Mon psy ne veut pas mettre de mots sur mes maux

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jevoisquelquun
Messages : 5195
Enregistré le : jeudi 09 octobre 2014 20:55

Mon psy ne veut pas mettre de mots sur mes maux

Message par jevoisquelquun »

Bonjour à tous,

mon Psy qui me suit en analyse ne veut pas mettre de mots sur mes maux, il considère que ça ne sert à rien de le savoir, que cette information m'est inutile.
Pourtant au fond de moi j'aimerais bien avoir un diagnostique et pas juste "vous êtes dépressif" ça me semble un peu banal quand je vois mon comportement.

Planification suicidaires, conduite dangereuse en moto, dépense excessive, crise de boulimie, puis perte d’appétit, envie de m'isoler, détachement de ma femme et de mon fils, de ma famille aussi, etc...

Est ce que votre psy vous dit de quoi vous souffrez ou vous avancez comme vous pouvez ?

Je comprends son point de vue, mais je ressens une certaines frustrations :/
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.
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Zooey
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Enregistré le : dimanche 13 juillet 2014 13:15
Localisation : à l'ouest du Pecos

Mon psy ne veut pas mettre de mots sur mes maux

Message par Zooey »

Hello

C'est tout simplement que ce n'est pas au psy de mettre des mots sur tes maux, c'est à toi de mettre des mots dessus, sinon il risquerait de manipuler ta perception de toi, ou de dénaturer ta parole. C'est ton ressenti, cela t'appartient, pourquoi veux-tu qu'il prenne ta parole?

Enfin je comprends, et je crois qu'on est nombreux à avoir envie que quelqu'un, le psy ou autre, nous dise "voilà ce qui cloche". Je n'arrive toujours pas exactement à savoir pourquoi, il y a là-dedans comme un besoin de reconnaissance de sa souffrance par un tiers. C'est peut être ça?

Mais il voit bien que tu souffres, je suis sûr qu'il te l'a dit d'une manière ou d'une autre. Mais vraiment en analyse, le but c'est que tu te décrives toi, que tu mettes des mots sur ce qui t'arrive, cela fait partie de la cure en fait, que d'arriver à produire un récit, ça fait marcher notre créativité, qui est la voie royale pour trouver de nouvelles manières d'être en vie et de surmonter nos difficultés.

En psychiatrie, il y a toujours un part de médical/physiologique (voir de vulnérabilité génétique), mais c'est inséparable du contexte dans lequel on vit, de notre histoire, parce que le contexte disons sociologique et le neurologique se transforment l'un l'autre. On peut constater, en imagerie cérébrale, des modifications du fonctionnement du cerveau dans certaines psychopathologie, mais c'est impossible de dire, si c'est un fonctionnement "différent" qui est à l'origine du trouble, ou si c'est le contexte qui à modifié le fonctionnement et créé le trouble. Car les chercheurs ont pu montrer que les deux sont vrais.

Alors aussi difficile cela soit-il, c'est important que tu te détaches du diagnostique dans un premier temps. Au fur et à mesure de ta thérapie, il va sans doute évoquer quelque chose de plus précis, mais au moins il aura permis d'abord que tu exprimes des choses, que tu exprimes qui tu es, avant de te mettre une étiquette trop précoce.

Voilou mon point de vue

Mon psy ne m'a pas dit tout de suite d diagnostique et il ne m'en a pas donné de tout à fait définitif. Et puis on évolue aussi, avec le temps, les évènements. J'ai eu des tocs alors on a parlé tocs, dépression quand il a fallut faire un congé maladie, on a parlé de failles narcissiques, etc etc. Il a mis des mots petits à petit mais j'ai mis des mots à moi avant.
Et je comprends ta frustration, je suis même dans une espèce de quête obsessionnelle pour me "reconnaître" dans un profil psychopathologique en lisant des tas de trucs, mais ça fait pas avancer le schmilblick en fait, quelque part je trouve que quand je retiens trop bien les symptômes, cela influence ma façon de parler de mon ressenti et du coup j'ai l'impression que c'est plus totalement vrai, plus totalement moi, plus totalement honnête, et que donc ça sert pas à grand chose. Enfin bref. J'essaie de trouver mes mots à moi, pour les mettre sur mes sentiments à moi, sur ce que mon psy me fait ressentir aussi, dans la relation thérapeutique qu'on a (genre je lui dis si ce qu'il dit me frustre etc). Je pense sincèrement que c'est comme ça qu'on avance.

:bye:
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jevoisquelquun
Messages : 5195
Enregistré le : jeudi 09 octobre 2014 20:55

Mon psy ne veut pas mettre de mots sur mes maux

Message par jevoisquelquun »

Merci de ta réponse elle m'est d'une grande aide.
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.
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