Souhaiter avoir un accident ?

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béance
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Souhaiter avoir un accident ?

Message par béance »

Hello ! :bye:

Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour poser ce questionnement. En fait j'aurai aimé savoir si ça vous arrivait d'attendre un accident.

En fait je pense souvent que s'il m'arrivait un accident, ça serait une occasion pour moi de changer de vie, de me changer moi et mon mode de pensée.

Partout, que ce soit dans la vraie vie ou dans les films, les émissions TV style "ça se discute", on entend des gens dire qu'ils ne voient plus du tout la vie de la même façon après avoir eu un accident ou une maladie grave.

En fait je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir d'autre comme déclic, j'ai l'impression qu'il me faut "un truc grave" pour que ma vie prenne une autre voie. En fait ça me fait du bien je crois de penser ça. Parfois quand je suis dans la rue, je visualise l'accident qui pourrait m'arriver : une voiture arrive, me percute et mon corps part en morceaux. Pourquoi un accident ? Parce que je pourrais dire "c'est pas ma faute", "on m'a explosé et ce n'est pas ma faute". Ca me mettrait dans une position de victime, une position de passisité, et j'ai dans l'idée que ça effacerait autre chose. Mais si ça se trouve non... et dans ce cas là ça serait ma "punition" :sad:

En tout cas je m'excuse auprès de ceux qui ont eu un accident ou une maladie grave, qui doivent se demander comment l'on peut souhaiter de telles choses :crying:
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Freyd
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Enregistré le : vendredi 08 août 2008 9:45

Message par Freyd »

Je vais te raconter une histoire, la mienne en fait :wink2:

Il était 1H du mat en cette nuit de la ST Eloy (un jour de novembre ou décembre de je ne sais plus quelle année). Je roulais tranquillement sur une deux fois deux voies (une nationale avec terre plein au milieu où l'on peut rouler à 110 Km/h). C'était plutot mon frère qui avait le volant et moi j'étais sur le siège passager. Au loin un léger virage vers la droite et un poids-lourd sur la voie de droite qui se déplacait à une vitesse de 90 km/H.
Le frangin met son clignotant à gauche pour passer sur la voie de gauche et le doubler. Il s'insère dans la voie à environ 150 mètres du poids lourd.
Puis soudain, j'aperçois des gerbes d'étincelles devant le poids lourd. Tout de suite je dis à mon frère de freiner (pas de piler). Il freine, il freine, il freine, le poids lourd est à notre portée. Puis la cabine du poids lourd vire littéralement à gauche et la remorque du camion commence à se rapprocher de nous pour nous prendre en sandwich avec le terre plein, un mètre, cinquante centimètres, le retroviseur à droite explose, touché par la remorque, et fait voler en éclat la vitre de la porte avant droite (où je me tenais). Par chance, la seconde d'avant je mettais jeté sur mon frère en me protégeant la tête.
Puis plus rien......, plus de bruit........., ma vie venait de défiler devant moi.
J'ouvre les yeux, mon frère ouvre la porte à gauche, puis sort. Ouf il n'a rien apparemment. Je tente de déplacer mes doigts de pieds, ça va je les sens encore, ainsi que mes doigts aux mains. J'avais froid, je grelottais, je tremblais, je sortais de la voiture. Je sentais un peu plus de fraicheur en haut de ma tête. Je me passais la main dans les cheveux, qui, qui étaient couvert de mon sang. Couvert pas complètement, une grosse égratignure m'avait ouvert la tête. Je prend mon mouchoir et je compresse.
Je reprend mes esprits, j'entend au loin mon frère ralait en disant "ma voitureeee".
Je regarde ce qui se passe autour de moi, un peu engourdit. Le chauffeur du poids-lourd, sort lui aussi de ce qui reste de son camion. Il tient debout, il n'a pas l'air blessé. C'est bien !!!
Il commence à dire des choses incompréhensibles en me regardant.
- Mais pourquoi vous rouliez en face de moi ? me dit-il
- Je lui répond violemment, T'as bu ou quoi on était en train de te doubler.
Puis je le laisse planter la et me dirige vers l'arriere du camion ou il semblait il y avoir de plus en plus de lumière (un gros bouchon se formé).
Etant un poil lucide, je prend mon portable et demande au frangin d'appeler les secours. Il appele, les pompiers vont arriver.
Les gens sortaient de leur voiture, Je demandais à tout le monde s'il y avait un médecin ou une infirmière. Une femme s'avance vers moi et me dit qu'elle est infirmiere, je lui dit que je saigne de la tête. Elle regarde, me réconforte et me dit que c'est une petite plaie pas grave du tout et que je dois continuer de compresser avec mon mouchoir comme je le faisais.
Je tente de faire un saut à l'avant du camion pour mieux comprendre ce qu'il s'est passé, mais il faisait noir et je ne voyais qu'un amas de tole froissé à l'avant.
Une sirène retentit, les pompiers sont déjà la, il m'embarque moi et mon frere direction l'hopital. Je tremblais comme une feuille morte, un pompier me met une minerve par précaution et me sort une grosse vanne pour que je puisse rire et me détendre. Aprés 15 minutes de route, on arrive à l'hopital, on se fait examiner. Mon frere n'a rien, moi non plus mis à part deux points de sutture à la tête. Nos parents viennent nous chercher et on rentre à la maison. Aussitot arriver, je vais me coucher, demain sera un autre jour. Demain oui....

Le lendemain matin, la gendarmerie appelle pour que l'on fasse notre déposition. Je dis à mon père que je dois reprendre le volant et que ce soit moi qui conduise pour y aller (15 km à faire) sinon jamais je ne pourrais reprendre le volant.
A la gendarmerie, moi, mon frere et le chauffeur du poids lourd faisons notre déposition.
On nous explique enfin ce qu'il s'est passé.
Une voiture arrivait en contresens sur la voie de droite et a percuté le poids lourd qu'on était en train de doubler. Cette voiture n'avait pas de feux allumés. Les deux occupants ont été tués sur le coup. Ils n'ont pas souffert, à 1,4 gramme d'alcool dans le sang on est tellement euphorique que meme si on est écrasé on s'en rend pas compte du tout.

Qu'est ce que je retire de cette expérience ? Bien que je suis passé à un centimètre de la faux de la mort et que pour le moment je n'ai pas envie de mourir, même si parfois mes idées noires me font croire le contraire dans les moments bas de ma déprime.
J'essaye de me battre avec les armes que j'ai pour trouver un regain d'espoir à aller mieux.
J'essaye de me dire que ce que je fais peut me faire du bien, me faire plaisir. J'y arrive parfois alors pourquoi pas tout le temps ?
Je me dis aussi qu'il y a tellement de gens dans la détresse que me plaindre de ce qui m'arrive me paraît être trés égoiste.
C'est comme si j'allais à l'hopital, que je me plaignais de m'etre couper un doigt alors qu'a coté de moi une personne a le bras coupé.
Il y a souffrance certes, mais ma souffrance est bien moindre que celel de la personne à côté de moi. Et me plaindre un temps soit peu c'est quelques choses que j'ai du mal à concevoir.

Voila une expérience qui pourra t'aider peut être à aller mieux, je l'espère :wink2:
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Estella
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Message par Estella »

Coucou Béance,

Je ne suis pas sure qu'avoir quelque chose de grave t'aide vraiment :pense: Ca dépend certainement des personens aussi.
Peut être que sur le "coup", une fois que tu sais que tu es hors de danger, tu trouves la motivation nécessaire pour reprendre le dessus et voir la vie d'une autre manière.

Ce n'a pas été mon cas en tout cas. J'ai failli passé de vie à trépas suite à une perte de poids très importante (lié à des angoisses énormes) et crois moi qu'entendre dire les médecins "on ne sait pas quoi faire pour vous, on n'a pas de solution à vous proposer", ca fait mal.
La vision de mon corps décharné, la peur que j'ai ressentie, m'ont laissé des traces indélébiles.

Une fois hors de danger (grâce à un anxiolytiques et un AD), une autre épreuve m'attendait: surmonter ce qui avait été pour moi un traumatisme :dub: Et qui l'est encore d'ailleurs....

Si j'avais pu éviter cette épreuve, crois moi que j'aurais préféré

:bisouss:
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Béance, je comprends ce que tu veux dire, comme si il fallait que ta vie soit en danger pour que tu ressentes ton envie de vivre
Comme s'il te fallait être proche de la perdre pour trouver tout d'un coup la force de te relever, de te battre... comme si il ne te restait que le choix d'être confrontée à la survie physique pour te secouer...

ben écoute moi c'est à peu près pour cette raison, se frotter aux limites, que j'ai pris des drogues à une époque, et c'est d'ailleurs souvent à peu près cela qui fait consommer des drogues au départ.

Tu sais, la solution ne vient jamais de là, c'est plus compliqué que cela. Mais je comprends ton désespoir de trouver le "déclic", comme un Deus ex machina qui surgirait et te pousserait enfin vers la vie.
En fait la force est quelque part en toi, opressée, opprimée, interdite, enfermée. Ce qu'il te faut n'est pas un choc venant de l'extérieur, mais une clef pour ouvrir les portes de ton âme :console: Mais même là, les choses ne se passent pas d'un seul coup, tout est progressif.
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béance
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Message par béance »

Freyd, tout d’abord je dois dire que la petite loutre de ton avatar est vraiment adorable. Ensuite, merci à toi d’avoir raconté ton histoire. Je ne sais pas quoi en penser après t’avoir lu. J’ai l’impression qu’il s’agit de deux choses bien différentes. Je n’ai pas envie de mourir, c’est juste que j’attends un accident (et donc pas la mort), dans le sens où cet accident pourrait être le début de quelque chose de nouveau, quelque chose qui aurait changé ma façon de voir la vie. Par exemple j’aimerai bien savoir si toi, maintenant, tu vois la vie différemment, et qu’est ce que ça a changé par rapport à avant.
Ensuite tu parles de la plainte et de la souffrance, mais chacun peut se plaindre comme il le souhaite, de toute façon « il y a toujours plus grave », mais surtout, la souffrance est quelque chose de subjectif. Quelqu’un peut très bien gérer le fait d’avoir le bras coupé, et un autre très mal que ça soit le doigt. Mais je ne comprends pas trop ce qui t’a fait parler de la plainte en fait. J’imagine que c’est ce que t’évoque ton histoire parce que je ne vois pas le lien avec mon post, à moins que je me sois plainte sans m’en rendre compte ;)

Estella, je pense que malheureusement tu as raison, en fait c’est juste un fantasme le fait de penser qu’avoir un accident pourrait m’aider.
Déjà, quand je me faisais du mal je pensais que ça allait m’aider, alors oui sur le coup ça aide, mais après c’est pire. Et quand on le fait on est content, et après, on a honte.
Et là où tu as également raison c’est que c’est différent pour chacun. C’est pour ça que j’évoquais ces émissions TV…, ils le disent bien les gens que cet événement de leur vie a changé leur façon de voir les choses…

Procrastina, oui je crois que c’est ça ce que tu décris, surtout l’idée du déclic, du choc venant de l’extérieur. Parce que je me dis que ma vie sera toujours la même, rien ne la ferait bouger. A part, à part quoi finalement ? Et c’est là qu’on pense à un accident….

Mais en fait il y a autre chose dans cette idée d’accident. C’est le fait qu’il pourrait me mettre en position de victime (et donc je pourrais dire que ce n’est pas de ma faute) et aussi me punir de quelque chose (ou pour le coup c’était de ma faute…), comme si l’un pouvait racheter l’autre.

Bises à vous trois.

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Procrastina
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Message par Procrastina »

Ben Béance, je pense que tu devrais bosser sur ton sentiment de culpabilité
Mais oui je comprends tout à fait ta sensation de besoin de déclic extérieur, comme si il pouvait décidément pas venir de l'intérieur. J'ai ça au quotidien.
Je m'interroge pour cette raison beaucoup sur ma place dans ce monde en tant que sujet, comme dans la grammaire tu vois,

Je fais...

Or je ne fais pas

Il faut qu'on me fasse faire, donc en gros je reste objet, jamais sujet.
Je reste soumise à la demande provenant de l'extérieur

Alors que si c'est moi qui demande, ben je culpabilise, ou j'ose pas, ou je peux pas tout simplement...

Faut d'abord que je sache ce que l'autre veut pour oser proposer, pour pas rester avec mon "cadeau" sur les bras toute seule comme une idiote...

Bref je sais pas si cela te parlera... tu me diras :wink2:
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béance
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Message par béance »

Ben Béance, je pense que tu devrais bosser sur ton sentiment de culpabilité
Eh oui, mais je sais pas comment faire, je m'en séparerai jamais je crois.

Et pour cette histoire de déclic, je vois pas comment il pourrait venir de l'intérieur, à moins que quelque chose se passe hors de ma volonté...
Je m'interroge pour cette raison beaucoup sur ma place dans ce monde en tant que sujet, comme dans la grammaire tu vois
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, ça me parle particulièrement, parce que je me retrouve complètement dans ce que tu dis. Toi il faut qu'on te "fasse faire" et moi il faut qu'on me "fasse dire". Je ne prends pas la parole toute seule. Chez mon psy je ne peux pas parler tant qu'il ne m'y a pas invitée. Et s'il ne le fait pas, et bien tant pis, la séance ne sera que silence, c'est déjà arrivé. Et chez moi, j'attends que mes proches me posent des questions pour pouvoir leur parler. En gros il faut que la demande vienne de l'autre, que l'autre soit "actif" et moi "passive", parce que je ne supporte pas d'être dans l'autre position. Et être sujet ("je") c'est être actif. Le pire c'est que je sais d'où ça vient tout ça, mais ça ne m'aide pas pour autant. Et toi Procrastina, tu as une idée d'où ça vient pour toi ?
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Hello Béance

oui j'ai une idée d'où ça vient, ça a à voir avec ma mère dépressive et phobique et de ce que je pensais devoir endurer comme si j'étais son "médicament" en quelque sorte. Je vivais mon "moi" à part, en cachette. C'était ma part de liberté, seule dans l'ombre. Et ma part de liberté, d'existence propre, est restée dans la solitude et l'ombre.

Exactement pareil que toi Béance, je m'assieds même pas chez mon psy si il ne m'y a pas invitée, et évidemment il doit entamer la conversation, et il doit me poser des questions, je peux pas comme ça parler quoi... :langue1:
Il a essayé le silence avec moi au début, ça me mettait dans des crises d'angoisses terribles, je perdais grave la boule (ça me paraissait une éternité alors qu'en fait il venait toujours à mon aide au bout d'un moment en me parlant) :rire2: bon mais c'est là que j'ai compris que je ne savais pas prendre ma place, que je ne savais quelle était ma place et comment la demander, enfin en gros que je savais pas être autre chose que ce qu'on me demandait d'être.

Un jour j'ai réussi à dire toute une phrase sans y être invitée :smile: et alors il a arrêté le jeu du silence (ouf ! :sue: )

Moi non plus ça m'aide pas trop de savoir d'où ça vient, enfin si ça m'a aidé au début, à mieux comprendre ce qui se jouait, mais c'est plus dans la relation au psy et comment elle se développe, enfin ce qui se joue là, et les différents angles du problème, par rapport aux émotions du passé qui se répètent dans le présent, que j'avance petit à petit, mais c'est subtil :sue:

En fait j'ai l'impression plus ou moins de découvrir mes besoins, comme celui d'exister pour l'autre, et ce qui me terrorise dans le fait d'exister sans demande provenant d'autrui, et quelque part j'ai la sensation d'apprivoiser tout ça petit à petit en réussissant à me le formuler.

Mes angoisses sont moins fortes qu'avant, je me sens plus "mûre", et je suis moins dans un délire de ruminations incessantes sur ma culpabilité. J'arrive un peu mieux à maîtriser certains tocs qui étaient problématiques. Un peu mieux à relativiser. Bref la vie est un peu plus tranquille.

Je suis toujours inhibée du point de vue de l'action, ça je pense que ça va encore durer un moment parce que, beh, y'a toute une estime de soi à reconstruire et c'est pas évident. :wink2:

Mais il y a une sortie de cet enfer, même si le chemin est long. Alors garde confiance
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béance
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Message par béance »

Hello Procrastina :bye:

Ah d’accord, si je comprends bien, tu t’es dit que tu devais vivre pour ta mère avant de vivre pour toi. Moi ce n’est pas tout à fait pareil, mais ça se rejoint : je fais toujours les choses par rapport aux autres, tout ce que je fais est adressé à eux. Quand j’étais petite, je rendais service pour plaire aux autres, je me défonçais pour plaire aux adultes. Et maintenant si j’étudie c’est pour mon copain (enfin pour notre couple on va dire), parce que j’ai l’impression que toute seule je ferai rien. Pareil pour mon mémoire, j’ai l’impression de l’avoir fait pour mon directeur de recherche. Je ne fais les choses bien que quand quelqu’un attend quelque chose de moi.

Pour cette histoire de silence, je crois que mon psy a testé une fois et a vu que je ne pouvais vraiment pas me permettre de parler la première. Donc il dit : « alors.. ? », c’est pas super comme question mais au moins ça ouvre la séance. Alors des fois je n’arrive pas à répondre à ce « alors », alors il me demande ce qui se passe, et là comme c’est une vraie question j’arrive à parler. Mais je me dis le pauvre, je l’oblige à chaque fois à faire le premier pas alors que c’est moi qui demande une psychothérapie. Et je crois que je n’avancerai pas tant que je n’aurai pas compris que je suis là POUR MOI, on en revient au même problème…

Moi le silence ne m’angoisse pas, c’est juste comme si je gardais le contrôle, presque comme si je lui disais : « vous voyez, je n’ai pas besoin de vous, je ne vous demande rien ». Quand j’étais plus jeune j’aurai aimé qu’un adulte prête attention à moi, et qu’il insiste, qu’il pose des questions pour en savoir plus. Ca n’est pas arrivé. On peut se permettre de faire ça quand on est enfant, mais plus quand on est adulte malheureusement. C’est tout le problème de la demande.

Ca me fait penser que pour créer mon post dans le salon, ça a été super dur. J’aurai aimé que quelqu’un écrive « pour béance, en réponse à la galerie des membres » :rooleye: , que quelqu’un vienne me chercher, en gros, toujours pareil, que ça ne soit pas moi qui fasse la demande. Heureusement personne ne l’a fait, ça m’oblige à admettre que c’est bien moi qui demande de l’aide…que c’est moi-même qui m’inquiète pour moi-même et non pas un autre…quelle horreur… :down:
En fait j'ai l'impression plus ou moins de découvrir mes besoins, comme celui d'exister pour l'autre, et ce qui me terrorise dans le fait d'exister sans demande provenant d'autrui
Cette phrase me fait vraiment tilt, je suis contente que quelqu’un dise si bien ce que je ressens, je me sens moins seule.

Contente que tu sois sur le bon chemin en tout cas. Moi j’ai encore beaucoup de choses à admettre. Enfin, ma raison admet tout mais le reste ne suit pas…enfin je veux dire je suis consciente de tout mais la suite logique n’arrive pas. Même si j’admets que c’est moi qui adresse une demande au psy, ce n’est pas pour autant que je me mets dans cette position de demande…

Ouh c'est un peu long, désolée pour ce pavé.

:fleur:
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jeromeg
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Message par jeromeg »

Je crois que je comprends très bien ton "histoire" d'accident... Il ne se passe rien alors tu aimerais que quelque chose se passe, n'importe quoi, un accident, et au moins après tout le monde serait aux petits soins pour toi...

J'adore marcher dans la montagne. Mais parfois dans mes moments les plus noirs, je me dis que la vie serait plus "simple" si je me faisais écraser par une voiture et finissais ma vie en fauteuil roulant.
(Je sais c'est horrible de dire ça et je m'excuse auprès de tout les handicapés de la terre...)
Mais ainsi j'ai l'impression que ma vie aurait un "but", un "sens", tout simplement vivre et me battre avec mon handicap.
Et au moins j'aurais une raison de me plaindre. C'est bien là le problème, je n'ai aucune raison de me plaindre de quoi que ce soit. Mes proches ne comprennent pas comment je peux être fainéant et malheureux avec la vie que j'ai, les études, le travail, etc...

Alors oui, peut-être que s'il se passait quelque chose, n'importe quoi qui puisse chambouler tout ça, peut-être qu'enfin il y aurait une raison...


J.
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béance
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Message par béance »

Bonsoir jeromeg,
Il ne se passe rien alors tu aimerais que quelque chose se passe, n'importe quoi, un accident, et au moins après tout le monde serait aux petits soins pour toi...
Je suis d'accord avec la première partie de ta phrase, mais pas la 2ème. En effet, que tout le monde soit aux petits soins avec moi peut faire partie des bénéfices secondaires d'un accident mais je sais que j'aurai très honte d'être immobilisée et blessée, déjà rien que quand j'ai un pansement sur moi j'ai honte alors...

Sinon je comprends tout à fait ce que tu veux dire, il s'agit de trouver un sens à sa vie. En ce qui me concerne il s'agirait juste que ma vie subisse une rupture, pour qu'elle prenne un autre chemin, mais sans les séquelles auxquelles tu fais allusion.
Et au moins j'aurais une raison de me plaindre. C'est bien là le problème, je n'ai aucune raison de me plaindre de quoi que ce soit. Mes proches ne comprennent pas comment je peux être fainéant et malheureux avec la vie que j'ai, les études, le travail, etc...
Je crois que les gens ont du mal à comprendre que la plainte a un lien avec l'être et non pas l'avoir... Qu'est ce que tu en penses ?
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béance
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Message par béance »

Je trouve que Freud nous m'éclaire particulièrement avec tous ces questionnements. Il ne parle pas explicitement d'accident, mais c'est tout comme :
"Il est également instructif d'apprendre que, contre toute théorie et toute attente, une névrose qui a défié tous les efforts thérapeutiques peut disparaître quand la personne est tombée dans la détresse d'un mariage malheureux, a perdu sa fortune ou a contracté une redoutable maladie organique"in "Le problème économique du masochisme", 1924.

Dans tous les cas, l'événement (pour ne pas dire l'accident...) arrive comme pour satisfaire le sentiment de culpabilité inconscient dont Freud parle dans ce texte.

Et cet événement fait cesser quelque chose, fait prendre une autre tournure à la vie, chose que la psychothérapie n'avait pas réussi à faire.
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Béance tu m'as fais marrer avec ta description sur tes séances avec ton psy, je connais trop ça, "mais Bon Dieu, qu'il pose une VRAIE question" :rire2:

Parce que si il me demande "alors" je vais dire "ben rien" lol :rotfl:

puis le fait que tu le plaignes :rotfl:

Oui il y a un jeu de pouvoir c'est clair, je retiens, il essaie de me tirer les vers du nez :rire2:

Mais là où ça m'angoisse c'est que sans confirmation de mon existence par la réponse de mon psy...., enfin un peu comme si il lance une balle, je renvoie et là... la balle tombe dans le vide intersidéral, et ça me provoque une chute totale de tous mes repères, impression qu'une maison s'écroule je saurais pas comment le dire autrement, tout devient noir, terrifiant, incompréhensible, je pars en crise de dépersonnalisation :sue:

Mais bon ça me fait la même chose quand les gens mettent des masques et me disent "je suis pas celui que tu crois" (genre pour me faire marcher) :rooleye: pour moi c'est terrible :sue:

Ceci dit, je commence à prendre plus d'initiatives avec lui, je me sens du coup un peu "méchante" par moment ou égoïste (ah culpabilité quand tu nous tiens), mais je crois que c'est le bon chemin en fait :sue:

Bon par rapport à ma mère, c'est l'origine vraiment, après j'ai découvert ça petit à petit en observant mon rapport aux gens en général depuis mon enfance, et qui ressemble assez au tien.

J'ai jamais voulu exister pour elle... je me suis jamais dit que je m'y perdais, tu vois ? Je me suis jamais formulé que je devais exister pour elle. C'était plus "ok j'ai un taf à faire, un équilibre familial à préserver" et ça m'obsédait parce qu'évidemment, ça me dépassait en fait. Mais bon, j'étais bien "défendue", totalement dans mon imaginaire hormis les confrontations violentes à ma mère. Jeux de super héros, créations de religions, voyages dans le temps et l'espace, ce genre de choses. Donc je m'inventais une puissance que j'avais pas dans la réalité.

Je parle souvent de cette sensation d'être une marionnette, alors que je voulais et croyais être le Grand Marionnettiste. Bon je faisais et fais toujours mon petit théâtre de marionnettes en cachette. Enfin j'ai eu des périodes où je faisais danser mes marionnettes publiquement, mais du coup cela demandait que je me persuade que je tirais bien les fils... en somme je "m'enivrais" d'un faux semblant. J'ai dû être particulièrement relou :pense: et assez ridicule :newblush:

En gros la réalité me fait peur parce que c'est là que mon impuissance est révélée, et je me suis construite sur des rêves, rêves auxquels je crois plus aujourd'hui, mais du coup je sais plus à quoi me fier... je me réveille d'un long sommeil... un peu la belle au bois dormant :rire2: qu'est-ce qui est réel finalement... doute infini... est-ce que j'existe ?

Et donc de me rendre compte, que dans mon impuissance réelle, j'ai toujours eu besoin de cette confirmation de mon existence par les autres. Et donc de la validation de chacun de mes gestes. Ce qui va totalement à l'encontre de tout ce que j'ai imaginé sur moi dans mon grand délire de pouvoir TOUT (En fait, j'ai toujours oscillé entre "je peux tout" ou "je ne peux rien", il n'y a pas d'intermédiaire dans ma compréhension du monde.).
Cette demande, je peux pas l'adresser aux autres : faites-moi exister ! Mais j'y suis forcée, et cela me répugne. Parce que ça désintègre tout ce que j'ai construit, détruit mes défenses, brise les digues qui m'ont permis de vivre jusqu'à maintenant.

Oui pour Freud, m'enfin je me dis qu'avoir ce "bénéfice" de la névrose qu'est le fait de "satisfaire" sa culpabilité doit précipiter les gens dans un truc terrible, parce que dans la culpabilité, même si elle a un aspect masochiste, le but c'est quand même l'espoir de NE PAS être coupable. C'est l'espoir d'avoir, finalement, le droit d'exister.

Et le but de la cure analytique, c'est quand même de faire en sorte que l'analysant devienne sujet de sa vie...

Moi aussi ça me fait plaisir, et tout bizarre en fait, qu'on se retrouve avec le même genre de ressenti Béance :fleur:

:bye: Béance et Jeromeg
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béance
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Message par béance »

Ouhhh, que de longs messages nous échangeons dans ce topic, j’aime bien ! :up:

Procrastina, si ce que j’écris te fait rire, va faire un tour par là : viewtopic.php?t=11246#214115

Oui voilà, un « jeu de pouvoir » c’est exactement ça. J’ai honte, c’est tellement puéril ce comportement…
un peu comme si il lance une balle, je renvoie et là... la balle tombe dans le vide intersidéral
Toi aussi tu me fais rire avec ton vide intersidéral, je ne vois que trop la scène. En revanche ce qui est moins drôle c’est ton angoisse après. Comme si tu avais fait l’effort de renvoyer la balle mais que ça n’avait pas d’effet sur l’autre, comme si l’autre était absent et que donc tu te retrouvais face à toi-même, sans support.

Moi quand je prends plus d’initiatives, eh bien je me sens..une prostituée en fait… Et si j’ai du mal à parler, c’est parce que chez moi parler la première = sexuel.

Pour ta mère oui bien sûr on ne se formule jamais rien, c’est là en suspens, sans que des mots soient mis là-dessus.

Après pour ce qui est de ton monde, c’est assez impénétrable, et forcément puisque c’est le tiens donc on a du mal à imaginer. Après cette idée de puissance dans l’imaginaire et d’impuissance dans la réalité, c’est très clair. Et on peut comprendre qu’une fois que l’imaginaire ne tient plus, on ne sache à quoi se raccrocher. C’est comme si tu avais changé de mode d’être et qu’il faut tout reconstruire avec « les nouvelles données ».

Pour Freud, il faut avoir à l’esprit que tout ce qu’il dit est en lien avec l’inconscient, d’ailleurs il parle de "sentiment de culpabilité inconscient". Parce que « le but », « l’espoir », etc., c’est ce à quoi nous avons accès. Et « le truc terrible » correspond à la « réaction thérapeutique négative » c'est-à-dire que le sujet n’avance pas dans la thérapie (mais il ne l’explique pas, c’est inconscient) parce que guérir signifierait ne plus satisfaire le sentiment de culpabilité inconscient, dont la tendance masochiste se nourrit. Parfois, avoir des symptômes fait tenir le sujet. Sans eux, il peut s’écrouler. C’est pour ça que parfois, mieux vaut ne pas toucher au symptôme, sans pour autant renoncer à aider l’analysant à devenir le sujet de sa vie.

Bisous et merci pour ces échanges :bisouss:

:fleur:
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Hello miss :bye:

Bon j'ai pas trop le temps cette fois-ci, dois me dépêcher car taf, mais je suis morte de rire :rire2:
comme si l’autre était absent et que donc tu te retrouvais face à toi-même, sans support
Moi quand je prends plus d’initiatives, eh bien je me sens..une prostituée en fait… Et si j’ai du mal à parler, c’est parce que chez moi parler la première = sexuel.
Après pour ce qui est de ton monde, c’est assez impénétrable
Tu as tout a fait saisi le truc. :rotfl: Décidément tu es fine psychologue

Et oui, demande = sexuelle

c'est de désir que nous parlons, désir d'être, désir de, être désiré.
Et ce qui me terrifie c'est mon désir tombant dans le vide.

Si tu le prends au sens de psychanalytique :rire2: tu vois le délire ?
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carlotta
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Message par carlotta »

béance a écrit :

Moi quand je prends plus d’initiatives, eh bien je me sens..une prostituée en fait… Et si j’ai du mal à parler, c’est parce que chez moi parler la première = sexuel.
:up: c'est idem pour moi. Etre dans la demande, formuler une demande = sexuel
Je me suis souvent demandé si c'était un truc essentiellement féminin reliée à l'éducation, à la place anciennement dévolue à la femme, près de la cheminée à broder et à attendre qu'on lui donne la parole ou si c'était plus général.

Pour en revenir à l'accident,attendu je suis également comme toi, j'ai même été très loin dans mes délires à envier ceux qui ont eu à subir des catastrophes naturelles. Je me dis que ce serait là que je trouverais mon fameux déclic qui ferait que je fasse table rase du passé et recommence rait à zéro comme la nature peut faire table rase d'un village. C'est horrible je l'admets eu égard à tous ceux qui ont souffert, souffrent et souffriront de telles catastrophes et qui n'ont rien souhaité eux.
Quand tu ne ressens rien, n'attends rien, n'a envie de rien, il devient évident que seul un évènement extraordinaire peut avoir un impact sur toi. Quelquefois aussi je me dis qu'après un accident physique, j'aurais en quelque sorte une position de sage; j'atteindrai ce "lâcher prise" que j'appelle à cors et à cris, cette distance, ce relâchement. Je n'aurais plus rien à contrôler, le rêve une vie sans désir de contrôler tout ce qui se rapporte à ma personne.

mais bon je divague
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jeromeg
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Message par jeromeg »

béance a écrit :
Et au moins j'aurais une raison de me plaindre. C'est bien là le problème, je n'ai aucune raison de me plaindre de quoi que ce soit. Mes proches ne comprennent pas comment je peux être fainéant et malheureux avec la vie que j'ai, les études, le travail, etc...
Je crois que les gens ont du mal à comprendre que la plainte a un lien avec l'être et non pas l'avoir... Qu'est ce que tu en penses ?
Woah, tout à fait !! C'est fou comme on peut s'aider à faire des rapprochements grâce au forum. Merci en tout cas Béance !
béance a écrit :
Je trouve que Freud nous m'éclaire particulièrement avec tous ces questionnements. Il ne parle pas explicitement d'accident, mais c'est tout comme :
"Il est également instructif d'apprendre que, contre toute théorie et toute attente, une névrose qui a défié tous les efforts thérapeutiques peut disparaître quand la personne est tombée dans la détresse d'un mariage malheureux, a perdu sa fortune ou a contracté une redoutable maladie organique"in "Le problème économique du masochisme", 1924.

Dans tous les cas, l'événement (pour ne pas dire l'accident...) arrive comme pour satisfaire le sentiment de culpabilité inconscient dont Freud parle dans ce texte.

Et cet événement fait cesser quelque chose, fait prendre une autre tournure à la vie, chose que la psychothérapie n'avait pas réussi à faire.
Oui, c'est pour moi exactement ce qu'il dit. Et d'ailleurs mon psy me rabache que je devrais livre Freud, je vais ptète m'y mettre finalement :)


J.
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choupette
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Message par choupette »

Béance :fleur:

Tu vois j'étais un peux comme toi attendre que quelque chose de grave m'arrive pour que je puisse en ressortir "vivante".

Et je crois que je l'ai eu.

Et toi aussi "la dépression" c'est une maladie grave dont il est difficile de sens sortir.
Mais quand on y arrive qu'elle bonheur de retrouver la vie ,et celle ci n'est plus la même qu'avant crois moi.
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béance
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Message par béance »

Me voilà enfinnnn de retour sur ce topic, je sais pas pourquoi je l’ai abandonné comme ça quelques jours… :pense:

Procrastina a dit :
Tu as tout a fait saisi le truc. Décidément tu es fine psychologue
Yesss ! lol Bon bah me voilà totalement démasquée… :ninja:

Cette équation demande = sexuel, je suis bloquée en plein dedans (et je vois que je ne suis pas la seule, ouf !). Et c’est vrai que j’ai un problème avec le désir, mais c’est difficile pour moi d’en parler.
Procrastina, ton « désir tombant dans le vide » me fait assez écho, j’ai toujours peur qu’on pense « mais pour qui elle se prend elle pour désirer quelque chose ? ». Je peux pas imaginer qu’on me dise non alors je demande rien. Quand parfois je demande à mon psy de déplacer le rdv je suis trop mal…

Carlotta, ce que tu dis sur le fait d’ « attendre qu’on donne la parole » me parle pas mal mais pas par rapport à la femme (plutôt par rapport à l’enfant qu’on autorise à parler ou pas) :ritz:
Pour en revenir à l'accident,attendu je suis également comme toi, j'ai même été très loin dans mes délires à envier ceux qui ont eu à subir des catastrophes naturelles. Je me dis que ce serait là que je trouverais mon fameux déclic qui ferait que je fasse table rase du passé et recommence rait à zéro comme la nature peut faire table rase d'un village
Oula oui, moi aussi je vais loin dans mes délires, et je rêve sans cesse (pas plus tard que la nuit dernière) qu’il y a une catastrophe naturelle et que je sauve des gens (souvent ce sont mes frères et ma sœur). Et sauver des gens donne un sens à ma vie (dans mes rêves…). Dans ce rêve là il y avait une météorite que l’on voyait arriver. Elle s’écrase sans nous toucher mais provoque des tsunamis. A la fin je sais que l’on va tous mourir et donc j’essaye de réunir mes frères et sœur pour qu’on se prenne dans les bras et qu’on meure ensemble.

choupette, qu’est ce qu’il t’es arrivé ?
Au fait, je ne suis pas en dépression.. je suis pas « en bas » ni d’ailleurs « en haut », je suis sur le plat, sur le vide…
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choupette
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Message par choupette »

Rien !

Je l'ai eu ce truc grave!!! la dépression ,c'est un truc grave!!

Mais en fait je m'en suis rendu compte qu'apres.

Une fois guéri.
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