texte écrit lors d'une triste nuit...

[gabriellaaa]

A quoi sert-il de vivre si on ne vit qu’avec des fantômes qu’on ne peut toucher, à qui on ne peut parler et qu’on pleure sans cesse ? Comment au contraire, faire face à des êtres vivant si différents et si indifférents… On voit des rêves et eux, ils se rient des rêves et ne voient que la réalité, que cet avenir qui leur tend les mains en leur disant « Avance ! ». Ces moutons s’exécutent sans dire mot, ils suivent et vivent, tandis que j’en prends peur et me meure.
Je ne sais pas vivre, je ne sais faire abstraction des souvenirs, ils sont trop violemment présents dans ma tête, vous vivez le présent et entrevoyez le futur, moi, je vis le passé, le présent et entrevoit le futur tout en même temps. Tout se bouscule, tout à un goût, une odeur, une musique que je ne contrôle pas et qui me submerge jusqu’à me hanter et me montrer des choses que peu voient, que peu peuvent saisir.
Mais je n’arrive pas à me contenter de ces souvenirs, de ces traces car elles sont immatérielles, je ne peux qu’effleurer les mains de mon père et en sentir l’odeur de vieux pain, je peux sentir la paix du dimanche, celle qui envahissait l’espace lorsqu’il dormait religieusement sa sieste sur le canapé, je peux fermer les yeux et le revoir, mais je dois aussi composer avec cette vie dans laquelle il est presque devenu un inconnu.
Je vis dans deux mondes et je ne souhaite qu’une chose : quitter l’un d’eux…

[ologoms222]

bonsoir Gabriellaaa

tu résumes le dilemme de la vie - notre passé nous poursuit - le passé que nous nous imposons ; le passé que nous aurions aimé vivre ; le passé que nous avons subi ! tout est dans Shakespeare !