Ici la hauteur le permettait. J'allais enfin pouvoir obtenir le repos éternel

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Vide
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Enregistré le : lundi 18 juillet 2011 18:36

Ici la hauteur le permettait. J'allais enfin pouvoir obtenir le repos éternel

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J'étais assise au bord de ma fenêtre, les pieds ballants dans le vide. Seule avec ces idées noires qui me hantent nuit et jours, seule avec ces larmes que je ne pouvais plus retenir. Je considérais avec amertume et désespoir ce triste tableau que m'imposait cette fenêtre. Le ciel était aussi sombre que ma vie et l'air aussi glacial que mon âme. Les maisons grises ternissaient la vue, rien ne luait. Un souffle impassible vint frôler mon visage, je frissonnai. Parmi cette déplorable peinture, au loin, je remarquais une funeste maison. Peut aitre était ce coté lugubre qu'elle dégageait ou encore l'ampleur de sa grandeur qui me captivait, je ne savais pas exactement. Elle semblait avoir connu le temps et ses ravages. Elle m'attirait et m'effrayait a la fois. La faucheuse semblait m'attendre las bas, je l'entendais m'appeler. Je fermais alors les yeux et m'imaginais assise auprès d'elle. Elle me releva lentement, je me sentais légère. Debout je contemplais ce vide qui me séduisait, ce vide qui pouvais m'offrir ce que je désirais. Ici la hauteur le permettait. J'allais enfin pouvoir obtenir le repos éternel, pouvoir apaiser mon âme lourde et usée. J'ouvris mes bras tel un oiseau qui s'envolait vers le paradis. Je me laissais tomber dans le vide, sortant tout doucement des ténèbres pour aller vers un monde que j'espérais meilleur. Peu à peu je me rapprochais du sol, de cette délivrance, de ce repos tant désiré. J'ouvris alors les yeux, le paysage terne demeurait toujours présent. J'avais rêvé au bord de ma fenêtre, j'avais rêvé d'acquérir enfin cette trêve, j'avais rêvé de ce courage que je n'ai pas, j'avais rêvé.
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