Black_Thinking by Keagan (poèmes & textes)

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Keagan
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Black_Thinking by Keagan (poèmes & textes)

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Quelques poèmes:

Immunotoxique



J'ouvre les yeux sur un univers gris
Un monde en monochrome
Les pensées s'effacent au rythme
des soupirs
Si long le temps - seul
Mais regarde
Les sublimes abîmes qui hypnotisent
Le serpent des âmes mortes
Rêve-toi - plus belle que les astres
Impavide - le temps seul n'arrête
N'arrête pas les âmes comme toi
Regarde le gris de tout
Jamais ni sombre, ni lumière
Seulement la poussière du monde
Son chant est-il seulement?
Ce soir les étoiles ont poussé leur dernier cri
Les rêverais-je seulement?
Étreint dans tes bras ce gris qui ne tue
Fais-en le plus beau de tous les astres
Laisses tomber les couleurs
Elles ne disent rien
Derrière leurs vives lumières
Elles ne sont rien
Embrasse le gris, tu en fera tout un monde
J'ouvre les yeux sur un univers gris
Mais tellement vrai
Tellement ce que l'être peut.


____________


Cri de l'ombre


Un cri naît dans mes entrailles
Qui veut jaillir et s'épanouir
Dans le silence du sombre
Ambiant bien avant l'aube
Où les rêves bercent
Où l'insomnie fait oeuvre
Ce cri nait mais jamais
Ne parut dans la
douceur de la nuit.

De la rondeur des songes
Eveil immobile
Tout se fuit, se réfléchit
Un cri dans l'ombre des souvenirs
Jamais ne perce la nuit
Mais déchire les entrailles
Rien ne neit au-dehors
Tout dans l'âme qui dort
Tout dans le cri de l'esprit mort.

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Les aubes et les fous

Silence
Cherche à savoir
Cherche à sentir
Le tumulte des espaces
Le crépuscule de l'aube
Espoirs entendus
Siffle le temps perdu
En silence
Cherche à pouvoir
Cherche à sourire
Au charme des demi-jours
A l'horizon plate
Silencieuse
Chantent les âmes perdues
Cherche à émouvoir
Cherche à mentir
Sous les ciels bas
Les mirages défendus
Au règne des pauvres diables
Regarde les auras disparues
Silence
Silence reviens toujours
Sous les astres apparus
Mille fois éperdu
Cherche à revoir
Cherche à partir
Retrouver les aubes
Et les fous.


______________


Le sentier

J'ai réussi, là où d'autres ont échoué
Mais la tâche n'étais pas une montagne,
Seulement un sentier vers l'oubli
La vérité cachée sous la suie
Les êtres menteurs brisent les vies
Seuls sans leurs souvenirs
Disparus dans les recoins sombres
J'ai réussi là où d'autres ont échoué
Retrouvé les rires au coin de ses lèvres
Retrouvé les rayons d'un soleil qui pâlit
Oublié ce qui es de trop
Au bout du sentier, oublié le superflu
Seul le flux des pensées sans le souvenir d'être seul
Sans le souvenir d'être celui qui casse
Sans le souvenir de celui qui se souvient
La volupté des sens oubliés au bout du sentier
Sans toi je reviens cent fois moi
Un sublime cauchemar au fond de toi
Me perd sur la route, mais je reviens
J'ai réussi là où d'autres ont échoué
Echoué sur la route, sur le sentier de l'oubli
Sur la route chaque souvenir
Perds-les, retiens-les, gardes-les en ton sein
Vide et remplis, vide et remplis encore
Vide et remplis, ramène à toi les sourires
Les rayons d'un soleil qui pâlit
Remontes seul le sentier de ta vie.


Souvenirs


La fumée passe sur moi comme tes délicieux souvenirs
Le passé est une douleur si douce
J’aimerais tant l’emprisonner dans mes rêves
Tes souvenirs sont ce que tu as de plus précieux
Donne-les-moi, tu ne peux m’offrir mieux
Ne me propose pas ton amour
Ne me propose pas ce que tu possède
Je n’en veux pas, car ils ne représentent rien
Donne-moi tes souvenirs, car ils sont ce que tu es
Tu es ce que tu as vécu
Les souvenirs comme la fumée s’élèvent
Ils volent vers le ciel comme le passé mène à ton avenir
Or pour nous créer un avenir, je dois être ton souvenir
Donne-moi tes souvenirs, je me fondrais en eux
Je te donnerai les miens si tu me le demande
Nos souvenirs mêlés nous créeront un avenir pour deux
Une vie pour nous deux.


Mars 2010
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Sans titre

Rappelle-toi de ces nuits d’automne, nos sourires enflammés
Le temps n’était pas alors notre prison.
Nous vivions heureux, loin de ce qui nous hante
Nous vivions insoucieux, de la vie aimante.
Souviens-toi de ces adieux
Que l’on a cru oubliés
Ces ciels orageux
Qui nous ont désaimés
Souviens-toi de ce fruit mûr, que nous croquions à deux,
Une vie de plaisirs simples,
En ces matins pluvieux.
J’aurai vu cent fois les rivages
De ton existence pâle…
La vie a-t-elle plus de sens que cela ?
Des matins brumeux,
Des ciels orageux,
De l’ennui.
Juste un ennui oppressant qui ronge,
Os et âme,
Comme l’océan la grève.


Décembre 2009
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ANNÉÉE

Cœurs battants
Ceux souriant
Voilà l’effondrement
Sourit dément
Dis-moi si le temps
Dis-moi si c’est le temps
Des voix sans idées
La rime est brisée
La poésie gâchée
Par de fausses idées.

17 mars 2010
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Un encore moins frais:

Sans titre







Je suis seule
Dans cet univers froid
Intense immensité
Comment réaliser
Comment diviser
Je vais dans ce four de tes colères
Parce que sans toi l’or est froid.




2007
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Anti-matière


Je marche dans cette ombre épaisse
Ici les révérences ne sont pas de mise
La folie épurée emplis le temps
J’entends le vide qui s’étend
Les ombres dansent, mille fois entendu
Appelle-moi je suis perdue
Je vois l’absence se dessiner sur l’espace
De ces vies perdues,
Comme moi, flibustières d’un temps apparu
Tout se mélange dans le non-être
La précision du flou me vide
Me vide et rempli le vent
Je marche au milieu de ces ombres denses
L’ombre du temps, l’ombre du lieu
Un espace-temps bien vide nait sur moi
Paradoxe éternel, se lient dans le vide
Les ombres des souvenirs, électriques
Lumière disparue nait dans l’obscurité
Un temps de plus dans les ombres
Volantes sur la peau sombre sombre
Sombrent les ailes des ombres sombres
Vide sauvage, je suis perdue
Le chemin jamais ne se dévoile
Attendu, éperdument espéré dans le vide
Flou dans le flou, sombre dans l’obscurité
Je continue de marcher,
D’errer plutôt sans trouver
Sans trouver jamais
La matière dans le vide, le flou, le temps
Pour m’arrêter
Stopper le vide, stopper le flou, stopper le temps.

28 mars 2010
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Souvenir assassin


L’eau coule sur ton âme
Comme le temps sur ton corps
Le rivage loin, mais des yeux le suit.
La grande folie des autres ne t’atteint.
Tu ne sens que le vent sur tes larmes
Qui les assèche et révèle leur sel
La dureté des mots qui disent parfois
Plus que leur sens ne le voudrait.
Tu respires l’acide de chaque syllabe
Comme on avale un poison délicat
Le soleil ne réchauffe pas ton cœur,
Il brûle ta peau comme un tison.
Tu te fiches du reste du monde,
Mais les paroles d’un seul être te tuent.
Lentement les papillons meurent dans ton âme.
Ce qui autrefois te faisait rire,
N’est plus qu’un néant froid qui enveloppe.
Qui te perds dans les souvenirs
Et le rêve d’une vie perdue,
Que tu cherches, tu contemple ce rivage
Trop loin pour toi, mais qui est toi.
Le suit des yeux, tends les bras pour l’atteindre,
Mais il est trop loin pour toi.
Il est trop loin pour toi.
Ces mots t’assomment comme
S’ils eurent été faits de granit ou de fer.
L’eau coule sur ton âme
Vide à présent.
Vide pour l’instant.
Vide de tout espoir.
Et ce vide devient substance
Qui te couvre et te noie.
Il est là ce néant
Epais et froid, comme ta vie.
Et comme ce qu’il y a après.
Il ne reste plus que le souvenir
Qu’autrefois il existait un après.
La vie ne se résumait pas
A une suite de vides immenses.
Quand le souvenir tue,
Pourquoi le garder ?
Laisse les mots être légers
Laisse derrière toi la douleur
Comme les souvenirs assassins.
Laisse le poison se consumer
Avant qu’il ne le fasse.
Laisse la musique s’envoler
Laisse l’eau effacer
Sans te laisser porter par elle
Laisse le monde aller
Aller avec lui
Respire ce qui ne te tue pas
Regarde les ombres s’envoler.
Quand un souvenir tue,
Il ne doit pas être autre chose
Qu’un souvenir.
S’il est corrompu,
Laisse les abîmes s’évaporer.

1er Avril 2010
"La vie c'est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur lequel on va tomber" - Forest Gump

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