Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

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manset
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par manset »

il faut peut être se fixer des objectifs réalisables avant d'envisager un sevrage.

si on arrivait à se limiter à un seul benzo comme le seresta50 cela serait déjà pas mal, mais il est difficile à prendre..car il est long à faire effet.

donc, il faut bien viser pour pas ne descendre en dessous de la dose mini ce qui se traduit
par un effet de manque. Pour combler ce manque on tombe dans une sur consommation ...

Pas simple.
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mikathenewlife
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par mikathenewlife »

bonjour à tous,

j'avais envie de vous donnez mon petit temoignage,

cela fait presque 7ans que j'etais sous benzodiazepines et depuis le 1er aout 2010 je n'en prends plus du tout.

a ce jour j'ai encore enormément de difficulté a retrouver une vie normale a 100% mais je suis encore sous Sipralexa (seroplex) (en cours de sevrage aussi) et je viens de me debarasser de la depakine que l'on m'avait donné lors de mon sevrage definitif pour eviter les convulsions

il est clair que j'ai eu un sevrage rapide, j'etais sous diazepam (valium), j'etais parvenu a descendre sans aide a 40MG/jour et j'ai fait un sevrage en milieu medical pour les 40Mg restant en a peine 2semaines et demi, j'ai eu enormement de mal mais je tiens toujours la route à ce jour

en esperant pouvoir vous aider si vous le desirez a bientot
sevré de benzodiazépines depuis aout 2010
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me suis sevré de la depakine medicament donné lors de mon sevrage benzos pour eviter epilepsie
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Archaos
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Archaos »

Merci pour ton aide mikathenewlife et félicitations pour le sevrage des benzos
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Philea
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Philea »

Bonsoir,

J'aimerai aussi arrêter mon anxiolytique, il est léger mais je le prends depuis si longtemps...
Je prends du lexomil (+A.D) depuis plus de 15 ans (au bas mot...) et depuis environ 10 ans à une dose de 3 mg tous les soirs avant de m'endormir soit la moitié d'un comprimé (demi barrette).
J'ai essayé par moi-même de passer à 1/4 de comprimé puis je suis revenue à 1/2. Je pense que je pourrai repasser à 1/4 dans une bonne période.
J'ai essayer d'arrêter -seule- mais je n'ai pas réussi : je faisais des cauchemars et avait l'impression de ne pas avoir dormi. Seule dans cette démarche, je n'ai pas insisté.
J'ai longtemps demandé à mon psy (ancien médecin pendant de longues années) de m'aider dans cette voie ; devant mon insistance il m'a proposé de l'Atarax qui ne m'a pas convenu et c'est tout (apparemment pas motivé par un sevrage me concernant).

J'ai des problèmes de mémoire qui m'inquiètent d'où ce souhait de diminuer.
J'ai également depuis ces années de traitement un sommeil qui peut-être un peu agité (d'après ce qu'on m'a rapporté) : je peux parler la nuit ou gémir, parfois -rarement je pense- il m'arrive de crier ou m'asseoir dans mon lit (assise : constaté une fois). Il parait que ces symptômes peuvent être lié à la prise de benzo : infos donné par un psychiatre à une patiente présentant ces symptômes (témoignage de la personne sur un forum). Quand j'ai lu ça, j'ai commencé vraiment à m'inquiéter sur la dangerosité de ce traitement !
Avez-vous eu des infos de ce genre ?

Pour l'instant, ce n'est pas trop le moment pour moi de diminuer, mais quand j'irai mieux j'essaierai peut-être de le faire si je suis aidée par un thérapeute qui souhaite vraiment m'accompagner et me soutenir dans cette démarche. Je me suis dit la même chose pour les A.D.

En meme temps, est-ce utile au bout de temps de temps... ?
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Archaos
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Message par Archaos »

Bonsoir Philea,


Tu prends le lexomil, non pas pour aller "bien", mais juste pour ne pas être en état de manque ?
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Philea
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Message par Philea »

Quand je disais dans mon message précédent que l'anxiolytique que je prenais était "léger", je parlais de la dose évidemment, le Lexomil n'étant pas un médicament plus léger que les autres de sa catégorie (et je rectifie l'énooorme faute : "tant" de temps à la fin...).

Oui Archaos, j'ai aussi un peu la sensation de le prendre pour éviter le manque parce que cette prise du soir me servait à l'endormissement (je suppose, ça remonte loin je ne sais plus trop) ; or, les fois où je n'en ai pas pris, j'ai remarqué que je m'endormais plus tard mais pas beaucoup plus. En revanche, la qualité du sommeil et celle du réveil le lendemain me semble être liée davantage au manque. Et puis cet été, j'ai eu des insomnies et pourtant je prenais le même traitement anxio et le même dosage, comme quoi au niveau de l'effet... c'est moyen ! Je n'ai d'ailleurs pas augmenté la dose pour autant, j'ai bien fait car ces insomnies étaient épisodiques.
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kisscool
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Message par kisscool »

Bonjour.
Juste pour témoigner, j'ai pris divers antianxiolitiques depuis l'âge de 17 ans (première dépression et hospit en psychiatrie).
Dès qu'on va mal, petit tour chez un toubib, il a vite fait de te prescrire entre autre "xanax, valium, lexo,stilnox.....".
Bah oui en effet, c'est cool, mais il ne te parle jamais des risques, de rebond, de dépendance, perte de mémoire, envie de suicide ou de meurtre "pour ma part" etc... Plus le temps passe, plus tu te sents mal, plus tu te sents mal, plus tu consommes.... joli cercle vicieux!!!!!
il y a 3 ans j'étais à bout, je ne comprenais pas ce qui m'arrivais, des douleurs dans les jambes suite à l'opération d'une hernie discale; je prenais tout un assortiment de "drogues": xanax, stilnox, contramal (tramadol), zomig, diantalvic....un peu de tout pour plus avoir mal et dormir.
Je ne regardais même plus les doses, je prenais c'est tout..
j'ai eu la chance d'avoir des amis bienveillants pour me conduire chez un médecin compétant qui m'a prescrit un sevrage, un suivi spy et suivi en centre antidouleur.
Beaucoup d'éfforts et de galères, mais de la persévérence!!!
Je suis depuis 3 ans sous lyrica (mince il est dans la liste des 77), je n'ai plus de suivi psy, mes douleurs sont gérables, je prends très rarement du stilnox . Je vais bien, comparé à "avant"... c'est pas tous les jours facile car j'ai des tendances maniaco dépressive, mais je gère...

SOYEZ FORTS, NE VOUS DECOURAGEZ PAS, N'ARRÊTEZ JAMAIS VOTRE TRAITEMENT SANS AVIS MEDICAL, MAIS N'HESITEZ PAS A VOUS FAIRE AIDER POUR DIMINUER LES DOSES .
lES PSYCHOLOGUES PEUVENT ÊTRE UNE AIDE PRECIEUSE..... BON COURAGE!!!!
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Archaos
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Message par Archaos »

Bravo et merci pour ton témoignage !
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mikathenewlife
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Message par mikathenewlife »

une chose que j'ai compris par mon expérience

1 sevrage à la fois et il faut laisser du temps entre chaque sinon les souffrances s'accumulent et je sais de quoi je parle
je suis un peu pris par le temps et je dois mordre sur ma chique (probleme d'argent grave)
la j'ai supprimé les benzos depuis 6mois passé je me suis sevré de la depakine par apres et je me sevre du sipralexa
en ce qui concerne le dernier par le fait que mon corps a deja bcp souffert, si il existe une liste de symptomes de sevrage pour le sipralexa je dois les faire tous je pense
j'ai le moral dans les chaussettes car je n'en vois pas la fin et aussi il arrive la periode de doutes (je l'ai connu avec les benzos) on se demande si on y arrivera

je souhaite bcp de courage a tout le monde et je reste ouvert pour des conseils eventuels
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catpat
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Message par catpat »

moi je prends un rivotril en comprimé par jour pour des douleurs que j'ai sous la poitrine et j'aimerais bien l'arreter également mais je n'y arrive pas les douleurs me rappellent à l'ordre alors je le continue mais ce n'est pas une dose énorme
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Archaos
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Message par Archaos »

Bonjour catpat,

c'est quel dosage pour le rivotril ?
sinon d'accord avec Mika, 1 seul à la fois, sinon c'est plus dur et on ne sait plus qui provoque quoi !
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mylene
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Message par mylene »

ça fais des années que je suis sous anti de presseurs , lexo y a bien longtemps que j"en suis accro , plus des calmant de douleurs , et je fais melange cannabis lexo , presque tout les soirs pour calmer mes angoisses et être ds un etat " defonçé " . je souffre aussi du refus de mangé , ds ma tête je veut devenir transparente ... pour aller petit a petit vers la mort .

quand pensé vous ? je dois consulté ?
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Archaos
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Message par Archaos »

Bonjour mylene

tu en prends combien de lexomil par jour ?
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mikathenewlife
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Message par mikathenewlife »

melanger benzo et une autre substance psychotrope est frequente, pour ma part c'etait des fois avec 2-3 verres de vin defonce totale.

on appelle ca (et n'ai pas peur du mot) de la polytoxicomanie c'est un phénomene frequent chez les consommateurs de benzodiazepine (lexo dans ton cas)

je pense que tu es dans ce qu'on appelle un effet paradoxal des benzodiazepines ce phénomène est connu,en fait au lieu de calmer une angoisse la benzodiazepine la provoque, il serait donc temps d'aller consulter non pas un psychiatre qui va finir par te passer sous anti psychotique mais plutot un addictologue pour essayer de supprimer une ou deux molecules

courage a toi
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mylene
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Message par mylene »

merci pour vos reponses . je suis à environ 5 barettes de lexomil par jour . j"en consomme surtout le soir , avec cannabis .

j"en ai marre , suis usé ... de cette maladie qui est la depression , aussi du monde qui m"entoure ... il y a une grande parti de moi qui est morte ... Et les psy , j"y crois plus trop , ainsi qu"en la vie en général ...

ce que je ne voudrais pas c"est faire du mal à mon fils ( je voudrais assumé mon role de mere !!!!!!!!! une mere normal !!!!!! ) et je m"en veut d"être aussi nulle .
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Archaos
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Message par Archaos »

C'est beaucoup 5 barrettes...tu es montée progressivement à cette dose ?
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Message par mylene »

volontairement j"ai augmenté l" effet " defonce " .
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Archaos
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Message par Archaos »

Bonjour mylene,

Tu pourrais peux être prendre rendez vous dans un centre d'addictologie souvent il s'occupe à la fois de la dépendance aux médicaments et au cannabis.
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Message par Archaos »

Je rajoute un autre résumé sur les benzodiazépines apportant quelques précisions sur la dépendance, le sevrage... :

Pharmacologie

Agonistes du récepteur GABA A : augmentent la fréquence d'ouverture du canal chlore.

Potentiel de dépendance

La dépendance psychique est en général modérée, mais est variable selon les benzodiazépines. La dépendance physique est forte.

Syndrome de sevrage

Tout arrêt de benzodiazépine même prise à posologie normale peut être suivie d'un syndrome de sevrage.

1/3 des utilisateurs chroniques de BZD développe un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est fonction de la durée de consommation, et est rare avant 4 mois de traitement à doses thérapeutiques. Probabilité et intensité plus fortes pour les BZD rapidement éliminées ou de défixation rapide du récepteur GABA. L'oxazépam bien que rapidement éliminé donne peu de syndrome de sevrage, vraisemblablement parce qu'il se défixe relativement lentement.

Céphalées, douleurs et faiblesse musculaires, rebond d'anxiété prononcé, cauchemars ou rebond d'insomnie (facteur important de reprise de la consommation), irritabilité, agitation, tremblements, anorexie, nausées, sueurs, diarrhée. Plus sévèrement : changements d'humeur, dépression, dépersonalisation, désorientation, hallucinations, psychose paranoïde, hypersensibilité au bruit, à la lumière, paresthésies, dysgueusie (impressionde goût métallique), hyperthermie, rhabdomyolyse. Mise en jeu du pronostic vital lors de la survenue de delirium et/ou d'épilepsie, le plus souvent chez des utilisateurs de hautes doses. Mais beaucoup plus rare qu'avec les barbituriques.

Peut survenir lors de la substitution d'une BZD à demi-vie longue par une BZD à demi-vie plus courte ou lors de l'administration de flumazénil (antagoniste des BZD utilisé lors des surdosages). Ou lors d'un sevrage progressif lorsque la dose administrée devient inférieure à 25 % environ de la dose initiale.

Délai d'apparition après l'arrêt variable en fonction de la demi-vie du produit : 2 à 3 jours pour les BZD à demi-vie courte ou intermédiaire, et 7 à 10 jours pour les BZD à demi-vie longue.

Disparition habituelle des troubles en 2 à 6 semaines, mais il peut parfois se prolonger sur plus de 6 mois avec des fluctuations d'intensité.

Difficulté de faire la part entre la récurrence de symptômes psychiques anciens qui ont motivé la prescription et le véritable syndrome de sevrage. La récurrence de l'anxiété ou de l'insomnie est plus tardive et survient généralement après la fin du sevrage.

Tolérance

Apparaît après quelques mois d'usage régulier : tolérance à la sédation en premier lieu, puis tolérance à l'action anticonvulsivante, puis tolérance à l'action anxiolytique. Peut conduire à l'ingestion de doses 20 à 50 fois la dose thérapeutique. Tolérance croisée avec l'alcool et les barbituriques.

Facteurs de risque

Forte dose, longue durée de traitement, antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie, courte demi-vie et forte liposolubilité du produit.

Risques

Immédiats

Sédation.
Altération des performances psycho-motrices.
Troubles cognitifs surtout avec les BZD d'action rapide : ralentissement dans l'apprentissage d'une nouvelle information, sans altération des capacités mnésiques : apparaissent dans les 2 heures qui suivent la prise et persistent quelques heures.
Désorientation.
Effets paradoxaux : irritabilité, agressivité, manie, bouffée délirante aiguë, psychose dissociative.
Dépression respiratoire, hypotension.
Chutes liées à l'effet myorelaxant.

Liés à une utilisation chronique

Troubles cognitifs.
Dysphagie.

Grossesse

Risque teratogène Toujours discuté, mais vraisemblablement très faible, s'il existe.

Autres risques

Hypotonie et syndrome de sevrage à la naissance avec des symptômes pouvant persister plusieurs semaines.

Prise en charge du nouveau-né

Eviter l'allaitement, du fait du risque de concentration chez l'enfant qui est encore immature pour les sulfo et les glucuro conjugaisons.

Effets recherchés

Effet thérapeutique hypnotique ou anxiolytique chronique, par des prises régulières, surtout chez les sujets âgés ou les toxicomanes.

Effet flash à fortes doses : euphorie rapide, sensation ébrieuse, bien être pendant quelques heures suivi d'un oubli, chez des sujets plus jeunes.

Effet désinhibiteur pour commettre des actes comportant un important niveau de risque délictueux ou non.

Effet flash et effet anxiolytique, surtout chez des sujets présentant d'importants troubles de la personnalité.

Les produits recherchés sont ceux pour lequel l'absorption est rapide : Rohypnol®, Tranxène®, Valium®, puis Temesta®, Seresta®, Lexomil®, Halcion®, Mogadon®, Noctran®.

Modalités de prise

Souvent avec de l'alcool.
Les comprimés peuvent être broyés, puis sniffés ou injectés.

Prise en charge

Prévention primaire

- Bien peser les indications thérapeutiques

- Eviter la prescription aux patients ayant des antécédents de pharmacodépendance, préférer des anxiolytiques à faible potentiel de dépendance, comme le méprobamate, l'hydroxyzine ou la buspirone

- Informer le patient du risque de dépendance, lui dire que le traitement sera de courte durée, et qu'il faudra diminuer progressivement les doses en fin de traitement

- Préférer les produits à demi-vie longue (sauf le diazépam) ou à défixation lente (comme l'oxazépam)

- Prescrire la plus petite dose efficace

- En cas de nécessité d'un traitement prolongé, ménager des fenêtres thérapeutiques

Sevrage

- Remplacer si nécessaire la BZD par une BZD à demi-vie plus longue pour laquelle le syndrome de sevrage est plus tardif et moins intense.

- Arrêt progressif sur plusieurs semaines (2, 4, 6, 8 voire16). Plusieurs schémas sont décrits dans la littérature :
  • diminution de 10% tous les 3 jours

    diminution de 25% chaque semaine

    diminution de 1/4 de comprimé chaque semaine

    diminution de 1/3 ou de 1/2 de la dose totale chaque semaine
Il n'y a pas eu, à notre connaissance d'évaluation de ces différentes techniques. En cas d'apparition d'un syndrome de sevrage, réintroduire la benzodiazépine, éviter la coprescription de médicaments abaissant le seuil épileptogène, puis lorsque le malade est stabilisé, réenvisager un arrêt progressif. Adapter la diminution en fonction de la récidive ou pas de l'insomnie.

- Substitution par du phénobarbital en cas de sevrage aigu, ou lorsque le sujet consomme de hautes doses ou est peu compliant ou est polydépendant, ou lorsqu'il y a des antécédents d'échec dans les tentatives de sevrage (proposé dans les pays anglo-saxons, mais peu accepté en France).

Equivalences des doses 30 mg de phénobarbital
  • 0,25 mg de triazolam
    1 mg d'alprazolam, d'estazolam
    2 mg de clonazépam, de lorazépam
    7,5 mg de clorazépate
    10 mg de diazépam, d'oxazépam, de prazépam
    15 mg de temazépam
    25 mg de chlordiazépoxide
Ne pas dépasser 500 mg/j de phénobarbital, et fractionner en prises journalières. Réduire de 30 mg/j. Les sujets ont tendance à surestimer leur consommation, ce qui peut conduire à un surdosage en début de traitement. Si des signes de surdosage apparaissent (nystagmus, ataxie), suspendre l'administration des 2 prochaines doses, reprendre à une posologie diminuée de moitié, stabiliser le patient et reprendre la décroissance. Si des signes de sevrage apparaissent, augmenter la posologie de 50 %, stabiliser le patient et reprendre la décroissance.

Pour la récurrence de l'anxiété :

- utiliser un béta-bloquant lorsque l'anxiété se manifeste sous une forme somatique, propranolol à la dose de 60 à 120 mg pendant 2 semaines.

- devant une éventuelle réapparition de l'anxiété après le sevrage, envisager la prescription de neuroleptiques sédatif (ex : cyamémazine à fortes doses en prises fractionnée sur la journée).

Surveillance

Le dosage urinaire ou sanguin de routine est semi-quantitatif, et ne permet pas d'identifier la benzodiazépine en cause.

Voies thérapeutiques

Combinaison des benzodiazépines à un antagoniste comme le flumazénil, pour éviter l'effet flash à hautes doses, sans réduire les effets sédatifs ou anxiolytiques, et éviter l'apparition de la dépendance.

La carbamazépine du fait de ses propriétés anticonvulsivantes et inhibitrice de l'excitation neuronale a été essayée dans le traitement du syndrome de sevrage (200 à 800 mg/j ) en particulier chez le patient épileptique dépendant. Mais les études restent limitées, et les effets indésirables non négligeables.

Interactions

Pharmacodynamiques : alcool, antihistaminiques, morphiniques, caféine.
Pharmacocinétiques : oméprazole, cimétidine, fluoxétine, paroxétine, diltiazem, vérapamil, kétoconazole.


source : centres-pharmacodependance.net
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Kirth
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Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

Message par Kirth »

Mon expérience avec les BZD est sans doute atypique. J'en prenais depuis 4 ans à haute dose, en les mélangeant parfois car comme je suis un grand anxieux, elles me désinhibaient et j'aimais ça. Je me suis stabilisé en ne prenant plus que du lexomil. Deux barrettes le matin pour "démarrer". Comme l'effet n'était plus suffisant, j'ai arrêté en diminuant d'un quart de barrette par jour, ce qui est très rapide.

Je me suis mis à trembler énormément, surtout en société. Des mains et de la tête. J'avais notamment énormément de mal à composer mon code de carte bancaire dans les magasins. D'après mon psy, c'était dû au manque de l'effet myorelaxant du lexo. Ça a duré deux mois. Je n'ai eu que cet effet secondaire.

J'espère que mon témoignage en encouragera certains à franchir le pas.

Kirth.
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