Discussion sur le suicide

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membre5522
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Discussion sur le suicide

Message par membre5522 »

Je connaissais pas, mais je me retrouve énormément dans cette citation de Cioran.
Souvent, me dire que si quelque chose arrivait je pouvais toujours me suicider m'a permis d'avancer ne fusse qu'un tout petit peu, d'affronter mes peurs et angoisses. Sans ça je n'aurais jamais réussi. Avant, j'étais persuadé que je pouvais me suicider d'un jour à l'autre. Maintenant j'ai l'impression contraire, que je n'arriverai pas à me suicider, que je me sens trop bien pour tenter quoique ce soit, et c'est peut-être pour ça que je n'avance plus du tout.
Je n'ai plus l'impression de pouvoir me suicider.
Cette impression était libératrice. Maintenant je me sens comme piégé.

En revanche, j'ai cette sensation de devoir me suicider. Parce que je me déteste, parce que je me haïrai toute ma vie, que je suis trop fainéant pour changer, et que chaque jour qui passe rend mon avenir plus sombre.
Et cette impression de devoir me suicider, je la traine comme un boulet, parce que plus rien n'a de sens, faire des choses? Pourquoi? La seule priorité dans ma vie serait d'arranger mon suicide le plus vite possible. Pourtant je ne le fait pas. Alors pourquoi je ferais autre chose? Rien d'autre n'est vraiment important...
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violette
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Message par violette »

OUi mais comme on a qu'une vie c'est definitif ............... en plus un gros % se ratent et sont hospitalisés en chs sous contrainte , ce n'est pas gai une chambre d'isolement, des contentions,
passer devant un juge etc... et voir le psy qui attend on ne sait quoi ... ??? donc il vaut mieux reflechir à vivre au mieux avec soi meme et les autres
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Lisbeth Salander
La cousine
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Message par Lisbeth Salander »

Membre, je comprends cette sensation d'être pris au piège. Le suicide semble être une idée libératrice pour moi, mais je ne peux pas passer à l'acte tant que mes parents sont en vie, je ne peux pas leur faire ça. Du coup je me sens piégée, pour d'autres raisons que toi, mais piégée quand même. Pour l'instant, ma souffrance stagne, mais si elle gagne du terrain, j'ai peur de me suicider malgré tout en laissant mes parents et ma sœur derrière. Par conséquent, la mort perd son aspect libérateur. En un mot : piégée !
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
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Line1990
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Message par Line1990 »

violette a écrit : mercredi 02 mai 2018 9:36
en plus un gros % se ratent et sont hospitalisés en chs sous contrainte , ce n'est pas gai une chambre d'isolement, des contentions,
passer devant un juge etc... et voir le psy qui attend on ne sait quoi ... ???
C'est pour ça qu'à bientôt 28 ans je suis jamais passé à l'acte, pour ma psy, j'ai eu des conduites suicidaires
mais j'ai pas peur de mourir par contre j'ai peur de l'hôpital
Audette

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Message par Audette »

Oui Anna, j'avais fait le rapprochement avec Cioran !
---

Je ne veux pas mourir mais j'ai des idées suicidaires, là est tout mon paradoxe. Je ne sais pas du tout gérer ma colère et mes pensées qui défilent. J'en souffre énormément. Tout cela me donne parfois envie d'en finir. Enfin, pas exactement. Je voudrais juste dormir éternellement, bénéficier enfin d'un moment de calme complet et de repos psychique.

En soi, le suicide n'est même pas nécessaire, le solitude me détruit déjà bien assez. C'est un peu triste d'être son propre bourreau. Je suis pas rassurée par mes idées glauques, c'est lourd à porter même si je sais que je ne concrétiserai pas. C'est encombrant, ça empêche de se projeter positivement.

Le souci c'est que l'ennui me donne envie de mourir. Je ne me stimule pas assez intellectuellement et je déteste me sentir décalée par rapport aux autres. Je ne veux pas mourir mais je veux quand même. Heu... c'est clair ?

Je déteste l'injustice, la souffrance, les trucs horribles dans le monde etc. Franchement, je suis profondément triste quand je pense à tout cela (c'est-à-dire bien souvent). Et je déteste la solitude, ça aussi ça me tue. Et les émotions envahissantes, je supporte plus non plus.

Mais franchement, qu'est-ce qui ne va pas dans ma caboche ?
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Tu es hypersensible, Aude. C'est dur à vivre.
L'ennui, le repos psychique, ça me parle.
Et oui, c'est très clair
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
Audette

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Message par Audette »

Oui je suis vraiment sensible ! Avant je refoulais totalement mes sentiments parce que ça faisait trop mal, c'était envahissant alors je les évinçais comme je pouvais. Maintenant c'est l'excès inverse...

Oui, c'est plus un repos psychique qu'une volonté de mourir ! Plus un désir de se fuir, de s'émanciper de quelque chose ! Et comme jusqu'ici peu de choses ont été concluants, la mort représente parfois un exutoire tentant.

Tu fais une différence entre pulsions et désirs de mourir ? Il m'arrive de ressentir deux choses différentes :
- Une "pulsion" qui vient de la tête et du corps, comme un coup de poings qui empêche de respirer et qui fait mal et qui me hurle de me tuer mais ça fait très mal.
- Un "désir" comme une sorte d'espoir, un sentiment doux et rassurant presque libérateur, un souffle léger.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Oui, tout comme toi je fais une distinction, et tu l'expliques très bien : d'un côté, la pulsion brutale et douloureuse qui ne te laisserait presque pas le choix ; de l'autre, l'envie d'ailleurs, la fuite, le repos.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

Benjamin Biolay - Tout ça me tourmente
Audette

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Message par Audette »

Je me demande un truc. Le suicide garderait-il sa dimension fantasmatique si l'on découvrait ce qui se produisait après la mort ? L'inconnu est souvent source de projections, pour ma part quand je pense au suicide je suis aussi attirée par le fait que je ne sais pas ce qu'il y dans la mort donc je peux imaginer ce que je veux, et c'est logiquement plus rassurant que ce je vis actuellement. Le suicide c'est juste l'acte en soi, mais après ? Mettre un terme à la vie alors que si ça se trouve il y a quelque chose après ? Omg... Je supporterais mal. C'est confortable de pouvoir projeter ce que l'on veut, ça rend l'idée sans doute plus tolérable. Le suicide c'est l'absence d'avenir. Si on prouvait scientifiquement qu'il y avait quelque chose après la mort, comment ferait l'homme pour trouver un échappatoire ? Enfin, certains croyants veulent tout de même mourir et croient donc la réciproque est possible.

Je vois dans le suicide un acte concret mais une idée très abstraite. Est-ce que c'est ça qui rassure ? Comme si dès que la matière disparaissait il ne restait plus rien ?!

Cela peut sembler absurde mais je crois qu'il a un espoir dans le suicide. C'est le dernier espoir de celui qui n'en a plus.
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Lisbeth Salander
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Message par Lisbeth Salander »

Audette a écrit : samedi 05 mai 2018 21:33
Le suicide c'est l'absence d'avenir.

Oui et non, tout dépend de tes croyances. Personnellement je crois au néant après la mort, et ce néant m'effraie autant qu'il m'attire.
Audette a écrit : samedi 05 mai 2018 21:33
c'est logiquement plus rassurant que ce je vis actuellement
Et si c'était pire ?
Audette a écrit : samedi 05 mai 2018 21:33
Si on prouvait scientifiquement qu'il y avait quelque chose après la mort, comment ferait l'homme pour trouver un échappatoire ?
Tout dépend de ce quelque chose, si c'est un enfer ou une dimension meilleure. Mais si l'on savait, le suicide perdrait clairement sa dimension fantasmatique, impossible d'y projeter ses croyances dans ces conditions.
Audette a écrit : samedi 05 mai 2018 21:33
C'est le dernier espoir de celui qui n'en a plus.
Entièrement d'accord.
« Oui, la mort me tente, mais je vis, faute de mieux. »

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Audette

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Message par Audette »

J'ai décidé de lire Cioran et je vais aussi approfondir ma découverte de Pierre Desproges.

Mes idées suicidaires sont tellement paradoxales ! Je veux mourir parce que j'ai envie de vivre à fond. Je me demande d'où ce désir de mourir reste alors que je vais mieux. Au départ je croyais que c'était un reste subconscient vu que j'ai voulu mourir trois ans durant. Finalement ça n'a pas l'air d'être cela. Quand je pense au suicide il y a un espoir, ce n'est pas automatique ni un réflexe (quoique, l'idée s'impose à moi, mais je la ressens dans mon corps; bref...), c'est comme si l'idée du suicide me permettait de vivre (on en revient à Cioran).

C'est un peu lourd au quotidien de se réveiller avec des idées glauques. Pourquoi ces idées ? Elles veulent dire quoi ? Comment commence cercle vicieux ?

Je n'ai pas vu ma psychiatre depuis un moi et demi et ça fait un sacré bout de temps que je lui tais mes idées, pour des raisons idiotes typiques de ma paranoïa. Je ne sais pas si je devrai lui en reparler... J'aurais tellement voulu que tout soit derrière moi.

A quel moment avez-vous ds idées noires ? Est-ce qu'il y des situations qui les déclenche ?
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AnnaKarenine
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Message par AnnaKarenine »

Audette a écrit : lundi 14 mai 2018 15:46
J'ai décidé de lire Cioran et je vais aussi approfondir ma découverte de Pierre Desproges.
"Vivons heureux en attendant la mort".

J'ai grandi avec Desproges, que mon grand frère lisait. C'est pour ça que j'ai cet humour si particulier. Desproges à 12 ans, c'est sans doute un peu tôt.

Je n'ai plus d'idées noires. Je ne sais pas comment c'est parti. Ah, si, quand j'ai largué mon ex. Coïncidence ? Je ne pense pas.
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Audette

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Message par Audette »

J'ai pas de copain, je fais comment ?

Je vais lire Harry Potter, l'addiction, y a rien de mieux
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AnnaKarenine
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Message par AnnaKarenine »

Audette a écrit : lundi 14 mai 2018 20:14
J'ai pas de copain, je fais comment ?
Tu le devines, Audette, c'est plus le changement de mode de fonctionnement (qui avait abouti à l'addiction à un conjoint toxique sur beaucoup de plans... mais rassurant sur d'autres plans...) qui a conduit à la disparition des idées noires que j'avais avant de le connaître, depuis l'enfance, où j'ai eu une relation comparable avec mon père que je devais toujours sauver et que j'étais très heureuse de devoir sauver.
Schéma classique, je suppose, mais j'avais beau le savoir je continuais quand même...

L'aboutissement d'un long, long, travail sur soi. Mais quand j'ai franchi le pas j'avais largué aussi ma psy, depuis un an, et j'ai déménagé. Je pense que c'est lié.

Mais bon je ne réponds pas à ta question, du coup. Et je suis d'accord à propos de "Harry Potter" et l'addiction aux livres bien entendu !
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Ryle
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Message par Ryle »

Moi j'ai vraiment envie de partir, je trouve que la vie n'a pas trop d'intérêt, prendre sa bagnole, aller au boulot, gérer le quotidien, essayer de profiter du we, essayer de supporter les gens... La routine, l'individualisme, la fausseté des gens me tuent.

J'aimerais ne pas avoir louper mes TS, mais j'ai peur de souffrir j'avoue, je suis assez lâche... J'ai pas peur de ne plus être là, mais peur de la souffrance. Dommage vraiment qu'on ne puisse pas choisir de s'en aller quand on en a envie...

Pourtant, j'ai une famille qui m'aime, un travail, de l'argent, je réussis plutôt bien. J'ai clairement un gros problème de confiance en moi, et un espèce de réalisme froid sur la fausseté des gens...
Je cherche et je n'arrive pas à trouver de raison de vivre, à part de survivre pour ne pas blesser les gens autour de moi...
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michel22
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Message par michel22 »

bof!
si on n'a pas de raisons de vivre
on n'en a pas de mourir non plus!
la vie ne vaut pas grand chose
c'est un petit vieux de 70 ans qui te le dis
et une vie c'est court et ça passe vite!
alors,profites en pendant que tu es jeune et en bonne santé
quand tu seras vieux comme moi,il sera trop tard
amitiés
michel
Audette

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Message par Audette »

Ce qui alimentes les idées suicidaire chez moi ce sont les idées suicidaires elles-mêmes. C'est le serpent qui se mord la queue. Je me sens physiquement terriblement abattue et je ne peux rien relâcher avant vendredi. Je me demande comment je vais encore réussi à faire face.
Audette

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Message par Audette »

Je vais finir par planter ma tente sur ce topic.

Le paradoxe est que je veux mourir car je n'arrive pas à vivre à fond mes idéaux. Je VEUX vivre et c'est pour cela que je veux mourir. Parce que je n'arrive pas à vivre comme je le veux.
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poussière
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Message par poussière »

Audette a écrit : mercredi 23 mai 2018 20:38
Le paradoxe est que je veux mourir car je n'arrive pas à vivre à fond mes idéaux.
Si tu n'arrives pas à les vivres à fond, sers toi en (de tes idéaux) comme d'une palette de peinture pour coloré ta vie et celle de ceux qui t'entourent. la peinture ça se fait touche par touche, coup de pinceau par coup de pinceau et qui sait peut être qu'au bout d'un moment, en avançant, tu trouveras le tableau plutôt sympa.
« Regretter ses propres expériences, c'est arrêter son propre développement. Nier ses propres expériences, c'est mettre un mensonge sur les lèvres de sa propre vie. Ce n'est rien de moins qu'un reniement de l'âme.
-Oscar Wilde
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pacpac971
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Message par pacpac971 »

poussiere donne ici la solution.

que ta psy ne cherche meme pas à trouver.

la quete de l'absolu. de la perfection.

tu rejettes et n'acceptes pas autrui pour cela.
le canal partiel.
le THPI est isolé.
il y a un post qui vient de remonter sur les surdoués.
ou j'avais posté.

le HPI va facilement trouver des échos a ses interrogations chez d'autres HP.

mais plus le degré d'isolement monte, plus arrive la quete de l'absolu.
plus dur est de trouver "un echo à ses peines".

voilà.
ce qui cause ta colere.
le rejet.
et la cause derriere la consequence de ce que te dit ta psy.

ici rien que je ne t'ai pas deja expliqué. mais le contexte, lz forme, est différent.

bien sur, pour resoudre la quete factuelle de l'absolu qui te ronge... il y a des solutions. et des causes.

ici je le contente de remonter fortement dans la ligne "causes conséquences".

on en parle si tu veux.
bises.

edit. et cadeau.
la colere de la quete de l'absolu....

est l'incapacité a se comprendre soi.

par evitement, substitution et deni...
tu la rediriges sur autrui.........

....

.....
Mon salon
Ma galerie

Ce qui est tordu ne peut etre redressé, et ce qui manque ne peut etre compté
E 1 15
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