Envie de démissionner...(fonction publique)

[paslafritte]

C'est ma plus grande angoisse, me retrouver sans salaire.
J'approche des 50 ans et je ne me vois pas comme une "marchandise" pouvant intéresser les entreprises.
Je suis lessivée mais je sais que beaucoup d'autres sont dans mon cas au travail.
Ce n'est pas rassurant.
D'autres s'en sortent très bien, ils avalent le travail comme si c'était des petits fours et ne semblent jamais mécontents.
C'est peut-être moi qui n'arrive plus à m'adapter au rythme.
J'essaie d'aller plus vite mais je fais des erreurs et passe plus de temps encore à les réparer.
Je panique tellement que je ne comprend pas ou que j'oublie ce que l'on me demande, je fais répéter et j'angoisse encore plus d'être à la traîne d'où foutage de gueule supplémentaire, les autres pensent que je suis nulle.
C'est une situation qui ne pourra pas s'éterniser.
Même avec les médocs je me sens toujours à cran.
Je voudrais me remotiver mais ma volonté fiche le camp.
J'ai appris aujourd'hui que pas mal d'agents voulaient s'en aller, là je me dis que si des personnes qui ont plus de caractère que moi galèrent c'est qu'il y a vraiment un problème.
C'est vendredi et lundi me fait déjà peur.
A plus

[camiliana]

tu angoisses , fais attention que se ne soit pas un handicape supplémentaire au surmenage pour toi,
d'un sens si tu n'es pas seule dans cette situation, soutenez vous,
ne quitte pas ton travail mais prend un arret si tu peux pour te remettre sur pied,
ne démissionne pas car la c'est zéro revenu
moi je vie seule avec mes enfants en arret de travail je perd la prime de présence, c'est pour ca que c'est dur pour moi financierement et moralement
donc, je m' oblige a reprendre le travail
mais j'ai de la chance, peut etre? ailleur, de nouvelles tetes, et change de lieu( c'est tout) et ca ne m'enchante pas forcément
bon week end reposes toi bien et profites de ta famille

[camiliana]

bonjour paslafritte
comment vas tu?

[aboulie]

Bonjour

En vous lisant ici, je m'aperçois que PRIVE et PUBLIC = même combat...

Je n'ai travaillé que dans le privé, et je n'ai eu que des expériences décevantes, un peu pour les mêmes raisons que vous mentionnez : toujours faire ses preuves et se montrer performant, beaucoup trop d'implication personnelle de ma part pour aucun retour, pire, plus je m'impliquais, plus je me faisais exploiter ou manipuler.
Peu de solidarité avec les collègues (sauf de ma part, bien naïve que je suis), l'argent est l'unique obsession de la hiérarchie, qui, plus elle en gagne, moins elle en fait.. Et si vous ne vous roulez pas par terre devant elle, si vos dents ne rayent pas le parquet, c'est difficile d'être bien vu...
En train d'analyser mes différents échecs, je m'apprête à me réorienter et à essayer d'intégrer le secteur public, pour travailler dans des conditions différentes, retrouver la notion de "goût du service" qui me caractérise et qui est le moteur initial de mon implication....

Mais je crois que je me trompe... Ce que j'ai fui dans le secteur privé, il y a de grandes chances que je le retrouve dans le public... Au fond, je crois que je le sais depuis longtemps, c'est bien moi qui doit changer face à ces situations, des cons, ya a trop partout!

[camiliana]

bonjour aboulie
c'est sur que dans le publique c'est a peu pret la meme chose
plus tu t'investis , plus on t'en donnera
ne pas en attendre de la reconnaissance
celles qui sont en place depuis plusieurs année veulent etre "soulagé"
d'autres "travail a leur rythme"
on ne fera aucune différence avec toi qui est investie et conscieuse
la note et l'evaluation sera la meme pour tous
donc je pense que c'est a nous d'effectuer un travail la dessus
moi j'ai "pété un cable" et depression
je vois un psy pour savoir m'affirmer et fixer mes limites
autre lieu meme probleme
de plus la dictature des supérieurs, l'abus de pouvoir, la tete du client
c'est toujours d'actualité

bonne journée

[aboulie]

c'est fou de faire le constat d'un tel malaise au travail en France...

Mais oui, c'est bien à nous d'évoluer pour l'instant... effectivement, se fixer une "limite" raisonnable, trouver un équilibre entre ce qu'apporte l'entreprise / l'employeur, et ce qu'on lui apporte.. et garder en tête, non pas de bien faire son travail, mais de conserver quoi qu'il arrive ce bon équilibre...

[camiliana]

oups! excuses j'avale la moitié des mots donc je disais consciencieuse
effectivement; apprendre a fixer ses limites, sans offusquer les collegues qui pourraient prendre ça comme de la jalousie ou tire au flan car a force , c'est la perte de motivation, et ce n'est pas compris par tout le monde
ni contrarier ta superieure, qui pensera qu'on remet en doute sa façon de mananger ( meme si c'est le cas); j'ai appris que toute vérité n'est pas bonne a dire
il faut que certaines injustice te passe par dessus la tete, c'est valable pour le comportement de certains
on ne refait pas les gens surtout pas les c.... qui de toute façon aurons toujours raison
donc se mettre des oeilléres , je n'ai rien vu rien entendu et faire ton travail point barre au meme rytme que les autres
ne pas tout prendre a coeur et ne plus en avoir de scrupule car on sera de toute façon perdante
ne pas etre trop gentille ou trop solidaire enfin l'etre mais aussi avec des limites " n'en prend pas une habitude! " avec un peu d'humour tout en ettend ferme
pas facile tout ça !

[paslafritte]

Bonsoir,

J'ai rédigé un message ce midi mais je n'ai pas du l'envoyer correctement car je ne le vois pas ce soir.
Je disais qu'il faudrait tenter de prendre du recul par rapport au travail mais comment faire ?
Il paraît que faire du sport est un bon dérivatif sauf que, quand on a le moral au plus bas, difficile de se motiver.
J'ai des contacts avec d'autres agents dans d'autres établissements et il y en a pour tous les goûts, certains sont super contents de leur poste,
la hiérarchie assure et on ne leur demande que le travail correspondant à leur emploi, d'autres comme nous galèrent un max pour peu de reconnaissance.
Ma famille me dit de ne pas me prendre la tête, de faire ce que je peux et que si ça ne suffit pas de simplement m'en moquer.
Je n'ai pas envie de rayer la parquet avec mes dents ou d'avoir la langue chargée à force de lécher.
J'ai toujours l'impression que l'on va me demander un truc que je ne sais pas faire ou me poser la question piège pour voir comment je réagis.

On devrait se mettre ensemble et monter une boîte de travailleurs sympas.
A plus

[camiliana]

ta famille a raison, si tu le prend comme ça ,tu te sentira mieux, essayons de rire a la vie, au travail
si tout le monde était comme nous ce serai le bonheur
biensur que certain sont satisfait et heureux de leur poste
et quand il l'on ils s'y accroche
peu importe la collegue, on a donné ou
c'est ce que je disais a, la tete du client ou savoir s'y prendre
ne soyons pas méchant car certain l'ont mérité et nous c'est quand notre tour?
on a pourtant le meme age?
non, nous on est trop volontaire et investi on aime pas trop se plaindre donc on encaisse!
on aime pas laisser les autres en galére, et on aime le travail bien fait donc on se donne
pas pour se faire bien voir, mais parce que c'est notre nature
passe une bonne journée et vas y
c'est bien ce que j'ai l(intention de faire quand je reprendrai je n'ai plus envie de me faire piéger

[paslafritte]

Bonjour,

J'espère que tu arriveras à tenir dans ton job et que tu ne te feras plus avoir.
En ce moment j'ai l'impression d'être l'esclave achetée bon marché, il faut tout gérer et vite mais on se fait taper sur les doigts dès qu'il y une erreur ou un oubli.
Certains disent qu'il faut faire et d'autres font (comme nous), l'ordre aussitôt sorti de la bouche il est considéré comme exécuté sans se demander le temps que cela prend.
Ces gens là vivent dans un monde à part sans tenir compte de la réalité du terrain.
Je vais essayer de rester zen mais pas facile.
Ce qui n'est pas fait aujourd'hui sera fait un autre jour et si c'est trop tard on verra bien.
Une chose à la fois.
Bon courage à toi.

[camiliana]

bonjour,
merci, je reprend a mi temps en novembre, ça me donnera progressivement un apperçu
je pense que ce que j'ai vécu me servira d'expérience ou se serai dommage
donc je vais m'y préparer mais j'angoisse, j'apprehende et me pose beaucoup de questions
déja, une nouvelle a mi temps, je sais que j'aurai le droit aux questions et peur dés l'arrivée de me faire "mal voir"
des fois je ne me sens pas a ma place , la mentalité me dérange, les critiques, l'hypocrisie, les préjugés
j'espére ne plus revivre tout ça et bien tomber car cette fois je ne le supporterai pas
je sais qu'il faut aussi que je positive parce que si j'arrive en faisant la gueule ou sur mes gardes c'est sur que se ne sera pas un bon départ non plus
donc pas trop gentille , pas trop bonne, pas trop conne
c'est triste de ne plus pouvoir etre sois meme au travail
en tout cas ,dorénavant je mettrai en premier plan ma vie , ma santé et ma famille
on va au travail pour le salaire , qui n'est déja pas faramineux, mais je pense a ceux qui survivent avec le rsa mais si je n'avais pas eu mes enfants en difficulté financieres j'aurai quitté cette environnement
par contre je ne veux pas offrir m'a santé au travail ni physique ni mental
déja le mental a pris un coup
bon courage a toi
parcourt le forum, en allant dans l'index (en bas a gauche) moi j'ai eu du mal a trouver
débutante et manque de concentration
c'est tres interressant, ca peut répondre a des questions , apporter un soutien, des témoignages
a bientot

[paslafritte]

Je comprends ton appréhension et en même temps je crois que reprendre à mi-temps est une bonne chose.
J'ai le même ressenti que toi et suis dégoûtée lorsque je vois des collègues en rajouter pour se faire bien voir.
Certaines n'y arrivent pas, comme moi, et on se sent vraiment mises à l'écart.
On m'a dit un jour qu'il fallait s'adapter à ce milieu mais ne pas oublier qui l'on est à l'intérieur.
Je crois que pour avoir une telle attitude il faut être prédisposée à l'hyprocrisie.
Je me suis dit toute la journée, en ramant comme une malade, que le pire serait de me faire virer, et puis en fait est-ce que ce serait vraiment le pire ?
Peut-être l'opportunité de commencer autre chose.
Je me suis fixée comme échéance début 2012 pour prendre une vraie décision.
Je me dis aussi que je n'ai pas la niaque pour tout changer maintenant.
Combien de temps mettrais-je pour retrouver un boulot ?
Je suis convaincue aujourd'hui que c'est le désir de bien faire, vite et plus qui est à l'origine de mon malaise
Il faut savoir dire stop quand il est temps, en expliquant à sa hiérarchie les problèmes rencontrés.
Si l'on attend trop longtemps, la coupe déborde et il n'est plus possible d'avoir une discussion constructive, c'est le pétage de plomb garanti avec la colère au premier plan et donc réponse agressive de l'autre côté.
Pour se remettre en selle après bonjour !
Ce soir détente dans un bon bain, un petit calmant médoc en prime et j'espère la nuit réparatrice.
a plus

[kkkrevettt]

Bonjour à tous,

Personnellement, je suis choquée quand on dit aux gens "surtout ne démissionne pas" quand on entend leur mal-être !!!!!!
Oui, mais je sais, quand on démissionne, on a pas d'alloc chômage, blabla.... mais le jour où ces personnes, à bout de force, iront se planter volontairement dans un platane, toucheront-ils plus d'alloc ???
Je ne suis pas naïve, je sais que l'argent est nécessaire pour vivre, mais je crois aussi qu'il est également nécessaire de rester en vie pour vivre.... et comment se reconstruire sereinement quand on a souffert le martyr pendant plusieurs années avant de se libérer d'un travail ? les dégâts sont souvent immenses.

bref, c'était mon coup de gueule, car ayant moi même fait face à un état de dépression dans mon dernier job, j'ai démissionné. Et quand certain m'ont regardé avec des yeux tout rond en me disant "mais tu vas rien toucher, etc." , je leur ai répondu que c'était soit la démission, soit j'allais finir par vraiment me foutre en l'air. Je pense que ceux qui déconseillent la démission ne réalisent pas forcément la profondeur de la douleur qui peut mener jusqu'à l'irréparable. Entre des alloc et ma vie, j'ai choisi de sauver ma vie. Je n'ai jamais regretté de choix et ai depuis trouvé une entreprise qui aide les gens à monter leur affaire : j'ai retrouvé indépendance au travail tout en bénéficiant d'un fort encadrement par des personnes qui ont déjà réussi.

Il faut savoir s'écouter et surtout se faire confiance; on a tous la capacité de rebondir !

Bon courage à tous !

[aboulie]

Bonjour kkrevett,
C est quoi l entreprise que tu as trouve? ( c est peut être indiscret, ms cela m intéresse, je cherche des info)

[Cardinal]

Bonjour à tous,

Personnellement, je suis choquée quand on dit aux gens "surtout ne démissionne pas" quand on entend leur mal-être !!!!!!
Oui, mais je sais, quand on démissionne, on a pas d'alloc chômage, blabla.... mais le jour où ces personnes, à bout de force, iront se planter volontairement dans un platane, toucheront-ils plus d'alloc ???
Je ne suis pas naïve, je sais que l'argent est nécessaire pour vivre, mais je crois aussi qu'il est également nécessaire de rester en vie pour vivre.... et comment se reconstruire sereinement quand on a souffert le martyr pendant plusieurs années avant de se libérer d'un travail ? les dégâts sont souvent immenses.

bref, c'était mon coup de gueule, car ayant moi même fait face à un état de dépression dans mon dernier job, j'ai démissionné. Et quand certain m'ont regardé avec des yeux tout rond en me disant "mais tu vas rien toucher, etc." , je leur ai répondu que c'était soit la démission, soit j'allais finir par vraiment me foutre en l'air. Je pense que ceux qui déconseillent la démission ne réalisent pas forcément la profondeur de la douleur qui peut mener jusqu'à l'irréparable. Entre des alloc et ma vie, j'ai choisi de sauver ma vie. Je n'ai jamais regretté de choix et ai depuis trouvé une entreprise qui aide les gens à monter leur affaire : j'ai retrouvé indépendance au travail tout en bénéficiant d'un fort encadrement par des personnes qui ont déjà réussi.

Il faut savoir s'écouter et surtout se faire confiance; on a tous la capacité de rebondir !

Bon courage à tous !

Nous ne conseillons pas au gens de démissionner car il ne s'agit pas de choisir entre continuer indéfiniment dans une situation qui fait souffrir ou démissionner, il existe d'autres alternatives que les personnes en souffrance ne percoivent pas forcément.

[emma92]

ne pas démissionner ne veut pas dire rester au travail quand l'état de santé ne le permet pas voire pire lorsque c'est le travail la cause du mal être. C'est juste encourager les gens à se soigner et souvent à s'arrêter via leur médecin avant de prendre une décision irréversible.

Avant la démission, il y a l'arrêt de travail, pour essayer, si possible de calmer la dépression et peu importe que ça dure 6 mois ou des années.

Maintenant l'envie de démissionner pour que tout s'arrête enfin, je ne la comprends que trop bien.

[bennou]

En fait il s'agit surtout des fonctionnaires à qui nous nous adressons dans ces cas là. Car le seul "avantage" qu'ils ont est ce que l'on appelle le droit aux congés pour maladie (longue maladie et longue durée), avec au bout soit la réintégration ou la retraite pour invalidité. Durant cette période ils sont "protégés" et ne vont pas se planter dans un platane.

S'ils démissionnent ils perdent tous droits, alors qu'ils pourraient bénéficier d'une retraite pour invalidité, une sorte de "tapis" qui leur permet d'avoir au moins un minimum de revenus à vie. Ce qui n'empêche en rien de retravailler ailleurs en continuant à bénéficier de cette retraite. En démissionnant ils auront tout perdu.

C'est le seul vrai privilège des fonctionnaires par rapport aux gens du privé. S'il n'y avait pas eu cette "sécurité" et cette "voie de sortie" je ne serrais probablement plus là à vous répondre en ce moment. C'est pour cela que je conseille, aux fonctionnaires, de ne jamais démissionner. Pour le privé, c'est différent, car il n'y a pas cet "avantage".

[mayamaya]

Bonjour à tous,

Démissionner quand on va très mal, s'est s'imaginer qu'on va se libérer de la douleur et de la honte d'être devenu incapable de travailler normalement. Heureusement que mes connaissances et amis m'ont rassurés sur ce point. Quand on est dépressif, on est malade, et il faut s'arrêter pour se soigner. Cette maladie est une vraie tâche qui nous pourrit comme les fruits.

Sur ce forum, j'ai rencontré d'autres personnes, qui comme moi souffrent et cela m'a permis de m'assumer dans le concret de ma maladie.

Je remercie encore Bennou, Emma et Camiliana pour leurs conseils et leurs soutiens.

Paslafrite devrait s'arrêter, faire le point sur sa santé. Elle débute une période très fragile chez les femmes.

Emma ; tout arrêter pour trouver mieux ? C'est ce que tu voulais dire ....
Bennou : prends soin de toi.


A bientôt.

[emma92]

que tout s'arrêt : la douleur, l'angoisse.

Dans le privé, j'ai déjà démissionné.. le jour même j'ai dormi 12h et me suis réveillée heureuse même si je n'avais pas 1 e au poche et que c'était le RMI.

Pour un salarié du privé, je lui conseillerai en cas de très forte dépression liée au travail de viser l'inaptitude au poste via le médecin du travail : soit l'employeur peut vous reclasser soit non et là ce sera le licenciement pour inaptitude avec des droits au chômage (ce que le fonctionnaire n'a pas ou de façon très très exceptionnel).

[kkkrevettt]

Re !


Je n'encourage pas à la démission à tout prix et dans tous les cas, mais bien dans les cas où celle-ci est directement liée à son travail. Il est également sûr que ceci doit être une décision mûrement réfléchie car irréversible... J'encourage seulement les gens à ne pas rester statique face à une situation de mal-être, après quelque soit la décision à prendre, il est important d'avancer afin de ne pas plus s'engluer dans la situation dans laquelle on se trouve... mais bon pas toujours facile tout çà, on est bien d'accord!

Aboulie --> je pense que je ne peux pas te répondre sur ce forum concernant mon nouveau boulo, ni te donner de coordonnées ou de lien, ce serait pris pour de la pub ^^ désolée !

Courage à tous,