qualifié, efficace ?

- Les psychanalystes ne sont-ils pas des charlatans ? Je sais que certains y croient dur comme fer mais pour ma part, je considère que Freud et la psychanalyse n'ont pas de fondement scientifique, qu'il ne s'agit que d'une pseudo-science. D'ailleurs, la psychanalyse a été, preuve à l'appui, largement discréditée dans la majorité des pays et il n'y a pas de diplôme d’État sanctionnait l’étude de la psychanalyse en France. C'est une profession non régulée, n'importe qui peut apposer une plaque de cuivre devant sa porte d'entrée affichant "psychanalyste" (je reconnais cependant qu'il existe des écoles privées proposant des cours et délivrant des diplômes non officiels). Or, certains psychiatres (donc docteurs reconnus par l’académie nationale de médecine) sont également psychanalystes. A qui faire confiance ?

- Que penser des hôpitaux psychiatriques ? J'ai tant et tant lu de mauvaises choses à leur sujet que cela m'effraie carrément. J'ai d'ailleurs vu le reportage diffusé sur Arté (au sujet de Saint Anne) et cela m'a fichu une frousse bleue. Les psychiatres qui ont tout pouvoir sur ces personnes vulnérables, qui décident d'un enfermement arbitraire d'un claquement de doigt ne m'inspirent pas du tout confiance. J'en viens à refuser l'idée de parler ne serait-ce à mon généraliste de crainte de finir là-bas...

Excusez-moi pour ce flot que questions, mais c'est quelque chose qui me taraude de plus en plus et je voulais avoir l'avis de personnes directement concernées. Tous vos témoignages, bonnes comme mauvaises expériences sont les bienvenus !

D'avance, merci beaucoup à vous.
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par doloplus »

Bonsoir Hildegarde,

Tes interrogations sont trés pertinentes, et je n'aurais certainement pas la prétention de t'apporter une réponse certaine! En revanche, je peux t'apporter témoignage de mon vécu personnel.

Suite à une dépression sévère j'ai consulté, après moult réticences et en désespoir de cause, un psychiatre, choisi au hasard des pages jaunes! Cette personne m'a beaucoup apporté dans le sens où elle m'a permis de comprendre que je souffrais d'une dépression, donc d'une maladie et non d'une tare. C'est grace à ce psychiatre que j'ai pu accepter (il m'a fallut du temps...) l'idée que je n'étais pas une fainéante, une incapable, une faible d'esprit...mais juste quelqu'un qui avait tiré le mauvais numéro à la grande loterie de la vie!
Elle m'a beaucoup soutenue par sa bienveillance, sa compréhension, son écoute... Elle m'a aussi prescrit des Ad (pourtant j'étais franchement réticente!) en m'expliquant le pourquoi du comment, et on a toujours discuté du traitement ensemble. J'ai même souhaité une fois stopper un médicament en raison des effets secondaires, et elle n'a pas cherché à me convaincre ou à me forcer à continuer :non0: . Je ne l'ai plus revu ensuite car elle est partie en retraite...

Après quelques mois ou je ne voulais plus voir d'autre psy., ou je pensais que ma volonté suffirait à me sortir de mes souffrances...Mais la souffrance est devenue si intolérable que j'ai fini par consulter un autre psychiatre.
Là, ce fut fort différent. Je me suis sentie dès le début toisée, jugée, incomprise. Le dialogue était trés difficile car ce psy parlait peu alors que j'avais tellement honte de mon état que je n'arrivais pas à parler! Ce psy. a renforcé ma honte et mon mal-être par son attitude distante, froide, sans aucune empathie.
Je l'ai quand même vu pendant plusieurs mois, pensant que le problème venait de moi, de mon incapacité à parler...Grave erreur! Je me suis enfoncée pendant des mois dans la dépression et la douleur, me sentant ni soutenue, voire méprisée...
Devant mon plongeon dans les abymes de la souffrance, mon entourage m'a convaincu de voir un autre psy. Je l'ai fait en désespoir de cause, sans y croire.
J'ai donc vu un autre psychiatre, qui m'a de suite écouté, m'a parlé, m'a soutenu. J'ai senti à nouveau ce soutien et ce regard bienveillant qui sont si précieux quand on souffre et qu'on a honte de souffrir.
Ce psychiatre a aussi changé mon traitement, avec mon accord, et je le vois toujours. Il est juste humain et à l'écoute, je me sens juste humaine en face de lui. Ce regard et ce soutien m'aide à avancer dans ma vie, sans crouler sous le poids de la honte et de la culpabilité.

En parrallèle de ce parcour médical, j'ai suivi une psychothérapie avec un psychologue pendant plus de deux ans. Cette personne m'a apporté ce que personne ne m'avait encore apporté jusque là : une bienveillance énorme, une chaleur humaine magnifique, un soutien sans faille. Je l'ai consulté chaque semaine dans des périodes extrêment douloureuses, à la limite de baisser définitivement les bras, et elle a toujours trouvé les mots justes pour me redonner l'espoir de continuer. J'ai énormément compris sur ma vie grace à cette personne. Je ne la remercierai jamais assez de ce qu'elle a pu m'apporter. Je peux dire, sans mentir, qu'elle m'a sauvé la vie.

Voilà. Je pense donc que parmis les psy. il y a des personnes formidables, qui sauvent des vie...et d'autres qui sont dangeureuses car incompétantes. Je regrette certaines rencontres, je benis le Ciel de m'avoir permis d'en faire d'autres.
Il n'y a pas de généralités possible en psy., juste du cas par cas, des rencontres uniques.

J'espère que mon témoignage te sera utile dans tes réflexions.
Doloplus.
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Merci BEAUCOUP Doloplus, ton témoignage m'a beaucoup touché. Merci d'avoir pris le temps de revenir sur ces souvenirs douloureux, entre autres. Vas-tu mieux à présent ?

Tu dis "Il n'y a pas de généralités possible en psy., juste du cas par cas, des rencontres uniques." et c'est bien ce qui me gêne avec le traitement de la dépression par la parole. Du coup, je me demande si parler soigne ou si seuls les médicaments ont un effet. Or, je suis comme toi : TRÈS réticente à l'idée de m'intoxiquer quotidiennement.

Encore merci à toi !

Y-a-t-il des psys sur ce forum ? J'ai lu que Béance l'était devenue, si je ne me trompe pas. Des dépressifs sont-ils devenus (ou l'étaient-ils déjà -j'ai presque envie de dire malgré tout) psys par la suite ?
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Breizh
Messages : 78
Enregistré le : dimanche 30 juin 2013 2:46

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Breizh »

Bonjour Hildegarde,

Vaste question que tu poses...

La psychanalyse n'est pas une science exacte mais la psychiatrie, la psychologie clinique et la médecine en général non plus. En plus, au sein de chacune de ces disciplines il y a différentes écoles qui s'affrontent. Puis il y a l'humain aussi, la relation entre un patient unique et un soignant unique également.

Dans Freud, il y a à mon sens une intuition géniale : l'idée qu'un inconscient nous travaille et que la parole peut mettre pas mal de problèmes à jour. Après, il y a aussi des énormités (dont certaines absurdités misogynes sur la sexualité féminine) et des analyses que l'on peut trouver tirées par les cheveux.

A mon avis, il est illusoire de penser qu'un psy pourra te "réparer" comme un garagiste peut te réparer une voiture.. Donc la notion d'efficacité dans le sens d'appliquer un moyen pour aboutir à une fin (la guérison totale et définitive) ne me semble pas pertinente.

Et pour couronner le tout, une thérapie peut être très douloureuse au moins dans un premier temps car ça appuie là où ça fait mal. Dans mon cas, je n'ai hélas jamais dépassé ce stade..

Voilà. Je ne suis pas sure d'être très optimiste, ni d'avoir répondu à ta question finalement :pense:
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par doloplus »

Hildegarde a écrit :
...Du coup, je me demande si parler soigne ou si seuls les médicaments ont un effet...
Je pense que parler peut soigner dans le sens de "S'occuper du bien-être moral d'une personne.", en revanche, la parole ne "guérit" pas la dépression.
De même, les médicaments antidépresseurs ne sont pas un remède radical comme peuvent l'être les antibiotiques sur les infections bactériennes (encore que, avec l'augmentation des germes résistants, ce n'est plus vraiment aussi évident non plus...). De là, à conclure que les Ads seraient inutiles, je crois que ce serait une erreur. Je pense que les Ad sont surtout des traitements symptomatiques, qui permettent de moins souffrir et d'être moins anxieux (ce qui est déjà précieux quand on est au bord du suicide!).

La solution, réside peut-être dans l'association de la parole et des Ads. En tout cas, c'est l'option que j'ai choisi personnellement, et je vais mieux, incontestablement, même si ce fut trés long de trouver les bons psys et les bons Ads!
Je ne me considère pas comme guérie, j'ai encore bien des souffrances en moi, mais elles ne prennent plus toute la place comme cela fut le cas pendant de trop longs mois... Ayant frolé l'irréparable, je ne peux qu'être satisfaite de ce que ces traitements m'ont apporté : l'envie de faire des projets, l'energie de me bouger, l'appaisement de mes larmes.
Doloplus.
Avatar du membre
boîte
Messages : 14063
Enregistré le : jeudi 18 juillet 2013 4:39

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par boîte »

Bonsoir Hildegarde,

tes questionnements me parlent, j'ai beaucoup changé d'avis, cherché, rejeté les psy...
Je ne serai pas la première à le dire, mais effectivement tout dépend sur qui tu tombes...

Pour mon expérience:

_Alors que j'étais "sans avis" mais plutôt réticente, je me suis soudainement décidée à chercher une aide de ce genre après avoir commis un acte stupide et désespéré qui m'a fait admettre que je ne jouais pas la comédie mais étais bien en danger... je regrette de n'avoir pas cherché de l'aide plus tôt (pas forcément auprès de psys d'ailleurs.) Bref, la première que j'ai vue, psychanalyste lacanienne, c'était vraiment très éprouvant, elle ne disait rien, ça durait vingt minutes et me mettait au supplice... j'ai commencé à faire des séries de cauchemars... on me disait "c'est bien, ça prouve que ça te fait de l'effet, continue!" :poing: ) j'ai continué alors que j'aurais dû m'écouter, certes cela avait "réveillé" des choses en moi qui ont besoin d'être résolues mais je n'avais aucun soutien derrière, c'était trop trash, et cette psy provoquait ma confrontation avec moi-même mais sans rien me proposer pour m'aider à l'affronter, et ça c'est catastrophique. J'ai fini par arrêter quand je n'ai plus pu (mon corps refusait de se mettre en mouvement pour aller au rdv).

_Puis après une rechute brutale de mon état j'ai vu une psychiatre de l'hopital qui me prescrivait des médicaments (tercian et AD), et je ne voulais pas prendre de médicaments, seulement je les ai pris en désespoir de cause et ça a été aussi un échec et une épreuve douloureuse. Cette psychiatre n'était capable que de me donner des ordonnances, je la détestais, je ne l'ai plus revue.

_Un an plus tard je me retrouve dans une situation insoluble... cette fois je suis conseillée, aiguillée, et je rencontre un analyste de l'école reichienne. Dès que je l'ai vu, il a été très humain avec moi, cela m'a fait du bien, et je continue à le voir après un an et demi.

Bref ce que je retiens de tout ça c'est qu'il ne faut surtout pas se laisser moraliser dans ce genre de situation ; il vaut mieux rester à l'écoute de soi-même, fuir si on ressent cela comme destructeur, rester si on y trouve quelque chose de positif. Quelque chose de très empirique donc...

Ceci dit aujourd'hui je doute encore, je ne sais pas trop quelle attitude adopter par rapport à ça. Des fois j'ai l'impression que ça ne sert à rien, qu'il a une idée sur mon problème qui ne correspond pas à ma vision des choses... mais j'ai révisé mon avis notamment en découvrant Alice Miller qui dit des choses très pertinentes, tout en étant très critique vis-à-vis de la psychanalyse telle qu'elle est souvent pratiquée. Sur son site qui est toujours en ligne elle donne des conseils sur comment tester pour "bien choisir" un psy, si ça t'intéresse.

De plus, je ne crois pas du tout aux médicaments comme remèdes ; bien sûr ils peuvent aider à amoindrir des symptômes trop douloureux, mais le problème de fond n'est pas réglé ainsi. Personnellement j'essaie de ne pas en prendre (mais je sais que je peux en avoir besoin à nouveau un jour) parce que j'ai très peur d'être coupée de moi-même, de mes émotions, et que je pense que je ne peux aller mieux qu'en me réconciliant avec moi-même et donc en me rapprochant de moi-même, or tout ce que je sais de moi c'est ce que je ressens...

Je paris donc sur l'efficacité d'une thérapie par la parole. Efficacité, non dans les termes "maladie à guérir" car je ne pense pas vraiment les choses comme ça ; la maladie (dépression) est pour moi le symptôme, la manière dont mon corps cherche à me dire quelque chose, ce qui ne va pas dans mon fonctionnement. Il ne s'agit pas à mon sens d'éradiquer quelque chose mais de me réconcilier avec moi-même, de devenir capable de me venir en aide à moi-même plutôt que de rester désemparée face à la souffrance qui se manifeste soudain sans que je puisse vraiment la comprendre, et qui me mène à de mauvaise extrêmités... En fait, ça va peut-être paraître bizarre, mais ce que je recherche, c'est de devenir moi-même. Et je pense qu'ainsi je pourrai être plus heureuse, en tout cas cesser de me mettre à moi-même des bâtons dans les roues sans savoir pourquoi je me fais ça.

Le côté "scientifique ou non" ne m'interpelle pas trop, de toute façon à mon avis il est impossible de faire une science de l'esprit humain, car ce serait nous réduire à des machines... Je pense que si le courant passe, la parole peut permettre de dénouer des choses, mine de rien je trouve que j'ai quand même avancé grâce à mon psy car même si je prends toujours ce qu'il dit avec une certaine méfiance instinctive, en lui parlant et en me posant des questions, en réfléchissant à celles qu'il me pose, je réalise des choses sur moi-même, j'apprends à mieux me connaître... c'est ça l'essentiel pour moi, et le fait que mon psy m'encourage à m'accepter, à me comprendre et me tendre la main, est un très bon signe pour moi.

Des fois je me dis que l'idéal serait d'avoir ce type d'entretien avec un ami, je me demande pourquoi je dois payer pour être écoutée et conseillée sachant que ces conseils ne valent que ce qu'ils valent pour moi, à savoir l'avis d'une personne bienveillante mais pas omnisciente... et puis je me rends compte que cela est impossible, au moins avec un "professionnel" je suis sûre de ne pas être laissée tombée, qu'il ne se lassera jamais comme peuvent le faire des proches quand ils se rendent compte que notre mal-être est durable, et qu'il est formé pour tenir le choc sans ramener les choses à lui... ce qui est essentiel car quand on parle de choses si profondes et personnelles cela ricoche forcément sur notre interlocuteur, et de sa réaction dépendent beaucoup de choses (l'idéal est quelqu'un qui a déjà lui-même travaillé sur lui-même ; c'est une "sécurité" pour savoir à qui on a affaire, vu que comme tu dis, ce n'est pas trop réglementé... pour moi quelqu'un qui n'est pas passé par là n'est pas vraiment fiable.)

Bref je me suis fait une raison et je me dis qu'un soutien psy, en fait c'est ce que tu en fais... c'est toi qui mènes ta thérapie, qui travailles sur toi-même, le ou la psy est juste là pour te soutenir, de conseiller, répondre à l'appel lorsque tu as un besoin urgent de parler, lorsque tu plonges... c'est une "soupape de sécurité" et un encouragement à aller plus loin dans l'exploration de toi-même, en sachant que tu n'es pas seul-e à affronter ça parce que ça peut être difficile, et le faire seul-e est pour cela délicat. (C'est pour ça que le psy qui juste te met en face de toi-même et te laisse te débrouiller, en ne te disant rien, pour moi c'est vraiment à fuir.)

Bien sûr, tout cela est valable uniquement si tu trouves quelqu'un d'honnête, qui à la fois est fiable et ne croit pas détenir ta vérité d'office, et qui t'inspire de la confiance.

J'oubliais, mon psy ne m'a jamais donné de diagnostic, à dessein je pense. Un psy qui donne un diagnostic au bout d'une ou quelques séances, je trouverais ça suspect et pas forcément bénéfique.

Bref j'ai beaucoup beaucoup (beaucoup) écrit :newblush: et je ne sais pas si ça peut apporter quelque chose, mais au cas où... ce n'est que mon point de vue, et il peut évoluer.
Entrée
Salon

Galerie 15/02/24

« Je me sens comme un fantôme[...]. Comme si j'avais été enterrée vivante. À l'échelle de ma vie, je suis né le jour où j'ai commencé à passer. Je n'ai pas de passé, pas de proches, pas de souvenirs, pas de moi. Personne ne me voit ni ne me parle ni ne me touche vraiment. » Stone Butch Blues, Leslie Feinberg.
"Est-ce qu'on peut avoir le droit au désespoir, le droit de s'arrêter un moment." Louis Aragon
"To love myself is way too hard" Alan Walker
Un esprit bof dans un corps pas ouf
Et badaboum

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Et badaboum »

Questions intéressantes en effet Hildegarde. Je crois qu'on se les ai tous posées, plus ou moins, un jour.

Pour ma part, j'étais très réticente à tout ce qui était psychiatrie ou psychologie. Je ne connaissais guère que Freud et je détestais ses délires misogynes.
Donc voilà, j'en restais là. Pourtant j'allais mal. En période de crie aigue, je me posais la question d'aller voir un psychiatre, mais je ne passais jamais à l'acte ( faut dire que j'étais phobique du téléphone, ça n'aidait pas, bien sur.) J'ai bien failli une fois. Ma mère avait téléphoné pour moi, mais la psychiatre avait refusé. c'était à moi de faire la démarche... je comprends le principe qui se cache derrière ça ( la thérapie ne peut etre utile que son on y est volontaire), mais c'est franchement stupide vis à vis de phobiques sociaux comme je l'étais ( et le suis encore). A l'époque, on ne parlait quasiment pas de ce sujet et je suis persuadée que très peu de psychiatres s'y intéressaient en France. Heureusement, cela a bien changé depuis.
Tu remarqueras que je parle de psychiatres. Ca a toujours été mon choix. De voir des médecins. C'est peut-être dû au fait que j'ai un bac +5 et commencé une thèse, mais je ne vois vraiment pas en quoi une personne ayant un DEA (master) serait plus apte qu'un autre pour m'aider et surtout pour me demander de l'argent pour cela ! J'ai appris beaucoup de choses en cinq ans, mais j'ai surtout appris que j'avais encore tout à découvrir dans mon domaine... alors, en psychologie.
C'est mon point de vue. J'espère ne choquer personne. Et puis, je l'ai nuancé depuis ;).
J'ai fait un épisode dépressif y'a dix ans. Justement quand je faisais ma thèse. Je m'en suis sortie seule, au bout de quelques mois, en décidant de changer ce qui n'allait pas. J'ai abandonné ma thèse et de cette décision liée à cette dépression, je me suis trouvé un métier : journaliste. Ce métier m'a considérablement aidé à combattre ma phobie sociale. Ça été ma thérapie à moi ( affronter ma peur des autres tous les jours). J'ai pris mon autonomie par rapport à mes parents en déménageant, appris à gérer des situations angoissantes ( trouver un financement pour une reprise d'études, faire face aux betises des administrations...) Vraiment, j'ai beaucoup progressé durant cette période. Adopter mes deux chats m'a fait rencontrer du monde, avoir de nouveaux amis, sortir... tout ça seule.
Et puis, j'ai bossé, beaucoup bossé. Et j'ai terminé sur les rotules, en étant sans cesse angoissée au boulot. Je tombais malade toutes les trois semaines.Mon corps me disait stop. Le chomage a été un soulagement et j'ai ressenti à nouveau le besoin de voir un médecin. La solitude me pesait aussi (incapable d'avoir des relations sentimentales...)
Entre temps, j'avais lu pas mal sur les différents courants en psychologie et l'approche en thérapie cognitives et comportementales me parlait Là où je suis, il n'y a pas de psychiatre spécialisé dans cette approche, que des psychologue et un médecin traitant. Par ailleurs, je restais quand même méfiante vis à vis des psychiatres. Pas prête à faire le pas. je suis donc allée voir ce médecin.
Qu'en dire ?
Un homme très sympathique, humain, bavard (peut-être trop). Je ne l'ai vu que quelques mois car il était très branché hypnose et moi je bloquais, je refusais de laisser un inconnu me sortir les vers du nez sans que je ne puisse rien controler. Cependant, ces 5 ou 6 premières séances m'ont fait du bien, avec le recul. 1er rdv, j'ai éclaté en sanglots ( dans la salle d 'attente, je n'avais qu'une envie : m'enfuir ! ) J'avais honte de ce que j'étais et j'en parlais pour la première fois à quelqu'un. Il m'a fait travailler sur mes émotions. Pour la première fois je les verbalisais ( je viens d'une famille de taiseux...). J'ai beaucoup pleuré. Pleurer, c'était ma seule façon de m'exprimer ( avec les crises de colère)...
Pas de medocs, rien. Mon médecin traitant me prescrivait de temps en temps des anxyolitiques, c'est tout.
J'ai donc arrété de le voir, en faisant l'autruche, en me disant que ça n'allait pas si mal que ça.
J'ai commencé à souffrir du dos, d'une sciatique rebelle...peu à peu j'ai perdu le sommeil et suis tombée dans la dépression.
Y'a six mois, alors que je bossais, épuisée je vais voir un dimanche apres midi un médecin de garde pour me faire renouveller une ordonnance de morphine ( pour mon dos) Elle me prend pour une toxico...e t là je craque. J'éclate en pleurs. Très conne, elle ne comprend pas que la douleur n'est qu'un prétexte à ma visite et me file trois cachetons de morphine et basta. Le lendemain, ne pouvant aller travailler, je vais voir un second médecin, jeune, très gentille. j'ai 17.8 de tension. Je pleure encore. Elle m'écoute, me rassure, bref vois que je suis au bout du rouleau. et me dis de répéter tout ça à mon médecin traitant une fois rentrée chez moi.
Ce que je fais et ce médecin en qui je n'avais pas trop confiance se révèle très humaine soudain, me prescrit des antidépresseurs. durant trois mois, c'est elle qui me suit. je n'ai pas le courage de voir un psychiatre (épuisée, incapable de prendre une décision). Elle m'a pris parfois durant 3/4 d'heure, le temps de me rassurer sur l'efficacité du traitement, de m'écouter...
Entre temps, je fais deux grosses crises d'angoisse au travail. Arrive avril, et j'arrive à prendre ma décision : entamer une thérapie cognitive et comportementale avec un psychiatre. Pour ça, j'ai deux heures de voiture. Je commence tout juste, trois séances, et je vois déjà un changement. J'ai un oeil différent sur ma façon d'etre, de penser. je savais que j'étais phobique sociale, mais je me rends compte que c'est le regard des autres qui me pose probleme ( au point de regarder mes pieds quand je marche, fais mes courses) Le psychiatre est très gentil, humain. Tout en gardant une position de médecin. Il discute avec moi, me donne son point de vue, m'aiguille. Et ça, j'en ai besoin. Je serais incapable de faire face à un médecin silencieux, froid et distant. Déjà le 1er rdv a été un peu difficile car il m'a laissé parler et parler durant une demi heure de soi, c'est éprouvant ! alors, c'est très cadré comme thérapie, on ne digresse pas en discutant de tout et de rien ( ça je peux le faire avec mon infirmière du cmp, parler de ce qui s'est passé la veille ! ). Il n'intervient pas dans mon traitement.

Voilà, j'ai été longue pour t'exposer mon expérience, mais le contexte est important.
Ce que j'ai retenu de toutes ces consultations ? c'est que la relation avec un psychiatre est une relation humaine, certes spécifique, mais d'abord et avant tout humaine. Et que donc il faut tomber sur quelqu'un avec qui ça va accrocher. Car, comme dans toute relation, ça peut échouer. Un psychiatre est un être humain, avec les défauts et qualités qui vont avec, les faiblesses aussi, qui peuvent nous plaire ou nous déplaire, tandis que de son coté il peut plus ou moins bien appréhender notre personnalité. j'aime beaucoup lire les ouvrages du dr Christophe André (psychiatre spécialisé en tcc). D'abord il écrit très bien, ensuite il a une approche très humaniste. Et il avoue que parfois ses patients l'agacent, qu'il s'attache plus à certains qu'à d'autres. Tout en précisant qu'il tache de se reprendre, d'analyser ce qui ne va pas quand ça lui arrive. Tout ça pour dire que je crois qu'il ne faut pas prendre un psy pour une espèce de surhomme ayant la Vérité entre ses mains. C'est quelqu'un qui peut aider... ou pas. Et un médecin traitant ou même un kiné peut le faire aussi bien (dans le cas d'une dépression, dans des situations complexe, il sera sans doute dépassé). Je dis kiné car je viens de commencer des séances avec une nouvelle kiné et elle me fait parler de mes problemes psychologiques... mes douleurs y étant sans doute très liées. C'est un médecin traitant qui ne m'avait jamais vu qui m'a fait comprendre que j'étais en pleine dépression.

Pour les medocs, j'en avais vraiment besoin pour me calmer. J'étais épuisée, très agressive, à fleur de peau, complétement refermée sur moi meme. L'action des anxiolitiques et des Ad a d'abord été de mettre mon corps et mon cerveau au repos. Et c'est passé par trois complets de repos... Et quand je dis repos, ça veut dire ne pas même prendre ma voiture pour rendre visite à mes parents, à des amis... ça veut dire à 18h au lit... ça veut dire aucune activité intellectuelle (même pas écrire sur internet, meme pas un mail), ne pouvoir faire qu'une seule chose dans la journée : lundi courses, mardi aspirateur, mercredi veto pour le chat, jeudi repos total... Je vais mieux aujourd'hui. je peux passer une longue matinée à m'occuper, avec une longue sieste l'apres midi et une soirée plus calme. Je peux reprendre des décisions. L'anxiété est cependant toujours là (mais ma vie est en train de subir de grands changements donc c'est pas étonnant) et j'ai encore besoin des anxiolytiques (même si je limite fortement leur consommation). je suis anxieuse, je le serai toujours, mais je dois apprendre à gérer ça et c'est pas encore tout à fait au point. Je compte sur la tcc pour ça.

Sinon, je n'ai aucune confiance dans les psychanalystes et je me méfie énormément des psychologues, psychiatres d'obédience freudienne ( ou de ses descendants style Lacan) Mais ça c'est personnel. Certaines personnes trouvent un intérêt à l'analyse. Moi j'ai besoin de quelqu'un qui me réponde, me pousse à agir, me booste et je ne suis pas attirée par le fait d'aller chercher dans ma petite enfance pourquoi je suis ainsi. Je suis intéressée par les solutions. Mais chacun sa vision des choses...

Pour l'Hp, j'ai aucune expérience sur le sujet si ce n'est par le biais d'un oncle qui y était infirmier, mais c'était à une époque où on ouvrait beaucoup les HP, activités extérieures, intervenants. Ca a changé. Les moyens ont baissé considérablement. Et c'est un peu devenu hélas, j'ai l'impression, le "dépotoir" pour ceux qui ne peuvent pas se payer une clinique privée. Je dis ça en ayant beaucoup de respect pour ceux qui y bossent bien sur. Mais j'aurais les jetons c'est vrai de m'y retrouver aussi... ceci dit, j'ai confiance en mon médecin dorénavant. J'en reviens toujours à ça : la qualité de la relation humaine...
Avatar du membre
choupette
Messages : 4418
Enregistré le : mardi 12 février 2008 14:42
Localisation : Entre mon cerveau et mon corps.

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par choupette »

Bonjour

Personnellement je pense que les ad, les anxiolytiques et autres ne sont là, que, comme une béquille pour aider à avancer.
Pas pour lobotomiser.
Juste se sentir moins mal pour réussir à réfléchir , et comprendre ce qu'il se passe dans notre tête.
Et surtout permettre de remettre chaque choses a sa place. Dans les bonnes cases.

Je n'ai quasiment pas avancé durant des années avec ma psychiatre. Elle ne me donne pas de piste de réflexion. C'est plutôt un échange sans grand intérêt. Je lui explique plutôt mon cheminement , mes recherches personnel.
Je ne suis pas super a l'aise avec elle. J'y vais juste parce que j'ai besoin d'un suivi vis a vis de la sécurité social.

Par contre , Avec le psychologue que j'ai rencontré il y a 2 ans maintenant, il y a eu un déclic de suite.
J'ai eu confiance en lui directement. Peur de lui parler de certaines choses oui, mais il me met en confiance. Ne me juge jamais . ( et dieu sais qu'il le pourrait pourtant ).
Sois c'est moi qui souhaite aborder un sujet qui bloque le cerveau .
Sois c'est lui.
Cela dépend de comment je vais.
Avec lui il y a beaucoup d’échange , beaucoup de discutions inintéressante. il m'explique ce que je ne comprends pas.
Il ne m'impose pas des visites régulière. Quand je souhaite faire une pause , il ne me dit rien.
Il y a des jours de larmes, mais aussi de bon moment de rire.
Il me permet d'apprendre à me comprendre en fonction de ce que j'ai vécu et de ce que je vie .
Il m'encourage . Me donne des pistes a explorer.

Ce que j'ai compris , c'est que le fait de parler , fait une résonance dans notre cerveau. Et nous aide à accepter ou au moins à réaliser ce que l'on dit. Et permet ainsi d'avancer.
Alors si on a la chance de pouvoir parler avec un(e) ami (e) tant mieux.
Mais si ce n'est pas le cas. Le psychologue nous aide vraiment beaucoup.

Certains change de psy aussi , parce qu'ils n'acceptent pas ce qu'il essai de leur faire prendre conscience...
Ou d'autres parce qu'ils pensent que le fait d'aller consulter suffi à guérir. Mais non .
C'est un vrai travail personnel à faire après la consultation, c'est douloureux parfois.
Comme si on enlevait un mouchoir qui cache les maux , alors ceux ci reviennent à vif . Mais c'est seulement ainsi qu'on peu les soigner.
Le soucis c'est que enlever un mouchoir c'est bien , seulement il y en a souvent beaucoup d'entasser les uns sur les autres.
C'est pour cela que des fois on a l'impression d'aller plus mal après que avant le commencement de la thérapie.
Mais ensuite cela se calme dans notre cerveau , petit à petit. A chaque mouchoir enlever , la plaie soignée , c'est une bataille de gagné :up: Bientôt fini la guerre

Je ne sais pas si cela t'a aider.
Mon Cerveau n'en fait qu'a sa tête.

Mon salon:
Ma galerie:
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Bonjour et merci à tous pour vos interventions.

Je n'ai pas abandonné ma réflexion mais je n'ai pas pu accéder au forum ces dernières semaines, d’où mon silence. Je m'empresse de vous lire et de vous répondre et d'ici là, merci encore d'avoir bien voulu apporter votre regard et partager votre expérience.
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Die O'Gêne
Messages : 5927
Enregistré le : mercredi 10 octobre 2012 21:50
Localisation : Sologne

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Die O'Gêne »

Bonjour Hildegarde! je me suis inquiétée de te lire comparer le DSM psy et l'astrologie, du coup je viens de trouver cet ancien topic où tu te questionnais. J'ai lu les réponses de chacune de tes interlocutrices, et je suis pratiquement d'accord avec chacune d'elles, bien que personnellement mon expérience au sujet des psy et des traitements soit davantage bénéfique (peut-être parce que je n'ai pas hésité à refuser certains traitements, et que j'ai presque toujours privilégié les psy qui sont à la fois chiatres et nalystes, donc toubibs, et avec des témoignages préalables). Je pense que les témoignages que tu as eus sur ton topic t'ont éclairée? Il manque juste une précision d'importance, je trouve, c'est que si on veut que le suivi et l'aide psy soient 'efficaces' (mais il était très juste de souligner qu'on n'est pas des bagnoles à réparer) et ce pourquoi ça peut être très 'efficace' même avec un psy 'qui-ne-parle-pas', c'est que le but, c'est d'arriver à travailler SUR SOI, pour guérir... et un bon psy sai

--edit--

suite (car je suis sur mon téléphone)
...sait nous entendre, comprendre, évaluer, et surtout GUIDER, quelle que soit la méthode... même 'sans parler' si c'est cette méthode-là qui doit te convenir. En sachant tout de même que la psychanalyse est conseillée pour faire un travail de fond de connaissance de soi, et pas en cas d'une pathologie avec 'crises'. Et même pour la dépression chronique, il faut en général plutôt un autre suivi, ou un suivi médical ou psy en plus de l'analyse. En cas d'angoisses invalidantes, l'analyse peut même être déconseillée tant qu'elles ne sont pas poignées.

--edit--

soignées :rire2: (lapsus dit 'T9' en langage téléphone mobile...)
-----------
mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Merci Die O'Gêne, j'avais fini par oublier mon propre sujet. -_-

Tout d'abord, je vais clarifier mon propos. Je ne compare pas strictement les diagnostics médicaux (psy ou non, d'ailleurs) à la pratique astrologique qui veut que l'on reste le plus vague possible pour toucher le plus de monde ; je remarque simplement que pour une personne donnée, beaucoup de symptômes peuvent paraitre familiers, d’où la nécessité de s'en remettre à un pro pour établir un diagnostic le plus objectif possible.
Par ailleurs, sache tout de même que que le sacre-saint DSM est assez critiqué car trop vague, pratiquant le disease mongering (promouvoir les troubles afin de booster les ventes de médicaments), "inventant" de nombreux "troubles" pas forcement pertinents. La psychiatrie n'est pas une science exacte, les différents psys experts impliqués dans la rédaction de ce pavé présentent souvent des conflits d’intérêt avec de grands groupes pharmaceutiques, des labos de recherche, etc...
Enfin, n'oublions pas qu'il s'agit d'un manuel diagnostique statistique, le risque d'erreur n'est pas négligeable, il faut garder un esprit critique. Combien de patients ont du changer maintes fois de psy avant de mettre un nom (et surtout une médication) sur leur trouble ! Bref, je reste tees sceptique quant à l'utilité (et l'utilisation) de la bible des psys, et tout autant des psy eux-mêmes. Je ne peux pas me défaire de ma méfiance envers ceux qui sont payés pour vous dire que vous allez mal et vous guérir à la fois. Ce rôle de juge et partie me chiffonne.

Là ou je te rejoins, c'est lorsque tu dis que consulter ne suffit pas, qu'il faut travailler sur soi, avoir une démarche active.

Je m'en vais relire les précédentes réactions avant d'y répondre.
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Die O'Gêne
Messages : 5927
Enregistré le : mercredi 10 octobre 2012 21:50
Localisation : Sologne

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Die O'Gêne »

Mmmmh, sauf que je pense que ce n'est pas le médecin qui invente la maladie... si on se décide à aller voir un psy c'est qu'on va déjà mal... qu'on a besoin d'aide... (à part dans les cas d'hospitalisation à la demande d'un tiers, où le processus est différent parce que subi...)
De plus, en ce qui concerne la médication, dans mon cas en tout cas, AUCUN psy n'a promu un traitement en disant que ça allait me guérir... (ce qui n'a pas été le cas de ma généraliste au-début de ma dépression).
Donc j'ai de gros doutes au sujet des croyances en "la maffia psychiatrique"...

Si je dois être parano, alors je dirais que les oncologues qui m'ont soignée à Toulouse ont sûrement fait exprès de ne pas m'enlever assez de ganglions afin que je fasse une récidive de cancer pour rentabiliser leur métier...

Il y a des gens qui croient en ce genre de théorie de la conspiration, mais moi ça me semble évident que c'est très loin de la réalité.

J'ai bien été forcée de constater qu'il y a bien plus d'honnêteté dans le corps médical psy que dans disons... le corps des marchands d'antivirus informatiques.

Je pense que les escrocs y sont rares, contrairement au monde des marchands ... dont ceux d'anti-virus. Qu'est-ce qui justifie chez toi tant de méfiance et de refus vis-à-vis des gens dont c'est le métier et souvent la vocation d'aider les autres ?
-----------
mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par doloplus »

On t'a refourgué quoi l'Ermite : Avast, Norton, McAfee...?
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Die O'Gêne a écrit :
J'ai bien été forcée de constater qu'il y a bien plus d'honnêteté dans le corps médical psy que dans disons... le corps des marchands d'antivirus informatiques.
Je pense que les escrocs y sont rares, contrairement au monde des marchands ... dont ceux d'anti-virus. Qu'est-ce qui justifie chez toi tant de méfiance et de refus vis-à-vis des gens dont c'est le métier et souvent la vocation d'aider les autres ?
Il y a des escrocs partout, même en médecine (psy ou pas). Je n'irai jamais voir un médecin, un vendeur de voitures ou un cordonnier sans un minimum de sens critique. Si vouloir soigner l'autre part d'un noble sentiment, la réalité n'est pas toujours aussi rose. Les conflits d’intérêt dont je parle, les critiques de dérives de sur-classification du DSM sont un fait (vérifiable sur internet si cela t’intéresse). Les médecins ne sont pas des anges de bonté désintéressée, certains prescrivent des médicaments (AD y compris) parce qu'ils y ont un intéressement financier.

Pour répondre plus précisément à ta question, je me méfie des psys parce qu'il leur revient de nous juger ("je vous déclare malade") et de nous soigner ("venez donc vous affaler sur mon divan pendant une bonne dizaine d'années" (à raison de 50 ou 60 €/séances, pas forcement remboursées, le thérapeute a tout à y gagner)). Ne sont-ils pas tentés de vouloir guérir le moindre vague à l’âme (donc d'empirer la situation de celui qui consulte), par la parole ou, bien plus dangereux encore, par la médication ?

La France est l'un (si ce n'est le plus gros) des pays le plus consommateur de médicaments, dont les psychotropes et autres antidépresseurs. Pourquoi ? Il n'y a aucune raison que les français soient plus atteints de troubles psys que leurs voisins européens. Se pourrait-il que nos psys aient la main leste sur la médication, donc ayant tendance à nous reconnaitre plus facilement malades et dépendants d'une analyse ou d'un suivi psy ? Les patients s'en remettent sans méfiance à des gens qui sont censés le soulager, qui ont la connaissance, le savoir. Un cancer, un infarctus, c'est vérifiable, palpable donc objectivement décelable et (dans les meilleurs cas) soignable. Une dépression, des troubles de l'anxiété, la bipolarité, non. C'est une affaire de subjectivité, de tâtonnements.

J'ai l'impression qu'à se jeter entre les griffes d'un psy, on se condamne à être malade, à s'intoxiquer, à payer pour se voir accorder un temps de parole. Pour illustrer le tout, les témoignages que je lis çà et là font état de psys incompétents, indifférents voire carrément néfastes.

Je ne suis pas rassurée sur l'impartialité des psys, ni sur leur compétence.
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Die O'Gêne
Messages : 5927
Enregistré le : mercredi 10 octobre 2012 21:50
Localisation : Sologne

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Die O'Gêne »

Bien sûr il n'y a pas que des gens désintéressés et honnête, même dans les métiers censés être d'aide. (Ceci dit, je pense que ton opinion était bien arrêtée bien avant de venir recueillir des avis, et même avant d'avoir essayé apparemment.)
Il ne faut pas non plus mélanger médication et analyse comme tu le fais. Tu n'es pas sans savoir que les psychanalystes ne prescrivent pas. (Ou alors tu vas jusqu'à supposer qu'il y a deux maffias en concurrence ?)
J'ai constaté souvent aussi dans les nombreuses expériences racontées (pas seulement dans la mienne) que la sur-médication ou médication non adaptée était souvent le fait de médecins qui ne sont pas psy...
Et puis dans ton idée que ce sont les traitants qui déclarent les gens malades, il y a toujours la même chose de gênante : quand tu vas voir ton toubib parce que tu as mal à la gorge, tu n'en ressors pas en disant "le salaud, il m'a dit que j'étais malade et que je devais me traiter" ? Tu penses vraiment que si tu ne vas jamais voir de soignant tu ne seras jamais malade ? certes tu pourras dire que tu n'es pas malade, mais ça s'appelle la politique de l'autruche... J'ai rencontré des tas de gens qui refusent de se soigner, et pas seulement pour des problèmes psy. Pour des cancers aussi (désolée mais je parle davantage de ce que je connais, c'est pour ça que je cite souvent le cancer). Je connais aussi des gens qui ont été mal soignés parce qu'ils n'ont pas voulu (ou su) s'impliquer et se questionner sur leurs pathologies et leur traitement. Certes je connais aussi des soignants qui n'ont pas voulu (ou su) tenir suffisamment compte de ce que leur disaient les patients et qui sont passés à côté.

Faut à tout prix garder son sens critique et son bon sens quand on va se faire soigner. (Et en général quand on désire se soigner, c'est parce qu'on va mal, pas parce qu'on va bien.) Dans toutes les pathologies, quelles qu'elles soient. Mais pourquoi se priver d'une aide lorsqu'elle existe ? A part si on est vraiment persuadé d'avance qu'on en sait bien plus que les gens qui sont formés, ont l'expérience, le savoir, les éléments de connaissance en main et ont étudié longuement pour apprendre ce métier ?
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Hildegarde »

Die O'Gêne a écrit :
Bien sûr il n'y a pas que des gens désintéressés et honnête, même dans les métiers censés être d'aide. (Ceci dit, je pense que ton opinion était bien arrêtée bien avant de venir recueillir des avis, et même avant d'avoir essayé apparemment.)
Mon opinion était arrêtée AVANT de venir sur ce forum et c'est d'ailleurs pour cette raison (comme quoi, hein je suis ouverte au changement -_-) que je me suis inscrite ici. Je voulais avoir l'avis de personnes qui ont approché des psys et... cela n'a absolument pas apaisé mes craintes ! Je dirai même que cela les as renforcées (bien que je ne me pense pas particulièrement impressionnable ou crédule), notamment à propos de la prise en charge dans les hôpitaux psys.
Et puis dans ton idée que ce sont les traitants qui déclarent les gens malades, il y a toujours la même chose de gênante : quand tu vas voir ton toubib parce que tu as mal à la gorge, tu n'en ressors pas en disant "le salaud, il m'a dit que j'étais malade et que je devais me traiter" ?
J'ai ri ! :D Le truc, c'est qu'un mal de gorge, ça se sent, ça se voit, c'est palpable, plus objectif qu'une maladie mentale. Si Généraliste numéro un me dit "'c'est un coup de froid, un coup de pulvérisateur 3 fois par jours", je ne craindrais pas que Généraliste numéro 2 me dise "Arf, c'est une fracture du tibia, il faut opérer". Je peux, toutes proportions gardées, m'en remettre en partie à mon jugement. Or, avec les maladies mentales, il faut totalement s'en remettre à l'avis d'un psy qui ne sera pas forcement le bon.
Les psys ne peuvent pas être infaillibles, il n'y a pas de réponse universelle à chaque cas mais si l'un me sort "prenez tous ces médocs pendant 20 ans, ça entachera votre humeur et vous fera prendre 20 kg mais vous irez mieux, si, si", qu'est-ce que je fais ? Dois-je suivre aveuglement ses conseils ? Alors qu'un autre psy aurait très bien pu me dire "pas de médocs, seulement un suivi qui vous coutera quelques milliers d'euros ?" ou encore "Ce n'est qu'un coup de mou, fouettez-vous les sangs, ça va passer." ?
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
doloplus
Messages : 7129
Enregistré le : mercredi 28 novembre 2012 11:33
Localisation : Mon fort intérieur...

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par doloplus »

Bonsoir Hildegarde,

Je viens de lire ton dernier message, et ce la me donne envie de te dire :
Ton opinion sur les psys semble faite, je pense donc que c'est une bonne chose que tu ne perdes pas ton temps à consulter. La relation thérapeutique entre un patient et son médecin est basée sur la confiance mutuelle, si tu doutes de la fiabilité de l'analyse de ton médecin tu seras encore plus mal, parce que dans l'incertitude, peut-être avec le sentiment de ne pas être entendue, ni comprise...et tout celà n'a aucun intérêt thérapeutique.

Rien, ni personne ne t'oblige à consulter un psy. Cette démarche est une démarche qui vient de soi. Si tu ne penses pas qu'un psy puisse t'aider, utilise ton temps pour te faire du bien autrement :wink2: .

Je te souhaite le meilleur pour la suite.
Doloplus.
Et badaboum

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Et badaboum »

Hildegarde a écrit :
J'ai ri ! :D Le truc, c'est qu'un mal de gorge, ça se sent, ça se voit, c'est palpable, plus objectif qu'une maladie mentale. Si Généraliste numéro un me dit "'c'est un coup de froid, un coup de pulvérisateur 3 fois par jours", je ne craindrais pas que Généraliste numéro 2 me dise "Arf, c'est une fracture du tibia, il faut opérer". Je peux, toutes proportions gardées, m'en remettre en partie à mon jugement. Or, avec les maladies mentales, il faut totalement s'en remettre à l'avis d'un psy qui ne sera pas forcement le bon.
Les psys ne peuvent pas être infaillibles, il n'y a pas de réponse universelle à chaque cas mais si l'un me sort "prenez tous ces médocs pendant 20 ans, ça entachera votre humeur et vous fera prendre 20 kg mais vous irez mieux, si, si", qu'est-ce que je fais ? Dois-je suivre aveuglement ses conseils ? Alors qu'un autre psy aurait très bien pu me dire "pas de médocs, seulement un suivi qui vous coutera quelques milliers d'euros ?" ou encore "Ce n'est qu'un coup de mou, fouettez-vous les sangs, ça va passer." ?
Ben, c'est pareil tu sais pour les "maux "physiques ! J'ai mis plus de deux ans à avoir un diagnostic pour des douleurs type sciatalgie. Et la réponse facile était que c'était d'origine psychologique ! ( ce qui n'est pas entièrement faux, mais n'est qu'une vue partielle de mon problème et ne m'aidait absolument pas en tant que tel. Ok, je suis anxieuse. Ok, ça se repercute sur mon corps. Et comment je fais, maintenant ? :intero: ).
Je ne m'en remets jamais entièrement à qui que ce soit : médecin ou psy... Mon médecin, quand je sentais qu'elle patinait, j'ai demandé à voir un spécialiste ! Je suis allée en voir deux autres, qui, enfin, sont tombés d'accord !
Les médecins ( du corps ou de l'ame) sont de gros bricolos, rien de plus... faut les démystifier. C'est rien que des gens comme toi et moi qui ont une somme de connaissances et un outil et une méthode scientifique ( diagnostic différentiel) pour dire ce que tu as... peut-être.
Ils tâtonnent, essaient... et parfois échouent. Là où tu vois la différence,c 'est dans leur honnêteté dans la relation qu'ils vont avoir avec leur patient.
D'abord j'aime bien qu'on m'explique ce qu'on est en train de faire ( que ce soit un médecin lambda ou un psy) et pas qu'on m'engueule parce que je réponds pas bien à la question ( ça m'est arrivé une fois... ça fait drole... ) ou pire qu'on me prenne pour une toxico parce que je prends de la morphine pour mes douleurs...
Ensuite, un médecin (ou un psy) doit savoir dire qu'il est dépassé. Le psychiatre que je vois l'a fait avec une amie. Elle a avancé avec lui, mais quand ça a commencé à tourner en rond, il le lui a dit : " là, je crois que je ne peux plus rien pour vous".
Quant à l'exemple que tu donnes.
Il n'existe pas qu'une seule école en psychiatrie et cela même pour la prise en charge de maladies mentales graves, style autisme...
Il ne t'est absolument pas interdit de voir plusieurs psychiatres ou psychologues et de choisir celui dont l'approche te plait plus : medoc, thérapie, analyse, etc...
Tout comme je préfère mon médecin actuel qui me fait confiance pour la morphine ( stupéfiant quand même) que celui qui m'engueulait ou l'autre qui me prenait pour une toxico...


Ah, autre exemple auquel je pense. Je me suis fait une entorse du genou quand j'avais 17 ans. Le premier généraliste que j'ai vu n'a pas été fichu de la diagnostiquer alors que je ne pouvais plus marcher ! Tout juste s'il ne m'a pas accusée de faire semblant !!! alors pour le coup de faire confiance à un généraliste parce que c'est "concret" et pas " psychologique", là c'est moi qui rigole !!!

Le médecin que j'ai vu huit jours plus tard ( je ne marchais toujours pas) a hurlé contre son confrère parce qu'il était trop tard pour agir... et qu'on n'avait plus le choix : arthroscopie donc hopital... :siffle: :siffle: ...
Avatar du membre
Suricat
Messages : 1721
Enregistré le : lundi 07 octobre 2013 12:38

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par Suricat »

J'ai eu la même réaction que bada : un problème dans mes analyses sanguines, le toubib (que j'allais voir pour malaises + présomption -avérée- de forte perte de poids + fatigue intense + impossible d'avaler quoi que ce soit) me dit "ce sont des analyses caractéristiques des gens qui ont un bon coup de fourchette, vous consommez trop de charcuterie, viande rouge et sodas" :blink: comme il ne m'a pas cru quand je lui ai dit que non j'ai finalement été chercher un autre avis : recherche d'une tumeur hypophysaire, négatif, donc insuffisance surrénale. Sauf que le temps de trouver ça (plusieurs mois) mon état c'est miraculeusement amélioré sans traitement alors que pour cette forme de chose c'est irréversible... c'était un épisode dépressif majeur (angoisses > impossible d'avaler quoi que ce soit > déshydratation > accumulation de déchets dans l'organisme > tous les autres symptômes, et comme certains déchets dans l'organisme provoquent une anorexie...)

J'ai aussi eu un mauvais diagnostique pour une fracture (si si) et 10 ans de tendinites de la main à répétitions résistantes à tous les traitements... qui étaient en fait une hernie cervicale avec névralgie.

La médecine générale n'a pas de "remèdes miracles" ou de recettes toutes faites à appliquer à une pathologie, elle s'applique à des êtres vivants et pas à des robots ayants un problème mécanique. J'ai une grande croyance en l'effet placebo, et aussi en son effet inverse : un traitement donné sans que le patient comprenne et adhère aux soins peut très bien échouer alors même que c'était le traitement idéal contre cette pathologie. Et puis tout le monde ne réagit pas "bien" à tous les traitements, ne serait-ce que pour les doses, les allergies ou les effets secondaires. Et imaginons que 2 patients aient un effet secondaire semblable, disons de très légères nausées, l'un peut trouver ça tout à fait supportable alors que si l'autre est émétophobe ça ne va pas du tout lui convenir. Ou alors l'exemple de badaboum : nous avons toutes les 2 une névralgie, elle prend de la morphine qui lui fait du bien, moi j'ai fait un trip monstrueux avec.

Les psys, c'est un peu pareil : si tu ne veux pas y aller, tu n'en tireras rien de bon. Quand j'étais ado on m'a forcée à en voir, j'étais tellement opposée à ça que ce sont les psys qui demandaient à ce que j'aille voir un autre confrère. Evidemment ça ne m'a pas aidée du tout.
Ils n'ont pas réellement d'intérêt à te garder en mauvais état : tu penses que c'est leur fond de commerce... ok... Imagine un garagiste, si je raisonne comme toi il a plutôt intérêt à faire en sortes que ta voiture retombe en panne très vite non ? Ou reste en pannes ? Dans la réalité la grande majorité des garagistes vont faire leur travail consciencieusement (je parle du boulot pas des factures) pour 2 raisons : un client qui n'est pas satisfait ne revient pas (ou fini par partir au bout de 2-3 fois) et en plus il n'apporte pas de nouvelle clientèle (il fait même une mauvaise pub). Les psys, c'est pareil : si vraiment l'état des gens ne s'améliore pas ceux-ci vont finir par aller voir ailleurs (+mauvaise pub) ou se retrouver hospitalisés (avec donc changement de psy) ou encore se suicider (perte du client à vie :rire2: ), et en plus les médecins traitants et pharmaciens qui voient ces mêmes personnes vont avoir tendance à ne pas y envoyer d'autres patients.
Mon terrier.
Le coin des chercheurs d'or : emploi, LM, CV, formations
tilly

Les psy (-chologues, -chiartes, -chanalystes) sont-ils efficaces et/ou objectifs ?

Message par tilly »

Coucou Hildegarde,
Tu sembles avoir, au-delà de tes craintes qui sont légitimes, une méconnaissance de ce qu'est un psychiatre, par rapport à un psychologue, ou encore un psychanalyste... ou même un psychothérapeute Ce sont des professions différentes, dont on peut attendre des choses différentes.
Répondre