Emô et Ego. Extériorisation pure. Un voile de voilà, comme un linceul d’évidence.

Répondre
Avatar du membre
Sthéno
Messages : 41
Enregistré le : lundi 09 décembre 2013 16:34
Localisation : Loire Atlantique

Emô et Ego. Extériorisation pure. Un voile de voilà, comme un linceul d’évidence.

Message par Sthéno »

Emô signifie moi en grec et Ego ,la même chose en latin.
Je ne sais pas lequel des deux est le plus fidèle à ce que je suis. Emô est sauvage et "moyennement humain", Ego est humain et violemment courageux.
Ipsephobos signifie celui qui se hait (ou a peur) de lui même.

Tout cela symbolise et exprime ce combat de moi à moi.
J’espère que vous y trouverez quelque chose pour vous aussi .


« Qu’est ce que tu fous là Emô ? Combien de fois tu as tourné cette clé dans la serrure depuis que tu es arrivée devant la porte?

- J’ai pas assez de chiffre pour en écrire le nombre. «

A ce moment là, Ego dans une espèce de gifle venimeuse, arracha les pupilles d’Emô.

» Pourquoi ?! Pourquoi tu nous enterre ?! Pourquoi tu as fait de moi une larme, un empire de dessein pourri , hein ?!

- Lâche moi Ego ! Lâche moi ! Les murs sont en train de chialer…

- Je m’en fou.. »

Ego incisa les épaules de sa traînée de double, à l’aveugle, elle venait de crever ses yeux et les siens. Dans la pièce sans fenêtre et aux quatre miroirs, flanquée devant la porte, elle continua de frapper Emô.

*

Ipsephobos retira le scratch qui couvrait les yeux d’Emô, les pupilles avaient repoussées. Il prit son visage entre ses mains.

» Regarde moi.

- Je te vois depuis longtemps.

-Non, tu ne m’a jamais aperçu.

- Tu mens, je t’aimais, je t’ai pleuré et voulu comme la chair, non comme une ombre.

- Je n’étais qu’une ombre, un ombre qui reste.

- Tu m’as tenue quand j’ai voulu sauter dans la mort.

- Je t’ai tenu la tête avec une corde de mots, je t’ai pendue à ton propre délire.

- Je… délire..?

*

Mot 225.

« Ego ?

- Non, t’as réussi à me péter la gueule, y a plus d’Ego.

*

Un voile de voilà, comme un linceul d’évidence. L’éponge suinte du jus noir, du poison en plein sur la citrine de soleil.

Il n’y a plus de lumière, et les pigments sont désert et finis. Combien de chiffres pour une seule personne. Combien de néant pour un petit quelque chose.

» Emô ?

- Oui…

- Sors.

- Mais tu sais bien que cette pu.... de porte ne veut pas…

- Change de clef.

- On en a pas d’autre… »

Ego se leva et furieusement désespérée envoya valser le corps d’Emô dans la porte, les gonds se brisèrent , la porte étaient ouverte comme une scissure béante.

*

» – Je te déteste..

- Tu m’as crée.

- Je veux en finir.

- Tu as fait de moi le prétexte du texte.

- Va t-en !

- Je ne veux pas. Nous ne sommes qu’une seule personne.

- Je t’ai trompée.

- Que veux tu dire ?

- Je t’induis en erreur Emô..

- Je n’ai personne au dehors.

- Tu ne m’as pas plus en dedans. «

*

20 Avril 2012

« … Où es tu ? … Ton visage… Mon Dieu… Je ne te vois nulle part…
Il est mort ! Je le sais ! Vous voulez pas me le dire mais il est mort ! MORT ! …
Antonin… Antoine… Viens me sauver…. Il peut pas être mort. Il n’a pas le droit. Je suis allée le chercher chez les morts et il n’y était pas…
Vous mentez ! Tous ! »

*

Mot 444.

« T’en as pas marre de cette pantomime tous les jours ?

- J’ai demandé aux morts de bouffer mes souvenirs.

- Et alors ?

- Ils doivent être indigestes… »

*
Répondre