Qui a déjà vécu un burn out ?

[nina69]

Bonjour,

Je suis en plein dedans. J'ai eu un premier arrêt (du 02 au 12/09) croyant que c'était juste un peu de fatigue.
Faut dire que depuis 8 ans que je travaille dans un Centre de traitement de la MGEN, je ne me suis jamais arrêtée, même malade j'étais au boulot, avec des semaines entre 42 et 47h. J'ai géré une équipe de 22 personnes, aujourd'hui plus que 16 personnes (12 filles et 4 garçons). Une équipe assez difficile à gérer.
J'ai repris mon travail le 12 Septembre,les 2 jours qui ont précédé ma reprise je ne suis pas arrivée à fermer l’œil de la nuit et bien sur je n'ai pas tenu le coup, je me suis effondrée (crise de larmes, nausées).
Retour chez mon médecin traitant qui me dit que m'annonce un burn out. Je suis en arrêt jusqu'au 16 Octobre.
Je dois aller voir un psy qui est sensée m'aider, mais juste l'idée de retourner travailler me donne la nausée.

Je me fais énormément de soucis sur le point de vue financier, car je suis seule et il n'y a que mon seul salaire qui rentre.
Je serai en CPM le 30 Novembre, j'avoue que je ne sais pas ce que cela veut dire. Si quelqu'un peut m'expliquer.
Mon médecin traitant me dit que au vu de mon état, je ne pourrai plus reprendre mon travail et que vue mon age je pourrai être mise à la retraite pour invalidité.

Pourrez-vous m'aider, s'il vous plait, à y voir plus clair.

Merci

[didier66]

moi j'en suis à mon deuxieme burn out... Je pense sérieusement à me mettre en invalidité....

J'étais responsable technique dans une SSII et je n'arrétais pas, malgré les mises en garde de mon psy...

Puis tout d'un coup, je n'ai plus eut d'envie d'aller travailler, je voulais rester chez moi à regarder la télé et à ne rien faire qui demande une échéance... C'est pour dire, j'ai peur d'aller au supermarché !!!!

Actuellement, j'ai repris à mi temps thérapeutique, mais malgré mon traitement de cheval ( 2 xanax 0.5 le matin et le soir + zyprexa + deroxat) j'ai des envies de pleurer tout le temps....

Je me sens incapable de rien, vidé, une coquille vide, mes angoisses me font souffrir le martyre.....

[lamiss59]

J'ai moi aussi fais un burn-out y a 2 ans quand ma boîte a changer de patron et que celui-ci m'a mis au placard si tu veux en discuter y a pas de soucis je suis là

[Débonnaire]

Je suis tout nouveau sur ce forum, et je viens de trouver ce sujet sur le burn-out.
Même si personne à part moi n'a mis ce mot sur ce qui m'est arrivé, amis, médecins, psychologues, je pense en avoir fait un, comme je l'ai décrit dans ma présentation.

Cela fait maintenant 4 ans (1er décembre 2010 environ), j'ai été en arrêt jusqu'à fin septembre, j'ai voulu reprendre une vie, un travail à mi-temps, des études, un projet, j'entrevois le bout du tunnel; mais le problème s'est reposé sous une autre forme et dans un autre lieu. Une collègue absolument imbuvable me traquait H24, venait me distribuer les mauvais points sur mon travail toutes les demi-heures, me parlait très mal (d'ailleurs, les clients remarquent très vite ce trait de caractère quand elle les encaisse). Elle en est même venue à me parler à 5 cm du visage en aboyant comme un roquet enragé, tout en terminant par un magnifique "mais de toute façon tu n'as pas d'intelligence". La patronne s'en fiche, tiens un double discours, la protège et la soutient pleinement.

Je me suis (re)mis en arrêt maladie. Le problème, c'est qu'à mon deuxième arrêt, ma toute-nouvelle médecin généraliste (je viens d'emménager dans le Var il y a même pas deux mois) m'a précisé lors de notre dernier entretien : "je ne pourrais pas vous refaire d'arrêt" et pourtant, je ne peux tout simplement pas retourner travailler dans ces conditions. Je dois reprendre ce vendredi, je vais tenter demain d'aller la revoir pour la persuader de me prolonger.
J'ai essayé de prendre contact avec la médecine du travail mais lettre morte depuis 1 mois. Mails, téléphones.

En fouillant sur Internet, j'ai cru comprendre que je ne pouvais ni demander une démission ni faire un abandon de poste (mon contrat court jusqu'au 31 décembre) car ma patronne pourrait se retourner contre moi et demander des dommages et intérêts au Prud'Hommes car je l'empêche de réaliser la mission spécifique pour laquelle j'ai été embauché - à savoir remplacer les employés partant à tour de rôle en vacances. (un lien que j'ai trouvé http://www.journaldunet.com/management/ ... minee.html)

J'ai le sentiment de rejouer ce qu'il s'est passé il y a 4 ans, sous une forme concentrée. J'ai supporté cette "collègue" 1 semaine entière et j'en suis arrivé là, incapable de me défendre, de me battre, de lui répondre tout simplement. Tremblements incontrôlés lorsqu'elle m'adressait la parole - comprendre, m'agressait-, pleurs. J'ai pris contact avec une psychologue spécialiste de la méthode EMDR, qui semble avoir fonctionné pour des symptômes similaires avec ma sœur.

Des crises d'angoisse, des insomnies, encore et toujours, alors que j'avais le sentiment d'être sur la voie de la guérison.

[ouille]

"je ne pourrais pas vous refaire d'arrêt"

pourquoi....

as tu un psy....lui pourrait ?

mais c'est clair qu'avec ce que tu décris tu ne peux pas y retourner.....

tout mon soutien.......

[memoniak2014]

Je suis en pleine remise en question sur mon mal être
En effet, j'ai lu les différents post et là...
J'ai mis sur le compte de la maladie (suspicion de SEP), mon mal être (angoisse, pleurs, dévalorisation, perte de tout intérêt sur quoi que ce soit mais surtout une tristesse insurmontable et des insomnies +++) mais je me rends compte que mon travail doit y avoir jouer énormément.
Je suis infirmière en gériatrie, depuis 4 ans je me suis investie à fond dans mon travail (quitte à négliger ma famille : je ne pensais qu'à une chose : travail, travail, travail...)
Je commence toujours 1 h avant ma prise de poste, aucune pose, toujours à écouter la détresse des autres car il parait que j'ai une écoute attentive, je ne pense qu'au boulot, chez moi je fais des recherches pour toujours être la meilleure...
Et là... rien qu'à l'idée de devoir y retourner c'est l'angoisse totale.
Une collègue m'a dit un jour : "tu vas craquer un jour, tu en fais trop" et j'ai rigolé à ses propos en lui rétorquant : rien ne peut m'arriver, je suis un roc.
mais non, le rocher vient de se briser... en mille morceaux...
Pour le moment je suis en arrêt et rien qu'à l'idée de devoir y retourner je fonds en larmes.
Je me rends compte que je n'en ai même pas parler à mon médecin tellement je me suis voilée la face
Qu'en pensez vous ? Cela peut il être un burn out ?
Merci pour votre aide

[ouille]

Je me rends compte que je n'en ai même pas parler à mon médecin tellement je me suis voilée la face
Qu'en pensez vous ? Cela peut il être un burn out ?

ça y ressemble fort........

parles de tout ça à ton médecin, parles des symptômes que tu as eu....et que tu as encore....
comment tu te sentais avant ton arrêt quand tu allais au travail....

avant mon arrêt, je ne dormais presque plus, je ne mangeais presque plus, je vomissais tous les matins à l'idée d'y aller, les we je les passais sur le canap, je pleurais souvent....
mais tous ces symptômes tu ne les vois pas avant que ça pète dans le cerveau...tu les vois et comprend après....

[memoniak2014]

Mon Dieu, ça me paraît une évidence.... Je ne sais même pas comment j'ai pu nier tout ça...
Avant de craquer, insomnie, perte de poids, (j'ai perdu 10 kg en 1 an), j'arrivai à 4h30 du matin alors que je devais commencer à 7h. Je me mettais à pleurer lorsque je devais partir au boulot l'après-midi. Je ne mangeais plus de la journée (pas le temps je me disais)
je me répète mais je me dis que j'en ai même pas parlé au médecin... J'y crois pas !
Pensez vous que je dois le rappeler ou ça peut attendre mon RDV de la semaine prochaine...
Merci de votre aide

[ouille]

tu peux attendre le rv de la semaine prochaine....
écris ce que tu as ressenti, écris ce que tu ressens...

courage........

[memoniak2014]

ouille, merci, du fond du cœur. Tu m'as aidé à prendre conscience, à ouvrir les yeux
Là je suis devant cet écran et je suis .... abasourdie.... Comment j'ai pas pu faire de lien alors que je suis moi même infirmière. Je suis vraiment trop nulle

[ouille]

non tu n'es pas nulle....
on sait cacher la face, on n'a pas voulu voir........

[memoniak2014]

Et toi Ouille, comment ça c'est passé (si tu veux bien me répondre)

[ouille]

je suis parti du boulot le 10 décembre 2013 et je n'y suis pas retournée........
les 15 premiers jours d'arrêt mon doc m'a parlé de burn out et j'ai vu défilé les symptômes que j'avais pas vu......
pertes d'appétit, en pleurs le matin, le dimanche je vomissais, le lundi matin aussi, je ne dormais presque plus, j'étais irritable, énervée,........et je continuais à bosser, à tout faire pour faire plaisir............

j'ai été licencié en octobre pour inaptitude totale,
je suis toujours en arrêt,
hier je suis allée voir un psychiatre en complément de mon psychothérapeute qui me suit depuis janvier...

j'avance, je suis bien à la maison mais j'ai peur de sortir, peur du monde, de rencontrer quelqu'un du boulot, peur des gens..........

je sors très peu, pour mes rv et pour aller chercher ma fifille à son arrêt de bus,
depuis 15 jours je vais à la boulangerie mais il ne faut pas qu'il y ai du monde...
je ne vais que là ou je me sens en sécurité........

voilààààààààààààààààààààààààààààà

[memoniak2014]

Je suis avec toi de tout mon cœur, comme ton témoignage me touche... J'aimerai sincèrement que l'on reste en contact..
Je ne te connais pas mais je me sens tellement proche de ce que tu ressens.
Gros bisous et merci pour tout

[ouille]

Je suis avec toi de tout mon cœur, comme ton témoignage me touche... J'aimerai sincèrement que l'on reste en contact..
Je ne te connais pas mais je me sens tellement proche de ce que tu ressens.
Gros bisous et merci pour tout

gros bisous à toi aussi.....

et surtout gardes espoir,
courage.........
on va y arriver...........

[memoniak2014]

J'ai tellement honte d'être comme ça que je ne sais même pas comment je vais dire ça à mon médecin
j'ai RDV la semaine prochaine avec et je me vois pas lui dire :
Bonjour doc, au fait j'ai réfléchit, je crois que je suis en Burn Out
Je lui avais fait part de ma crainte des examens neurologiques, du diagnostic à venir et il m'avait dit que c'était normal d'être mal en ce moment.
Mais jamais il ne m'était venu à l'esprit que le problème majeur était mon job. Je n'ai jamais pensé à lui parler de cet état de mal être quotidien, de cette fatigue, de ce ras le bol.
Je ne sais pas comment faire pour lui en parler

[ouille]

tu lui expliques que depuis que tu es à la maison tu as des souvenirs par rapport à ton boulot...
moi au début, ce n'était pas clair et au fur et à mesure tu te souviens.
tu lui dis comme ça, tout simplement...
tu lui dis qu'au boulot ce n'est plus ça, que tu n'en peux plus, que tu y va après avoir vomi, que tu ne dormais plus.....

[memoniak2014]

Une phrase à méditer :
les cimetières sont remplis de gens qui se sont crus indispensable à leur boulot

ça fait réfléchir

[raphael92000]

Salut a tous les concernés ici sur le sujet du burnout. j ai lu les differentes experiences des gens la dessus et j apporte mon temoignage.

Jai bossé jusqu a 70H/semaine en restauration pendant presque 5 mois (de dec 2013 a avril 2014) et je me suis pris le burnout en pleine gueule sans vraiment faire attention aux signaux d alertes mais il est clair que je sentais le stress monter en moi bien souvent.
Malaise au boulot d un coup et impossibilité de continuer.
s en est suivi grosses crises de panique la nuit avec tous les symptomes qui l accompagne.
depuis avril, je suis angoissé par vagues et periodes changeantes. j ai des grosses cernes qui sont apparuent il y a 2 mois. j ai depuis adapté mon rythme de vie pr etre le plus cool possible car j en ai la possibilité j ai bien de la chance. je pense a ceux qui n ont pas ce choix.
voila j ai prevu un psy a partir du 8/01 pr entamer une aide car la je suis trop fragile j ai quasi tous les jours des bouffees d angoisses desagreables et usantes nerveusement.

Voila j espere que certains auront pu se reconnaitre la dedans car le diagnostic n est pas facile quand on se met a vivre cet episode sans en avoir connu l existence auparavant.

courage a tous !

[Aphora]

La dévalorisation est un socle parfait pour le burn out. C'est normal d'en faire plus quand on se sent un moins que rien.
Si seulement nous pouvions sortir de cette logique. Mais j'ignore comment on fait et moi- même, je retombe dedans à la moindre occasion.