Le Poids et Vous

Règles du forum

:fle: Avant d'ouvrir un nouveau sujet dans cette partie du forum, pensez à utiliser Les moteurs de recherche du forum.
:fle: Un point bleu s’affiche devant les messages sans réponse Image
Répondre
Onagre

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Hildegarde a écrit :
Je mange pour me réconforter, pour combler le vide, pour exister l'espace d'une heure, pour me sentir vivante
Cette phrase m'a émue au plus haut point Hildegarde (quel beau pseudo!) car c'est tout à fait ce que je ressens.
Ma relation à la nourriture se réduit à cela. Je ne mange pas en dehors de mes crises d'hyperphagie.
Et je ne vomis pas, donc j'ai un imc de 60 à l'heure actuelle.
60... comment suis-je encore en vie?

Il est grand temps de réagir pour moi, je dois à tout prix me rééduquer et perdre du poids.

Courage à toutes et tous, que ce soit pour prendre du poids ou en perdre, même combat. Celui pour retrouver notre dignité.
Avatar du membre
Emmanuelle
Messages : 378
Enregistré le : mardi 04 juin 2013 10:15
Localisation : Dans le Sud

Le Poids et Vous

Message par Emmanuelle »

@Onagre
:bye: Onagre,

C'est tellement dur d'être esclave de la nourriture. En plus, dans notre société les autres drogues (parce que je considère ça comme une drogue) sont mieux comprises que celle ci !

Tu l'as sûrement déjà dit ailleurs, mais es tu suivie à ce sujet ? Et une chirurgie n'est pas envisageable ?

En tous cas je vous envoie à tous tout plein de courage pour mener votre combat :bisouss: :bisouss:
Onagre

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Coucou Manue :love1:

Je suis suivie par un endocrino qui m'a donné un régime à suivre, mais c'est pas facile pour moi de reprendre trois repas par jour.
Je vais essayer à partir de demain de m'y accrocher.

Et sinon la chirurgie est sans doute envisageable mais ça me fait peur :newblush:
J'aimerais essayer d'y arriver par moi-même en fait si c'est possible.

La chirurgie permet à la personne de n'ingérer que de minuscules quantités de nourriture. J'aimerais essayer de m'astreindre à ça pendant plusieurs mois pour voir combien je perds.
Ensuite quand mon poids aura baissé un peu et que je pourrai mieux bouger, j'associerai le sport à ce régime pour resculpter mon corps meurtri.

Voilà j'en parlerai à l'endocrino au prochain rdv.
Merci pour tes encouragements Manue :bisouss:
Avatar du membre
Emmanuelle
Messages : 378
Enregistré le : mardi 04 juin 2013 10:15
Localisation : Dans le Sud

Le Poids et Vous

Message par Emmanuelle »

Onagre a écrit :
Coucou Manue :love1:

Je suis suivie par un endocrino qui m'a donné un régime à suivre, mais c'est pas facile pour moi de reprendre trois repas par jour.
Je vais essayer à partir de demain de m'y accrocher.
C'est extrêmement difficile de suivre un régime si dans sa tête un pas n'est pas fait. Pour ma part, ça m'est arrivé par le passe de suivre à la lettre un régime, faire du sport 2 fois par semaine, et ne pas perdre pour autant un seul gramme. Ma tête n'y était pas prête tout simplement...

Tu travailles avec un psy à côté ?
Et sinon la chirurgie est sans doute envisageable mais ça me fait peur :newblush:
J'aimerais essayer d'y arriver par moi-même en fait si c'est possible.
Ca je te comprends, et c'est tout à ton honneur. Si tu as déjà cette mentalité, ça veut dire que tu as la motivation, et donc que tu peux y arriver :up2:

Il n'est pas trop strict ton régime au moins ?

Courage à toi Onagre :bisouss: :bisouss:
Onagre

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Oui Manue je fais une thérapie EMDR avec une psychologue pour éliminer ce problème, j'ai oublié de t'en parler :wink2:
Et pour le régime j'essaye de manger de tout en très petites quantités en fait :bisouss:
Avatar du membre
Emmanuelle
Messages : 378
Enregistré le : mardi 04 juin 2013 10:15
Localisation : Dans le Sud

Le Poids et Vous

Message par Emmanuelle »

Onagre a écrit :
Oui Manue je fais une thérapie EMDR avec une psychologue pour éliminer ce problème, j'ai oublié de t'en parler :wink2:
Ah ça m'intéresse ça. Tu as commencé il y a longtemps ?
Onagre a écrit :
Et pour le régime j'essaye de manger de tout en très petites quantités en fait :bisouss:
Ouch c'est dur ça ! Tu es courageuse !
Onagre

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Bonjour Manue :love1:

Pour l'EMDR j'en suis à ma sixième séance à raison d'une par semaine.
On en est à travailler les traumas du passé, un par un.
Et on a développé un "lieu sûr" où je pars me réfugier lorsqu'une crise d'hyperphagie ou d'AM se fait sentir.
Ça fonctionne assez bien, mais il y a encore du boulot.

Bisous à toi :bisouss:
Avatar du membre
Emmanuelle
Messages : 378
Enregistré le : mardi 04 juin 2013 10:15
Localisation : Dans le Sud

Le Poids et Vous

Message par Emmanuelle »

Ce n'est pas évident de trouver quelqu'un de confiance, d'autant que les séances sont très chères.

Mais si tu as un effet positif, alors ça veut le coup d'investir là dedans !

Courage :bisouss: :bisouss:
tilly

Le Poids et Vous

Message par tilly »

Hildegarde a écrit :
Je mange pour me réconforter, pour combler le vide, pour exister l'espace d'une heure, pour me sentir vivante ; et pour rester mince, je vomis en cachette. C'est un cercle vicieux sans fin que je vis depuis une décade. Si je gardais ce que j’ingère, je ferais peut-être 7 ou 8 kg de plus qu'aujourd'hui, soit rien d'alarmant. Je me déteste d’être si faible, si stupide, si superficielle... mais ma minceur, la maitrise de mon poids, est le seul atout que je me trouve... :/
Il y a quelques mois j'aurais pu écrire cela, mis à part que je ne me suis jamais forcée à vomir...
Maintenant ça va mieux, grâce à l'hypnose et à l'EMDR, mais je reste fragile quant à mon image corporelle, 52 kilos est le seuil que je ne veux pas dépasser (chez moi cela correspond à un IMC de 18), sous peine de me sentir honteuse, désespérée.
Et la nourriture demeure ma meilleure amie/ennemie...
Violet Fluid

Le Poids et Vous

Message par Violet Fluid »

Cela dépend des phases; Je peux ne rien manger pendant quelques jours et me coucher avec l'estomac vide
et inversement pour d'autres moments. J'ai grossi de façon drastique ces derniers mois mais aussi depuis ma
prise de médocs contre la dépression depuis 2008. Je ne sais pas si l'aspect d'un comportement excessif face à l'alimentation
exprime une automutilation. Parce que le but recherché dans l'alimentation est de combler un manque souvent incontrôlable.
Un manque qui est vague.
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Le Poids et Vous

Message par Hildegarde »

@Onagre
Flute, je comptais te répondre plus en longueur et je vois tu que tu n'es plus inscrite, donc que tu ne me liras pas. Ou que tu sois, bon courage à toi, Onagre !

P.S. : J'ai relu mon message et je voulais dire "décennie", pas "décade"... 10 jours, ça serait trop beau... :siffle:
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Onagre
Messages : 3181
Enregistré le : dimanche 22 février 2009 21:56

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Je suis là Hildegarde, j'ai dû changer de pseudo suite à un souci d'anonymat :fleur:
Hello darkness, my old friend...
Salon
Avatar du membre
Hildegarde
Messages : 172
Enregistré le : mardi 25 juin 2013 19:07

Le Poids et Vous

Message par Hildegarde »

Alors rebonjour Cornflakes,

Je voulais t'apporter mon soutien, te dire que je comprends ta souffrance. Surtout que tu dois également supporter le regard des gens, loin d’être empathique j'imagine.

Depuis quand vis-tu esclave de ton alimentation (c'est en tout cas l'image qui me vient à l'esprit quand je me penche sur ma propre expérience) ? Sais-tu quel est l’élément déclencheur ? Je crois qu'avant d'envisager toute intervention chirurgicale (je comprends que cela te fasse peur), il faut comprendre les causes psychologiques.

Tu parles de dignité à retrouver et c'est exactement ça, oui !

Bon courage !

P.S. : j'ai voulu en apprendre un peu plus sur toi, visiter ta galerie ou ton salon mais je n'y ai pas accès. Serait-ce possible d'avoir le précieux sésame ? Merci.
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
Avatar du membre
Onagre
Messages : 3181
Enregistré le : dimanche 22 février 2009 21:56

Le Poids et Vous

Message par Onagre »

Coucou Hildegarde :fleur:

Cela fait environ 11 ans que je suis esclave de la nourriture :sad:
Les éléments déclencheurs? Au début mes TCA étaient "faibles", peut-être dûs à l'abandon de mon père. Puis en 2007 il y a eu le suicide de mon meilleur ami, qui a littéralement déchainé mon hyperphagie. C'est surtout depuis 2007 que j'ai pris du poids et que j'ai atteint l'obésité morbide.

Avant de penser à la chirurgie je dois finir mon travail avec la psychologue EMDR pour trouver vraiment des réponses et des solutions à mes TCA. Et alors je pourrai peut-être parler à un chirurgien, tu as tout compris :smile:
Hildegarde a écrit :
P.S. : j'ai voulu en apprendre un peu plus sur toi, visiter ta galerie ou ton salon mais je n'y ai pas accès. Serait-ce possible d'avoir le précieux sésame ? Merci.
Je te conseille de cliquer sur le lien "contact" en tout petit, tout en bas du forum, cela te permettra de demander l'accès à Archaos qui t'enverra le code par mail :wink2:

Merci pour ta compréhension Hildegarde, et ton message chaleureux.
Tu sais les gens ne sont pas tendres avec moi dans la vie à cause de mon apparence, je suis heureuse de pouvoir discuter ici avec des gens qui ne me jugent pas :newblush:
Hello darkness, my old friend...
Salon
Avatar du membre
McFly
Messages : 41
Enregistré le : jeudi 12 décembre 2013 18:52

Le Poids et Vous

Message par McFly »

Je suis très, trop portée là dessus, à cause d'un expérience passée qui m'a momentanément bousillée la santé couplé à un refus de devenir ce vers quoi ce produit voulait me faire glisser.

Mais quand je me sais un peu au dessus de mes espérances , je n'arrive plus à me peser, je le fais mais ça me fait mal. Après je suis consciente de ne pas être assez indulgente envers moi-même. Avant j'étais pas comme ça.
cindy741
Messages : 14
Enregistré le : samedi 01 décembre 2012 22:03

Le Poids et Vous

Message par cindy741 »

@McFly
Je te comprends , c'est pareil pour moi .
Où en es-tu aujourd'hui ?

Boncourage :)
Avatar du membre
paradiselost85
Messages : 372
Enregistré le : jeudi 21 août 2014 13:51

Le Poids et Vous

Message par paradiselost85 »

Je ne sais pas si je souffre d'un trouble de TCA, d'anorexie pour être plus précise. En fait mes prises ou pertes de poids sont "circonstancielles", j'entends par là, que mon appétit va dépendre du contexte qui m'entoure, des événements de ma vie, etc... C'est simple, si les choses vont relativement bien, j'ai bon appétit, je mange équilibrée, je fais du sport sans excès. Mais quand tout redevient noir, là, je tombe dans des phases où je mange des portions de survie, très congrues: genre 1 banane+ 1 yaourt pour la journée quand mon moral est à 2/10, ou sinon quand je suis "down" à 0, ce sont les médocs qui remplissent mon estomac et rien d'autre...

Certes, j'ai toujours été soucieuse de mon poids, comme toutes les filles, mais sans tomber dans des excès. Mais suite à ma dépression, mon poids a fait le yo-yo. Pendant la période la plus sérieuse de la maladie entre 2009 et 2012, j'avais pris du poids. En étant en congé maladie, je ne faisais plus rien de mes journées, les médocs ont peu-être joué un rôle aussi (Je prenais de la Fluoxétine). Je suis passé à un bon 40, alors que mon taille de base était plutôt aux alentours de 38. J'ai dû acheter de nouveaux pantalons, devenus trop petits. La honte! C'est là où j'ai eu un choc et je me suis inscrite à un club de sport. (J'y suis toujours aujourd'hui). Je n'ai jamais été une grande sportive, mais je m'y suis mise et ça m'a fait du bien à la tête en plus! Et j'ai entrepris un régime, mais sans trop de résultat

Puis en 2012, les choses sont allées un peu mieux dans ma vie professionnelle et personnelle. Mais bizarrement, c'est là où j'ai maigri d'un coup! Je suis progressivement passée d'un 40 à un 36! Mais je me portais bien. Je mangeais équilibrée. Sans doute que le sport m'a fait fondre. J'en fais souvent 2 à 3h par semaine. C'est encore raisonnable, non? Je ne peux m'empêcher de compter les calories, je l'avoue. Aussi bien celles que je prends, que celle que je perds. Etant mal dans ma peau de nature, et ayant vécu un truc pas drôle à l'adolescence (je résume: à cause d'une scoliose, j'ai dû porter un corset orthopédique et je pensais que je devais me restreindre pour ne pas que l'appareil "craque" à la moindre prise de poids, en plus je portais des vêtements amples), je ressens même une petite fierté d'être mince et de voir ma silhouette amincie.
Je limite ma consommation de graisse, sucre.J'abhorre la "junk food"! Beurk! Comment on peut manger des trucs aussi dégeu? Je mange beaucoup de fruits et de légumes, et des protéines, comme de la viande, des oeufs, laitages...

Mais ces derniers mois, j'ai fais une rechute et le poids avec. A cause de ma rechute, on m'a "congédié" des activités thérapeutiques bénévoles que je faisais depuis 2012 en donnant des cours d'anglais à des adultes. Mais ces bâtards, ou plutôt la stakhanoviste de directrice du centre, ne supportant pas les gens "faibles", a préféré me "congédier" et me remplacer. Là, ce fut le coup de grâce. Je voyais à nouveau ce trou béant s'ouvrir devant moi comme il y a 3 ans! Plus rien! Le vide! Je suis une fonctionnaire en CLD, mais je ne me considère plus comme une "prof". Je ne suis qu'une sous- m****** qui foire tout ce qu'elle fait. J'ai perdu le peu d'estime que j'avais de moi. Ce mois-ci a été éprouvant psychiquement parlant. Conséquence, j'ai peu mangé. Déjà que je n'aime pas cuisiner...
Exemple d'une journée type:
Matin: 1 biscotte Wasa + thé (et éventuellement 1 yaourt 0%)
Midi: Rien ou sinon 1 banane+ 1 Actimel (ou yaourt 0)
Soir: Rien ou sinon un peu de soupe... lyophilisée / ou 1 Gerlinéa à boire

Alors, suis-je vraiment anorexique en ce moment? Je ressens de la fatigue, j'ai des règles entre les règles, et mon moral est au plus bas. En mars, suite à une fibroscopie de l'estomac effectuée parce que j'avais mal, le spécialiste qui a calculé mon IMC, je suis à 16, a carrément exhorté que j'aille me soigner dans un centre pour anorexique! Quelqu'un a déjà fait un séjour dans ce genre de centre?
Plus les journées passent et plus je m’enfonce...
Ma galerie : viewtopic.php?t=28853
"J'ai reçu la vie comme une souffrance" Lautréamont
Mon Salon: "Mon Confessionnal" viewtopic.php?t=29023
Avatar du membre
Empowerment
Messages : 15
Enregistré le : mardi 25 mars 2014 11:12

Le Poids et Vous

Message par Empowerment »

Bonjour paradiselost85. Tout d'abord, bienvenue sur ce forum. :bye:

Cela n'a pas eu être facile pour toi de te confier: continue à être courageuse comme tu es. :wink2:

Je ne voudrais pas t'affoler mais je pense que le spécialiste que tu as vu pour ta fibroscopie a vu juste même s'il ne l'a peut-être pas annoncé avec délicatesse.

Je me suis inscrit il n'y a pas longtemps sur ce forum justement parce que je voulais aider à mes heures perdues les personnes nécessitant un soutien moral. Travaillant dans le domaine de la psychologie, je viens principalement ici pour soutenir les gens et les guider le mieux possible. Je vais donc te donner des informations à partir de mes connaissances: surtout, ne les prend pas de manière officielle et vérifie les auprès de professionnels et/ou de sources fiables.

Informations: le diagnostic de l'anorexie mentale s'établit à partir d'un IMC à 17,5 kg/m². En règle générale, en clinique, nous parlons de "triade A" pour "Anorexie -restriction volontaire de l'alimentation-, Amaigrissement, Aménorrhée -arrêt des règles-". A partir d'un IMC de 16 kg/m², des soins sont nécessaires. Certains nutritionnistes incitent à l'hospitalisation à partir de cet IMC mais si mes connaissances ne me trompent pas, l'hospitalisation est "théoriquement" recommandée à partir d'un IMC à 15 kg/m². Pour un IMC en-dessous de 15 kg/m², il ne s'agit plus d'une hospitalisation libre mais d'une hospitalisation sous contrainte (cf. réglementation en psychiatrie). Bien entendu, c'est une généralité: il revient à chaque professionnel de santé (en particulier médecin) de considérer le contexte individuel car on ne peut pas réduire une personne à une maladie, et heureusement ! De plus, les symptômes individuels sont variables (notamment concernant l'aménorrhée).

Qu'est-ce que ça signifie ? Cela signifie que théoriquement tu n'es pas obligée à aller dans un centre prenant en soin des personnes anorexiques ou même de te faire hospitalisée pour le moment. Concrètement, je te recommande vivement de pouvoir au moins bénéficier de soins par un psychiatre, si ce n'est déjà fait. Si l'hospitalisation ou un centre te fait "peur", commence d'abord par aller voir ton médecin généraliste afin qu'il te donne son avis et établisse le diagnostic avec l'avis d'un spécialiste (si tu as plus de 26 ans, il faut passer par la case "généraliste" avant de consulter un psychiatre; si tu as entre 16 et 25 ans, tu peux consulter un psychiatre directement sans passer par la case "généraliste").

Je te le recommande objectivement car j'ai lu la totalité de ton message et voici les éléments qui "m'interpellent":

- au départ, je lis que tes prises et pertes de poids sont "circonstancielles" et à la fin, que je lis un IMC à 16: ne le prends pas "mal", mais il se pourrait tu sois, sans que tu t'en rendes compte, dans un déni de tes besoins nutritionnels.
paradiselost85 a écrit :
Exemple d'une journée type:
Matin: 1 biscotte Wasa + thé (et éventuellement 1 yaourt 0%)
Midi: Rien ou sinon 1 banane+ 1 Actimel (ou yaourt 0)
Soir: Rien ou sinon un peu de soupe... lyophilisée / ou 1 Gerlinéa à boire.
=> je me permets d'affirmer qu'avec un tel apport sans compter ton activité sportive à côté ne permet pas à ton organisme de répondre à ses réels besoins: au regard de ton IMC et de ses caractéristiques, il existe un risque pour ta santé (risque vital). Même si tu ne fais que 2/3h par semaine: ce n'est pas le nombre d'heures qui compte mais le contexte dans lequel tu le fais parce qu'il y a une différence entre faire 2H de sport quand on a un ratio poids/taille satisfaisant parallèlement à un équilibre entre apports et sorties; et faire 2H de sport quand on a un ratio poids/taille inquiétant parallèlement à un déséquilibre entre apports et sorties (très peu d'apports et une augmentation des sorties). En moyenne, un adulte a besoin de 2200 Kcal par jour avec 3 repas complets et variés bien répartis et 2,5 L d'eau (incluant boisson et nourriture). Ce besoin énergétique augmente quand l'activité physique augmente pouvant aller jusque 3500 Kcal pour une activité forte.

- Tu ressens une fierté d'être mince même s'il est petite.

- Tu as eu une adolescence pas facile: ta scoliose n'a pas favorisé une bonne image de ton corps d'où la sensation de mal-être. En plus de cela, il se peut que ton schéma corporel (conscience intérieure du corps) a commencé à être perturbé suite à la sensation restrictive que te donnait le corset orthopédique. Cela est resté quelque temps en latence. Puis, pendant la période de ta dépression, tu as connu un "yoyo" pondéral en lien avec des hauts et des bas. Au moment où tu avais repris du poids, cette sensation de mal-être s'est réactivé. Inconsciemment, en lien avec ton vécu précédent, ton schéma corporel (ou ton cerveau si tu préfères) a retenu que pour ne pas que "ça craque", il fallait se restreindre: par conséquent de peur de ne pas réussir à rétablir un poids correct, de peur que tu craques et que ton corps craque symboliquement, tu as commencé un régime et entamé le sport. Cela a marché, tu as maigri sauf que en plus du fait de maigrir, tu as inconsciemment retenu que se restreindre était la clé de la réussite. D'ailleurs cela collait parfaitement puisqu'en 2012, tout allait mieux sur le plan professionnel et personnel: tu as donc cultivé ce désir de restriction dans l'absolu afin de garder une illusion de maîtrise et pour essayer d'oublier cette culpabilité si jamais tu ne réussissais pas.

Sauf qu'aujourd'hui, malgré cette victoire sur toi-même bien méritée, tu te rends compte que malgré tout, cela ne t'as pas empêchée d'avoir à nouveaux des ennuis et cela renforce une auto-culpabilité qui est reste au fond de toi parce que tu sais dans le fond que ta réussite ou non-réussite (autant personnelle que professionnelle) ne dépend pas de ton poids mais de quelque chose de plus profond. Je pense pour que tu sois amenée à te sentir mal moralement, c'est qu'il y a dû avoir une rupture dans ta vie (professionnelle et/ou personnelle), un événement qui t'as peut-être "traumatisée".

- Tu dis avoir perdu "le peu" d'estime que tu avais de toi, même après ta période de dépression.

- Tu es fatiguée: vérifie auprès de ton médecin mais il se pourrait que tu sois anémiée, que tu aies des carences en oligo-éléments et sels minéraux.

Voilà, je ne veux pas te démoraliser mais je te recommande vivement au moins d'aller voir ton médecin généraliste et un psychiatre (à moins que ça se soit déjà fait). Au moins, tu seras fixée. Et si jamais tu as des craintes même vis-à-vis d'une hospitalisation future ou si tu envisages d'aller dans un centre, discutes-en avec eux, ils sont là pour ça. N'aies aucune peur quant à aller dans un centre prenant en soin des personnes anorexiques: si tu veux t'en sortir, c'est un bon départ. Justement, tant que tu peux choisir ton type de soins (domicile, hôpital ou centre), vas-y. Si jamais tu ne te sentais pas bien dans un centre, rien ne t'oblige à y rester (cf. droits des patients et hospitalisation libre). Par contre, si ton IMC diminue encore au point de devoir te faire hospitaliser sous contrainte, là tu n'auras plus le choix.

Conseil: en plus d'un suivi psychiatrique (c'est important que tu sois à l'aise avec ton psy, n'hésite pas à changer de professionnel si nécessaire), je te recommande un suivi par un médecin nutritionniste (je crois que seule la 1ère séance n'est pas remboursée mais les autres le sont intégralement comme pour le psychiatre). A toi de te renseigner mais tu peux aussi essayer tes techniques complémentaires: séances d'hypnose par un médecin agréé, séances de psychomotricité et de relaxation (pour te réconcilier avec ton corps et ton image; en plus c'est excellent pour lâcher prise). Tu peux même essayer la psychanalyse: elle donne de bons résultats mais l'inconvénient ce sont les honoraires variables. :sad: Si jamais tu décidais de bénéficier de soins psychanalytiques, je te recommande de vérifier si le praticien en psychanalyse a un diplôme de psychologie clinique ou un diplôme en psychiatrie. En clair, il faut que ton psychanalyste soit à la base psychiatre ou psychologue clinicien (la psychanalyse étant une discipline complémentaire). Pour les autres praticiens psychanalystes il faut se méfier parce qu'il peut y avoir des psychothérapeutes "charlatants" parmi ceux qui n'ont ni de diplôme en psychologie ni de diplôme de docteur en psychiatrie.

Voilà, j'espère que ça t'aidera à y voir plus clair. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que tout ira pour le mieux pour toi. Moi aussi, j'ai eu des moments difficiles dans ma vie et c'est aussi pour cela que je la consacre maintenant aux autres. :bisouss:

Prends soin de toi et bonne soirée :chap:

20:34
J'oubliais un autre élément important (interpellant):

- Tu ne peux t'empêcher de compter les calories

N'hésite pas à te faire accompagner par des proches si tu n'oses pas faire les démarches seule...

Très bonne soirée. :fleur:
« Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles. » Gandhi
« Il se faut s'entraider, c'est la loi de la nature. » Jean de La Fontaine
Avatar du membre
paradiselost85
Messages : 372
Enregistré le : jeudi 21 août 2014 13:51

Le Poids et Vous

Message par paradiselost85 »

Merci beaucoup pour ces éléments de réponse Empowerment :bisouss:
Je ne peux plus endurer la situation dans laquelle je m'enlise chaque jour. Le problème, c'est que je me sens mal suivi d'un point de vue thérapeutique. Mon psy , que je consulte depuis le début de ma dépression, est lui même pas "bien". Lors de la séance, il y a eu "clash", ce n'est pas le premier. En fait, il n'en peut plus de son boulot, il ne supporte plus ses patients. Il sait pour mes problèmes alimentaires, mais ne dit rien. Il m'a uniquement conseillé un centre. Pas de soutien psychologique. Idem avec mon médecin traitant. Lui est direct, les dépressifs sont des "fous", bon à être internés... Tu vois le genre. Donc, si je vais le voir et que je me présente dans l'état de délabrement dans lequel je suis en ce moment, il va m'envoyer dans un asile. Je ne sais plus quoi faire.
Je me suis renseignée auprès d'un CHRU à Lille (je suis originaire du Nord) et on m'a expliqué que je devais prendre un RDV avec un médecin de leur hôpital qui jugera bon ou non de m'hospitaliser. Mais le RDV n'est pas avant 15 jours! Je ne tiendrais pas jusque là. Je tiens sur le soutien de mes pauvres parents qui , impuissants, tentent de m'aider et de trouver au plus vite un endroit pour me sauver, si c'est encore possible; car j'ai reperdu tout goût de vivre, je veux en finir...
Ma galerie : viewtopic.php?t=28853
"J'ai reçu la vie comme une souffrance" Lautréamont
Mon Salon: "Mon Confessionnal" viewtopic.php?t=29023
Avatar du membre
Empowerment
Messages : 15
Enregistré le : mardi 25 mars 2014 11:12

Le Poids et Vous

Message par Empowerment »

@paradiselost85
Rebonjour paradiselost85. Merci pour ton message. J'espère que tu seras attentive ce que je vais te dire:

Tes propos sont assez inquiétants: si tu as peur de ne pas tenir d'ici le RDV, tu peux appeler (ou tes parents si tu n'oses pas) ce numéro:
Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 47

En tout cas, sache que tu es une personne formidable et que tu n'as pas à douter de toi. On vit dans un monde pas facile et je te comprends. Pour ce qui est de ton médecin traitant et ton psy: dès que tu le pourras, change de professionnels comme je l'ai dans mon message précédent. Tu traverses une période difficile mais la vie n'est pas fait que d'orages. Je voulais te dire que ta personne comme n'importe quelle autre personne est d'une valeur inestimable. Tiens le bon bout, tu as encore les moyens d'y arriver:tu peux reprendre le véritable contrôle de ta vie si tu acceptes de ne plus dépendre de la réaction des autres. La vérité c'est que dans l'absolu, il n'y a pas de coupable mais seulement des responsables conscients ou inconscients. Alors, ne te culpabilise pas, prends simplement les événements de la vie comme ils viennent: peut-être qu'il y aura des échecs mais il y aura des victoires. Une victoire est plus facile à obtenir quand on est bien entouré (donc ne reste pas seule), quand on finit par comprendre le fruit de ses incompréhensions qui ont engendré des conflits intérieurs. Tu peux aller mieux, tu peux t'en sortir si tu te fais entouré des "bonnes" personnes et si quelqu'un t'aide à comprendre ce que tu n'as pas compris (inconsciemment).

Courage ma belle, n'écoute que le positif, rejette le négatif et le bien-être reviendra au moins à l'intérieur. :Zen0: :chance1:

Prends soin de toi et continue à me donner de tes nouvelles: je serais toujours là pour t'écouter. :console: :bisouss: :offre: :fleur:

22:15

Rebonsoir Paradiselost85. Désolé pour le post précédent: je n'ai pas compris pourquoi le même message apparaît 3 fois :bloque:

Je viens de finir ma journée de travail. Je ne travaille pas à temps plein car je fais des études de psychanalyste en parallèle (c'est pour ça que je peux avoir des trous dans mon emploi du temps). J'ai pu prendre le temps de lire ta galerie et ton confessionnal.

Honnêtement, je pense que tu devrais changer de psy parce qu'il n'a pas l'air très "commode" :surprizzz:

Sans vouloir te vexer,je trouve que tu te dévalorises beaucoup: quand j'ai lu ton histoire, je t'ai trouvé rigolote et en plus, tu es plus intelligente et plus gentille que la plupart des gens que j'ai connu. Moi aussi je n'ai eu que de vrais amis qu'à partir de la fac (j'ai reçu des moqueries étant gamin). Les véritables amis, souvent on ne peut les compter que sur les doigts de la main si tu vois ce que je veux dire.

C'est vrai, tu n'as pas eu une vie facile, semée d'embûches. D'ailleurs, quelque soit ce qui t'as traumatisée le plus dans ta vie ou ce qui te dépasse le plus, les mots même les plus réconfortants n'enlèveront pas les émotions que tu as vécues et l'angoisse que tu éprouves actuellement due à la répétition de situations qui remettent en cause la valeur de la belle personne que tu es et ta véritable image.

Alors, avant d'aller me coucher, je voulais poster ce message car je ne peux rester indifférent devant l'urgence de ta situation.

Comme j'ai parlé souvent de l'inconscient, je vais donner sa définition: l'inconscient est un réservoir contenant nos conflits intérieurs, nos fantasmes, nos idées qui ne peuvent être acceptées par notre conscience.

Comment naissent les conflits intérieurs ?

Exemple: je suis en examen à l'école. Je ne comprends pas certaines questions. Le fait même de ne pas comprendre une question de l'enseignant devient un mal-entendu (malentendu) qui se transformera en conflit intérieur parce que c'est dur pour la conscience d'accepter le fait de se tromper ou de ne pas connaître devant le risque éminent de la future mauvaise note que je vais avoir. Ce conflit intérieur est inconscient car le conscient le refoule. Du coup, dès qu'un conflit intègre l'inconscient, des manifestations de ce dernier apparaissent à travers le corps (c'est ce que nous appelons les manifestations psychosomatiques): la personne en incompréhension devant sa feuille d'examen commence à transpirer, son coeur tachycarde, la gorge se serre, la respiration devient plus rapide => bref les symptômes de l'angoisse.

Mais alors la question est: pourquoi cette angoisse ? Quelle est son objet ? La réponse est qu'il n'y a pas d'objet. Ou s'il y en a un il n'est pas mesurable et perceptible dans le réel. Il résulte d'un non-dit, qui est l'attachement aux résultats, à l'image, aux réactions des autres. En effet, ce qui est angoissant ce n'est pas de se tromper, c'est la réaction des autres personnes qui m'entourent qui m'angoisse si jamais j'étais amené à avoir un carton. Que dira le/la prof ? Que dira mes parents ? Les autres se moqueront t-ils de moi ?

Alors souvent quand leur enfant a une mauvaise note, certains parents lui disent qu'il est "nul" ou qu'il n'a pas assez travaillé ou ... La liste est longue mais tous ces éléments ont un point commun: c'est du négatif ! Au lieu simplement de dire à l'enfant: "ce n'est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois parce que justement je vais t'aider à décrocher la moyenne. Qu'en penses-tu ? Je parie qu'à la fin du trimestre, tu gagneras 2 points supplémentaires dans ta moyenne."

Une bonne santé mentale repose sur une spontanéité, une fluidité dans la relation à l'autre (sous-entendu relation authentique). Alors parce qu'on est malade mentalement, est-on inférieur aux autres ? La réponse est non. Est-on plus dangereux que les autres ? Non. Les plus dangereux se trouvent dans les rues et pas forcément dans les hôpitaux et prisons. Ce qui caractérise un état mental "normal" c'est un équilibre entre une composante hystérique,une composante obsessionnelle, une composante phobique etc. On peut avoir des hauts (hyperétat d'excitation lors des moments de plaisirs, de joie) et des bas (hypoétat d'excitation lors des moments tristes, injustes) sans que ça soit pathologique. Ce qui caractérise le pathologique c'est lorsque l'on ne fonctionne plus que sur un seul mode à cause d'une répétition d'un même état: un hypoétat excitatif (ou état dépressif) vécu plus d'une énième fois provoque un syndrome dépressif si les conflits intérieurs ne sont pas résolus: en clair, si nous ne mettons pas de mots sur nos maux (ou incompréhensions). Plus on a d'incompréhensions, plus notre inconscient est plein a craqué et plus "la cocotte minute doit exploser".

Le problème principal dans notre société actuelle c'est que la plupart des relations interhumaines sont devenues factices (que ce soit au travail, chez soi avec son/sa conjoint(e)), ou ailleurs...). Alors le plus bizarre est que l'on peut tout avoir: argent, succès professionnel, famille très protectrice voire trop ayant une image parfaite... mais paradoxalement on se sent seul(e), incompris(e) et on aimerait parfois crier ce qui est tût c'est-à-dire que l'on aimerait pouvoir dire: stop, je n'ai pas besoin de tant de choses matérielles par contre, je suis en carence de relations authentiques c'est-à-dire simples comme nature. On voudrait dire tout à coup tous les émotions qui nous ont été réprimées (combien de parents empêchent leurs bébés de pleurer ou crier ? combien de parents font de chantage pour avoir la "paix" ? combien de parents disent leurs enfants: "t'as intérêt d'avoir des bonnes notes sinon... ?", "t'as intérêt à ne pas trop de plaindre parce que je suis fatigué(e) ? etc.). Bon outre l'exemple des parents, nous avons oublié à quel point être spontané, d'exprimer ses émotions naturelles (colère, joie, tristesse, envie...), que c'était primordial pour devenir solide mentalement. D'ailleurs que deviennent des envies réprimées ? De la jalousie, émotion non naturelle ? Que devient de la colère réprimée. De la frustration et agressivité, autres états non naturels.

L'être humain n'a pas seulement besoin de nourriture, et de soins d'hygiène, pour se construire, il a besoin d'être en dépendance libre avec l'autre (c'est-à-dire que nos choix ou décisions ne doivent pas dépendre des réactions négatives des autres) et comme nous sommes tous interdépendants, l'être humain a besoin de relations authentiques (au moins une) pour se réaliser pleinement et non de relations factices l'obligeant presque à devenir une autre personne que lui-même...

Alors la réalité actuelle c'est que nous basculons entre la pulsion de vie et la pulsion de mort au regard de l'exigence de performance collective et d'une recherche d'obtention d'une image parfaite pour plaire aux autres comme s'ils nous manquaient des éléments intérieurs au lieu d'être à l'écoute de son moi intérieur, et de créer du positif en adoptant un état d'esprit positif. 90% des choses sont réalisées contre nature (cf. attachement sociétal à l'image, aux choses matérielles; cf. manipulation patriarche en mettant son employé sous pression pour obtenir ce que l'on veut de lui): vous croyez qu'un organisme humain peut fonctionner "parfaitement" en réalisant des choses contre son gré sur le long terme , et produire toujours de "beaux" résultats ? :coma:

Alors un conseil que je te donne paradiselost85 ainsi qu'à ceux qui liront ce message: la culpabilité ne sert à rien. Quand on veut obtenir quelque chose, il faut commencer par avoir un état d'esprit positif pour le créer sereinement, il faut y mettre de l'amour: mais pas un amour "possessif" au sens où "si je n'obtiens rien, je suis mort", un amour véritable au sens "je tente et on verra si ça marche; autrement tant pis je n'y suis pour rien". Il faut garder la foi en sa capacité à créer du positif autour de soi: cela prend parfois du temps, il faut surmonter un ensemble d'événements parfois (très) difficiles mais quand on persévère dans la positivité, on finit toujours par gagner.

Paradiselost85, tu as réussi brillamment des études d'enseignante, n'est-ce pas une preuve que tu peux créer à nouveau dans ta vie d'autres événements positifs même si le parcours est semé d'embûches. Il ne faut pas s'arrêter sur ses difficultés même les plus marquantes: il faut les dépasser et les transformer en véritables atouts.

Exemple: je manque énormément d'estime et confiance en moi.

Création négative: je suis bon à rien, je suis nul(le), inutile, je n'y arriverai jamais, ma vie n'a été qu'un échec total... => si tu t'attaches aux réactions oui parce que le négatif de soi-même entraîne du négatif (en plus du négatif des autres).

Création positive: je vais travailler sur ce point, je vais m'entourer de personnes fiables, je vais essayer de devenir acteur de ma vie plutôt que de subir le collectif inconscient, je vais finir par y arriver même si ça demande du temps; une fois que j'aurais compris le fruit de mon manque de confiance, une fois que je m'attacherai plus aux résultats/réactions/image qu'on les autres de moi, je leur montrerai que moi aussi je capable de faire des choses et même des choses uniques en lien avec la singularité de mon être... => l'attachement à la création plutôt qu'à la réaction engendre du positif dans sa vie future.

Alors le plus important ce ne seront pas les résultats mais le processus dans lequel vous entrez. Vous restez de manière récurrente dans un état de dépression, vous finirez tôt ou tard par créer cet état. Vous essayez de vous mettre dans un état d'esprit positif, vous finirez tôt ou tard par créer cet état dans votre réalité.

Après, ce n'est pas aussi simple que ça parce que tout ce qui nous arrive n'est pas uniquement issu dans notre état d'esprit, c'est aussi issu de l'état d'esprit des autres (les conflits extérieurs ne sont ni plus ni moins le reflet des conflits intérieurs).
C'est pour cela qu'il ne faut pas s'attacher à ce que l'on voit parce qu'il existe des manifestations inconscientes. C'est-à-dire que même les autres avec parfois leurs exigences (cf. exemple des parents), ils ne se rendent pas compte de ce que leur propre peur peut engendrer. Des parents sont parfois exigeants envers leur enfant parce qu'ils ont peur qu'ils ne réussissent pas. Le problème est qu'ils vont avoir des réactions de peur ("t'as intérêt de...) : du coup, au lieu de laisser l'enfant s'exprimer librement ses émotions ou verbaliser ce qu'il n'a pas compris, ils vont le stresser/l'angoisser en lui faisant pression parce que l'enfant va s'attacher aux dires de ses parents même quand c'est négatif (l'enfant au départ n'ayant pas de personnalité propre s'appuie sur une personnalité d'emprunt pour construire progressivement la sienne: il s'identifie à ses parents et à la société). Et oh surprise, les mois suivants, l'enfant n'a toujours pas de bons résultats: les parents qui en rajoutent "je t'avais dit que tu étais nul". Plus tard, l'enfant devenu adulte a des tendances dépressives et sent que sa vie aura été un échec entier, allez savoir pourquoi pardi !

La morale de cette histoire est qu'il faut se faire un minimum confiance même quand les autres ne peuvent nous l'apporter. Il faut savoir aussi se moquer de soi-même sans se dévaloriser et parfois ne pas trop prendre trop au sérieux. La bonne nouvelle est que si vous vous traitez vous-même avec compassion et miséricorde (en vivant votre vie sans attente), vous pouvez traiter les autres de la même façon et créer le bonheur autour de vous ! :bisous1:

Sur ce, très bonne soirée.
« Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles. » Gandhi
« Il se faut s'entraider, c'est la loi de la nature. » Jean de La Fontaine
Répondre