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Cependant il y a 2 types d'animaux avec lesquels je suis moyennement à l'aise. Il s'agit des chevaux et des chiens.
En ce qui concerne les chiens ma peur n'est pas forcément irrationnelle car j'ai été attaqué et mordu par un chien étant petit.
Il m'avait carrément englouti la main et par réflexe j'avais attrapé et serré quelque chose dans sa gueule, la langue ou une partie de la mâchoire, je ne sais plus.
On nous a séparés alors que nous étions en corps à corps, moi qui saignait abondamment, et le chien a moitié étouffé avec mon poing au fond de la gorge.
Donc après je me méfiais des chiens et les chiens se défiaient de moi.
Je me souviens que quasi tous les chiens m'aboyaient dessus ou grognaient méchamment en ma présence.
Quand je traversais le coron de Noeux les Mines pour aller chez mon cousin, je marchais au milieu de la rue, et tous les gros chiens dans les jardins se jetaient sur leur grillage comme des fous sur mon passage.
La chienne de ma marraine était une vraie crème, et n'aurait pas fait de mal à une mouche. Mais quand elle me voyais, elle entrait instantanément en fureur.
Bref, c'était pas le grand amour.
Pourtant ça a changé. Je me souviens de plusieurs épisodes significatifs :
Le premier, j'avais une vingtaine d'année, j'étais de passage dans le New Brunswick et je dormais chez l'habitant dans un coin assez sauvage.
Le soir je suis parti faire un petit tour à l'aventure. Au bout de quelques kilomètres il y avait juste au loin un genre de grosse fermette isolée, et soudain un énorme chien est parti de cette ferme et s'est dirigé vers moi au galop et en grognant.
En voyant se précipiter vers moi ce molosse bavant de rage, dans la pénombre et alors que j'étais loin de tout espèce de refuge, j'ai senti vraiment la panique me prendre et une envie irrésistible de prendre mes jambes à mon cou.
Mais je n'en est rien fait, j'ai continué à marcher normalement, en regardant devant moi.
Le molosse est arrivé à fond de train, s'est arrêté pile derrière moi, m'a reniflé bruyamment les talons, puis est reparti tranquillement vers la ferme ...
Plus tard, un jour que je m'étais arrêté dans un café de campagne dans un bled que je ne connaissais pas, un gros chien de chasse est venu me flairer et j'ai commencé à le caresser à grandes tapes dans les flans, ce qu'il appréciait visiblement beaucoup.
Le patron m'a alors dit : "On voit bien que vous aimez les chiens. Lui, habituellement, il ne se laisse approcher par personne"
Un peu plus tard encore, je passais quelques jours dans la maison d'un couple d'amis en Normandie, et je jouais au ballon dans le jardin avec un gamin.
Dans le jardin d'à côté, un gros chien faisait la navette le long du grillage en aboyant méchamment et grognait lorsque par hasard on s'approchait un peu.
L'amie m'a appris que le voisin n'était pas là, et que son chien était un chien de défense extrêmement agressif et dangereux.
Sur ces entrefaites le ballon est passé par dessus le grillage, et avec le gamin on regardait le ballon qui était à peine à un mètre de nous mais avec le chien entre nous.
Le chien était super énervé et se jetait sur le grillage. Le gamin était déçu.
Je lui ai dit : "Tiens, plutôt que de passer un bras et de se le faire arracher, on va demander au chien de nous ramener le ballon !"
Donc on a commencé à demander au chien "allez, ramène le ballon !". Sans y croire bien sur !
Evidemment le chien s'énervait de plus en plus, puis comme on continuait à lui parler, il a commencé à se calmer un peu.
Puis il a regardé le ballon, nous a regardés, a regardé le ballon ... comme ça une dizaine de fois.
Pour finir, il a poussé le ballon le long du grillage et s'est reculé de 2 mètres.
C'était quand même assez inespéré. On a récupéré le ballon et recommencé à jouer
Quand au chien il continuait à courir le long du grillage et à suivre notre mouvement quand on passait près de lui, mais au lieu d'aboyer agressivement il jappait joyeusement comme un chien qui veut jouer.
On aurait ouvert le grillage, il venait jouer au foot avec nous
Enfin bref, maintenant ça va bien avec les chiens, et j'évite simplement de regarder droit dans les yeux certains gros méchants clébards dominants.
Et comme chak, je parle aux animaux en général, et aux chiens en particulier.
Ils ne comprennent bien sur pas les paroles, mais sont en général bien réceptifs au ton que j'emploie, et même si ça ne les calme pas, ils considèrent que je me mets en situation de dialogue et vont alors préférer donner de la voix que de me mordre tout de suite.
