Hello Violent-Screams
plus vous allez faire d'exposition mieux ça va aller
En fait le vocabulaire qu'utilise Angrod montre qu'il suit une thérapie cognitivo comportementale, dites TCC. Dans ces thérapies, généralement brèves, les symptômes qui gênent la personne dans son quotidien, comme les phobies, sont ciblées et traitées de façon "active" si je puis dire.
Le thérapeute va aider la personne phobique à
s'exposer progressivement à ce qui lui provoque de l'angoisse. Mais on ne commence pas (ni ne termine) par mettre la personne devant une audience et lui dire de parler. Tu trouveras des tas de reportages, d'émissions, de sites, etc, dédiés à ces formes de thérapies. Après, on en pense ce qu'on veut, de toute façon, toute thérapie peut potentiellement marcher tant que le thérapeute est bienveillant envers son patient, qu'il peuvent ensemble formuler une alliance thérapeutique, et que le patient croit que cela peut l'aider.
Mais je comprends ta réaction, car comme beaucoup de monde ici je pense, on a souvent entendu le "allé bouge toi", "sors les doigts...", "fais du sport" et Cie qui sont si désespérant et culpabilisant quand on n'y arrive pas. Et c'est vrai que le langage (la novlangue serais-je tentée de dire,
héhéhé) des TCC donne un peu ce ton là.
Ce que je trouve pas mal quand même dans la TCC, c'est que cela semble amener le patient à devenir l'acteur de sa propre guérison, et donc de sa vie.
Les autres thérapies, y compris psychanalytiques, font ça aussi. C'est même un peu le point central de toute analyse: devenir sujet de sa vie, par opposition à demeurer l'objet - comme en grammaire quoi -, mais peut être que la manière d'encourager le patient à le faire dans les TCC passe mieux de nos jours. Car c'est toujours difficile à accepter, de redevenir responsable, maître de ses symptômes. Au début c'est très culpabilisant et puis ça donne l'impression que la souffrance et la difficulté ne sont pas entendues.
Mais le fait est que c'est de notre être, de notre histoire que viennent les symptômes. Même quand il y a eu une cause externe (un traumatisme, ...), ce sont les défenses que nous avons nous-mêmes aménagées qui finalement nous rendent malades (être incapable de dire non et se surmener, par ex, se sentir obligé de se comporter comme quelqu'un qu'on n'est pas, se cloîtrer parce que la réalité fait trop souffrir...).
Il ne s'agit pas de culpabiliser, mais de rappeler que personne d'autre que nous ne peut mieux savoir comment délier tout cela.
Et c'est l'effort que nous faisons de délier, pour renouer autrement, qui créé de nouveaux chemins neuronaux dans le cerveau (c'est prouvé) et qui permet de guérir (ou en tout cas d'aller mieux). En passant quand même d'abord par apprendre à se connaître et à s'accepter tel qu'on est. Bon évidemment, j'explique tout cela à mon niveau de compréhension, c'est certainement plus complexe en vrai.
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