Le salon du travail

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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Bonne idée de salon.
J'ai commencé à être dépressive pendant mes études à la fac. Et je crois que j'ai toujours été profondément immature, donc je ne bossais que les matières qui m'intéressaient. Résultat, pour passer des concours, j'suis tombée sur un os, il fallait être bon partout.
J'ai tout envoyer promener et fait des petits boulots dans laquelle j'ai toujours été prise pour la dernière des connes. Le seul bon souvenir, c'est d'avoir bosser avec une jeune responsable d'équipe en duo, pour un salon de thé (qui est devenu un restau) réputé, La Fraiseraie à Pornic. Je pense que la qualité artisanale du produit se répercutait un peu sur l'ambiance, il y avait une certaine éthique, et le patron était juste. D'ailleurs ça a très bien marché, des magasins ont fleuri partout dans l'ouest.

Comme je l'ai dit ailleurs, j'ai quitté la restau pour des horaires plus adéquats avec une vie de couple, et j'ai commencé à accumuler les CDD dans la maraîchage. Vu que je suis lente à l'apprentissage manuel, ça a été coton. On m'a affecté à un poste qui est déjà un bouffeur de temps, l'entretien des plants en tête, vu que je faisais un travail de qualité. Quand j'ai quitté mon conjoint, il m'a fallu retrouver un appart et en CDD c'était trop dur, donc j'ai postulé pour une boîte qui embauchait à balle, pour me poser en CDI.
J'avais plus grand chose à perdre, et j'en avais marre de me louper, alors j'ai tout balancé à la DRH pendant l'entretien, mon expérience, ma lenteur, mes problèmes psy et mes médocs qui me shootaient un peu. Elle m'a dit "quand tu seras en CDI, ça s'arrangera". On s'est fait confiance toutes les deux, quand j'y repense maintenant j'en ai les larmes aux yeux. J'me suis lancée à fond, j'ai chialé X fois dans mes plants de tomates, j'me suis bourrée la gueule le soir très souvent,j'ai perdu mon permis, mais je suis revenue tous les jours, quitte à faire 1h de vélo matin et soir.
En 4 ans, la boîte s'est agrandie, j'ai un peu grandi avec dans ma tête. Je me sens assez capable de faire quelque chose de plus humain de cette boîte qui a toujours eu une mauvaise réputation. A vrai dire, les patrons étaient tellement infects que je ne pensais pas qu'un jour ils se feraient coachés par un expert. Je me suis mise dans la poche tous les responsables, sans vraiment le vouloir d'ailleurs, juste parce que ce sont des gens courageux, intelligents bien qu'ils subissent beaucoup trop de pression sur les rendements... mais j'ai encore du mal à parler à un des patrons.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire. J'attends un an exactement, pour voir ce qu'il va ressortir de mon travail si je me donne à fond. Je fais plus au niveau communication que ce que l'on me demande (et je le fais avec plaisir, ce qui est étrange d'ailleurs car la notion de "plaisir" dans le travail est-elle compatible avec une dépression?), et ça commence à se voir mais si je n'ai pas de reconnaissance, je pense faire des études d'info/com ou me servir de mes études pour accéder à un poste plus qualifié dans un autre boîte.

Je suis désolée si j'utilise des mots un peu crus, j'espère que ça ne choque personne (déformation professionnelle) Merci à la modération d'avoir enlever mes messages d'hier soir sur ma présentation, j'étais un peu fatiguée/ à cran. Désolée... je vais faire attention.
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Archaos
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Message par Archaos »

Cilou44 a écrit :
Je suis désolée si j'utilise des mots un peu crus, j'espère que ça ne choque personne (déformation professionnelle) Merci à la modération d'avoir enlever mes messages d'hier soir sur ma présentation, j'étais un peu fatiguée/ à cran. Désolée... je vais faire attention.
Bonjour Cilou,

Tes messages n'étaient pas du tout déplacés, tu répondais à une personne qui s'était "amusée" à provoquer/insulter les membres du forum, il a été exclu et ses messages retirés :wink2:

:zenzen:
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
Pour un forum agréable à lire, ne faites pas de citations inutiles !
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Ah ok Archéos, merci pour cet éclaircissement, j'ai réagi de façon instinctive. :wink2:
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marghi
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Message par marghi »

Très bonne idée ce salon 'boulot" Acer, je reviendrai poster quand je serai mieux, à bientôt et encore bravo pour l'idée, j'ai tout lu et ça me plait :bye: :bye: :bye:
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marghi
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Message par marghi »

Bonjour, je me lance aussi, j'ai travaillé 15 ans dans le social pour le public jeunes en difficulté, c'est un métier intéressant qui m'a apporté beaucoup mais assez ingrat car il ne faut pas attendre de reconnaissance quand on propose des solutions, par contre on récolte la violence quand il n'y en a pas ou plutôt quand on apporte des pistes que ses jeunes ne veulent pas, car même sans diplôme ni expérience ils exigent du travail et bien payé!!
J'ai dû arrêter en 2008 pour longue maladie et j'avoue que ne plus travailler m'a tout doucement plongée dans un grand désœuvrement qui atteint mon moral, être à la "retraite" avant l'âge c'est difficile à vivre car les journées sont longues
Encore bravo Acer pour ce salon, même si je n'arrive pas à beaucoup m'étendre sur ma vie professionnelle car j'ai pas encore digérer de devoir arrêter de travailler mais je vois bien que je n'y arriverai plus la santé n'est pas au rendez vous :bye: :bye: :bye:
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Acervive
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Message par Acervive »

Salut marghi,

Tu as quand même de bon souvenir non ? Même pas une personne que tu as aidée et qui a été reconnaissante ?
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marghi
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Message par marghi »

mauvaise manip!
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Aragatz
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Message par Aragatz »

Victime de harcèlement scolaire surtout au collège, j'ai eu beau supplier mes parents de me retirer et me faire prendre des cours par correspondance ils ont refusé et m'ont mise dans un collège privé (le compromis est que je pouvais le choisir) où en redoublant ma 3ème, j'ai eu du mal à m'adapter, vivant de surcroît très mal mon redoublement...
Par la suite ça allait mieux car j'ai pu mieux me faire des amies, mais moi qui était très bonne élève avant (sauf maths et sport), je n'ai plus jamais réussi à avoir de bonnes notes et sous l'effet de la dépression et des médicaments + abrutissants qu'autre chose; j'ai accumulé les échecs scolaires (redoublements de 3ème donc, mais aussi 2nde, bac L), qui ont enchaîné les échecs estudiantins (1ère année de fac psycho ratée, ainsi que ma formation de secrétaire médicale et le CAP Petite enfance) et cela a encore enchaîné un échec professionnel total, puisqu'en cumulant mes rares et courts stages (2 semaines à temps complet à chaque fois) en secrétariat et écoles maternelles (la plupart du temps pour valider mes examens et diplômes), je n'ai travaillé que... 4 mois de ma vie, et encore sans toucher un kopek ! Dans les écoles, instits et ATSEMs me traitaient comme moins que rien, ne m'adressaient pas la parole ou seulement pour me critiquer, et aux pauses de midi, silence de mort à mon égard comme si j'étais inexistante (surtout la 1ère école, beaucoup moins la 2ème où une institutrice avec qui j'ai un peu parlé à compris mon problème et m'a conseillé de me faire aider...)
J'ai raconté dans un autre post + lointain dans les méandres du forum un CDD en voie de se transformer en CDI au bout de 2 semaines, fait en Janvier 2006, que mes parents m'avaient trouvé dans la douleur avec une amie qui travaillait dans la même clinique, comme secrétaire pour une dentiste-stomatologue.
Le poste toujours vacant m'avait été présenté 3 fois : en Juillet 2005 > mais je l'ai su juste la veille de partir en voyage à St Martin, cadeau de mes grands-parents, et je n'ai pas voulu annuler et perdre l'argent inutilement. En Octobre 2005 ensuite > mais au RV, j'étais en pleine déprime et d'autant moins intéressée que je ne me sentais pas prête pour ça, et que c'était à temps complet et à 30 km de chez moi, et en apprenant qu'il fallait aussi que je sois assistante dentaire, j'ai refusé sous prétexte que voir des gens cracher du sang me dégoûtait...
Mes parents l'ont très mal pris (violente engueulade par téléphones interposés dont je me souviens encore) et ont voulu me couper les vivres > en + du RMI que je touchais à l'époque, et je craignais aussi qu'ils me virent de l'appartement que j'habitais mais dont ils étaient propriétaires et de ce fait ils en avaient parfaitement le droit, les sachant facilement rancuniers de nature... Et j'étais célibataire à l'époque, pas de mari/compagnon pour éventuellement me soutenir...
Puis après un Noël 2005 où "pour marquer le coup" mes parents ne m'avaient presque rien offert, car on continuait de se voir mais en étant en froid, en Janvier 2006, menacée d'être affectivement et financièrement larguée par mes parents si je refusais ou si ça se passait mal, je finis par céder et accepter le poste avec l'amie qui est devenue collègue.
Et ça s'est très mal passé, commençant du jour au lendemain tôt (levée à 6h, car il y avait la route à faire) pour finir à 20h (rentrée à 21h, toujours la route, je me couchais en arrivant sans manger toute habillée, tellement j'étais fatiguée car pas ou plus habituée au rythme effréné...), mais aussi parce qu'elle repassait tout le temps derrière moi, perdant ainsi son temps mais m'accusant de le lui faire perdre par mes erreurs (de débutante pourtant normales et compréhensibles), en critiquant tout ce que je faisais. La veille du dernier jour où le CDD devait basculer en CDI ou non, je lui dis que j'arrêterais là. Et le dernier jour, sur un malentendu (une phrase interprétée à tort comme un compliment...), je suis rentrée dans une fureur que j'avais du mal à contenir devant les patients que je devais accueillir : j'étais aimable le strict minimum (ce qui ne me ressemble pas, car je suis très polie et souriante en temps normal) et je claquais violemment tiroirs et portes d'armoires (l'une d'elles s'était légèrement déboîtée et j'ai peiné à la remettre tant bien que mal...).
Bien que craignant la réaction dont mes parents m'ont menacée, et d'être virée de leur appartement, j'ai préféré sauver ma peau et mon moral fragile en arrêtant là et en commençant à chercher des adresses de foyer... Finalement, ils se sont résignés, mais l'ambiance restait froide entre nous car dans ma situation (chômeuse et célibataire), il fallait bien que je fasse quelque chose de ma vie alors que je n'en étais pas prête et que la fameuse amie collègue (nous étions fâchées puis vaguement réconciliées beaucoup + tard) m'a encore davantage cassé l'espoir en me disant "Ma pauvre fille, aucun homme ne voudra jamais de toi, tu es au chômage, de nos jours les hommes détestent les filles sans travail !" .../...
Chouette hibou
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Aragatz
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Message par Aragatz »

.../...
Donc j'ai dû faire intervenir une conseillère en insertion .Ironie du sort, elle est amie avec la collègue de la clinique dont je parle ! Mais elle a eu l'intelligence d'être impartiale et de bien chercher à comprendre sans me juger, et elle est aussi amie avec l'assistante sociale de la Mission Locale (ML) qui me suivait et avec laquelle je m'entendais une fois sur 2.
De fil en aiguille, l'une et l'autre ont vu mes parents (j'étais présente à chaque fois), qui ont commencé au fil des discussions et entretiens à réaliser leur exagération et se rendre compte de mon état, ses causes et conséquences, m'ayant jugée jusque-là sans comprendre comme une "feignante-assistée-capricieuse" (ma mère un peu + vite que mon père tout de même), et la conseillère en insertion nous a orientés en thérapie familiale, d'abord vers le médecin de la ML, formé à l'écoute, mais au bout d'un moment cela dépassait le cadre de ses compétences et ils nous a dirigés vers le CMP (centre médico psychologique) où, pendant 2 ans 1/2 et toutes les 2 à 3 semaines, nous allions tous les 3 (ou parfois ma mère et moi seules quand mon père devait voir un client ou un chantier) avoir des entretiens de psychothérapie familiale avec une psychologue et une infirmière psychiatrique qui nous recevaient conjointement.
Après hésitation et sur les conseils de cette même conseillère en insertion, j'ai demandé et obtenu une RQTH pour dépression.
Cela a très bien porté ses fruits, car assez vite les vieux malentendus, craintes, non-dits... se sont bien dénoués pour la quasi-totalité, nous avons bien rétabli les rapports avec mes parents, qui par la suite ne m'ont plus fait de pression sur le travail.
En 2007, nouvelle dépression, liée cette fois à mon célibat qui me pesait, mais je continuais cette thérapie et un mercredi matin par mois, je faisais bénévolement de l'accueil et du secrétariat dans les bureaux du Secours Catholique de mon département et ça m'a réconciliée avec le travail car on me respectait, on ne me reprochait pas mes erreurs, on me réexpliquait gentiment (le côté humain et caritatif inévitable jouait aussi), on me laissait évoluer à mon rythme, sans pression de rentabilité...
J'ai finalement rencontré mon mari en 2007 et nous nous sommes mariés 14 mois après, mais étant d'un autre département à 250 km, j'ai tout quitté pour habiter avec lui... Il a très bien accepté mon mensonge du début (secrétaire tout court au SC) puis la vérité 3 mois après notre rencontre. Telle que je suis, chômeuse depuis toujours pour cause de dépression, et aussi pour cause de peur de revivre au travail le harcèlement déjà connu dans ma scolarité (sous une autre forme, + insidieuse) et dans la plupart de mes stages et mon fameux unique CDD (sans ma famille assez aisée et le fait d'être fille unique, je serais certainement à la rue !)
Mais j'ai dû me remettre à chercher du travail (secrétaire) et du fait de ma faible expérience, on ne voulait pas me donner ma chance, ni me permettre de débuter. Après une formation très sympa et très intéressante sur les compétences des bénéficiaires de RQTH, de Janvier à Avril 2009, (une conseillère et 12 bénéficiaires devenus amis car tout le monde s'entendait à merveille), j'ai continué à chercher, puis résignée à force d'échecs et non réponses (ou rares réponses négatives au motif de ma quasi-inexpérience), j'ai arrêté, et me suis faite radier par Pôle-Emploi en 2012...
Mon mari comptable au départ a été licencié après 12 ans de boîte 3 mois après notre mariage (2008) et après un CDD de remplacement de 6 mois toujours comptable dans une autre boîte, il a laissé passer quelques mois de réflexion, puis passé et réussi le concours d'entrée à l'IFAS (Institut de Formation d'Aides-Soignants), suivi l'année de formation (sur l'année scolaire 2010-2011), réussi et obtenu son DEAS (Diplôme d'Etat d'Aide-Soignant) et a trouvé aussitôt par chance sa place dans l'hôpital voisin, nos assedic finissant juste en même temps (où il est toujours actuellement, mais en CDD, d'abord comme remplaçant puis sur un poste propre depuis Janvier 2014, il attend d'être enfin fonctionnaire en CDI, il le sera c'est sûr, mais quand ?...)
En 2013, j'ai eu 6 opérations et 6 chimios suite à un cancer des ovaires (hystérectomie et complications de cicatrice, je n'aurai hélas jamais d'enfants à 36 ans :pasca: ) et cette année, je dois démarrer une activité de VDI (vendeuse à domicile indépendante) en produits diététiques à l'aloe vera (grande marque allemande réputée), la santé par les plantes me passionnant (je ne me soigne que comme ça désormais ou presque), grâce à mon meilleur ami (rencontré justement dans la formation faite en 2009 pour les bénéficiaires de RQTH), qui y travaille depuis 1 an et est très satisfait du système et des produits... Le temps que ça se mette en place et que je trouve mes marques (dans le sens "repères"), j'espère que ça va marcher enfin... Désolée pour la longueur, j'ai du même couper mon post en 2...
Chouette hibou
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Salut Aragatz, merci pour ton témoignage et pour l'auteur de ce salon. Tu en as bavé dis donc avec tes parents. J'ai été beaucoup culpabilisée les périodes où je ne travaillais pas aussi, c'est limite si on ne m'a pas maudite (fille unique, père décédé). Nos parents n'avaient pas vraiment les mêmes soucis, ils ont du mal à comprendre. De plus pour eux, travailler, gravir les échelons, c'est quelque chose qui va de soi... or dans la société actuelle ce n'est plus vraiment le cas. J'ai moi-même une RQTH depuis le début de l'année.
J'ai un statut VDI aussi, mais je travaillais pour FOREVER, entreprise américaine qui vend des produits à bas d'aloé en réseau. C'est très intéressant, c'est clair. Mais méfie toi de la pub qu'ils font pour enrôler leurs vendeurs. Moi j'ai beaucoup espéré. J'ai payé 300 euros pour m'engager avec eux. Et personne n'a acheté mes produits. Ils étaient chers, je n'avais pas la tchatche, le réseau, on ne m'a pas fait confiance, que sais-je. Garde un œil critique là-dessus et évite une nouvelle déception. Surtout dis-toi que certaines personnes se sont ruinés par la vente en réseau, d'autres n'ont pas vraiment avancé, comme moi. Fais le par plaisir, mais ne te mets pas la pression et en cas d'échec, dis-toi que tu n'es pas la seule :wink2: Prends ça comme une expérience tout simplement, et je suis sûre que tu pourras y apprendre des choses intéressantes.
Moi j'ai travaillé dans les jobs les plus pourvoyeurs d'emploi: restau, et dans ma région particulièrement, maraîchage. Dans la restau c'était parfois l'horreur, je pleurais sur mon balai en fin de service. Mais j'ai fait quelques trucs cools aussi. Ça dépend de là où tu tombes. Enfin j'ai raconté tout ça plus haut je ne sais plus à quelle page. Mais faut pas que tu te décourages quand t'essayes un truc. C'est comme quand t'a raté un pas de danse, c'est pas grave tu reprends là où la musique est rendue. Car elle, elle continue.
Tu as l'air d'avoir un bon mari en tout cas :up2:
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Je pense par rapport à ce handicap particulier, puisque tu es dépressive chronique sans doute comme moi, que nous mettons plus de temps que les autres à être formés... nous sommes plus fatigables, plus sensibles au stress, mais ce n'est en aucun cas un mauvais investissement pour un patron si tu sais montrer que tu peux te dépasser aussi. J'ai fait énormément de progrès pour ma part. Quand je suis rentrée dans ma boîte, j'étais total à la rue, et vue comme telle. J'ai donc forcément été sujette à des remarques désobligeantes, des moqueries, mais maintenant, je n'ai aucun soucis. Ça prend du temps, ce n'est pas évident au prime abord. Le monde du travail, c'est pas l'école, c'est assez différent. Évidemment moi aussi j'ai eu des soucis avec mes congénères. Quand on est vulnérable et fragile on est toujours la cible de cons.
En fait pour ma part, je n'ai pas eu le choix de travailler. Ma mère a toujours voulu que je me débrouille. Ah c'est clair que j'en ai bavé! Mais pour te dire que tu n'est en aucun cas limitée par ta maladie psychique. Tu es intelligente, sache le. Et ça finira par être reconnu professionnellement, mais je te dirais qu'à moins d'un gros coup de chance, c'est souvent un long chemin parcheminé d'embuches...

En fait il faut que tu forges ton armure de guerrière, pour te battre contre tes démons :wink2:
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Aragatz
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Message par Aragatz »

Seulement les difficultés financières (et la crise...) nous rattrapent, mais mon réflexe, à tort peut-être, est de solliciter davantage une assistante sociale ou les associations caritatives que Pôle-Emploi et autres agences d'intérim -qui mettent la pression aussi sur les chômeurs), de demander de l'aide plutôt que du travail... Car tout simplement je ne "sais" pas travailler... J'en culpabilise souvent, et comme je dis, j'en ai peur aussi : de la pression de rentabilité, de délais, de faire la moindre petite erreur, et la parano de collègues potentiellement harceleurs car prêts à tout pour monter en grade, avoir LA promotion, en repensant à mon ancien harcèlement scolaire qui m'a fragilisée, une fragilité que je porte toujours et qui transparaît même en la cachant de mon mieux... Pourtant au vu de nos projets (achat maison en cours) nous en aurons besoin...
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Faut pas que tu te culpabilises. Je trouve tes angoisses assez fondées. Tu as une vision assez lucide du monde du travail. Et oui, faut passer par là-dessus, et c'est pas facile. Qu'en pense ton compagnon? Je ne sais pas trop ce que proposes la MDPH mais sinon ils peuvent pas te trouver un poste adapté? Un CDD si possible pour que tu ne t'engages pas trop?
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Aragatz
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Message par Aragatz »

Mon mari me soutient et respecte mes choix quels qu'ils soient. Heureusement, et contrairement à ce que la collègue/amie avec qui j'ai travaillé en clinique (où ça s'était mal passé, tant avec elle qu'avec mes parents à l'époque),m'avait prédit ("Ma pauvre fille, mais quel homme voudrait d'une chômeuse comme toi ?") il m'a acceptée telle quelle, sans emploi (enfin, presque, car au début de notre rencontre, je lui avais caché le côté bénévole de ma place de secrétaire au Secours Catholique et quand je lui ai avoué la vérité 3 mois après, il l'a très bien pris et s'en était même douté un peu...
Mais que personne ne se méprenne non plus : ce n'est pas parce que j'ai un rapport compliqué avec le travail et le monde du travail en général que je suis "feignante"...
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Après coup j'ai pensé que tu pourrais mal le prendre, avec mon histoire... mais non, en aucun cas je te considère comme une feignante, sinon je ne me serais pas donnée la peine de répondre. C'est assez rare que j'écrive des pavés pareils. Mon meilleur ami a laissé tomber le boulot quant à lui. Il vit de l'AAH, et je dois dire que je le comprends, et même parfois il m'arrive de l'envier.
Je trouve cela honorable, d'être bénévole au Secours Catholique, la différence d'avec quelqu'un qui bosse c'est quoi? Bah tu fais ça gratuitement, tu donnes de ton temps pour secourir les gens. J'aurais voulu que mon meilleur ami fasse une activité bénévole comme ça... Parce que des fois il s’ennuie, et se sent seul.
C'est une belle revanche sur la méchanceté gratuite de ton ancienne amie. C'était sûrement quelqu'un de faux, malheureusement il y en a beaucoup. Ça a du casser ta confiance en toi et en l'autre.
Non j'ai voulu t'encourager, j'ai cru lire que tu avais envie de travailler. Moi j'crois que tu es capable de faire plein de choses (en fait je ne te connais pas, mais j'le sens. Après j'ai peut-être tord, mais comme dirait ma responsable qui m'a protégée, aidée la première année de mon CDD reconductible en CDI: moi, je crois en toi) Je ne suis pas conseillère en orientation, mais si tu veux travailler je te dirais de postuler pour des entreprises qui ont une éthique stricte, sur leurs produits (souvent ça rejaillit sur la direction des ressources humaines, c'est souvent plus "sain", c'est rare mais ça existe), dans le cas où ton activité de VDI ne décollerait pas. En plus comment pourrais-je juger? Je ne connais pas ton pourcentage de handicap, si tu peux travailler en milieu ordinaire... Tout ce qui est parapharmacie, maraîchage bio, vente bio me semble découler de tes intérêts pour les plantes.... et aussi le secteur social, par rapport au secours pop.
Et en y réfléchissant, tu n'as pas besoin de passer par mon parcours, parce que quelque part, nous en sommes au même point car je recherche ce genre d'entreprise et je peux reprendre mon activité de VDI quand je veux. En plus je ne souhaite à personne de trimer comme je l'ai fait, ton expérience malheureuse à la clinique suffit amplement je crois :wink2: Tiens moi au courant :bisouss: Merci pour ton témoignage!

--edit--

Et concernant ton réflexe de demander de l'aide, et bien il en faut du courage aussi. Je crois que j'ai toujours préféré bosser, parce que tu vois, les papiers, les administrations qui se renvoient la balle, ça me déprime et m'angoisse énormément. Être chômeur, maintenant, c'est un job à plein temps...
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Aragatz
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Le salon du travail

Message par Aragatz »

Merci de ton soutien. Il faudra que je revérifie, mais il me semble que j'ai été reconnue handicapée à 30%. Et puis pour mon activité de VDI, la marque où je suis est sérieuse, j'ai bien réfléchi et tout vérifié avant d'accepter de signer : inscription de la marque à la FVD (Fédération de Vente Directe), charte de déontologie/éthique, rappel d'articles de lois du Code du Commerce (mis à jour régulièrement), pas de pression de chiffres d'affaires (pas de CA "plancher"), de rentabilité, parfaite liberté de gérer ses horaires, ses ventes, libre de partir ou revenir, n'importe quand et sans avoir à se justifier. Seules infimes obligations : la 1ère commande doit faire 100 € HT minimum (pour valider les PV, points volume du set de démarrage) et les commandes suivantes 35 € HT. Et puis aussi témoignages dans divers sites et forums, qui sont quasi tout le temps positifs. Et au niveau des produits, la labellisation, la traçabilité tant des matières 1ès que du procédé de fabrication, mais aussi ce qu'en pensent les utilisateurs : positif aussi !
Mais comme j'ai signé en Avril 2014, le temps de me former (formations essentiellement par le Net et gratuites), de bien mettre les choses en place, normal que ça démarre très doucement au début ! Et que le commerce, d'une manière générale, reste aléatoire en terme de clientèle, pouvoir d'achat et autres critères, j'hésite à faire en parallèle un boulot à mi-temps, provisoirement (le temps que ça décolle), ni trop loin ni physique (pas serveuse, ni caissière, ni ménages > quitte à passer pour "difficile", mais au vu de mon contexte dont j'ai parlé dans mes précédents posts...), et je ne sais pas trop dans quoi non plus !...
Sans oublier que dans 2 mois, nous déménageons à 7 km d'où nous sommes dans la maison que nous achetons (ce qui m'occupe aussi l'esprit et brouille un peu mes priorités en ce moment) et qu'il y aura pendant 25 ans un crédit à rembourser...
Chouette hibou
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Oui, tu as raison ça a l'air bien. Et puis 100 euros ça va, surtout qu'il faut bien essayer les produits avant de pouvoir les vendre. Tu vas être super heureuse quand tu vas recevoir ta première commande. J'aimerais bien travailler pour Yves Rocher aussi, moi.
En fait je me suis découragée moi pour la vente en réseau... j'ai du mal à l'oral contrairement à l'écrit, je n'ai pas de répondant, donc les arguments ne venaient pas pour convaincre un client un peu récalcitrant (objections genre: oui, mais c'est cher, c'est pas le label bio français, y'a des labos bio qui en vendent près de chez moi, je préfère acheter là-bas... etc..) et j'ai été prise un peu par le rythme effréné à mon boulot, donc plus vraiment le temps de bosser sur ce projet, les problèmes de mon ami tout ça...

Oui serveuse, ménache, même le maraîchage c'est un peu trop physique (moi je suis super solide physiquement, j'ai une très bonne santé physique, mais faut être hyper rapide et c'est vraiment pénible) Mieux vaut des fois être au chômage qu'avoir un boulot de chien où t'es mal traité et mal payé. Le soir quand tu rentres t'es trop fatigué pour aller faire tes courses, t'achète que des trucs rapides qui coûtent cher, en plus de l'essence pour le trajet, et pour mon ami, bah il était tellement mal qu'il allait dépenser sa paye dans les bars... Alors franchement, faut pas avoir de scrupules, ça serait du masochisme de vouloir trimer comme une bête, juste pour montrer quoi? Pour prouver quoi? A des cons qui nous détestent qu'on en bave? Bah non ils seraient trop contents.

Sinon faire des marchés le week end? Je ne sais pas si ça demande beaucoup d'investissement, comment ils recrutent leurs vendeurs, mais c'est plutôt sympa, j'aimerais bien!
Mais oui tu as raison, il ne vaut mieux pas faire 4000 choses à la fois, tu débutes en VDI+ ton déménagement. Surtout que certaines personnes qui ont une maladie psychique mette un certain temps à s'adapter à un nouvel environnement.

Tu n'as pas de salon? Tu es la bienvenue dans le mien si tu en as envie. :bisouss:
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degouterdetout
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Message par degouterdetout »

il ne faut pas se leurrer aujourd'hui le monde du travail est fait de gens planqués pour la grande majorité, incompétent et insignifiant, enplus rentrer avec des quasiments aucuns diplomes, ne sachant pas faire leur travail pour la plupart.
faut arreter de parler de la crise, faut arreter de dire qu'il manque de personnel dans certains secteurs car la majorité ne sont pas à leur place, ils ne servent à rien, juste ralentir le travail et faire ch... leur monde, à vous mettre des bâtons dans les roues que se soit petites moyennes ou grandes entreprises, fonctionnaire ou non.
la réalité est faite de contrats précaires destinés à humiliés et soumettre les gens, la plupart du temps destiner à avantager les patrons.
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Cilou44
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Message par Cilou44 »

Le travail actuellement, j'le vois bien en CDD ou en intérim. Un CDI Smicard n'a pas la marge de manœuvre pour se construire en dehors du boulot.
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degouterdetout
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Message par degouterdetout »

je ne suis pas d'accord avec toi, un cdi même smicard comme tu le dis à au moins la possibilité d'être sûr de lui, de pouvoir faire un credit pour x ou y raison etc ...
un taff doit t'apporter de la fierté, de l'intéret, de la satisfaction, et une place dans cette société.

dans mon cas personnel, et je le dis bien je ne peux rien.
un travail, je le vois comme un domaine selon moi ou il faut de son mieux tout simplement de toutes mes expériences j'en garde que du négatif car je n'ai fais que des boulots précaires inintéressant et juste alimentaire de ça je devrai en garder un positif.

aujourd'hui et je le redis il faut être arrogant, prétentieux, à écraser les autres, inhumain et surtout incompétent, insignifiant et fainéant, voir bon à rien.
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