Stress, dépression. Cases, jugement et étiquettes

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pacpac971
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Enregistré le : vendredi 29 août 2014 16:43

Stress, dépression. Cases, jugement et étiquettes

Message par pacpac971 »

Bonjour

Je suis sur ce forum depuis plus de deux ans. J'y suis venu pour aider et me mettre à disposition.

Et j'aborde ici un sujet important sur la dépression.

Une des principales balances. Un des principaux équilibres à trouver.

je vous encourage déjà à faire le test MBTI ici. C'est l'une des deux principales méthodes connues de classification comportementale.
http://www.forum-depression.com/viewtop ... 27&t=33149

Cases, jugement et étiquettes.

Pour commencer. La dépression est une accumulation d'incertitudes, que nous mettons dans notre "cocotte minute intérieure".
Le passage en "depression", que j'appelle souvent "dé-préssurisation", va en fait être une forme "d'implosion" de la cocotte minute.
Alors que souvent, nous explosons pour éviter la dépression (ce que j'appelle "effet domino", je me débarrasse de mon souci, mais il peut y avoir des effets secondaires, l'effet domino).
Une fois dépassé un certain seuil dans cette cocotte, plusieurs marqueurs vont être déréglés dans le cerveau (4 de mémoire, mais c 'est secondaire), et les médicaments agissent sur ces marqueurs (les différents types d'anti dépresseurs ciblent des marqueurs différents. C'est bien mieux expliqué sur internet). ci dessous des explications sur les 4 type d'anti dépresseurs.
https://www.etat-depressif.com/traiteme ... presseurs/
La science semble admettre qu'elle ne SAIT PAS si la dépression entraine la modification des marqueurs. Ou si un souci avec les marqueurs (inné ou acquis), va entrainer facilement à la dépression.
la science s'interroge donc sur le coté "poule-œuf" entre les marqueurs dans le cerveau et la cette accumulation FACTUELLE d'incertitudes.

Le "stress" est aussi factuellement scientifiquement démontré comme étant une émotion. Qui signale donc un souci à régler. une incertitude qui monte, en gros. Comme le rire et les larmes, autres émotions, signalent autre chose.

ici, sur psychologie.com, un article intéressant, parlant de la cascade d'émotions. Donc la cocotte minute.
Quelques passages de cet article :

Ici, donc le stress est un signal
si la situation perdure, une tension nerveuse, un épuisement, voire une dépression
et
C’est une façon de se dire : si je comprends le mécanisme psychologique, je vais trouver une solution.
puis
Le stress, anglicisme signifiant « tension », issu du latin stringere (« mise en tension »), n’est pas une émotion mais une réponse « en cascade » du corps tout entier face à un danger (réel ou supposé)
ici, il est donc bien expliqué plusieurs amalgames. Le stress est un ressenti du corps SUITE à diverses émotions, nous avertissant d'un danger.

Pourquoi cases jugement et étiquettes.

Parce que nous avons une balance intérieure importante, qui consiste à comprendre les choses.
Nous avons besoin, de comprendre dans quel situation, quel contexte, nous nous trouvons.
Nous avons BESOIN des cases, des systèmes à case. (mon type mbti, mes valeurs, admettre être en dépression, comprendre que je suis bipolaire, etc.)
Nous avons besoin de comprendre, donc admettre. C'est la composante J du test MBTI, la dernière lettre. Nous avons tous besoin de ce J (le JUGEMENT), pour analyser la situation. ici le mot jugement n'est pas du tout le mot symbolique "jugement", consistant à dire qu'on "juge son prochain". mais l'aspect factuel de la capacité à admettre quelque chose, rebondir, décider.

Nous avons donc besoin des cases pour comprendre les choses. Surtout le contexte, qui est un mot clef en développement personnel.

Mais.

La dépression est une accumulation d'incertitude dans une cocotte minute.
Certains profils psychologiques sont beaucoup "enclin" à mettre dans la cocotte minute plutôt que faire de l'effet domino.
Vous verrez donc que les résultat du test MBTI orientent à se dire que certains profils psy sont beaucoup plus enclin à tomber en depression que d'autres.

Mais, donc, SI nous avons besoin des cases, et du JUGEMENT pour prendre conscience de notre situation réelle... SI nous avons besoin d'admettre le choses pour pouvoir trouver des solutions adaptées...

Il y a un danger considérable dans la lutte contre la dépression.

C'est "l'étiquette".

C'est bondir sur une case, et en faire une forme de fatalité. Et perdre alors la capacité de réaction.

Je vais citer les étiquettes les plus redoutables que je croise depuis des années.

1. Je suis dépressif. je suis MALADE. (étiquette maladie). Ici, je me sens victime. La dépression est une case ou je me trouve actuellement. Un "état". Effectivement, cet "état" est une maladie, et chacun le sait. En revanche, prenez conscience que chacun vit la "dé-pressurisation" et l'état dépressif de manière tres différente.
En mode "étiquette", en revanche, je suis malade. Victime. Et je passe du besoin NECESSAIRE de prendre conscience (la case, le contexte), à l'état de victime "étiquette".
En réalité... je ne comprends pas mes propres besoins, et avec le temps, mon esprit a appris à se cloisonner dans deux états différents. Comprendre mes besoins est le bon système. L'étiquette "malade", le mauvais.

2. je suis bipolaire. Je suis MALADE. (étiquette bipolarité). Je passe d'un état à un autre. Ou plusieurs (si il y en a plusieurs, on va me donner une autre étiquette...) En mode "case", je peux travailler sur le pourquoi et le comment je passe d'une case à l'autre. En mode étiquette, je suis malade et victime.
En réalité... je ne comprends pas mes propres besoins, et avec le temps, mon esprit a appris à se cloisonner dans deux états différents. Comprendre mes besoins est le bon système. L'étiquette "bipolaire", le mauvais.

3. toc du couple. le sujet existe ici. Idem. ne comprenant pas mes propres besoins, j'aime le conjoint un jour. Et le lendemain, je suis bipolaire du couple, et je ne l'aime plus, ou je veux casser le couple.
En mode "case", je peux travailler sur le pourquoi et le comment je passe d'une case à l'autre. En mode étiquette, je suis malade et victime.
En réalité... je ne comprends pas mes propres besoins, et avec le temps, mon esprit a appris à se cloisonner dans deux états différents. Comprendre mes besoins est le bon système. L'étiquette "toc du couple", le mauvais.

4. la terrible accusation "il est PN", pervers narcissique. le fléau de la psychologie moderne.
Ici, on a l'étiquette la plus terrible qui est régulièrement collé sur autrui.
Ici, le système est inversé.
En mode "case", je dois travailler sur le pourquoi l'autre remplit les conditions du PN (ca se trouve sur internet, et il y a 7 a 8 composantes).
En mode "étiquette", il est le PN, forme de mal incarné moderne. Je peux alors le juger, le detester, et le coller dans la prison de l'étiquette PN.
En réalité... je ne comprends pas mes propres besoins, et bien encore moins les siens, et avec le temps. Avec le temps, son attitude a commencé à me faire beaucoup souffrir. Et lui a en gros décidé que les soucis devaient "arriver chez moi". Le PN en fait REFUSE la remise en question et utilise les 8 composantes du pervers narcissique pour envoyer la remise en cause chez moi.
Un PN est un faible qui déporte SES soucis, sur sa victime. La patate chaude de la remise en question. Le PN ne veut pas la faire. La victime se laisse jeter les patates chaudes. Et un jour... Prend conscience du jeu.
Alors, la, choisira entre les cases. Et l'étiquette. Rien que la terminologie "pervers narcissique" est la démonstration parfaite que les psychologue sont souvent à l'ORIGINE des drame des étiquettes.

Pour UN pervers narcissique réel. il y a 100 personnes qui refusent la remise en question violemment, et jettent les patates chaudes. Ce qui n'a absolument rien à voire avec le terme PN.

Comprendre les besoins est le bon système. L'étiquette "PN", le mauvais.

La liste des étiquettes est immense. Je m'arrête sur ces 4 la, parce que le but ici était de parler des étiquettes, et pas d'être exhaustif.

Une étiquette... c'est se victimiser. C'est PERDRE le capacité de pouvoir choisir. Je suis malade. Donc victime. J'ai pas de chances.
il s'agit en fait d'un processus de defense et de survie. Ne trouvant pas de solutions... Le passage en mode étiquette me permet de me protéger.
Comprendre de quoi... sera tôt ou tard nécessaire.

La réalité est différente.

la réalité est :
je suis malade (factuellement). je suis bloqué. j'ai souvent peur. je ne sais PAS comment gérer mes soucis. Et la peur de ne pas savoir gérer... Peut facilement me convaincre de passer en mode "étiquette".

En mode étiquette... Etant victime, je ne suis plus capable de trouver une solution. je me DÉ-responsabilise. je ne suis plus le maitre à bord.
prodigieux effet placebo.
Je vais aller bien mieux temporairement, souvent.

Mais je m'enfonce, petit à petit.

Sur mon salon, si quelqu'un veut parler des étiquettes, de la recherche de solution, ou de n'importe quel point évoqué ici, je suis disponible.
Mon salon
Ma galerie

Ce qui est tordu ne peut etre redressé, et ce qui manque ne peut etre compté
E 1 15
Audette

Stress, dépression. Cases, jugement et étiquettes

Message par Audette »

Que dire pacpac à part que je suis complètement d'accord avec toi !

La frontière est floue entre case et étiquette dans le sens où on oscille entre les deux quand on est en dépression. Parce que la case permet d'être acteur or le "dépressif" n'est plus acteur mais spectateur de sa vie. Il reste alors l'étiquette, souvent prise pour une case et qui comme tu le dis déresponsabilise. On se dit "Si je pense ainsi c'est normal c'est la dépression donc pas la peine de lutter". Il n'y a pas plus de jugement lucide dans la dépression. Je pense qu c'est ce jugement qui peut faire basculer de l'étiquette à la case.
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