Cette terrible inhibition que l'on ressent quand on est angoissé

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ami1
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Enregistré le : jeudi 08 mars 2012 9:43

Cette terrible inhibition que l'on ressent quand on est angoissé

Message par ami1 »

Hello,

j'imagine que je ne suis pas le seul angoissé dans le forum. Moi par exemple, j'arrive pas à m'imaginer prendre une initiative, faire du sport (alors que j'ai toujours aimé ça), aller me balader, prendre la voiture, appeler un copain...

Vous voyez ce que je ressens ? J'aimerais avoir vos témoignages et vos méthodes ou techniques pour minimiser cette inhibition qui fait tant souffrir.

Merci d'échanger.
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Zooey
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Enregistré le : dimanche 13 juillet 2014 13:15
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angoisses = inhibition +++

Message par Zooey »

oui exactement, c'est mon gros problème, 0 initiative, et cet espèce de gel des capacités, cet espèce de ralentissement jusqu'au blocage de toute fonction motrice parfois.
Mise en doute de mes capacités de tout. Dès qu'il risque d'y avoir un regard, un jugement. Dans mon métier où je dois écrire, parfois j'ai l'impression que mes phrases sont complètement à l'envers, que ça ne veut plus rien dire, j'y vois plus rien.
Ma mère - il faut bien se rendre à l'évidence, je suis vachement comme elle sur ce point - perd même complètement la capacité d'utiliser des appareils ou d'accomplir des tâches qu'elle a l'habitude de faire quotidiennement quand il y a une interférence et un regard potentiellement ou clairement critique. Moi ça me fait ça partiellement. Parfois.

On devient totalement nul quoi. Genre la personne dans le groupe qui est mal considéré parce qu'elle file pas un coup de main, ou parce qu'elle est trop lente et semble se noyer dans un verre d'eau. Enfin pas toujours comme ça, ça m'arrive au contraire de me lancer corps et âme dans des corvées comme ça j'échappe à la nécessité de discuter avec les gens tout ça. Bref ça dépend de tellement de choses, si je tombe dans l'hyperactivité ou l'hyper-immobilité?

Même remplir un feuille sécu, ou un chèque, devant des gens je perds mes moyens. Je dois passer pour une crétine finie et ça agace les gens. Bon c'est la vie.

Pas de méthodes à part de faire certaines choses à l'avance : rédiger le chèque pour mon psy avant d'aller au rdv par ex.
Sinon ben je demande de l'aide maintenant, enfin dès que j'ai eu des périodes où je pouvais voir une assistante sociale ben je leur demande de m'aider. Et comme maintenant je parle de mes soucis psy avec les AS tout ça, beh je me gêne plus pour poser mille fois des questions cons pour être sûre de pas me gourer.
Pour le reste... peux pas conduire seule, faut un deuxième regard, toute façon fait des années que j'ai plus touché un volant. vie sociale quasi à zéro donc bon ben, c'est pas tous les jours que j'ai à faire face à un regard que je crains. Professionnellement c'est plutôt mort aussi et de toute façon je n'avais de relations sociales avec mes boss que par téléphone ou mail la plupart du temps. Bref, tout est plutôt mort et donc beh je suis moins face à ces situations de gel. Sauf que bien sûr, mon angoisse m'inhibe au point d'être dans une procrastination totale au quotidien. Enfin même avec un nette amélioration de mon angoisse, toute façon j'ai pas de moteur...

bref... la solution pour moi c'est d'avoir une personne qui fasse à ma place lol, ou en tout cas qui m'accompagne. J'espère, j'espère, j'espère que je vais réussir à reprendre une forme d'autonomie sur ce point...
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ami1
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angoisses = inhibition +++

Message par ami1 »

Coucou Zooey,

pas facile dis donc ! Moi je dois me faire violence rien que pour me lever le matin et prendre mon petit déjeuner. Après j'emmène les enfants à l'école puis je vais au boulot, mais toujours au forcing, sans aucun moral et bien anxieux. Tu me diras, au moins je le fais...

Je ne sais pas si tu connais le terme aboulie mais ce que tu décris ressemble plus à de l'aboulie qu'à de la procrastination. Parles-en avec ton psy. Après je sens que tu as envie que ça s'améliore donc tu n'accepte pas complètement la situation, c'est positif.

2 exemples pour moi : ce matin je n'arrivais pas à m'imaginer aller dans nos montagnes proches pour emmener les petits à la neige (pas de pneus neige, chaînes à acheter et à savoir mettre, équipement à préparer, conduite en montagne). Je me suis même dit : j'arriverais jamais à y retourner. Quelle tristesse j'ai ressenti, notamment par rapport à mes enfants qui seraient tellement heureux d'y aller. Donc je veux y arriver pour eux, et du coup ce sera aussi pour moi.
Le plus dingue c'est qu'avant je partais seul en voiture dans la nature, avec ou sans neige. En fait j'adorais partir en montagne par tous les temps. Quand je vois ce que je suis devenu...

Autre exemple : je suis inscrit au badminton loisirs que j'aime bien, il y a 3 créneaux possibles dans la semaine. Et bien j'y suis allé très peu (sans compter mes microbes actuels) par inhibition. C'est complètement dingue et handicapant ce truc.

Allez, hauts les cœurs ! :up:
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Zooey
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Angoisses = inhibition +++

Message par Zooey »

oui c'est pas facile, on se dit que ça doit bien devenir plus facile un jour...
perso j'ai eu que des sortes "d'éclaircies" dans ma vie où les inhibitions se sont levées. Des périodes de quelques mois en général. Plutôt en été, avec un pic en automne et puis avec l'hiver ça se casse la gueule. Enfin c'était comme ça plus jeune. Maintenant c'est moins clair et je trouve que mon aboulie est de plus en plus difficile à lever, l'âge sans doute et la multitude de rechutes, de déceptions, d'opportunités manquées, deuil des idéaux tout ça tout ça.
Car je suis - aboulique effectivement - depuis l'adolescence, et je me demande depuis la vingtaine à peu près jusqu'où ça peut aller, et si j'arriverais à réagir si par exemple mon logement est menacé. Bon je ne suis pas sans filet, j'ai des parent qui estiment qu'on largue pas sa progéniture sur le bas-côté pour leur apprendre la vie, donc je peux compter sur eux pour compléter mon loyer quand c'est nécessaire. S'ils ne le faisaient pas, je ne sais pas trop ce qu'il se passerait. Ca dépend, je ne peux jamais vraiment savoir comment je vais réagir, je ne peux pas prédire si je vais avoir une période de boost face à l'adversité, car ça arrive, ou si je vais regarder les choses se dégrader petit à petit complètement impuissante (ou plutôt détourner le regard - la procrastination donc).

Moi aussi j'ai eu des moments comme tes balades en voiture dans la nature, j'ai fait des voyages plus jeune. Comme si le fait de m'éloigner de mon chez moi me libérait. Une sensation euphorique de liberté, d'être moi, d'avoir les pieds bien ancrés sur terre, une solidité que je n'ai pas, une réalité que je n'ai pas. Bon mais la jeunesse, on a des copines et des copains, c'est plus mouvementé, on a pas mal d'illusions, on cherche à prouver et montrer qui on est, on sort, c'est différent. J'étais déjà comme ça mais ça n'avait pas envahi toutes les sphères ou en tout cas quand ça le faisait à ce point c'était pour des délais plus courts. Ou alors je perçois le temps différemment désormais. Je sais pas.
Je ne sais pas ce qui permet de me stimuler. Parfois je me dis que c'est un jeu de hasard, paf, la machine se met en route, quelque temps. On n'y peut rien. C'est de la chimie. Je n'y peux rien. Les autres, leurs envies, leurs besoin (les enfants c'est un bon moteur quand même), ça peut me bouger. Mais je comprends pas comment ils font pour faire tant de choses tous les jours. J'aimerais que ce soit plus facile, juste un peu plus facile. Je comprends combien c'est pesant de traîner comme ça des pieds pour tout, c'est comme si un pu.... d'aimant surpuissant te collait au lit, au fauteuil... ça tiraille. Et puis derrière, la culpabilité, ce qu'on aurait pu faire pour les autres, la déception dans les yeux des enfants, la honte de ne pas être quelqu'un de fiable...
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