Syllogomanie

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dezéro
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Syllogomanie

Message par dezéro »

J'ai bien fait de venir :wink2: Bonsoir à tous.
Je n'ai pas lu les 15 pages, un peu par ci par là, je me suis inscrite ce soir.
Mais je partage aussi ce triste fardeau... depuis fin 2012.
Avant, j'étais juste à l'aise dans le pas trop ordonné, une chose classée était perdue, par contre dans le désordre apparent, je vous indiquais l'emplacement de chaque papier ou objet, je ne perdais quasiment rien, en tous les cas rien d'important, et je savais si j'avais tel papier ou tel objet, avec une certitude absolue.
Mais maintenant c'est grave...
Orangesyllo
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Syllogomanie

Message par Orangesyllo »

Bonjour,
Par certains aspects, je souffre de la même tendance à accumuler des affaires, cependant cela n'impacte pas tous les aspects de ma vie. Par exemple, tout va bien au niveau administratif, papiers, argent.
J'ai commencé accumulé lors du décès de ma grand-mère. J'ai récupéré pas mal de ses affaires et j'ai mis le tout dans des cartons que j'ai rangé dans mon armoire, au-dessus et mes trois caisses de rangement. Alors, ce n'était pas grave, car je vivais à l'étranger et tout cela m'était inutile.
Quelques années plus tard, mon compagnon est décédé brutalement suite à son suicide. J'étais dans une mauvaise situation à l'étranger. J'étais tellement exploitée professionnellement que je prenais sur mes économies pour payer mon loyer. D'autre part, j'étais dévastée sentimentalement et psychologiquement. Je décide donc de rentrer chez mes parents. Je retrouve donc ma chambre d'enfance avec tout ce qui était resté de mon enfance, les affaires de ma Grand-mère et celles que je venais de rapatrier. C'était il y a sept ans. A l'époque, je n'ai pas le courage de vider et ranger les cartons de déménagement. J'en mets dans le garage, dans ma chambre, sous mon lit, sur l'armoire, des cartons là où il y a de la place.
Je retrouve rapidement du travail et je peux être indépendante financièrement. Ma garde-robe est alors une catastrophe. Je réalise qu'elle doit être entièrement renouvelée, car j'avais sacrifié à l'étranger le budget vêtement pour pouvoir tout simplement manger. Mes vêtements étaient tous vieux, trop larges pas assez féminins. Je me suis donc mise à acheter des vêtements. Comme les affaires de la grand-mère et du déménagement et mes vêtements rapatriés, je n'avais plus assez de place dans mes placards et armoires. Je ne voyais même pas les vêtements à l'intérieur des placards. J'étais obligée de tout vider pour accéder aux vêtements que je souhaitais porter. J'ai alors trouvé comme solution de ne plus ranger mes vêtements et de les accumuler sur un carton de déménagement, un vieux prie-dieu, une chaise puis sur un fauteuil dans le couloir qui menait à ma chambre. Un jour, mon frère a mis tous les vêtements qui étaient dans le couloir dans des grands de vêtements pour ce soit plus ordonné à son goût. Cela n'a fait qu'empirer la situation, car cela m'a mise en colère car finalement je ne me sentais pas respectée dans mon intimité. D'autre part, je ne retrouvais plus mes affaires et cela me dissuadait de commencer le rangement. Finalement j'ai trouvé comme solution de mettre mes robes dans la penderie de ma soeur, d'utiliser un petit placard pour les hauts d'été. Mes gros sacs de vêtements se sont retrouvés chez elle; les nouveaux vêtements restaient dans des sacs au pied de mon armoire. Il y avait toujours le bazar sur une chaise, un carton de déménagement, le prie-dieu...
J'ai tenté à plusieurs reprises le rangement, la seule chose est que je faisais ça sur une semaine et cela restait en surface et ne réglait rien car je ne m'attaquais pas au véritable problème qui était de faire de la place et du tri. Une fois j'ai réussi à libérer un rayon de mon armoire mais c'était insuffisant. J'avais conscience du problème mais je ne savais plus par où commencer. J'ai demandé de l'aide à une très bonne amie mais finalement cela n'est pas allé jusqu'au bout car j'ai un planning délicat, elle avait deux enfants en bas âge et habitait à plus de 50 kilomètres. Malgré tout ce désordre, je me suis arrangée pour toujours vider mes poubelles et essayer de balayer pour le mieux la chambre.
J'ai constaté qu'à chaque fois que je commençais ou essayais de ranger ma chambre, cela coïncidait à un moment où je tombais amoureuse d'un garçon. Depuis janvier dernier, je voulais commencer une thérapie. En juin/juillet, je suis tombée vraiment amoureuse de qqun. J'ai fait plus d'efforts que d'habitude pour avancer dans la relation. Ce sentiment amoureux m'a vraiment rendue heureuse et épanouie. Finalement, ce sentiment n'était pas réciproque mais au lieu de m'enfoncer (ce qui se passait les autres fois) j'ai gardé l'aspect positif de cet échec. J'avais un peu rangé en surface, puis en septembre, j'ai franchi le pas de la thérapie. J'ai assez rapidement parlé de l'ordre de ma chambre. Depuis fin octobre, je suis dans le rangement. J'avais trois caisses bleues pleines. J'en ai libéré une entière et gagné un peu de places dans les deux autres. J'ai réussi alors à enlever de mon armoire les affaires de ma grand-mère. J'ai redonné un carton de vaisselles à mes parents. J'ai viré le carton du déménagement. De la pile sur le prie-dieu et le carton de déménagement, il en reste moins de la moitié. Pour les gros sacs dans lesquels mon frère avait entassé des vêtements, il n'en reste plus que les trois quarts d'un. J'ai rangé mes bibliothèques. J'ai enlevé les livres qui n'étaient pas à moi de sorte qu'ils sont à la verticale. J'ai aussi trié le petit meuble dans la chambre de ma sœur.
J'ai enlevé pas mal de cartons de sous mon lit.
Voilà, là où j'en suis. Ce n'est pas fini car je veux encore faire de la place dans mon armoire. Je compte aussi m'acheter un nouveau meuble pour faire rentrer tout ce qui restera à l'extérieur.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Bonjour, quelle sorte de thérapie suis-tu ? et j'aimerais bien aussi connaître ta tranche d'âge si ça ne t'ennuie pas...
Merci! et surtout bienvenue à toi, parmi nous, dans ce forum d'entraide !
amicalement, Diog
-----------
mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
Orangesyllo
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Message par Orangesyllo »

Bonjour Diog,
Pour répondre à ta question, j'ai trente-cinq ans. J'ai choisi un psychologue formé aux thérapies comportementales et cognitives mais pour l'instant j'ai l'impression qu'on n'est pas trop allé dans cette direction-là pour la thérapie. Les séances ne sont pas remboursés par la sécu.
Je commence à penser que la moitié voire les trois-quarts du problème se sont résolus, lorsque j'ai pris conscience de mes difficultés et que j'en ai parlé à ma psy.
Il est aussi important lorsqu'on débute ce genre de démarches d'avoir des objectifs et d'indiquer à son thérapeute qu'ils sont importants pour nous (et aussi pourquoi ils sont importants pour nous). Si le thérapeute n'est pas de cet avis, il vaut peut-être mieux en changer, car il n'est pas très à l'écoute et n'aidera pas à aller dans la bonne direction.
Je souhaite la même chance à tous les membres du forum. De mon côté, j'ai peur de ne jamais finir le rangement ou qu'une fois terminé, je me laisse envahir de nouveau...
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

"Pour rendre compte de ces observations nous avons construit une hypothèse dont la formulation est la suivante: Tout semble se passer comme si, tout petit, entre l'âge de zéro et trois ans, pour survivre à un environnement hostile, les personnes ayant un syndrome de Diogène avaient du activer un "programme" (de relation aux objets, aux autres et à son corps) susceptible d'augmenter les chances de survie. C'est le maintien actif, l’apparition ou la réapparition, de ce mode de vie devenu inutile à un âge avancé qui apparaît comme inadapté, incompréhensible et énigmatique pour le voisinage et les intervenants médico-sociaux. La présence d’un “trouble schizophrénique simple” (un trouble sans symptômes, limité à une personnalité exceptionnelle, originale, hors normes et un peu bizarre) serait l’un des facteurs nécessaire mais non suffisant pour que ce “programme” puisse être activé."
citation extraite du site http://www.cmrr.vermeil.org/fiche-d-inf ... de-diogene
Nota pour l'entourage "Il est possible d’éprouver de l’intérêt et de la compassion. Cela permet de comprendre que des personnes du voisinage ou de la famille puissent se transformer pendant plusieurs dizaines d’années en “porteurs de panier”. A force de fréquenter Diogène, l’un des risques est de devenir insensiblement le co-facteur qui permet la pérennité d’une situation devenant insensiblement dangereuse." et Les diogènes ont "Une relation aux autres étonnante avec, soit rarement le besoin d'aller au contact des autres (ce contact facile avec prosélytisme explique les situations de "Diogène à deux" et de "Diogène à plusieurs"), soit plus souvent le besoin de fuir l'humanité (tout semble se passer comme si ce comportement à type de "misanthropie de survie" avait pour résultat une pauvreté du réseau social, un "social breakdown"). Dans ce dernier cas les liens familiaux ou sociaux sont limités à ceux et celles qui comprennent, tolèrent ou facilitent leur mode de vie, acceptant de les nourrir ("les porteurs de panier") ou de débarrasser un peu leur domicile pour qu'ils puissent garder un minimum de place pour continuer à y vivre." (même site)
Orangesyllo
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Message par Orangesyllo »

Bonjour,
Je voulais savoir où vous en étiez en ce moment, s'il y avait du progrès dans vos vies. Pour ma part, je continue mon rangement. Mes placards ferment enfin. Parmi mes vêtements, il me reste encore les pulls à trier et j'ai pu installer mon nouveau meuble à la place d'un énorme carton et d'une chaise inutilisables qui servaient uniquement à empiler des vêtements. Je m'attaquerai ensuite au bureau mais ce n'est pas une grosse quantité de travail à ce niveau. J'ai beaucoup gagner en luminosité. Je peux mieux me déplacer et je redécouvre mon sol.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

C'est vachement bien que tu arrives à t'y venir et à continuer d'avancer!
Ps. Moi non, malheureusement je n'avance pas du tout: donc dans les faits je recule...
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Bonjour

retour d’un syllogomachin lol,
J'ai été 6 semaine absent de mon terrier pour soutenir ma mère handicapée pendant l'absence mon père qui était a l'hôpital pour fracture...Il n'a pas survécu il est mort loin de chez lui et 10 jours après les obsèques je retrouve ma tanière. Comme d'habitude tant que j'étais hors de chez moi j'ai été hyper rigoureux sur le rangement chez ma mère c'en était une perfection incroyable, presque maniaque!, et quand je suis revenu chez moi j’ai été 48h épouvanté de retrouvé mon capharnaüm . Puis je me suis vite remis en boule sous les couvertures.
Avant de revenir j'avais établis toute une stratégie dans ma tête pour changer mon intérieur, mais je suis très vite retourné dans mes retranchements conservateurs, je n'ai même pas défait ma valise...

J’étais très seul pendant les obsèques de mon père et je déteste encore plus ma famille depuis sauf ma mère; la pauvre...
Orangesyllo
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Message par Orangesyllo »

@ Die o' : il y a des moments où effectivement on n'avance pas. Quel est ton rapport avec ton désordre ? Est-ce important en ce moment pour toi de changer qqch ?
@ le Glaude Tout d'abord toutes mes condoléances pour ta perte. Tu ne nous dis pas comment ce évènement t'affecte. Est-ce que tu penses que cela peut t'empêcher de reprendre ton plan de rangement ?
Je te conseille d'écrire ton projet et de le décomposer en petites étapes. Lorsque je regardais mon désordre, je ne savais pas par où commencer, c'était énorme. J'ai alors divisé ma chambre en petites parties et je m'attaquais à une petite partie... C'est plus facile de faire une petite partie qu'une grosse tâche. Quand on termine une petite tâche, c'est plus positif que si on fait un petit qqch dans une grosse tache.
Tu dis que tu n'aimes pas ta famille. Est-ce que tu ne penses pas que ton capharnaüm et ton retranchement dans ton terrier ne pourrait pas être à l'origine de cette prise de distance ? Ce serait peut-être bien si tu changeais ton vocabulaire pour désigner ton "chez toi". Le terrier c'est là où vivent des lapins mais pas un être humain. Rien que comme ça tu te mets à l'écart de l'humanité. En plus, c'est un lieu souterrain... Je te laisse terminer la réflexion à ce sujet. Pour moi, c'est important de ranger parce que ça peut te permettre de reprendre une vie sociale. J'ai décidé de m'attaquer au désordre pour faire de la place dans ma chambre et par suite pouvoir faire de la place aux autres dans ma vie.
A tous les deux, je vous souhaite du courage. Ne pas oublier que Paris ne s'est pas fait en un jour.
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Il ne fait pas se formaliser sur ce que j’écris.

Mentionner ma maison comme un terrier c'est identifier les amoncellement qui détermine des passages ou un être humain peut aller d'un point A en un point B en position debout. Mais si un géant décapsulait le toit de la maison il y verrait des galeries, les espaces libres sont identifiables car il n'y a pas d'objets entassés.
Je viens de vivre une perte importante, j'ai besoin de chaleur je n'en trouve pas auprès de mes frères et sœur, je ne suis pas en désamour avec eux car je n’éprouve pas de sentiments pour eux, et eux ne m'en témoignent pas. Je me permet de dire que je les déteste car ils ont dit et fait des choses a l'encontre de l'homme qui est mort.

Toutes les familles ne sont pas conçues de la même façon.
Il y a des familles ou les sentiments s'exprime peu ou pas.
Chez nous on ne se félicite pas, on ne se congratule pas on ne se dit pas de sentiments , On ne s"écoute pas, on s’engueule pas mal... en plus personnellement le contact physique avec autrui me dérange, bisou ou poignet de main je le fait avec parcimonie, et si je peux éviter ce n'est ^pas plus mal. Je vais a l'essentiel, il n'y a pas de fioriture.
Quand j'ai été diplômé après 3ans d'étude j'ai retéléphoné a mes parents pour les prévenir, on m'a répondu laconiquement c'est bien puis il y a eu un blanc asser long... et on m'a raccroché au nez....

Cela va bientôt faire 10ans que je n'ai plus d'amis, pendant mon gros Burning Out ils se sont tous barrés, rayé de la carte, et a y repenser c'était des relations avec des personnes qui profitaient beaucoup de mon temps libre, de ma gentillesse, de mes petits plats. Qui empiétaient sur ma vie privée jugeait mes amants...des cons

La psy qui me suit actuellement souhaite que je participe a des associations, n'importe quoi pourvu que je partage des idées avec quelqu'un d'autre que mon univers professionnel.

J'ai un univers professionnel chargé, j'ai plusieurs dizaines d'interlocuteurs chaque jour (métier de service a responsabilités) je renseigne beaucoup au téléphone ou par courriel, je fais parti d'une équipe de 25 personnes, et je partage mon bureau en "open-space" avec 2 jeunes femmes. J'aime beaucoup mon travail mais intellectuellement il m'épuise, et dans mon temps libre je ne suis plus disposé a écouter les gens se plaindre d’où mon replis entre mes 4 murs.

Les autres se plaignent beaucoup trop et tout le temps c'est épuisant

Je déteste le sport et le mot est faible...je n'aime pas mon corps depuis que j'ai perdu beaucoup de poids suite a mon bypass,mon chema corporel m'est étranger j'ai l'impression de m'être enfoncé seul dans une situation inextricable, je reste en vie car je n'ai pas du tout envie de mourir mais ma vie n'est pas très sympa
J'ai déjà partitionné mes pièces fait des mini rangements, mais a chaque coup de cafard, tout se qui est clean a découvert se retrouve ensevelit et en général c'est pire que la fois d'avant.

Je craint le pire quand mon chien sera mort, car je ne ferais sans doute plus l'effort de laver les surfaces de jeter les ordures, si maintenant je le fait c'est pour sauvegarder la santé du chien.

Quand on y pense c'est incroyable comme on a besoin de peu de place pour vivre, je vis dans 6m² alors que j'ai une petite maison de 70, 64m² est recouverts de choses indispensables qui ne servent a rien ...Je suis lucide
Orangesyllo
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Message par Orangesyllo »

@ Leglaude : je te remercie de ta réponse, car elle est sincère.
J'aurais aimé avoir quelques précisions avant de te répondre.
Si j'ai bien compris, tu es un homme. Peux-tu me dire en quelle année tu as fait ton burning out et à partir de quand tu as commencé à amonceler des affaires chez toi ?
Je reviendrai sur tes propos après ta réponse.
Je travaille aussi dans la relation clients et je crois que c'est un métier qui engendre beaucoup de misanthropie. Oui, les gens se plaignent et veulent toujours plus et ce sont pour certains d'entre eux malhonnêtes. Cependant, je dois reconnaitre que régulièrement certains me surprennent dans le bon sens par leur attitude. J'essaie maintenant d'augmenter l'importance en termes d'impacts de ces clients-là sur le bilan de ma journée de travail.
Bonne soirée à vous tous.
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Bonjour
Cela fait 3ans que je suis dans ma maison. Propriétaire enfin !
J'ai mis 3mois pour déménager mes affaires et j'ai réussi à me défaire de plus de 50%de ce que j'accumulais.
23 ans d objets accumulés c'est impressionnant!
J'ai demandé à 2 personnes a qui j'avais plusieurs fois donné de l'aide pour leur propres déménagements de m'aider.
Notamment mon ex; le mec qui m'a quitté lorsque de ma dernière dépression pathologique.
L autre personne se faisant passé pour un ami depuis plusieurs années (lourde deception une de plus),ce pseudo ami est venu squatter un week-end et il a commencé à déballer les cartons a agencer les choses a sa façon.je vous laisse imaginer,je l'ai ressentie pire qu'un viol. Le ton est monté,je me suis mure dans un silence désapprobateur et je l'ai congédié.
Il n'est jamais revenu,on ne se côtoie plus. C'était la dernière personne que je côtoyais comme ami; même si je ressentais qu'il me vampirisait j'ai tarde à lui dire ce qui me dérangeais dans cette relation à sens unique ou j'offrais tout et ou je n'avais qu'en retour qu'un peu de présence.
Je pensais que ma famille serait aidante,je les attends encore !j'ai eu le courage,la honte de demander de l'aide à ma soeur ainée mais elle a refusé prétextant qu'elle n'avait pas assez de temps pour elle.Alors qu'elle est du genre opportuniste a s imposer partout...je n'y ai pas coloris.cela m'a profondément heurté,déçu.
Je me suis mure dans mes amoncellement.
Je ne me cherche pas d'excuses.
J'essaie de faire le point.

lundi 22 décembre 2014 20:34
Bonjour

La semaine passée ma psy m'a rendu le résultat de mon test d'ASPERGER fait a la fin de l'été 185/200 ASPIE, cela confirme ce qui avait été dit sur moi à l'école primaire je serais porteur d'une forme d'autisme intelligent , et cela permet de retrouver de la normalité là ou il n'y en a plus depuis pas mal de temps.

Je ne sais pas si ce sont ces résultats qui m’ont fait m'extraire de mon terrier mais par nécessite et histoire d'avancer un peu sur le bordel qui m’entoure, j'ai réussit a libérer de l'espace sous une de mes fenêtres de ma pièce principale, et ainsi j'ai pu accéder au radiateur électrique et l'allumer. Maintenant il fait plus chaud dans la pièce et je ne suis plus obligé de emmitouflé dans un duvet pour pianoter sur l'ordinateur.
Pour ce faire j'ai déplacé quelques pièces de vêtement que je conserve encore (mettable) et j'ai réussit a remplir et jeter aux ordures deux sacs de 100litres d'encombrantes choses non nécessaires à ma vie quotidienne...

J’espère que je vais continuer a évacuer le trop plein de trucs inutiles qui encombre ma maison.
loreleï
Messages : 1
Enregistré le : samedi 03 janvier 2015 18:11

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Message par loreleï »

Bonjour, je suis venue sur ce forum pour chercher s'il existait des groupes d'entraide, de rencontre éventuellement pour les personnes atteintes de syllogomanie. J'ai lu les témoignages de ce forum, j'ai vu que pour certains, leurs troubles diminuaient un peu, rien que par le partage de leur vécu. En fait j'essaie d'aider une personne -pas vraiment une amie, mais une personne que je côtoie de temps en temps et pour laquelle j'ai de la sympathie- elle m'a expliqué ses symptômes, elle semble souffrir beaucoup, elle est sans cesse à la recherche de solution (psychothérapie etc..) sans en trouver. Cette personne n'a pas d'ordinateur en état de marche et c'est pour cela que j'ai décidé de faire cette recherche à sa place, Merci par avance de vos réponses que je lui communiquerai.
chitrangada
Messages : 1
Enregistré le : samedi 28 février 2015 11:46

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Message par chitrangada »

Bonjour a tous, de ce sujet vaste et complexe ouvert par Rick, je n'ai pas réussi a me présenter sur les rubriques ge.nerales ( peut être parce que je n'écris pas a partir d'un ordi ?). Alors je je vous salue tous ici, je suis une femme atteinte de ce difficile syndrome, que vous expliquez tous avec beaucoup de finesse et d'intelligence.
Jusqu'à ce matin, je ne connaissais pas bien la signification de ce mot, recouvrant, pour nous, la réalité d'une très grande souffrance morale et une grande solitude, et l'inacceptation de cette dernière.
c'est bien dommage, pour moi, de ne tomber sur vos échanges si riches que maintenant, car en ce qui me concerne, cela fait des décennies qu'insidieusement ce mal s'est développé, avec une recrudescence après l'abandon par mon mari ( qui ne supportait plus mon inaction face au désordre ( comme si ça m'amusait, ce capharnaum qui me de goûte...)
Brièvement pour vous parler de moi et développement de ce mal, je suis issue de parents qui ont été adolescents pendant la guerre, en ville, et qui donc ont " manqué". L'hérédité peut expliquer en partie.
Puis un abandon affectif en tant que nourrisson, puis une précocité intellectuelle, puis une hyperactivite ( terme qui n'existait pas dans mon enfance, on me faisait surtout honte et rejet de n'être" pas sage", mais comme j'étais dans les têtes de classe, personne ne s'est jamais penché sur min probleme, puis des l'adolescence, la grande difficulté pour ranger, jeter, faire le tri, un fétichisme envers des niaiseries ( tickets d'entrée aux musées, nid d'oiseau tr,douv,,é il y a 20 ans, mes vêtements de mes 14 ans, des mètres cubes de babioles, de coquillages, d'emballages vides, ou remplis de " souvenirs"...
J'ai eu une période, d'achats compulsifs, de trucs inutiles, ce sont les portes de mes placards qui tiennent les affaires, malgré des tonnes de vêtements, je met toujours les mêmes de peur d'ouvrir les placards...
Mon découragement est immense, devant ces piles de vieux papiers et de revues que je ne lis mm pas. Mon évier est plein de trucs ebreches et hors d'usage, que je conserve" au cas où" cela puisse servir pour le jardin,ou que sais.je....

Je pense que ce mal a des répercussions bien plus graves qu'on peut s'imaginer, et des racines bien plus profondes et inquiétantes, qu'il a a voir avec un découragement existentiel, une Démission face a la vie.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Loreleï et Chitrangada, c'est dommage que vous n'ayez pas eu la force de venir vous présenter un peu plus en détail... avec un seul message y a pas beaucoup d'éléments pour communiquer, et le partage c'est tellement utile ! c'est grâce à lui que ce forum fonctionne ! si vous lisez ce post et que vous n'avez pas le courage ou l'envie de créer une rubrique personnelle, vous pouvez toujours venir parler de syllogo dans ce topic-ci, ou bien discuter dans les "salons" des autres membres, vous serez toujours bienvenues ! mon salon vous est grand ouvert pour ma part.
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Le GLAUDE
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Message par Le GLAUDE »

Dilemme d'un sillogomaniaque

je trouve que nos vies ont des similitudes incroyables !

l'abandon vécu par soi et souvent non reconnu par notre entourage semble être la partie communes de nos histoires respectives
Que ce soi un simple sentiment de l'avoir été ou la réalité, cela nous freine a l'âge adulte.
Et cela est bien différent de la procrastination, car nous sommes des êtres doué d'énergie qui avons le cœur sur la main et qui n'hésitons pas a aider nos paires
mais qui somme incapable de nous aider nous même.

Je viens de m'apercevoir que mon bureau sur mon lieu de travail prends la même tournure que ma maison, il y en a partout...a l'heure de la dématérialisation des supports physique c' est impayable !
Pourtant je suis le roi pour hiérarchiser des données sur le serveur informatique de mon administration...je suis souvent cité en modèle a mes collègues pour ma rigueur a ce sujet

Pourquoi, comment, a cause de...et pourtant ...pourquoi changer ?
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

"Pourquoi changer?"
Quelle question suprenante et pourtant judicieuse, le Claude!
(ou bien aussî...pour qui changer?)
Pour ma part je suis completement ambivalente et paradoxale: je souhaiterais changer pour ne plus me voir comme un 'monstre' aux yeux des autres (des genq que j'aime mais aussi socialement) et en même temps j'ai franchement l'impression que c'est inconsciemment JUSTEMENT pour m'en isoler m'en eloigner m'en protéger quoi (des 'autres') que je me carapaçonne dans mes amoncellements...
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mes débarras à neurones (où j'habite quoi).
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Le GLAUDE
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Localisation : ORLEANS

Syllogomanie

Message par Le GLAUDE »

On a besoin des autres on ne peux plus vivre seul
c'est pourquoi on pense parfois a redevenir zen sans remparts pour que les autres puissent nos atteindre
rentrer chez nous s'y plaire mais on est pas prêt
y'a eu trop de blessures trop de laisser pour compte
trop de non dit, trop de souffrance
maigres nous on fais barrage on se protége
on veux la paix
et c'est dur dur
neka
Messages : 3
Enregistré le : jeudi 19 mai 2016 19:10

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Message par neka »

salut j'ecrit pour mon frere qui je pense est en etat de mal etre severe du a un parcours de vie assez difficile est d'apres une assitante sociale avec qui j'en ai parler presente le syndrome de diogene etat d'insalubrité tres degradé dans lequel il vit je me demande qui je pourrai voir ou quel service social pourrai lui venir en aide il a des préjugés sur les psy les assistances social peur d'etre interné ect ..je l'ai rassurer mais il hesite a se soigner je sais pas trop quoi faire
lulutine
Messages : 4
Enregistré le : dimanche 17 avril 2016 3:55

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Message par lulutine »

Bonjour Die O'Gêne, Le Glaude et tous les autres,
Contente de vous lire à nouveau sur ce post en particulier, puisque je vous suivais de loin en loin mais depuis 1 an, plus rien... Et comme je ne suis pas très "forum", je peux rester des mois sans venir... quant à écrire pour me raconter, ce n'est pas trop mon truc...
Pour me présenter un peu, j'ai découvert ce terme de syllogomanie il y a 5 ou 6 ans, en regardant un épisode des Experts Miami... Bien que consciente que j'avais un problème de bordel, c'est depuis mon cancer en 2010 que les choses se sont aggravées. Et je pense même tendre très sérieusement vers l'étape Syndrome de Diogène ! Quand je bossais encore, on va dire que je surnageais, j'arrivais encore à maintenir le cap "à peu près" chez moi, tout en sachant que si un jour je devais ne plus travailler, paradoxalement ça risquait de dégénérer assez vite. Et voilà, après un licenciement économique auquel je ne m'attendais pas, je confirme : c'est de pire en pire !!!
Je me retrouve être comme ma mère l'était, malade, puisque toute mon enfance j'ai connu ça. Une salle à manger inutilisable puisque la table qui s'y trouvait croulait sous un monticule de 80 cm à 1 mètre de haut de vêtements de toute sorte. Bizarrement, après leur déménagement dans un nouvel appart', l'amoncellement n'a jamais repris, mais je n'ose imaginer comment ma mère a vécu ce déménagement et le fait que tout ce tas soit jeté... Je n'y étais pas et à l'époque je n'ai pas pensé à lui poser la question.

Aujourd'hui, ça doit faire 3 semaines que je ne suis pas sortie de chez moi (pas envie), je vous passe les détails sur mon linge, ma toilette, etc.
Je me retrouve dans vos écrits, mais je me sens incapable d'exprimer aussi bien que vous autres ce que vous ressentez avec notre syllogomanie.
J'ai pas mal pleuré en lisant certains des témoignages, tant je ressentais votre souffrance comme étant la mienne, celle de ne pas vouloir être comme je suis, celle de n'être pas "normale", celle de voir que mon état et ma syllo ne font qu'empirer... Je suis au chômage depuis 6 mois (j'ai 55 ans), je vis seule (donc personne n'est obligé de subir mon état, c'est déjà ça et ma minette s'en fiche royalement). Dans mes rêves les plus fous, et puisque j'ai la conscience de mon problème, je pensais qu'avec tout le temps donc je disposerais, j'arriverais à remplir qques sacs poubelles... Que nenni, je suis là toute la journée et ça ne m'effleure même pas... même si j'ai acheté récemment des grands sacs poubelles...

Je suis comme vous 2, Dio O'Gêne et Le Glaude, à me poser les mêmes questions... ai-je envie de m'en sortir vraiment ? J'ai envie de dire : Evidemment, vu la souffrance que cet état engendre chez moi, mais en même temps, je trouve qu'on s'y fait très bien et ça ne m'empêche (malheureusement) pas de dormir.
Ces derniers temps j'en parle de + en + autour de moi, à mes amis. La psy que j'ai vue pdt presque 2 ans et à qui j'en ai parlé n'avait pas l'air de bien connaître le problème.
Maintenant je suis en colère, car malgré mes recherches sur le net, je ne sais pas où m'adresser... même si on commence à en parler aux infos sur France 2, il semble que personne ne se préoccupe vraiment de notre problème, que personne ne sache vraiment comment nous guérir, qu'il n'y ait aucun groupe de soutien en France comme il peut y en avoir en Allemagne ou aux Etats-Unis, entre autres...
Pour conclure, je crois que ma motivation à m'en sortir vient de ma trouille immense qu'un jour on vienne pour m'interner de force afin de pouvoir vider mon appart' qui est devenu totalement insalubre... comme j'ai vu que ça se passait souvent pour certains Diogène.

Bon voilà, c'est enfin sorti même si ça doit partir dans tous les sens... mais comme dirait l'autre, ça va mieux en le disant...
Au plaisir de vous re-lire.

vendredi 17 juin 2016 3:56
Syndrôme de Diogène : entretien avec le Dr Jean-Claude Monfort

Trouvé à l'instant sur le net, ce médecin confirme le zéro pointé pour la France en matière d'accompagnement humain pour aider les personnes souffrant de syllogomanie/syndrôme de Diogène sans autres maladies psychiatriques associées (ce que je pense être mon cas).
Cet entretien est tout de même très intéressant et plutôt éclairant, même s'il ne m'aide pas pour savoir à qui m'adresser pour me faire aider et essayer de m'en sortir...

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