Réussir à exprimer sa colère sans la ravaler et se renfermer

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Die O'Gêne
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Réussir à exprimer sa colère sans la ravaler et se renfermer

Message par Die O'Gêne »

Je suis très en colère, je suis mal, je sais précisément à qui je devrais m'en prendre. Beaucoup de gens profitent plus ou moins de moi.
Je ne le fais pas parce que j'ai peur de faire mal, je fuis le conflit, du coup je me dégoûte et j'ai tendance à avoir de plus en plus de mépris pour moi, parce que je ne suis pas capable de me défendre, et d'exiger le respect.
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Prisoner
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Réussir à exprimer sa colère sans la ravaler et se renfermer

Message par Prisoner »

Tous les refoulements sont mauvais Dio.
(après faut pas que ce soit la crise de nerfs, mais plus tu exprimera tous tes sentiments, plus tu sauras gérer l'expression que tu fais de ces sentiments)
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Die O'Gêne
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Réussir à exprimer sa colère sans la ravaler et se renfermer

Message par Die O'Gêne »

J'ai un problème avec la violence : j'ai une espèce d'obsession négative de la violence, ça ajouté à ma manie indécrottable de toujours rendre service, fait que... que j'ai beaucoup de mal à gueuler ou à être méchante avec les gens que j'aime bien, même si je suis dans mon bon droit.
J'ai un peu de moins de mal avec les inconnus (les commerçants par exemple) à donner du coup de gueule quand on me prend pour une c+nne, et même des fois (paraît-il car moi je ne me sens pas du tout comme ça) il m'arrive d'être extrêmement dure, cassante, envers les gens -- quand ils raisonnent comme des casseroles par exemple ou essaient de me faire prendre des vessies pour des lanternes.

Pour la colère, c'est vrai que les rares fois où je me suis mise "hors de moi" (je ne sais pas si on peut appeler ça une "crise de nerfs", moi j'appelle ça plutôt une "montée d'adrénaline") en fait j'ai bel et bien "dominé" la situation (ce qui ne va pas sans un léger sentiment de culpabilité quand même), et obtenu gain de cause.
Donc je sais, parce que je l'ai expérimenté, que je suis capable de me mettre en colère et me faire respecter, mais il y a deux personnes pour lesquelles je ravale mes colères même justifiées tant que je le peux (quelque fois ça sort quand même, à force) ce sont ma mère et ma fille. Et surtout ma fille. Je suis d'un dévouement pour ma fille qui me désole en réalité, je ne sais pas si c'est de "l'instinct maternel", mais si c'est ça, ça craint. Pour lui porter le moins de préjudice possible, je suis capable de me faire marcher et remarcher sur la gueule sans rien dire. Je sais bien intellectuellement que ce n'est même pas un service à lui rendre (il faut "savoir donner la castration à son enfant" disait Françoise Dolto) mais c'est plus fort que moi, je ferais, et j'ai déjà fait, n'importe quoi pour elle.

En fait je crois que j'ai une immense colère enfouie en moi, et qu'elle me fait peur, que j'ai peur de faire mal. Les deux seules fois où je me suis défendue physiquement contre 2 de mes "maris", je n'en suis pas revenue moi-même de la force et de la violence physique que j'ai montrée (eux non plus !!! et ça c'était JOUISSIF, d'être la "douce femme" qui ne se laisse plus faire). En réalité quelque part ça m'a rassurée, car maintenant je sais être capable de me défendre physiquement s'il le faut, ce que je n'avais jamais pu vérifier (jamais de bagarres à l'école ni rien).
Je me sens très bien et presque fière de moi quand j'arrive à me sentir en colère. Mais c'est trop rare.
Et en plus, le revers de la médaille c'est que je culpabilise envers ceux envers qui j'ai exercé ma colère et ma violence.
Mon éducation c'était plutôt "tendre l'autre joue" ou "c'est le plus intelligent qui cède", je crains qu'elle m'ait marquée...
J'aimerais vraiment non seulement arriver davantage à sortir ma colère, mais même ETRE plus souvent en colère, plutôt que me renfermer sur moi quand on me fait du mal ou qu'on me manque de respect...
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Prisoner
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Réussir à exprimer sa colère sans la ravaler et se renfermer

Message par Prisoner »

Je crois que c'est un exercice à faire.

Pour dolto euh je trouve qu'un coup c'est bin et un coup c'est pas bin parce que la métaphore de la castration est complètement pourrie vue que ça veut quand même dire rendre un animal stérile (qui plus est par ablation des testicules). Donc pour l'explicitation d'une théorie, on repassera. S'il faut accepter de stériliser son gamin wouuuw c'est la fête. Tirelipimpom sur le chihuahua!

Allé tu vas y arriver. Faut que tu trouves un jeu de scène. C'est comme ça que j'avais réussi à passer une période de crises de nerfs. Je m'enervais, n'était plus capable de gérer, ni même penser, juste mon agacement extrème sortait. Et au final j'ai petit à petit après à souffler un instant, détendre mon visage, parler bas etc.
ALors ça part un peu de l'inverse mais ça va le faire.

Pour le coup de la violence, je suis pareil, j'ai un blocage sur la violence, je ne sais pas pourquoi. Mais c'en est assez extrème pour que des fois je me protège le visage si on bouge un peu vite à côté de moi avec un grand geste...
Et là ben j'y travaille encore pour pas me laisser faire quand quelqu'un s'enerve sur moi. Je m'entraine au boulot avec les clients en fait. lol.


Bon déjà tu veux pas nous donner un exemple, même fictif allé, d'un moment où tu voudrais exprimer quelque chose qui te met en colère, et que tu refoule en toi?
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Oh je peux même donner un exemple réel (comme tu as dû remarquer, je ne sais pas pourquoi j'ai dépassé la "peur qu'on me reconnaisse sur le forum") bah y a une quinzaine de jours, je ramenais ma fille et les musicos en bagnole d'un de leurs concerts, et comme je suis cool et qu'ils ne prennent pas les gants qu'ils auraient tendance à prendre devant une adulte "normale", ils se mettent à discuter en toute liberté entre eux, et là y en a un qui se met à réfléchir à voix haute de comment et où il va s'installer un coin répète avec isolation phonique, mais non dans l'appartement que ma mère et moi leur louons, mais à l'étage du dessous, qui est vide pour l'instant (ancien atelier de mon ex) et que je n'ai jamais dit qu'on leur louait. Eh bien j'étais tellement en colère que ma fille m'a demandé ce que j'avais (je n'ouvrais plus la bouche et conduisais toute raide et blanche), mais je n'ai pas sorti un mot, tout estomaquée que j'étais de tant d'impudence. Alors que j'aurais dû gueuler et remettre immédiatement les choses à leur place bien sûr.

--edit--

Mais priso tu me dis "c'est un exercice à faire"... mais tu ne précises pas ton idée de comment je pourrais travailler ça ?
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doloplus
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Message par doloplus »

Ah la colère...la violence...tout un programme.
Je crois que tu devrais en parler avec ta -logue, elle a surement des conseils pratiques bien plus pertinents que nous autres, malades mentaux du forum...Bon, là je m'excuse, en fait la seule malade mentale ici c'est moi, mais je me sentais seule alors j'ai mis au pluriel. Faiblesse humaine...Toutes mes confuses à ceux qui se seraient injustement sentis visé
Tout seul, je crois que c'est vraiment difficile de changer nos modes de fonctionnements que l'on pratique depuis tant d'années...
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Oui, tu as raison j'en parlerai avec "ma" lologue (pourvu que je puisse continuer à la voir!!! je croise les doigts) même si on était censées passer à un travail d'hypnose pour (enfin contre) ma compulsion à mettre le b+rdel chez moi.
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Prisoner
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Message par Prisoner »

Alors ok dans ton exemple, il faut pas te mettre en colère. Il faut faire preuve de fermeté. J'ai eu une "maman adoptive" hyper cool, mais quand y avait une borne, elle devenait belle et bien sérieuse et disait "non ça on fait pas". Très souvent assorti d'une explication claire. Et ça passe super bien.

Et pour l'exercice c'est de se lancer. Plus tu vas te lancer à exprimer ce qui t'enerve, et plus ce sera facile. Il en va de même avec toutes les choses qu'on a du mal à exprimer.
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Die O'Gêne
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Message par Die O'Gêne »

Alors pourquoi "donner la castration" ? il faudrait que je retrouve la phrase exacte, je l'ai lue il y a plus de 25 ans, alors que je n'envisageais même pas de faire un enfant. Je ne sais même plus dans quel bouquin de Dolto c'est...
Je suggère néanmoins de se souvenir que Dolto ne donnait pas dans les sciences naturelles, médicales ni vétérinaires physiques, et qu'on peut se permettre de penser qu'elle parlait symboliquement de "donner et recevoir la castration" (et non au pied de la lettre, au sens trivial), d'une part peut-être un peu quand même pour choquer le lecteur (pour lui faire prendre conscience de qqch, ce qui a marché sur moi en tout cas, l'apposition du terme très positif "donner" et du terme très négatif "castrer" faisant obligatoirement remettre en cause la valeur constructive du "tout (trop?)donner" à son enfant), et pour signifier donner et recevoir, non "la castration" au sens physique, mais la frustration ou plutôt le renoncement à certaines choses, le manque, les limites (et donc apprendre à les accepter et à les surmonter, à s'accepter dans son incomplétude et même peut-être à sublimer ce manque par la suite dans la création), comme essentiels pouvoir se construire par la suite en tant que personne non parfaite et non toute-puissante.

Y avait ni de rubrique dolto, ni de rubrique castration, alors je me suis permis de digresser un peu.

PS je ne me suis pas sentie castrée quand j'ai pris la pilule ou quand j'ai été ménopausée, en revanche j'ai très bien senti la castration lorsque mes parents m'interdisaient quelque chose que j'avais envie de faire...

Bref.
Retour aux moutons de la colère.
Je voulais revenir participer à ce topic car j'ai remarqué que la colère que j'éprouve parfois envers certains psy (colère de frustration d'ailleurs souvent, ce qui rejoint le prétendu "hors sujet" ci-dessus) est très constructive, que me permettre à moi-même de l'éprouver me libère d'une forme de soumission et me donne l'impression d'avoir obtenu "un droit à moi-même". A suivre parce que je ne sais pas plus quoi en penser pour le moment. Si ce n'est que c'est bien pratique de ne pas avoir à culpabiliser d'être en colère contre quelqu'un qui n'en souffrira pas. On peut presque dire "qui est là pour ça".
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