Vos collègues et la dépression

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Chat perdu
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Vos collègues et la dépression

Message par Chat perdu »

Comment se passe votre relation avec vos collègues si ces derniers sont au courant de votre dépression ? Pour ma part, certains sont compréhensifs mais c'est une minorité. Les autres en profitent quitte à être lâches.
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lodiz
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Message par lodiz »

Tout est bon pour que personne ne le sache pour moi:
- 6 semaines en maladie: une mononucléose (la prochaine fois si il y en a une :pense: , un problème de dos ? :rotfl: )

Il m'arrive de parler de mes visites chez le psy, mais jamais officiellement dépressif, ne peuvent pas comprendre sans que mon image en souffre. dans mona ncien boulot, après la TS au bureau évidement, j'étais catalogué :limite:
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Chat perdu
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Vos collègues et la dépression

Message par Chat perdu »

Personnellement je ne parle jamais de ma dépression ni de mes visites chez le psy. Officiellement tout va bien, y compris chez les collègues, y compris chez les hypocrites.
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lodiz
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Message par lodiz »

Pour vivre heureux, vivons caché...
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BoCo
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Message par BoCo »

Je sais que c'est vrai Lodiz, que rester caché c'est bien mieux. Je m'y attache chaque jour. Mais alors, que c'est dur dur !!
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Prisoner
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Message par Prisoner »

j'en ai parlé quelques fois mais c'est très mal vu dans le bâtiment.
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BoCo
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Message par BoCo »

Je pense que c'est un sujet tabou pour de nombreuses personnes.Perso, au boulot, ça me demande beaucoup d'efforts même si je sais que je n'ai pas le choix que de faire semblant malgré ce qu'il s'est passé. Notre époque n'aime pas les faibles alors ....
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

Je crois que l'on est dans une époque où il faut montrer une image hyper positive de soit quelque soit les difficultés et cela demande beaucoup d'efforts personnels pour cacher ses faiblesses. Se plaindre, même de façon justifiée, est la première occasion pour vos collègues pour nous mettre une étiquette sur le front. Ceci dit il ne faut pas se leurrer, des collègues absents pour arrêt-maladie est souvent signe de ras le bol ou de dépression même si la raison officielle est tout autre.
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BoCo
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Message par BoCo »

J'ai repris depuis 5 semaines. On va dire que ça ne se passe pas trop mal après 4 mois d'arrêt maladie. Mais petit à petit, l'idée de partir de là mûrit car je pense que je ne peux résister à autant de pressions en ce moment : un boulot à 45 ou 50h / semaine c'est un challenge que je ne peux tenir en ce moment. Je l'ai fait alors comme je cache mon état dépressif, personne ne peut comprendre que je ne puisse bosser autant.
C'est moi la coupable en fait : j'ai habitué tout le monde à ça. C'est moi l'extra terrestre aujourd'hui !!
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

BoCo a écrit :
J'ai repris depuis 5 semaines. On va dire que ça ne se passe pas trop mal après 4 mois d'arrêt maladie. Mais petit à petit, l'idée de partir de là mûrit car je pense que je ne peux résister à autant de pressions en ce moment : un boulot à 45 ou 50h / semaine c'est un challenge que je ne peux tenir en ce moment. Je l'ai fait alors comme je cache mon état dépressif, personne ne peut comprendre que je ne puisse bosser autant.
C'est moi la coupable en fait : j'ai habitué tout le monde à ça. C'est moi l'extra terrestre aujourd'hui !!


C'est tout à fait ça. On passe pour des extras-terrestes. En tous les cas, pas de place à la compassion, c'est la loi du plus fort qui compte et d'une façon générale on ne laisse rien aux plus faibles. C'est malheureux à dire mais c'est comme ça.
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lodiz
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Message par lodiz »

je ne vous dis pas: j'ai été dans la peau du gars qui a fait une TS au bureau et qui s'est fait embarquer en ambulance devant les fenêtres du bâtiment de la direction qui était juste à côté. Là c'est plus de la méfiance :rotfl: , ils ont du fêter çà le jour où j'ai démissionné :rotfl: Heureusement c'était une administration et ils avaient déjà une employée qui se parlait à elle-même chaque fois qu'elle était devant un miroir, çà ne faisait qu'un cas de plus (et surtout ils n'ont jamais insisté pour que je reprenne le travail avant que je n'aille vraiment mieux, si j'avais voulu la pension anticipée c'était d'accord tout de suite).
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pierre.s
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Message par pierre.s »

Bonjour,
Je suis dépressif et anxieux avec des rechutes assez regulieres, entrainant parfois des arrets maladies de quelques semaines en general, plusieurs fois par an, donc les collègues le remarquent forcement, et enorme culpabilité, je pense qu'il faut eviter de le dire, et le cacher.

Chaque fois que j'etais en arret j'etais si epuisé en sortant du medecin qu'il me fallait plusieurs jours pour remplir la feuille et la renvoyer à la poste

J'adore travailler, voir du monde, cela me fait du bien, mais je trouve que depuis quelques années on nous demande beaucoup plus de choses a faire qu'avant, ou alors c'est moi qui commence à me faire vieux..pour finalement pas grand chose au bout du mois

La necessité de travailler, l'urgence, est je pense une grosse difficulté pour guerir de la depression car on ne peut se permettre d'attendre tres longtemps pour de guerir completement, surtout si on est seul, alors que c'est une maladie qui peut etre longue à gerir

Au retour du travail chaque fois comme pour me faire pardonner de ma maladie je travaille ensuite 50 ou 70 h et finit par retomber dans l'epuisement fatalement, faut dire que je fais l'erreur de ne pas prendre regulierement mes medicaments.

Sinon je n'ai jamais eu de reflexions, et la ou je travaille 60 % des personnes partent au bout d'un an tellement ils en ont marre de la charge de travail
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

Parfois je me demande comment font les gens pour garder le sourire dans un environnement malsain avec une charge de travail qui dépasse la normale. J'ai remarqué que beaucoup de gens compensaient cela par la cigarette, le coca-cola, la camaraderie avec les collègues, les médocs pour ne pas dire d'autres addictions. A croire aussi que pour d'autres, il y ait l'abrutissement au travail qui permet de ne pas penser à son état dépressif. A part ça je ne vois pas comment font certains pour ne pas tomber dans cet état de fatigue nerveuse. Je sais bien que le salaire peut être motivant pour certains mais quand même.
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BoCo
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Message par BoCo »

j ai été absente du travail pendant 4 mois et 2 personnes ont assumé mon job. Idem je suis en congés 4 semaines et 2 personnes pour assumer mon job. Chercher l erreur ! comment ne pas péter un plomb quand tu dois toujours fournir 50h par semaine pour commencer à t en sortir. Aucun de mes collègues ne veut me remplacer. Cette fois j ai décidé de ne pas ouvrir mon mail du tout ni décrocher le téléphone pendant mes vacances. Et je tiens bon !
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pierre.s
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Message par pierre.s »

Tu as raison, profite bien de tes congés
4 semaines cela faire une bonne coupure pour recharger les batteries. :sun:
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mightycoati
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Message par mightycoati »

J'ai eu deux arrêt maladie d'un mois chacun sur une période de 6mois.
Evidemment certains collègues (et mon supérieur) m'ont posé LA question mais j'ai refusé d'y répondre.
Néanmoins la plupart de mes collègues ne m'ont rien demandé, peut être parce qu'ils se doutaient de la cause de mes arrêts? :bloque:
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pierre.s
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Message par pierre.s »

Le principal est de revenir en pleine forme :sun:
on ne peut pas reprocher à une personne malade de s'etre fait soigner
Et cela peut arriver à n'importe qui, à n'importe quel moment de sa vie
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

BoCo a écrit :
j ai été absente du travail pendant 4 mois et 2 personnes ont assumé mon job. Idem je suis en congés 4 semaines et 2 personnes pour assumer mon job. Chercher l erreur ! comment ne pas péter un plomb quand tu dois toujours fournir 50h par semaine pour commencer à t en sortir. Aucun de mes collègues ne veut me remplacer. Cette fois j ai décidé de ne pas ouvrir mon mail du tout ni décrocher le téléphone pendant mes vacances. Et je tiens bon !
Boco,

Il y aura toujours un côté paradoxale dans le comportement de nos collègues: d'un côté ils passent pour des grands travailleurs auprès de la hiérarchie et de l'autre ils ne veulent pas faire le larbin selon leurs propos. En fait il ne faut pas rentrer dans leur jeu sinon on se fait bouffer. Et surtout pas leur rendre le service de la personne gentille car on peut le regretter plus tard.
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lodiz
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Message par lodiz »

Apprendre à dire non est une qualité que nous devrions tous acquérir, mais la peur de se faire virer est parfois la plus forte hélas.

Mightycoati: d'où ma solution, mieux vaut parfois inventer une autre maladie en dehors des milieux médicaux (maux de dox, monnonucléose,...)
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Chat perdu
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Message par Chat perdu »

mightycoati a écrit :
J'ai eu deux arrêt maladie d'un mois chacun sur une période de 6mois.
Evidemment certains collègues (et mon supérieur) m'ont posé LA question mais j'ai refusé d'y répondre.
Néanmoins la plupart de mes collègues ne m'ont rien demandé, peut être parce qu'ils se doutaient de la cause de mes arrêts? :bloque:
C'est là qu'on voit la différence: d'un côté ceux qui veulent absolument savoir, histoire de trouver la moindre faiblesse ou prétexte de dire qu'on a fait "semblant" et de l'autre ceux qui comprennent mais qui par honnêteté préfèrent ne rien dire. Dans la 1ère catégorie se trouvent les petits chefs qui croient pas à notre maladie, ceux qui nous rendent la vie difficile, les pervers en tous genre, les collègues qui font du mauvais esprit etc...C'est mon lot quotidien et c'est pour cela que je ne m'arrête pas.
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