Dépression : Le médecin conseil m'a prise pour de la mer..

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maryloue
Messages : 1
Enregistré le : mercredi 06 mai 2009 8:57

Dépression : Le médecin conseil m'a prise pour de la mer..

Message par maryloue »

Bonjour,
Je cherche quelqu'un qui aurait vécu la même situation.
Début janvier, après 10 jours de congé ( je suis aide ménagere à mi-temps), j'étais toujours fatigué et moralement ben, c'était pas la forme. Donc, je vais chez mon médecin et me dit que j'ai un état dépressif. Donc, je suis en incapacité de travailler. Fin février, j'avais l'idée de le faire mais...non, je ne vais pas le faire.J'ai un mari et des enfants adorables.
J'ai bu et je me suis retrouvé à l'hosto. J'ai appris pas la suite que j'avais pris des médocs. Ma famille m'a aidé, et j'ai eu de la chance de ne pas m'etre retrouvé comme une plante.
Cet acte, je ne l'ai jamais dit à mon médecin.
Début mars, premier entretien avec le médecin conseil de la mutuelle. Je lui expose ma situation; mon état et mon traitement ( je ne lui parle pas de ma tentative). Ce médecin me dit: " Madame, on se revoit dans 2 mois et, si ca ne va pas mieux, il faudra aller voir un psychiatre.
Toujours suivie par mon médecin, j'écoute ses conseils, j'ai beaucoup d'aide autour de moi depuis fin février. Beaucoup plus d'écoute et de compréhension. Et les semaines passent, et j'arrive à sortir de mon lit; j'ouvre mes volets. J''accepte du monde à la maison et je vais faire mes courses près de chez moi ( avant je les faisait dans l'autre ville pour ne pas rencontrer des gens) Je vais voir des amis ( pas trop longtemps). Parfois les nerfs vous lachent, mais bon. On a des jours avec et des jours sans. Bref doucement, mais je remonte et ma famille est réjouie de cette amélioration.
Je vais chez mon médecin en avril et je lui dis que ça va mieux. Ce n'est pas encore moi, mais faut le temps. J'ai encore des problèmes de communications ( j'invente des mots, je les écrit à l'envers ou, par exemple.. un litre de lait, c'est une boite de litre, la farine c'est un paquet de kilo) C'est parfois ennuyant, mais bon ca fait rire la famille. Mon médecin me dit que c'est tout à fait normal. Qu'il faut que j'aie une activité physique. Pas le travail, ni ton ménage mais, aller marcher, faire du vélo, ou piscine et surtout tout les jours te mettre un objectif et le faire.
Hier, re convocation chez le médecin conseil de la mutuelle. Et ben, je lui explique comment je vais, pas le top mais mieux, ce que mon médecin m'a dit sur la réadaption physique que j'essayais d'en faire mais c'est pas toujours au gout du jour.
Et puis là, tout ce travail que mon médecin a fait et ce que j'ai fait a été réduit à rien en 10 minutes.
Il m'a dit:" votre médecin vous a proposé un psy?" "non"... " Ben oui, c'est normal ! vous n'étes pas folle?" non... "Il vous a dit que vous deviez avoir une activé physique?" "oui"... "vous n'en avez pas envie tous les jours?" "non"... "Alors j'ai trouvé la solution! Vous recommencerez à travailler d'ici 15 jours; ça vous fera une activité physique obligatoire !"
Je suis rentrée chez moi, avec denouveau pleure et déception et me dire que si en février, j'y serai resté, je n'aurais pas été traité comme de la M..... Ce n'est pas le fait du travail, c'est la façon dont il m'a traité. Quand on vient dire que la dépression est une maladie et, quelle est reconnue. Il se tracassait plus sur ma situation professionnelle avant et apres que cette sale maladie. Sur ce, j'ai l'impression que les 4 mois à remonté sont partis en fumé.
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claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Message par claudine »

Bonsoir maryloue,

Je te souhaite la bienvenue sur le forum

A la lueur de ce que tu nous racontes, j'en déduis que ce médecin conseil n'a pas du apprécier que tu ne sois pas aller consulter un psychiatre (comme il te l'avait proposé lors de votre première entrevue).

Je ne peux que te conseiller de revoir ton médecin traitant et de lui demander de t'adresser à un psychiatre.

Mon fils qui travaillait à la SNCF avait rencontré le même problème. Il était suivi par son médecin traitant mais, pour le médecin conseil de la SNCF ce n'était pas valable quand on souffre de dépression :dub: Il a du consulter un psychiatre et se faire faire les arrêts de travail par ce médecin.
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Aragatz
Messages : 328
Enregistré le : jeudi 28 décembre 2006 17:09
Localisation : Vendée

Message par Aragatz »

Mon ancien médecin traitant (quand j'habitais encore Poitiers), lors de ma dernière dépression avec crises d'angoisse, m'avait traitée d'épave, enfin + précisément il m'a dit "A presque 30 ans, vous êtes en train de devenir un épave !" Il m'avait tout de même prescrit 10 jours de Xanax qui m'ont davantage abrutie que calmé mes angoisses (ça s'est arrêté à peu près au moment où j'avais rencontré mon mari). Je sais bien qu'un généraliste n'est pas un psychiatre, mais tout de même, il devraient avoir un minimum d'écoute et de compréhension et mieux s'informer, ce n'est pas rien la dépression ! Par la suite, grâce à la psychologue qui me suivait en thérapie familiale puis individuelle, j'ai pu voir une psychiatre (tous les 2 mois mais bon...) qui m'avait prescrit pendant l'hiver 2007-2008 un petit traitement qui a marché...
Une autre fois, bien antérieure (vers 2002 environ), j'avais été de moi-même consulter ce même CMP, pour tenter d'épancher un peu mon mal-être et ma solitude. Une infirimère psy m'avait reçue 2 ou 3 fois et je me souviens qu'elle m'a parlé d'enfantillages... Lors de la séance suivante, je lui en ai reparlé, elle m'a dit ne jamais avoir dit une chose pareille... par la suite j'ai laissé tomber...
L'infirmière psy du nouveau CMP de Challans que j'ai vu l'autre jour me paraît être un peu du même tonneau, je sens qu'elle est un peu "autoritaire" et ironique. Bref, une vrai frontière entre psychologue et infirmière psy dans leur façon de réagir face aux patients : la neutralité bienveillante et le respect se sentent moins (encore que ça vient + de la personne que de la fonction)...
Chouette hibou
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