Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

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temp-995
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par temp-995 »

Voici un résumé des différents traits de caractère que beaucoup de personnes doivent partager sur ce forum. Merci de me faire part de vos remarques éventuelles.

L’hyperémotivité

L’hyperémotivité est une forme de sensibilité accrue aux émotions et à la façon de gérer ces émotions ce qui amène généralement les personnes à avoir des réactions disproportionnées.
Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse, peur) et corporelles (coliques, rougeur, transpiration abondante…). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. Cet état paraît bel et bien lié au tempérament d’un hypersensible qui a une origine biologique. Mais l’hyperémotivité n’est pas exclusivement d’origine génétique. Il peut apparaître, lorsque le terrain le permet, suite à un choc affectif important.
Génétiquement, on trouve deux formes d’hyperémotivité : la forme intériorisée et la forme extériorisée.
- la forme intériorisée : ce sont les hyperémotifs introvertis qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope… Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet prend sur lui-même à s’en rendre malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d'un trop-plein.
- la forme extériorisée : ce sont les hyperémotifs dont les émotions sortent dans tous les sens : crise de colère et violente regrettées 3 secondes après, la personne n’arrive pas à se contrôler. Pour d’autres hyperémotifs dits extravertis, les émotions s'emballent comme des chevaux qu'on ne peut retenir : le corps s'agite, le débit de parole est excité et rapide, le contact est recherché mais il crée un trouble dérangeant pour soi et pour les autres. L'excitation est souvent suivie de retrait : le sujet peut alors connaître la phase basse d'une humeur cyclothymique.

Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion correspond à la façon de gérer un événement au plus profond de sa personnalité. On pense en général que ce sont les évènements qui provoquent nos émotions mais c’est une idée fausse. Un même événement peut être perçu de manière très différente en fonction de notre façon très singulière de gérer nos émotions.

Peut-on réussir à gérer son hyperémotivité ?
On peut apprendre à désamorcer une émotion négative car c’est elle qui détruit la personnalité. Beaucoup d’artistes, de sportifs ont appris à gérer leur émotivité pour faire des choses géniales. C’est grâce à elle qu’ils parviennent à faire de telles performances. Pour apprendre à gérer ses émotions, ça passe déjà par l’acceptation de son tempérament instable. Quand on sait pourquoi on réagit de manière démesurée, il faut apprendre à mieux amortir les émotions négatives. Revenir dans le passé, dénouer les nœuds peut-être utile. L’événement n’est pas important, ce sont les émotions que l’on a mises autour. Il faut changer les émotions et non les événements.

Peut-on devenir hyperémotif ?
On peut le devenir suite à un traumatisme. C’est le stress post-traumatique. Une porte claque, la personne fait un bond d’un mètre : c’est une forme « acquise » d’hyperémotivité.

Quel type de thérapie pour les enfants hyperémotifs de forme extériorisée?
Les re-médiations cognitives. Plusieurs enfants hyperémotifs sont réunis et sont placés dans une situation qui va activer leurs émotions. Après analyse de leur comportement, on en parle et l’on essaye de les aider à trouver eux-mêmes des solutions. On leur donne des astuces pour essayer de se maîtriser, notamment par la relaxation. A la fin seulement, les mamans nous rejoignent et ensemble, nous essayons de mieux comprendre la mécanique des ces crises. On donne aussi des conseils aux parents qui sont souvent totalement épuisés et désabusés. En cas de crise émotionnelle, il ne faut surtout pas crier ou surenchérir. L’enfant pendant ce pic ne se maîtrise plus. Avec le temps, l’enfant prend conscience de son émotivité et apprend à la gérer. Bien canalisés, cela donne de petits génies car ils utilisent leur hyperémotivité pour construire.


L’hypersensibilité

L’hypersensibilité n'est ni une maladie, ni un trouble psychologique ; c'est un tempérament, un trait de caractère.
L’hypersensibilité est innée et probablement héréditaire et se situe vraisemblablement dans une région spécifique du cerveau : les amygdales cérébrales. 15% à 20% de la population mondiale serait hypersensible (10% chez les européens). 20% moyennement sensible, 50% peu sensibles, 10% pas du tout sensible

l’hypersensibilité résulte d’une plus grande réactivité aux stimuli émotionnels provenant de l’environnement. Le cerveau d’un hypersensible ne fonctionne pas de la même manière : l'hémisphère droit est davantage utilisé ce qui fait des hypersensibles des êtres plus intuitifs et créatifs. Solicité par un stimuli, le cerveau enregistre et analyse plus d'informations que la normale. C'est une faculté du cerveau à percevoir les subtilités de notre environnement et pour cela les hypersensibles ont généralement une grande capacité d’empathie mais sont aussi souvent incompris. Les hypersensibles peuvent être ainsi particulièrement perturbés par les humeurs des autres, le bruit, la faim, les odeurs de produits chimiques, etc...
Enfant, les hypersensibles sont nerveux et peureux, timides et introvertis (repliés sur eux-mêmes). Ils ont besoin de parents qui s'occupent bien d'eux pour les rassurer.
Adulte, les hypersensibles souffrent davantage d’anxiété et de dépression. Ils ont plus tendance à être intellectuels et à s'intéresser aux arts, à la philosophie, aux sujets profonds. Au travail, ils sont très consciencieux, réfléchissent beaucoup, et sont des personnes très posées, mais en situation de surcharge de stress, ils deviennent pratiquement infonctionnels. Ils ont besoin de se retrouver dans le calme et la solitude. Les hypersensibles ont une plus grande capacité de concentration sur une tâche précise mais à contrario sont plus facilement sujet aux problèmes de concentration et aux troubles de l’humeur et sont donc davantage prédisposés aux dépressions.

Les qualités d’un hypersensible
- sens de l’observation
- intuitif, perspicace
- grande capacité d’empathie (qualité liée avec les 2 qualités précédentes)
- humilité
- créatif
- consciencieux

Les défauts d’un hypersensible
- hyperémotivité (sensibilité accrue aux émotions et plus grande difficulté à gérer ces émotions)
- plus grande sensibilité au stress
- plus facilement sujet à être timide et introverti (plus grande sensibilité aux regards d’autrui)
- plus grande susceptibilité


La timidité

La timidité se caractérise par une inhibition sociale. L’anxiété suscitée par l’interaction sociale serait déterminée par 2 facteurs qui ont une action réciproque : le bagage héréditaire et l’apprentissage social. Il existe en effet des fondements fiables à l’idée que la génétique (le gène 5-HTTLPR codant pour un transporteur de la sérotonine) en interaction avec l’expérience vécue de l'individu au contact de l‘environnement constitue un déterminant significatif de certains comportements sociaux.
Alors que la majorité des enfants, en grandissant, résout partiellement ou complètement ce problème, d'autres restent socialement inhibés, courant un risque majeur de développer des troubles anxieux à l'âge adulte tels que des phobies sociales généralisés ou spécifiques. Ces enfants présenteraient un profil neurochimique particulier en étant particulièrement sensibles aux situations stressantes car les structures neurologiques responsables des états émotionnels comme la peur ou l’anxiété seraient plus facilement stimulées par une altération du rétrocontrôle négatif et donc de la modération de leur amygdale cérébrale (d’où l’intérêt des antidépresseurs sérotoninergiques, régulateurs de la sérotonine, dans le traitement de l’hyperactivité amygdaliennes et donc de l’anxiété généralisée). En clair, ces enfants hypersensibles, hyperémotifs présenteraient une vulnérabilité face au stress et seraient moins aptes à réguler leurs émotions que les autres enfants qui seraient difficiles à stresser.
La timidité a donc une base héréditaire. Mais de la même façon que la sociabilité est un trait de comportement appris, la timidité peut évoluer au gré des expériences.


Les peurs pathologiques et les phobies sociales

La timidité, terme très général recouvrant toutes les formes d'anxiété sociale, ne provoque généralement qu'une gêne modérée, compatible avec un certain niveau d'adaptation à la nouveauté. Il s’agit alors d’un trouble bénin que beaucoup apprennent à surmonter naturellement avec l’expérience et la maturité.
Mais à l’extrême, quand l’anxiété sociale devient excessive et incontrôlable c'est-à-dire lorsque les peurs deviennent irrationnelles, persistantes et paralysantes contraignant à chaque fois que cela est possible l’évitement des situations sociales, la timidité est alors pathologique. Cette timidité maladive correspond alors à de la phobie sociale.

Définition
La phobie sociale est une anxiété sociale tout comme la timidité ou le trac. Mais à la différence de ces derniers, la phobie sociale est une vraie maladie psychologique appartenant au groupe des troubles anxieux. Elle se manifeste par une appréhension (anticipation anxieuse) exagérée du regard des autres, et par une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui.

Origine
Les peurs pathologiques et les phobies sont le fruit d’une double influence, avec d’une part des prédispositions biologiques, essentiellement innées (un héritage familiale individuel mais aussi une hérédité collective au niveau de l’espèce) et d’autres part des influences environnementales, et donc acquises (une histoire personnelle).
Un enfant né hyperémotif et donc hypersensible présente un tempérament vulnérable qui le prédispose à ressentir plus facilement des émotions de peur face à des situations nouvelles. L’hypersensible a ainsi plus de chance de voir apparaître une phobie sociale spécifique ou généralisé car d’une part les structures neurologiques responsables des états comme la peur ou l’anxiété seraient plus facilement stimulées et d’autre part son environnement pourra jouer un rôle aggravant, au travers d’expériences angoissantes précoces ou d’erreurs éducatives au lieu d’avoir jouer un rôle réparateur et préparateur, au travers d’expériences de vie sécurisantes sans être surprotectrices, et d’une éducation à affronter les peurs et à pacifier ses réponses émotionnelles. Il n’y a pas besoin d’un choc important pour devenir phobique. En effet, un conditionnement à la peur peut aussi exister à la suite d’une série de traumatismes mineurs : c’est l’effet dit de sommation. L’observation des modèles, notamment parentaux, joue aussi un rôle important dans la transmission des peurs et des appréhensions.
Aux réactions d’anxiété innée (peurs non conditionnées) peuvent donc se rajouter de l’anxiété anticipatoire, des peurs conditionnées par l’acquis, l’apprentissage conduisant aux comportements d'évitement, à l'hypervigilance et donc aux phobies sociales.
Les phobies sociales peuvent être très variées et peuvent aller d'une détresse limitée à une situation précise à un blocage social complet, empêchant la personne de sortir de chez elle.

Conséquences
Les peurs provoquent alors un handicap, lié à l’anticipation anxieuse et aux évitements des situations. Et les confrontations de ses peurs sont le plus souvent épuisantes et toxiques car loin de se calmer, les peurs pourront persister et même augmenter. Car en réalité la solution n’est pas de se confronter en force. Elle est surtout dans la réussite émotionnelle de ses confrontations : si peu à peu j’ai de moins en moins peur, c’est que mon cerveau émotionnel a compris qu’il n’y avait pas de danger. Et il ne reste plus qu’à continuer de le désensibiliser à la peur excessive. Si à l’inverse, plus je me confronte, plus j’ai peur, c’est que mon cerveau émotionnel reste persuadé que le danger est toujours là, même si mon intelligence et ma logique lui répètent, et me répètent, qu’il n’y a pas de danger. Le cerveau émotionnel et par la même occasion le phobique est donc comme un animal qu’il faut apprivoiser avec douceur et régularité, et non pas le brusquer. Le cerveau émotionnel ne change par conséquent que dans l’action ; éviter les situations et réfléchir ne modifieront guère les peurs.
Tout comme les émotions, la peur échappe à notre volonté, du moins quand à son déclenchement : il n’est pas possible d’empêcher l’apparition de nos réactions de peur, mais nous pouvons les réguler. Le système de la peur serait régit, dans son activation, par l’amygdale et cette dernière est indépendante de toute conscience explicite. Le mot d’ordre donné au corps serait « faire », et non « penser ce qu’il faut faire ». L’extinction de la peur serait un système plus conscient faisant appel aux capacités de maîtrise et de compréhension du cortex préfrontal mais ce système est malheureusement plus lent !
La phobie sociale entrainant une souffrance psychologique, une baisse de l'estime de soi est couramment engendrée par ce trouble anxieux qui peut alors aboutir sur une dépression.

Traitements
Le tandem antidépresseurs et thérapie comportementale cognitive (TCC) pendant un ou deux ans est le plus efficace dans le traitement d’une phobie sociale. Ces thérapies sont très concrètes. En groupe ou en individuel, elles permettent d'aider à affronter les peurs grâce à des mises en situation et proposent des techniques de relaxation et de respiration. Ce type de traitement permet une amélioration de la maîtrise consciente des réactions de peurs inconscientes.
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Lullaby
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Message par Lullaby »

Hyperémotivité : Hé m******.....c'est tout moi.........
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"A force de me planter...je vais bien finir par pousser....!!"Lacroix
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Marion-vivre
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Message par Marion-vivre »

J'ai peur des gens de mon âge
Si plus rien n'a d'importance il n'y a plus rien à sauver.
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Kirth
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Message par Kirth »

Ça, c'est quelque chose d'étonnant. Et ça doit changer tout le temps
Tu as consulté Marion-Vivre pour cette "phobie"?

Kirth.
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Marion-vivre
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par Marion-vivre »

Oui je vois un psychiatre et une infirmière toutes les semaines.
Ils disent que je suis en "cheminement".
J'ai peur du système scolaire, donc des étudiants .
Si plus rien n'a d'importance il n'y a plus rien à sauver.
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Kirth
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Message par Kirth »

C'est bien. Mieux que les médicaments.

Bon courage à toi.

Kirth.
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Marion-vivre
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Message par Marion-vivre »

Merci :smile:
Si plus rien n'a d'importance il n'y a plus rien à sauver.
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Niebelung
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Message par Niebelung »

Je me sens des affinités avec l'hypersensible bien que je puisse avoir des colères et des crises de larmes parfois qui sortent parce que je crois que je refoule pas mal de sentiments. J'appelle ça le Vésuve ou la digue qui saute pour les larmes.
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gertrude
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par gertrude »

Fort intéressant je viens d en apprendre plus ici qu' en 6 mois avec mon psychiatre.
Je suis hypersensible ça je m en était rendue compte mais je n avais encore pas réalisée totalement.
mon père l était aussi, moi je pleure mais auparavant je prenais de violentes colères pour un rien.
Le fait aussi de vouloir pacifier c est un trait de caractère que je retrouve , j ai depuis longtemps abandonné tout essais en prenant soin de ne plus écouter personne et de ne plus faire partie d un groupe aussi peu de temps que j ai pu en faire partie.
Il y a aussi toutes les autres caractéristiques... Étonnant!
Je découvre enfin pourquoi je me suis sentie pendant tant d années "différente" , en fait je ne comprenais pas non plus pourquoi les autres étaient comme ça : normaux.
quand à mon conjoint je retrouve bien ce côté in sensible. Ou plutôt anti..
Homo hominis lupus
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Niebelung
Messages : 502
Enregistré le : lundi 09 juillet 2012 0:58
Localisation : Paris

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Message par Niebelung »

Gertrude, je crois que je suis aussi disons, hypersensible avec les gens qui ont un langage que je trouve excessif. Et qui disent c'est nul, de la M.... et ne savent pas dire j'aime, je n'aime pas à propos de ce qu'ils voient (j'imagine que ce n'est pas non plus aisé et qu'on prend des raccourcis).

Quand les gens sont de mauvaise foi, je m’aperçoit que j'y réagit mal et je sent la colère monter. Je ne réagit malheureusement pas dans l'immédiat et j'ai tendance à ruminer jusqu'à la prochaine fois que je puisse les voir. J'ai laissé "pourrir" une situation, qui était un malentendu entre une personne et moi. J'avais finalement décidé de m'expliquer avec elle et de tout mettre à plat parce que ça me "rongeait" en quelque sorte et que je subissais ça depuis des mois en ignorant la personne.

Je m’aperçois, en ce qui me concerne que ce sont souvent des détails auquel je m'accroche et qui "enflent" faute de n'avoir pas mis de mots dessus dès que c'est arrivé: un mot dans une conversation téléphonique par exemple.

Je crois aussi que tout le monde ne prête pas attention aux mêmes choses, tout dépend de sa sensibilité, de son vécu et de ce que nous ont transmis nos parents.
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mana06
Messages : 4
Enregistré le : mercredi 13 février 2013 13:14

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Message par mana06 »

on trouve deux formes d’hyperémotivité : la forme intériorisée et la forme extériorisée.
- la forme intériorisée : ce sont les hyperémotifs introvertis qui intériorisent toutes leurs émotions. On peut croire que ce sont des gens fragiles ou très durs car ils n’expriment rien. Dans certains cas, ces personnes peuvent passer par des somatisations : mal au ventre, malaise vagal, syncope… Les émotions trop fortes sont aussitôt éteintes, « avalées ». Le contact est refusé car trop perturbant. Le sujet prend sur lui-même à s’en rendre malade. Il réagit parfois violemment, sous la pression d'un trop-plein.

C'est tout moi ....sa ma même poussée a frapper mon père a la tête tant j'en avais marre ....Et a essayer de fuir tant j'étaie coupable.
Je n'aime pas non plus les gens de mon age, j'ai toujours l'impression qu'ils sont idiots mais après mon viol et ma TS je me suis aperçut que j’étais antipathique a tous les gens qui avaient moins de 30 ans environ, ma psy ne m'a rien dit la dessus, juste que je devais faire des effort pour m'adapter....
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Niebelung
Messages : 502
Enregistré le : lundi 09 juillet 2012 0:58
Localisation : Paris

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Message par Niebelung »

Ah oui s'adapter...j'essaie de me dominer et j'y arrive assez bien. En atelier création je cousais une poupée à la machine et il m'arrivait que ça m'énerve parce que il y avait du monde qui voulait coudre aussi, et je n'y arrivait pas avec les fils c'était stressant tout ça et l'explosion de colère sous jacente, genre je claque la porte.

Il m'arrivais aussi de ne pas extérioriser mes émotions et de tout garder, ce qui faisais que je devenais une vraie cocotte minute. J'ai remarqué aussi qu'il m'arrivais de faire une irruption d'eczéma.
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comprenpas
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Enregistré le : lundi 14 novembre 2011 20:17

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Message par comprenpas »

Je viens de découvrir qu'il y avait une section sur la phobie sociale...genre un jour je ferais le tour du forum !

Je fais le malin mais je suis complètement concerné par ça, phobique à plein temps!

Tellement concerné qu'hier en m'endormant, je me suis dit qu'il faudrait que je me fasse une liste d'actions ou sorties à effectuer pour essayer de contrecarrer ce système phobique, style aller au cinéma tout seul (dans un ciné différent de celui où je vais d'habitude), aller boire un café dans une brasserie bondée, etc...

C'est pas gagné! (Bon, là je file voir la partie procrastination, ça se rejoint tout ça)
tout a une fin, sauf la banane qui en a deux...(proverbe africain)

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Le Petit Prince
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par Le Petit Prince »

Je suis victime de phobie sociale. J'ai très peur du contact humain que je fuis au maximum, c'est sûrement la raison pour laquelle je n'ai aucun ami et que j'ai tant de mal à m'intégrer à une équipe dans le monde du travail. J'ignore d'où vient cette peur de l'autre, ce qui est sûr c'est qu'elle me colle à la peau depuis que je suis tout petit. A l'école je n'avais pas d'ami, je ne parlais à personne et faisais tout pour qu'on ne me parle pas, pour ne pas croiser le regard des autres. Cela n'a guère changé. Je vis reclus dans ma chambre. Seul Internet me permets de m'exprimer aisément.
... Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si
le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants ...
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par Avatar »

Je cumule un peu (beaucoup hum) de tout ça... à mon grand malheur.

Petit Prince: un truc qui pourrait t'aider, peut être >>> trouver un forum sur un sujet qui t'intéresse, t'inscrire et voir si des rencontres entre membres sont organisées. Je ne dis pas que c'est très facile mais ça l'est plus que de se jeter dans l'inconnu.

Je passe souvent pour quelqu'un de très froid et distant alors que je suis juste morte de peur. Tant pis, jme soigne et je fais mon possible.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Depuis quelques mois, j'ai repéré (par une petite annonce punaisée chez ma généraliste) qu'il existait un "groupe de parole" dans la ville la plus proche, nommé les "hyperémotifs anonymes" ou un truc comme ça. J'avoue que ça me tente d'essayer un jour (mais je suis loin d'être certaine de réussir à réunir le courage) mais en même temps c'est un peu bizarre, j'ai peur qu'on soit tous plus mal à l'aise les uns que les autres et que ça empire les choses.../ et puis, quand on est phobiques sociaux, l'idée de se réunir...
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mightycoati
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par mightycoati »

Salut
C'est normal d'avoir peur.
Personnellement, lorsque j'ai fait des "réunions" entre phobiques sociaux ou lorsque je participe à des thérapies collectives avec d'autres gens qui souffrent, je ressens moins de gêne que dans les situations sociales classiques.
Je ressens moins de peur d'être jugé car les autres participants ont le même type de problème que moi, même s'ils ne se matérialisent peut être pas de la même façon.
Bref, le plus dur c'est de se décider à y aller; je te souhaite d'y arriver.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Merci Mighty...
Tu as fait combien de "réunions" ? à chaque fois c'était aussi difficile ou surtout l'impulsion d'y aller la première fois ?
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mightycoati
Messages : 35
Enregistré le : vendredi 17 août 2012 16:59

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Message par mightycoati »

C'était plus des sorties que des réunions en fait.
Disons peut être une dizaine de fois.
Pas toujours avec les mêmes personnes.
Pour moi, l'intensité de l'anxiété reste la même, malgré la répétition des situations; raison pour laquelle j'avais la fâcheuse tendance à m'alcooliser avant.
Mais chez de nombreuses personnes ça décroit avec le temps.
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petit_parangon
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Mieux comprendre l'hypersensibilité, l'hyperémotivité, la timidité et la phobie sociale

Message par petit_parangon »

hypersensible, quelqu'un parmis vous l'est également? ce trait de caractère m'affecte tous les jours. au travail, j'essaye et reste le plus souvent dans ma bulle, loin des autres pour travailler (moins on me parle, et plus, je me sens bien). je prends tout au pied de la lettre, comme si je ne comprenais pas le second degré. « je passe mon temps » à demander à mes proches : « besoin d'aide? », « besoin d'argent? ».

mais pas de bol, avec ma phobie sociale : ça rajoute un vrai calvaire. je transpire au moindre contact avec les autres. j'angoisse très vite quand il y a 3, 5, 10, 20 personnes autour de moi...
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