Hommage à Barbara

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betameche
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Message par betameche »

Ha Barbara

C'est mon prénom, à croire que je suis son double, dans la tristesse, la solitude, et le vécut.

C'est une grande artiste, moi je ne donne pas dans la chanson, mais dans la poésie, l'écriture.
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Natile
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Message par Natile »

Barbara, trajectoire intégrale


LUDOVIC PERRIN-Liberation
samedi 24 novembre 2007

Ce qui focalise aujourd’hui l’attention du monde du spectacle tient en quelques lettres: Barbara. Il y a dix ans jour pour jour, le 24 novembre 1997, une chanteuse vêtue de noir disparaissait juste après avoir publié un disque testament sans autre titre que ce nom d’emprunt. Dans les bureaux internationaux de Phonogram, tout le monde se demandait alors comment cette artiste «oubliée» pouvait voler la première place des ventes au nouveau Metallica. Se poser la question, c’était ne pas s’être aperçu que l’intégrale, parue quatre ans plus tôt, avait déjà été une très bonne nouvelle pour l’industrie du disque.

Vaches maigres. A part Serge Gainsbourg en effet, peu d’artistes sont parvenus à écouler l’équivalent d’un disque d’or (100 000 ventes) avec une telle somme : un cube de 13 CD. Mais dire que ce succès n’aurait éveillé que des pensées mercantiles chez la flopée d’auteurs et de chanteurs qui lui rendent hommage ces jours-ci serait tout aussi injuste que de la qualifier de «rock’n’roll» – nul besoin de cet épithète jeuniste pour demeurer des plus moderne.

Inconsciemment célébrée par toute une nouvelle scène apparue sous le baptême d’un seul prénom (Camille, Daphné, Raphaël…), Barbara c’est autant une exception qu’un modèle de carrière qu’on cite. Voilà une artiste révélée sur le tard, à la trentaine, après s’être façonnée dans les cabarets les années de vaches maigres. Une artiste, à écouter le témoignage Barbara à l’Atelier (Bruxelles, 1954) que vient d’éditer Harmonia Mundi, devant laquelle seule une imagination bien nourrie permet d’entrevoir le mythe. Mais qui a déjà une idée très précise de sa trajectoire. «Comme Gainsbourg, Barbara était très pointue dans ses choix, laissant peu d’images sur la planche contact, explique Tony Frank, qui la photographia depuis son spectacle à Pantin (1981). Je n’ai jamais compris ce qui la motivait. J’avais parfois même l’impression qu’elle se trompait. Mais elle savait ce qu’elle voulait laisser d’elle.»

Aujourd’hui encore, peu de filles osent se mesurer à «la longue dame brune». Il y a bien Olivia Ruiz, Sandrine Kiberlain ou Jeanne Cherhal samedi soir (23 h-1 h) sur Europe 1 (et dont les «Musicorama» sont disponibles en CD). Mais ce sont surtout les garçons qui s’attaquent à la «chanteuse de minuit». Ces trois dernières années, Benabar a terminé ses concerts par une reprise de Dis quand reviendras-tu?, chanson écrite pour le premier véritable amour impossible de Barbara, Hubert Ballay. Et l’an dernier, Raphaël immortalisait au Châtelet, dernière salle parisienne d’une Barbara à bout de forces, Une petite cantate, écrite après la mort en 1965 dans un accident de voiture de sa pianiste au temps de l’Ecluse, Liliane Benelli.

«Jusqu’au bout elle est restée parfaitement intègre. Pour nous autres, issus du format intensif et du marketing forcené, c’est une leçon ! resitue Zazie dans Barbara, portrait en clair-obscur, de Valérie Lehoux (Fayard). Je me rappelle quand elle a eu pour la première fois une Victoire de la musique : le soir de la cérémonie, elle chantait en province et elle n’a pas voulu annuler son spectacle ni même l’écourter pour recevoir sa Victoire (malgré la présence, devant la salle, d’une équipe télé dépêchée pour l’occasion).»

D’un autre temps. A l’heure où l’on rend un contrat après deux albums à peine, Barbara nous en dit long sur l’apprentissage d’un métier. «Comme Balzac, c’est une artiste qui travaillait la nuit, qui ne s’économisait pas, à la recherche du mot juste, pour que l’émotion soit la plus sentie, se souvient Richard Galliano, accordéoniste à ses côtés depuis Lily Passion (1986). Il fallait beaucoup d’amour pour travailler avec elle. C’est tout ce qu’elle demandait.» Dans B arbara à l’Atelier (Bruxelles 1954), c’est une fille au cheveu mi-long et à la forte corpulence qui chante un répertoire d’un autre temps, entre Yvette Guilbert et Aristide Bruant, en une sorte d’exil en Belgique. La fille ne s’appelle déjà plus Monique Serf, elle n’a pas encore mis en musique tout ce qu’elle va s’évertuer à raconter à la première personne.

En 1964, à 34 ans, quatorze ans après ses balbutiements au Cheval Blanc à Bruxelles, elle devient auteur-compositeur. Des chansons sans batterie, tournant autour d’une mélodie et de rythmes suggérés plutôt que plaqués. Depuis, Barbara n’a cessé de se chanter au passé.

Pourtant, elle refusait d’en dire plus en interview, ne se trouvant pas intéressante. Voilà ce qu’en dévoile le double DVD Universal Une longue dame brune : une «pianiste qui chante». Pour le reste, se reporter aux ouvrages de Valérie Lehoux, Didier Varrod (A demain, je chante), Barbara (Il était un piano, mémoires interrompus) ou la secrétaire Marie Chaix (Barbara). On y apprendra que Barbara avait une boule à une main, une brûlure et une malformation de part et d’autre du buste, sévice paternel probable. L’enfant violée s’est faite femme-piano de ces deux contraintes. Richard Galliano : «Une personne humble qui se protégeait sous des dehors grandiloquents.»
Va, Galam...
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Archaos
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Message par Archaos »

Une de mes chansons préférées de barbara :

Vienne




:musique:
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aube
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Message par aube »

Merci Archaos pour ton partage ça faisait un moment que je ne l écoutais plus et pourtant "Quelle grande Dame)" les chansons à texte j ai tendance à les fuire maintenant mais je l aime beaucoup !
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Citronnelle
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Message par Citronnelle »

re Bonjour tt le monde :fleur:

Une autre chanson de Barbara que j'adore: Gottingen



Même si ma préférée reste de loin Ma plus belle histoire d'amour




:fleur:
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eulalie
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Hommage à Barbara

Message par eulalie »

Moi, ma préférée, c'est "dis, quand reviendras-tu..."

Comme vous le disiez, dans toutes ses chansons et dans celle-ci aussi, il y a un thème à la fois très triste, et puis aussi une certaine légèreté et un espoir dans la manière de l'aborder... du genre, "au fond, tout n'est pas si grave"

je l'ai écoutée en boucle pendant des mois, surtout la version de Bénabar en fait...
Mais bon, comme c'est un post en hommage à Barbara:



Bonne écoute :smile:
"Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires" Pierre Dac
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Archaos
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Re: Hommage à Barbara

Message par Archaos »

oui elle est très belle cette chanson Eulalie, merci :jap:
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Citronnelle
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Hommage à Barbara

Message par Citronnelle »

Il pleut sur Nantes

:coeur5:

... entre parenthèses...
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Archaos
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Hommage à Barbara

Message par Archaos »

Drouot



Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là, figée, superbe et déchirante
Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en Novembre

Comme tous les matins, dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

Le marteau se leva, dans la salle des ventes
Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
Elle cria: "Je prends, je rachète tout ça
Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Elle vit s'en aller, parmi quelques brocantes
Le dernier souvenir de ses amours d'antan

Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé

Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme, son seul amour de femme

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés, pour un passé perdu

Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De ses amours d'antan, rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu...
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marie1985
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Hommage à Barbara

Message par marie1985 »

:coeur5: :coeur5: :coeur5:

Perlimpinpin

J'en garde des marques qui font souffrir,c'est pas des trucs qu'on emprisonne,c'est juste là,ça résonne
Mon salon
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afleurdepeau
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Re: Hommage à Barbara

Message par afleurdepeau »

Image

Ho oui !!!! Ecouter Perlimpinpin ou tout autre Barbara...l'émotion reste intacte après toutes ces années...


Vivre avec tendresse, vivre avec ivresse...rien que la tendresse pour toute richesse..
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Archaos
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Hommage à Barbara

Message par Archaos »

L'aigle Noir



Un beau jour ou peut-être une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel
L'oiseau vint se poser.

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.

De son bec, il a touché ma joue
Dans ma main, il a glissé son cou
C'est alors que je l'ai reconnu
Surgissant du passé
Il m'était revenu.

Dis l'oiseau, o dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

L'aigle noir dans un bruissement d'ailes
Prit son vol pour regagner le ciel

Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis
J'avais froid, il ne me restait rien
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin

Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir.

À mourir pour mourir



A mourir pour mourir
Je choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre
Je ne veux pas attendre

J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
Fanée sous ma dentelle

Et ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire

J'ai vu l'or et la pluie
Sur des forêts d'automne
Les jardins alanguis
La vague qui se cogne
La vague qui se cogne

Et je sais, sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su, à genoux
La beauté d'une rose
La beauté d'une rose

Et tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire

Au jardin du bon Dieu
Ça n'a plus d'importance
Qu'on s'y couche amoureux
Ou tombé pour la France
Ou tombé pour la France

Il est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille
Qu'à vos champs de bataille

Et ne comptez pas sur moi
S'il faut soulager mes frères
Et, pour mes frères, ça ira
J'ai fait ce que j'ai su faire

Si c'est peu, si c'est rien
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine
Mais je m'en vais sereine

Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir
Je quitte vos rivages
Je quitte vos rivages

Car mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre
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Archaos
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Hommage à Barbara

Message par Archaos »

Tu sais



Tu sais, si ce n'était pas toi,
Si ce n'était pas toi
Au bout de ce voyage,
Tu sais, si ce n'était pas toi,
Referais-je les pas,
Aurais-je le courage
De te venir,
De recommencer un voyage,
De te venir,
De risquer peut-être un naufrage ?
Tu sais, je suis si lourde
Du temps que je porte,
Si lourde, lourde
Et l'idée de refaire mes bagages
Au creux de l'hiver, c'est dur, à mon àge.
Je veux dormir. J'ai besoin de silence.
Je n'en peux plus, et soudain, je balance, je balance
Car toi, chaque fois que je te retrouve,
Toi, c'est la vie que je redécouvre.
J'ai beau savoir, et te connaitre et m'y attendre,
C'est fou, mais je sais qu'encore tu vas me surprendre,
M'étonner, m'émerveiller.
Je viens, et tant pis si l'on se déchire.
Je viens, je veux le meilleur et le pire.
Je viens demain car je veux te rejoindre.
Je viens, je pars dès que le jour va poindre.
Ce qu'il faut vivre, s'il faut le vivre,
Je viens pour le vivre avec toi, toi, toi...
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Hommage à Barbara

Message par Archaos »




Sans bagages :

Le jour où tu viendras, le jour où tu viendras,
Le jour où tu viendras, ne prends pas tes bagages.
Que m'importe, après tout, ce qu'il y aurait dedans,
Je te reconnaitrai à lire ton visage.
Il y a tant et tant de temps que je t'attends.
Tu me tendras les mains, je n'aurai qu'à les prendre
Et consoler les voix qui pleurent dans ta voix.
Je t'apprivoiserai, les lumières éteintes.
Tu n'auras rien à dire, je reconnaitrai bien

Le tout petit garçon, le regard solitaire
Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus,
Qui ne savait jouer qu'aux billes ou à la guerre,
Qui avait tout donné et n'avait rien reçu.

Si je venais vers toi, je viendrais sans bagages.
Que t'importe, après tout, ce qu'il y aurait dedans.
Tu me reconnaîtrais à lire mon visage.
Il y a tant et tant de temps que tu m'attends.
Je te tendrai les mains, tu n'aurais qu'à les prendre
Et consoler les voix qui pleurent dans ma voix.
Tu m'apprivoiserais, les lumières éteintes.
Je n'aurais rien à dire, tu reconnaîtrais bien

La toute petite fille, aux cheveux en bataille
Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus
Et qui aimait la pluie et le vent et la paille
Et le frais de la nuit et les jeux défendus.

Quand viendra ce jour-là, sans passé, sans bagages,
Nous partirons ensemble vers un nouveau printemps
Qui mêlera nos corps, nos mains et nos visages.
Il y a tant et tant de temps que l'on s'attend.
A quoi bon se redire les rêves de l'enfance,
A quoi bon se redire les illusions perdues ?
Quand viendra ce jour-là, nous partirons ensemble,
A jamais retrouvés, à jamais reconnus.

Le jour où tu viendras, le jour où tu viendras,
Il y a tant et tant de temps que je t'attends...

Sur le bout des lèvres

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Archaos
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Hommage à Barbara

Message par Archaos »



Barbara

Mes hommes

Ils marchent le regard fier, mes hommes,
Moi devant, et eux derrière, mes hommes,
Et si j'allonge le pas, ils me suivent pas à pas,
Je ne leur échappe pas, mes hommes, mes hommes,
Où que je sois, ils sont là, mes hommes,
Je n'ai qu'à tendre les bras, en somme,
Je les regarde venir, fière de leur appartenir,
C'est beau de les voir sourire, mes hommes,
Moi qui suis fille des brumes, en somme,
De la nuit et de la lune, tout comme,
Quand j'arrive, le teint clair, moi devant et eux derrière,
Je comprends bien que les gens s'étonnent, s'étonnent,
Car, ils viennent de Tunisie, mes hommes,
Marseille, Toulon, le Midi, mes hommes,
Ils marchent avec insolence, un petit rien dans la hanche,
Ça ressemble à une danse, mes hommes,
Ils ne m'appelent Madame, mes hommes,
Mais, tendrement, ils me nomment, patronne,
Ils se soumettent à ma loi, je me soumets à leur loi,
Que c'est doux d'obéir, à mes hommes,
Tout d'amour et de tendresse, mes hommes,
M'ont fait une forteresse, mes hommes,
Non, vous ne passerez pas, c'est à eux, n'y touchez pas,
Ils sont violents quelquefois mes hommes mes hommes,
Ils se sont fait sentinelles, mes hommes,
Ils pourraient être cruels, mes hommes,
Ils me veillent, comme moi, je les veille quelquefois,
Moi pour eux, et eux pour moi, mes hommes,
Quand naissent les premières feuilles, d'automne,
Quand le chagrin se fait lourd, mes hommes,
Vont se mettre, sans un mot, debout, autour du piano,
Et me disent tendrement, patronne, patronne,
C'est fou comme ils sont heureux, mes hommes,
Quand le son du piano noir, résonne,
Ils vont faire leurs bagages, et on reprend le voyage,
Faut qu'ils voient du paysage, mes hommes,
Quand descend la nuit furtive, mes hommes,
A pas de loup, ils s'esquivent, personne,
Ils vont chasser dans la nuit, bergers, gardez vos brebis,
Qui ont le goût et l'envie, des hommes, des hommes,
Car, de la blonde à la rousse, mes hommes,
Ils vont coucher leur peau douce, mes hommes,
Et repartent dans la nuit, courtois, mais pas attendris,
Quand ils ont croqué le fruit, la pomme,
Ils reviennent au matin, mes hommes,
Avec des fleurs dans les mains, mes hommes,
Et restent là, silencieux, timides, baissant les yeux,
En attendant que je leur pardonne,
Ils ont installé mon lit, mes hommes,
Au calme d'une prairie, mes hommes,
Je peux m'endormir à l'ombre, ils y creuseront ma tombe,
Pour la longue nuit profonde, des hommes, des hommes,
Pas de pleurs, pas une larme, mes hommes,
Je n'ai pas le goût du drame, mes hommes,
Continuez, le regard fier, je serai là, comme hier,
Vous devant, et moi derrière, mes hommes.

(Barbara/Barbara)
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Perséphone
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Localisation : 3ème étage à gauche...

Re: Hommage à Barbara

Message par Perséphone »

ma préférée est décidément "dis quand reviendras tu?" :love1:
"Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être parfaitement intégré dans une société malade"
" Je ne regrette pas les moments où j'ai souffert, je porte mes cicatrices comme des médailles. "
Paulo Coelho

Perséphone, de retour parmi les vivants.
Mes bébés.
Je suis un lapin EN GREVE! 😆🐰.
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Archaos
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Re: Hommage à Barbara

Message par Archaos »

Oui elle est superbe :coeur5:
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decibella
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Hommage à Barbara

Message par decibella »

Mes deux préférées :

Les boutons dorés (version studio sans vidéo)



:fontaine: :love1:

Sid'amour (la vidéo n'est ni un clip ni un live, mais je n'ai pas trouvé mieux)

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Archaos
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Re: Hommage à Barbara

Message par Archaos »

Merci déci, beaucoup d'années entre ces deux chansons :smile:
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bipolaire26ans
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Re: Hommage à Barbara

Message par bipolaire26ans »

les boutons dorées c'est moi qui l'ai mise sur youtube c'est mon compte jhkiaimelavie

:offre: et oui j'adore babara
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