Patronat, jugements et préjugés

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Brocheuse26
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Patronat, jugements et préjugés

Message par Brocheuse26 »

Bonjour
J'ai fait une petite recherche, mais je ne crois pas avoir trouvé de topic qui parle clairement de ça... :fleur: Donc j'espère que je pourrai soulever de nouvelles discussions. :oui:

Alors je crée ce topic pour savoir s'il y en a parmi vous qui avez eu de mauvaises réactions de vos patrons à l'annonce d'un arrêt de travail pour la dépression ? Si vous avez été victime de préjugés ou de jugements ? Et si oui, avez-vous su retourner à ce boulot en sachant tous les jugements qui y étaient ?

Ça fera bientôt 8 semaines (dans 9 jours) que je serai en arrêt de travail. Je trouve cela très difficile, car j'aimais beaucoup mon boulot. J'y étais engagée à temps partiel et je devais être temps plein durant l'été pour remplacer les vacances des temps plein à l'année longue.
Sauf que je suis tombée en arrêt maladie 3 jours avant que les vacances ne commencent pour l'été...

J'aurais préféré ne rien expliquer à ma patronne ou mentir sur un cancer ou autre... :coma: connaissant les préjugés sur la maladie, mais je n'ai pas eu le choix car sur mon billet d'arrêt de travail, c'était indiqué qu'il venait d'un hôpital psychiatrique...Donc j'ai été obligée de m'expliquer. Ça m'a rendu malade.

Ma patronne m'a dit des choses horribles, au travers d'un peu de compassion. Elle m'a dit que si elle avait su lors de mon entretien, elle ne m'aurait pas engagée. Et elle m'a dit que je la mettais dans la M...., qu'une telle situation ne s'était jamais produite, etc. :sad: Tout pour augmenter ma culpabilité.

Du coup, même quand je serai en état, je ne veux pas retourner bosser là. J'ai trop peur. Et c'est une petite boîte, ça discute pas mal à l'heure du repas, les potins, tout ça...Je ne veux pas être source de moquerie, l'ayant été durant toute ma jeunesse... Du coup, je pense ne pas avoir la force de retourner à cet emploi que j'adorais et où je me voyais faire ma vie, à cause du regard des autres et de ce qu'ils pensent...

Surtout qu'ils ont déjà une vision très peu glorieuse des gens qui sont sur l'aide sociale car ils ne peuvent pas travailler...Du coup, je ne veux pas rentrer dans leur définition type de «jeune qui n'arrive pas à travailler et qui abuse du système en ne travaillant pas» ou de «personne avec ses 2 bras et ses 2 jambes qui ne contribuent pas à la société...» en plus qu'ils se souviendront que je les aurai mis dans la M.... pour l'été complet... :limite: J'ai pas du tout envie.

Dire que une de mes collègues qui a eu le cancer m'a dit «T'as de la chance d'être en santé...»
Et moi qui me disais dans ma tête «T'as pas idée à quel point je suis malade...»

C'est très moche. Le regard des autres m'handicapent. Je n'arriverai pas à faire avec : c'est une petite boîte et on est toujours ensemble. SI j'étais seule dans un bureau, ça serait autre chose, mais là, j'y arriverai pas. Surtout que je ne me sens pas du tout apte à travailler de nouveau... et là encore moins : c'est devenue une source de stress.

Ma patronne n'a même pas donné signe de vie quand je lui ai envoyé mon second papier du docteur pour la prolongation de mon arrêt. Franchement, ça m'a outrée et ça m'a montrée à quel point notre maladie et la maladie mentale en générale est stigmatisée et préjugée.

J'aimerais avoir vos témoignages.

Bisous et bon courage à tous :offre:
Isa

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Message par Isa »

Brochette,

Je travaille sur un site de 84 personnes et c'est aussi impersonnel et plein de potins en même temps.

Au bout de 90 jours de maladie, l'accès à ma messagerie pro a été coupé.

Au bout de 8 mois d'absence, je n'ai plus accès à l'intranet.

Aucun contact avec la hiérarchie depuis le 24/10/14.

L'assistante sociale régionale, que j'avais contactée fin février sur les conseils du médecin du travail, ne m'a jamais recontactée comme prévu.

Quand j'ai osé appelé une personne des RH, une collègue quoi !, elle m'a envoyée bouler direct alors même que je venais de me présenter et de dire que j'étais en maladie depuis X mois ....

Voilà un autre témoignage tout aussi terrible me semble t'il que le tien.
Du coup, je n'arrive pas à me dire que je retravaillerais un jour avec tous ces gens là.....
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Brocheuse26
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Message par Brocheuse26 »

C'est tellement moche !

On dirait qu'ils pensent que ça n'arrive qu'aux autres, qu'ils seront jamais malades.
C'est la même chose pour les gens qui sont malades et qui doivent profiter de l'aide sociale... les gens les critiquent. Mais si un jour ils en ont besoin, ils diront plus ça hein !

Je suis désolée pour toi. Même si ta boîte est plus grosse que la mienne (20 employés moi où je bossais), c'est pas cool. Peu importe la grosseur de l'entreprise.

Je comprends que tu aies pas envie d'y retourner. :fleur:
Isa

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Message par Isa »

Tout à fait, Brochette, ils se sentent intouchables et tout puissants !
Je leur souhaite bien du malheur à tous ces c...
La roue tourne, ils verront !

Tout cela pour dire que petite, moyenne ou grosse boite,
A Québec comme du côté de Bordeaux,
La connerie humaine est infinie.

Courage à toi aussi, ma puce :bisouss:

On s'en sortira
Car on le mérite
Car on se bat pour '

:bisouss: :offre:
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Brocheuse26
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Message par Brocheuse26 »

C'est infini la connerie humaine.

Ma patronne m'avait quand même dit de me reposer, de prendre soin de moi, blablabla... mais au travers, il y a les quelques phrases qui montraient qu'elle ne comprenait rien (même si elle m'a dit qu'on était en 2015 et qu'elle avait eu une belle soeur qui avait vécu ça et blabla)... et ça m'a saoulé.

Mais le pire, c'est lors de ma prolongation d'arrêt...elle n'a même pas répondu à mon courriel par un «Bien reçu» tout simple...
Je trouve cela honteux.

J'ai eu une collègue qui a eu le cancer et ça s'est pas passé comme ça du tout.
Pourtant, je suis aussi malade qu'une autre personne souffrant d'autre maladie... :attente:
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ti-caribou
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Message par ti-caribou »

Chacun voit midi a sa porte...un patron a besoin de ses employés...un malade psychique est difficile a évaluer en terme de "jour d'absences", ou autre soucis divers. Les autres "handicaps" sont plus simples à prévoir en terme d'adaptation du poste ou des horaires...

Une personne absente depuis des mois...comment penser qu'elle est encore dans la dynamique d'équipe? Et puis quel sens de laisser accès à intranet? Ca sous entendrait qu'on veut que la personne travaille depuis chez elle? Tous les outils de travail perdent de leur sens quand une personne est en arret longue durée.

Je comprends cela dit que ce qui vous affecte avant tout, ce soit la réaction des gens. Leur intolérance ou leur jugement.
Pour nous protéger de cela, je vous encourage le plus discrète possible sur les causes de votre arrêt. Des fois, on doit "en dévoiler", mais "vivons heureux, vivons cachés". Pour mes ordonnances, faites par un psy, je masquais la spécialité. Pourtant je bosse dans le social, donc mes collègues auraient du être "compréhensifs". Je n'ai pas pris le risque et ne le prendrais jamais car comme Brocheuse, je ne supporterai pas le regard des autres.

Sur ce forum, je lis souvent des choses telles que "si j'avais un cancer, les gens comprendraient". Ouais, les gens comprendraient ce qu'ils veulent comprendre, les gens te traiteraient comme une chose fragile alors que toi tu voudrais vivre et faire pleins de trucs! (parce que la vie est mal faite, la dépression nous amène a demander d'etre choyée alors que les gens nous bousculent, quand le cancer amène souvent a vouloir montrer qu'on peut se débrouiller alors que l'entourage surprotège...).
Ne pensez jamais que la situation des personnes avec un cancer est plus enviable que la votre. Mais battez vous pour recevoir la considération et l'attention dont vous avez besoin!
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Brocheuse26
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Message par Brocheuse26 »

Coucou Ti-Caribou

Personne ne dit que la situation d'une personne qui vit avec un cancer est plus avantageuse...Mais plus comprise par la société.
Justement parce que les gens voient la personne avec un cancer comme étant un être fragile, ils ne voudront pas la brusquer.
Je préfèrerais être surprotégée dans mon état qu'être traitée comme une personne qui ne fait pas d'effort pour bien aller...car les gens pensent que c'est le cas, vu que la dépression, c'est la tristesse, ils pensent qu'on ne veut pas régler nos problèmes et que de voir un bon psy va nous soigner !
J'ai même une ancienne amie qui m'a dit ça, avant qu'elle sache que j'étais dépressive «La dépression, va voir un psychologue pis c'est réglé»
PFFFF non mais !
J'ai consulté combien de temps sans faire partir la maladie ? En plus des traitements médicamenteux et des changements d'habitude de vie, tooosssa toossa. :poing:

C'est ça le problème.

Je comprends qu'un employeur reste un employeur et qu'il a BESOIN de ses employés.
Mais comme dans le cas d'un congé de maternité, il peut engager quelqu'un pour un contrat à durée indéterminée. Donc si l'arrêt est pour un mois, il engage la personne pour minimum un mois avant possibilité que ça dure plus longtemps. C'est simple, ça se fait toujours pour les congés de maternité, alors pourquoi pas pour nous ? :intero: Et surtout, le débat est pourquoi la personne qui se casse la jambe, la personne avec un cancer, la personne avec une affection quelconque, est bien vue... Mais pas la personne qui souffre de maladie mentale ? Pourquoi le patron ne nous tape pas sur l'épaule en disant que ça va bien aller et qu'il a hâte de nous retrouver en bonne santé comme il le ferait pour la personne avec un cancer ou la personne avec la jambe cassée ?

J'aurais aimé cacher ma situation, dans mon cas. Je ne voulais pas le dire, à cause de la faible compréhension des gens sur cela...
Sauf que comme c'était écrit «Institut Universitaire en Santé Mentale de Québec» elle savait que c'était pas un cancer... On voit pas de docteur généraliste dans ce genre d'institut... :attente: Je ne pouvais pas fuir. Et rendu là, elle aurait su que c'était une pathologie mentale, donc rien dire, ça n'aurait pas été mieux...

Bisous :fleur:
Isa

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Message par Isa »

Brocheuse26 a écrit :
C'est infini la connerie humaine.

Ma patronne m'avait quand même dit de me reposer, de prendre soin de moi, blablabla... mais au travers, il y a les quelques phrases qui montraient qu'elle ne comprenait rien (même si elle m'a dit qu'on était en 2015 et qu'elle avait eu une belle soeur qui avait vécu ça et blabla)... et ça m'a saoulé.

Mais le pire, c'est lors de ma prolongation d'arrêt...elle n'a même pas répondu à mon courriel par un «Bien reçu» tout simple...
Je trouve cela honteux.

J'ai eu une collègue qui a eu le cancer et ça s'est pas passé comme ça du tout.
Pourtant, je suis aussi malade qu'une autre personne souffrant d'autre maladie... :attente:

Tout à fait d'accord, Bro !

--edit--
Brocheuse26 a écrit :
Coucou Ti-Caribou

Personne ne dit que la situation d'une personne qui vit avec un cancer est plus avantageuse...Mais plus comprise par la société.
Justement parce que les gens voient la personne avec un cancer comme étant un être fragile, ils ne voudront pas la brusquer.
Je préfèrerais être surprotégée dans mon état qu'être traitée comme une personne qui ne fait pas d'effort pour bien aller...car les gens pensent que c'est le cas, vu que la dépression, c'est la tristesse, ils pensent qu'on ne veut pas régler nos problèmes et que de voir un bon psy va nous soigner !
J'ai même une ancienne amie qui m'a dit ça, avant qu'elle sache que j'étais dépressive «La dépression, va voir un psychologue pis c'est réglé»
PFFFF non mais !
J'ai consulté combien de temps sans faire partir la maladie ? En plus des traitements médicamenteux et des changements d'habitude de vie, tooosssa toossa. :poing:

C'est ça le problème.

Je comprends qu'un employeur reste un employeur et qu'il a BESOIN de ses employés.
Mais comme dans le cas d'un congé de maternité, il peut engager quelqu'un pour un contrat à durée indéterminée. Donc si l'arrêt est pour un mois, il engage la personne pour minimum un mois avant possibilité que ça dure plus longtemps. C'est simple, ça se fait toujours pour les congés de maternité, alors pourquoi pas pour nous ? :intero: Et surtout, le débat est pourquoi la personne qui se casse la jambe, la personne avec un cancer, la personne avec une affection quelconque, est bien vue... Mais pas la personne qui souffre de maladie mentale ? Pourquoi le patron ne nous tape pas sur l'épaule en disant que ça va bien aller et qu'il a hâte de nous retrouver en bonne santé comme il le ferait pour la personne avec un cancer ou la personne avec la jambe cassée ?

J'aurais aimé cacher ma situation, dans mon cas. Je ne voulais pas le dire, à cause de la faible compréhension des gens sur cela...
Sauf que comme c'était écrit «Institut Universitaire en Santé Mentale de Québec» elle savait que c'était pas un cancer... On voit pas de docteur généraliste dans ce genre d'institut... :attente: Je ne pouvais pas fuir. Et rendu là, elle aurait su que c'était une pathologie mentale, donc rien dire, ça n'aurait pas été mieux...

Bisous :fleur:
:+1:

Ti-Caribou,
Mes arrêts sont fait par ma généraliste et la cause n'est pas communiquée à l'employeur.
Quand j'ai décidé d,aller me sougner, je bossais avec une minerve depuis 10j. J'ai des problèmes de cervicalgie devenue invalidante qui sont connus dans mon entreprise. Donc, à priori, je partais pour cela ...
L'intranet, quand tu as affaire à des RH aussi performants que les nôtres (une de mes collègues en arrêt maternité et non dépression attend toujours,une réponse au mail posté il y a 10 jours ...), te permet de trouver certaines réponses à tes questions ....
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Message par Brocheuse26 »

Au moins ça a l'air pour ça dans ton cas, Isa...
Tu as un peu moins à craindre le jugement des autres

Bisous :offre:
Isa

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Message par Isa »

Brocheuse26 a écrit :
Au moins ça a l'air pour ça dans ton cas, Isa...
Tu as un peu moins à craindre le jugement des autres

Bisous :offre:
Brochette :offre:

Comme je ne suis pas très optimiste ces jours-ci, je te dirais que quoi que tu fasses ou pas,
Qui que tu sois, les gens trouveront toujours à te juger.
Et la nature humaine est tellement belle que plus tu vas mal et plus l'on t'écrase ....

Sur cette nite optimiste, je te fais de gros bisous, ma puce. :bisouss: :bisouss: :bisouss:
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Message par Brocheuse26 »

Tu as raison.
Mais faut pas penser à ça :fleur:
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Message par ti-caribou »

Isa a écrit :
Brocheuse26 a écrit :
Au moins ça a l'air pour ça dans ton cas, Isa...
Tu as un peu moins à craindre le jugement des autres

Bisous :offre:
Brochette :offre:

Comme je ne suis pas très optimiste ces jours-ci, je te dirais que quoi que tu fasses ou pas,
Qui que tu sois, les gens trouveront toujours à te juger.
Et la nature humaine est tellement belle que plus tu vas mal et plus l'on t'écrase ....

Sur cette nite optimiste, je te fais de gros bisous, ma puce. :bisouss: :bisouss: :bisouss:

Oui, les gens jugent toujours!!
Ce n'est pas nos pathologies qu'il faut changer mais notre entourage!!!!

Savez vous toujours vous comportez face a quelqu'un vous? Genre quelqu'un en deuil savez vous quoi lui dire? savez vous si vous lui faites vraiment du bien?
Pour le cancer, etes vous sur que surprotéger quelqu'un, ce n'est pas lui rappeler a chaque seconde qu'il peut perdre la vie? Comment pensez vous qu'un cancereux qui continue de fumer soit jugé?
Mais soyons d'accord, j'entends tout a fait votre souffrance du jugement des autres (étant la première a cacher mon état, meme a certaines amies)

Bro, un arret maternité ici dure bien trois mois, il est anticipé. L'employeur est déchargé d'une partie du saliare de la personne. Pour un mois d'arret maladie, dur d'embaucher: le temps que tu trouve quelqu'un, que tu formes la personne etc, elle n'est pas rentable...
Mais là aussi, je te rejoins qu'il faudrait trouver des solutions aidantes pour tous!

:love1:
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Message par Isa »

L'exemple du cancéreux qui continue à fumer est très bon car j'ai connu cela avec ma grand mère, j'avais 16 ans.
Cela ne me choquait pas qu'elle fume car je savais que c'était trop tard pour elle et qu'il ne fallait pas, en plus, lui gâcher cet immense plaisir que la cigarette lui procurait.
Je me suis, à cette époque, heurtée à mon grand père qui ne comprenait pas qu'il était déjà trop tard, qui voulait garder sa femme en vie à tout prix et qui obligeait, de par son comportement envers elle, ma grand-mère à fumer en cachette, la pauvre .....
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Message par Brocheuse26 »

Coucou

Non je ne sais pas toujours quoi dire à une personne en deuil, une personne malade..
Mais quand je ne sais pas quoi dire, je leurs dis que je suis là si elles ont besoin. Je leur montre de l'empathie et du soutien. Je suis peut-être trop exigeante envers les autres, mais j'attendrais la même chose : je trouve que ce n'est pas trop demandé... :zenzen:

Personnellement, dans l'état où je suis, j'apprécierais beaucoup qu'on me protège plus qu'on ne le fait en ce moment. Qu'on vienne m'aider à accomplir les tâches quotidiennes, qu'on m'aide à cuisiner, faire le ménage, tout ça, car j'ai autant de difficulté que peut en avoir la personne qui souffre d'un cancer. J'ai connu des gens avec le cancer qui se faisait offrir constamment tout un tas de petits plats...
Je ne dis pas que je veux la charité, mais bien l'aide que j'aurais apporté à mes amis s'ils vivaient cela aussi.
Ma collègue dont je parle, quand elle est partie en arrêt maladie, on s'est cotisé et on lui a acheté un cadeau avec une carte de prompts rétablissement. Moi je n'ai rien reçu. Tu vois ce dont je parle ?
Quelque soit la maladie dont on souffre, on devrait recevoir le même traitement de la part des autres. Pourquoi méritait-elle un cadeau plus que moi pour ce dont elle soufrait ? Et moi là, j'en mérite pas ? Pas de carte de souhaits, pas même un courriel pour s'informer de mon état. Rien. Nada.
Je jalouserai pas le cancer ou d'autres maladies longue durée...Non, c'est pas ça que je dis. Ce que je dis, c'est que moi, si j'avais un collègue qui partait en maladie pour dépression, je lui aurais fait la même chose : carte et cadeau, par exemple. Ou un petit mot pour lui dire de prendre bien soin de lui.

On n'a parfois pas besoin de savoir quoi dire ou d'en dire plus. Juste de dire que tu espères qu'il se soignera vite, qu'il aille bien ou dire que tu seras là s'il a besoin, ça soulage, ça aide, c'est plaisant.

Et sinon, ici l'arrêt maternité dure 1 an pour le premier bébé et 6 mois pour les autres... 3 mois c'est très peu :blink: Enfin bref.
Je trouve que former des remplaçants ou des occasionnels pour palier à ce genre de situations serait bénéfique dans TOUTES les entreprises. C'est bien rare qu'une entreprise vive aucun cas d'arrêt maladie prolongée hein...:\
Et puis, certains emplois demandent moins de formation que d'autres. Je comprends que certains emplois puissent mettre du temps et que ce n'est pas rentable.
Mais regarde, dans mon cas, je n'y retournerai même pas..Alors ils auraient du formé quelqu'un. Et il y aura toujours qqn pour les petits boulots à contrats, même si c'est stressant et moche. :tourne: :intero:

Bisous :fleur:
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