Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

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Sad Thalie
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Sad Thalie »

Bonjour à tous,

j'ai eu une premiere depression en 2008 suite à ma séparation et un décès , puis une seconde en 2010, puis une troisième ...

J ai ete 18 mois en paix et pourquoi parce que j ai pris des médocs . Et maintenant ? Rechute apres 4 mois sans médocs donc retour aux médocs et psy hebdo. J en suis a 2 semaines de médocs et je vais un peu mieux . Je me demande si un jour je pourrais vivre normalement sans chimie...
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Renée
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Renée »

Bonjour Sad et bienvenue

On peut y arriver... en suivant une psychothérapie, en soignant son corps et son esprit par d'autres moyens et d'autres thérapies que les médocs (utiles mais si on peut arriver à s'en passer, c'est mieux) sur lesquelles tu pourras trouver des informations en visitant les sujets du site.
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tatoo
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par tatoo »

bonjour !
pourquoi vivre sans medocs si on est bien avec? un diabetique ou un malade du coeur est obligé de vivre toute sa vie avec ses medocs, les depressifs ben c'est pareil
moi je sais que je ne pourrais pas vivre sans medocs sinon je retombe direct en depression, avec c'est deja dur alors sans je veux même pas y penser
courage!
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Renée
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Renée »

Bonsoir tatoo,
Ça dépend de la maladie. Pour la dépression, qui est un peu "à part" des autres maladies, différente d'un diabète et d'une maladie cardiaque chronique, il existe toutes sortes d'alternatives autres que la chimie. Moi je suis sous AD depuis 3 mois et ça m'aide beaucoup , je le reconnais, mais je fais tout dans le même temps pour espérer en sortir un jour : psychothérapie et méditation (actuellement)... mais il existe plein d'autres soins, comme l'ergothérapie, la sophrologie, l'hypnose, les plantes (je ne parle que de ce que je connais)... etc. Il faut tout essayer, rester actif si on peut bien sûr, c'est mieux, trouver des choses qui nous plaisent et nous donnent envie de nous battre.
Mais bon, c'est juste ma façon de voir les choses, je ne suis pas thérapeute, et ne prétends pas tout comprendre non plus ni détenir toutes les clés.
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tatoo
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par tatoo »

Tu a tout à fait raison il y a plein des choses ça dépend de la dépression je dirais il y en a tellement des raisons différentes, si c'est psychologique une therapie peut aider si c'est neurologiques ben faut des médocs
bisous renée
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Brocheuse26
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Brocheuse26 »

Bonjour Sad Thalie,

Comme Tatoo l'a mentionné ; pourquoi ne pas vivre sous médoc si on se rend compte qu'on n'est pas bien sans ?
L'important est d'être bien.

Ce que je me questionne aussi pour tes dépressions récurrentes, c'est COMBIEN de temps prenais-tu les AD avant de les retirer ? Cela peut faire une grosse différence. L'arrêt prématuré des antidépresseurs quand le moral est de nouveau au beau fixe est responsable de grand nombre de rechutes...
Renée a écrit :
Pour la dépression, qui est un peu "à part" des autres maladies, différente d'un diabète et d'une maladie cardiaque chronique, il existe toutes sortes d'alternatives autres que la chimie.
Le souci, est, selon moi, que les gens ont le préjugé que la dépression est une maladie différente des autres maladies.
Une maladie, c'est une maladie, c'est quelque chose qui doit être soignée ou traitée, qui rend le patient mal, que ce soit physiquement ou mentalement, et il faut la soigner pour aller mieux.

En fait, peu importe la maladie, on se rend compte que de traiter la maladie de façon biopsychosociale est toujours idéale, c'est-à-dire dans biologiquement (chimie des médicaments ou produits naturels, c'est selon), psychologiquement (traitement thérapeutique) et socialement (perception de la maladie des gens de notre entourage, comment nous vivons notre vie au quotidien ; boulot, stress, etc).
C'est donc prouvé que même dans certains cas de cancers, de diabètes, etc, influer sur les trois facteurs peut être davantage positifs que de focaliser que sur un traitement uniquement.

Mais dire que la dépression est à part, point du tout, et c'est justement ce qui est à l'origine de nombreux préjugés sur la maladie : beaucoup de gens disent que la dépression ne se soignent par les méthodes alternatives, comme la thérapie, le yoga, le sport, la bonne alimentation...etc.
C'est vrai ; mais pas que.
Comme la dépression est une maladie, elle a, elle aussi, généralement besoin de son coup de pouce chimique.

Il ne faut cependant pas MÉLANGER la dépression contextuelle, souvent légère ou modérée, qui peut se soigner de façon plus aisée par le traitement unique de psychothérapie et de changement d'habitudes de vie, que la dépression majeure, où on voit souvent qu'une personne fera tout pour s'en sortir, aura tout pour être heureuse, et ne réussira pas malgré tout. Le côté chimique est là pour aider les dépressions majeures. Mais il faut aussi faire la thérapie, etc etc.

Bonne semaine à tous et à toutes
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Renée
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Message par Renée »

Brocheuse26 a écrit :
Il ne faut cependant pas MÉLANGER la dépression contextuelle, souvent légère ou modérée, qui peut se soigner de façon plus aisée par le traitement unique de psychothérapie et de changement d'habitudes de vie, que la dépression majeure, où on voit souvent qu'une personne fera tout pour s'en sortir, aura tout pour être heureuse, et ne réussira pas malgré tout. Le côté chimique est là pour aider les dépressions majeures. Mais il faut aussi faire la thérapie, etc etc.
Bonne semaine à tous et à toutes
Bonjour et merci Brocheuse pour toutes ces précisions,

Où se situe exactement la marge qui fait que la dépression passe de "contextuelle" à "majeure" ? Car pour moi, qui suis tombée gravement malade dans les années fin 70 (avec plusieurs hospitalisations et des prises de médicaments dans les moments les plus difficiles) à... ?, j'ai toujours rencontré de grosses difficultés à m'insérer, à communiquer avec mon entourage, à me sentir vraiment bien dans ma peau et épanouie. Par contre, je me suis beaucoup battue par le biais de formations, d'une psychanalyse, et de toutes sortes de thérapies autres que médicamenteuses à proprement parler, pour justement ne pas entrer dans le cycle infernal de la surmédicamentation.

Malheureusement je viens de rechuter (cause retraite ?), et depuis 3 mois, je suis de nouveau sous antidépresseurs, mais avec en parallèle des séances de psychothérapie avec une psychologue et aussi de méditation, ce qui est très important pour moi, car je ne souhaite pas prendre trop de médicaments dont les effets secondaires sont loin d'être négligeables, surtout avec l'âge...

Quant à estimer quelle personne "fera tout pour s'en sortir, aura tout pour être heureuse, et ne réussira pas malgré tout", c'est une autre histoire sur le terrain de laquelle je ne m'aventurerais pas si facilement.
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Sad Thalie
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Sad Thalie »

Bonjour à tous et merci de vos réponses . Ma question concernant la chimie est liée au fait que je n ai jamais été aussi épanouie que lorsque j ai suivi un traitement . Quand je l ai arrêté j ai ete bien 2 mois puis j ai commencé a être agressive , pas bien puis anxieuse puis craquage au travail. Alors je m interrogé : mon probleme est il chimique ? Dans ce cas est ce a vie ou bien est ce que ça se "répare " si je change des habitudes mauvaises ? Je suis perdue car avant 35 ans ( j en ai 44) je vivais normalement , j avais parfois des coups de blues mais rien d autres. J ai repris un traitement depuis 16 jours et je commence a aller mieux mais est ce la chimie ? L arret de travail ? Quelqu un ici a t il réussi a sortir de la depression apres plusieurs rechutes et vivre finalement normalement sans Medicament ? Ma psy dit que c est possible mais la je doute de plus en plus ...
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Ostinato
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Message par Ostinato »

C'est selon, à mon avis. Perso, je pense qu'il faudra que j'en prenne toute ma vie.
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Brocheuse26
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Message par Brocheuse26 »

Bonjour,
Renée a écrit :
Où se situe exactement la marge qui fait que la dépression passe de "contextuelle" à "majeure" ? Car pour moi, qui suis tombée gravement malade dans les années fin 70 (avec plusieurs hospitalisations et des prises de médicaments dans les moments les plus difficiles) à... ?, j'ai toujours rencontré de grosses difficultés à m'insérer, à communiquer avec mon entourage, à me sentir vraiment bien dans ma peau et épanouie. Par contre, je me suis beaucoup battue par le biais de formations, d'une psychanalyse, et de toutes sortes de thérapies autres que médicamenteuses à proprement parler, pour justement ne pas entrer dans le cycle infernal de la surmédicamentation.
C'est difficile à dire. En t'analysant, tu pourrais finir par le savoir sans doute ou avec justement une thérapie.
Dans un cas de dépression majeure, la prise d'antidépresseur est nécessaire, en plus de la thérapie, des changements d'habitudes, etc.
Cependant, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il arrive parfois qu'une dépression contextuelle/légère/modérée puisse se transformer en dépression majeure s'il n'y a rien pour corriger les soucis qui ont conduit à la dépression majeure.
Certaines dépressions sont donc légères, mais non traitées par psychothérapie et autres, finissent par se transformer en dépression majeure...
Je ne te connais pas dans la vie réelle, avec ce que tu me dis ici j'aurais tendance à dire que ces difficultés peuvent avoir conduit à une dépression. Peut-être y a-t-il un souci chimique, peut-être est-ce que contextuel, peut-être est-ce devenu les deux, c'est difficile à dire.
On peut être médicamentée sans être surmédicamentée
Renée a écrit :
Malheureusement je viens de rechuter (cause retraite ?), et depuis 3 mois, je suis de nouveau sous antidépresseurs, mais avec en parallèle des séances de psychothérapie avec une psychologue et aussi de méditation, ce qui est très important pour moi, car je ne souhaite pas prendre trop de médicaments dont les effets secondaires sont loin d'être négligeables, surtout avec l'âge...
La retraite est un évènement marquant dans la vie et certaines personnes ont de la difficulté avec l'adaptation du nouveau mode de vie... Cette rechute me semble davantage contextuelle que les dépressions précédentes que tu as fait, mais je ne suis pas psychiatre, je ne peux pas le jurer.
Tu sais, certains médicaments donnent très peu d'effets secondaires. J'ai essayé 8 traitements différents et j'ai eu des effets secondaires que sur 3, dont 2 qui me nuisaient vraiment et qui ont conduit à arrêter le traitement. Il faut parfois simplement essayer plusieurs molécules pour trouver la bonne.
Renée a écrit :
Quant à estimer quelle personne "fera tout pour s'en sortir, aura tout pour être heureuse, et ne réussira pas malgré tout", c'est une autre histoire sur le terrain de laquelle je ne m'aventurerais pas si facilement.
Moi je le dis. Nous avons tous nos soucis, nous avons tous nos problèmes et situations à améliorer ; sommes-nous susceptibles, sommes-nous hypersensibles, avons-nous trop peu confiance en nous, etc.
Mais certaines personnes n'ont pas eu d'enfance difficile, n'ont pas eu d'adolescence difficiles, n'ont vécu aucun problème particulier, oui ils ont leur problèmes comme tout le monde, mais certains font tout pour s'en sortir.
Je prends mon exemple ; parents aimants, j'ai subi un peu d'intimidation à l'école mais je m'en suis très bien sortie, à ma première dépression j'ai suivi 2 thérapies différentes en même temps la première année, j'ai été à des ateliers de méditation, de lâcher prise, de rigolothérapie, je me suis efforcée de sortir tous les deux, j'ai pris de la médication ===> rien à faire, j'ai été 3 ans mal, mal et re mal.
J'avias un conjoint, des projets d'études, un bon réseau social.
J'ai beaucoup travaillé sur moi grâce à mes thérapies, mais je considère quand même qu'il y a sans doute un truc très chimique derrière mes chutes et rechutes chroniques dans la dépression parce que je ne cesse jamais de me battre. Je ne me suis pas enlisée dans la m.erde comme on dit.
Et sur le forum, j'en ai vu et j'en ai vu des gens comme moi, qui finissent hospitalisées (2 fois pour moi, dont une suite à une TS très grave..pourtant j'aime la vie, oui!), qui souffrent et qui font tout pour aller mieux.
C'est dans ces cas-là qu'on comprend que la dépression est UNE MALADIE et non un petit caprice comme bien de gens remplis de préjugés ont.
Je regarde la génération de mes grands-parents et ils ont tendance à avoir la mentalité ; botte-toi le c... pour t'en sortir.
La génération de mes parents ont commencé à avoir beaucoup plus de démystification sur la maladie mentale et les recherches ont démontrés qu'il y a vraiment un souci chimique dans le cerveau et que cela ne vient pas justement uniquement de la volonté des gens : sinon personne ne serait en dépression.
Et ce qui me fait penser fortement que c'est chimique, c'est que dans mon cas, la maladie semble être complètement disparue, subitement, du jour au lendemain, quand je suis tombée enceinte et que mon corps était en gros bouleversement hormonal et chimique.
Alors oui, il y a des cas où la cause est majoritairement chimique et des gens font tout pour aller mieux et ça ne marche pas. :wink2:
Sad Thalie a écrit :
Bonjour à tous et merci de vos réponses . Ma question concernant la chimie est liée au fait que je n ai jamais été aussi épanouie que lorsque j ai suivi un traitement . Quand je l ai arrêté j ai ete bien 2 mois puis j ai commencé a être agressive , pas bien puis anxieuse puis craquage au travail. Alors je m interrogé : mon probleme est il chimique ? Dans ce cas est ce a vie ou bien est ce que ça se "répare " si je change des habitudes mauvaises ? Je suis perdue car avant 35 ans ( j en ai 44) je vivais normalement , j avais parfois des coups de blues mais rien d autres. J ai repris un traitement depuis 16 jours et je commence a aller mieux mais est ce la chimie ? L arret de travail ? Quelqu un ici a t il réussi a sortir de la depression apres plusieurs rechutes et vivre finalement normalement sans Medicament ? Ma psy dit que c est possible mais la je doute de plus en plus ...
Bonjour Sad Thalie
Je pense qu'il faut analyser ce qui s'est passé durant ces 2 mois de bien-être suite à l'arrêt des médicaments.
Étais-tu encore au travail ou tu as recommencé après avoir arrêté ?
Combien de temps as-tu pris tes ADs ?
Comme Ostinato, cela semble propre à chacun. Certaines personnes ont plus de fragilités que d'autres, font des dépressions chroniques... Mais une majorité de personnes cessent la médication beaucoup trop rapidement et cela conduit à des rechutes. Est-ce ton cas?
Maintenant que tu vas mieux, est-ce que c'est parce que tu as repris la médication, est-ce que c'est parce que tu es en arrêt de travail ? Est-ce que c'est un peu des deux ?

Je pense que oui, c'est possible de vivre sans médication suite à la guérison d'une dépression : mais il faut en effet qu'elle soit guérie.
Bon courage.
Sad Thalie
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Sad Thalie »

Merci brocheuse . J en suis a 19 jours de traitement, je ne me sens pas au top, je reste enfermée chez moi et a part pour sortir mon chien et voir ma psy, je ne sors plus. On dirait que j ai peur de vivre , que j ai honte aussi d etre à nouveau malade. Je dois reprendre mon travail dans 1 semaine, j ignore si c est bien ou non . Dans un sens je me dis que cela va m obliger a me bouger dans un autre j ai peur de ne pas assurer. Je vois ma psy dans 1 h je vais lui en parler mais franchement ras le bol de cette maladie. Le pire c est que j ai une fille et quand elle va revenir de chez son pere ce week end faut que je sois bien pour elle. Ras le bol d etre malade !
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Brocheuse26
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Brocheuse26 »

Coucou Sad Thalie

C'est moche, je suis désolée.

19 jours de traitement ce n'est pas assez long pour avoir vu des effets. On parle de 4 à 6 semaines pour un nouveau traitemnet.
Donne-toi le temps.
Que prends-tu ?
Sad Thalie a écrit :
je reste enfermée chez moi et a part pour sortir mon chien et voir ma psy, je ne sors plus.
Je trouve ça déjà très bien que tu arrives à sortir pour cela.
Au lieu de voir ça négativement, prends le positif : tu arrives à sortir pour aller voir ton psy et sortir ton chien.
C'est très bien et je t'en félicite
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Bluesky
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Bluesky »

Sad Thalie a écrit :
Bonjour à tous et merci de vos réponses . Ma question concernant la chimie est liée au fait que je n ai jamais été aussi épanouie que lorsque j ai suivi un traitement . Quand je l ai arrêté j ai ete bien 2 mois puis j ai commencé a être agressive , pas bien puis anxieuse puis craquage au travail. Alors je m interrogé : mon probleme est il chimique ? Dans ce cas est ce a vie ou bien est ce que ça se "répare " si je change des habitudes mauvaises ? Je suis perdue car avant 35 ans ( j en ai 44) je vivais normalement , j avais parfois des coups de blues mais rien d autres. J ai repris un traitement depuis 16 jours et je commence a aller mieux mais est ce la chimie ? L arret de travail ? Quelqu un ici a t il réussi a sortir de la depression apres plusieurs rechutes et vivre finalement normalement sans Medicament ? Ma psy dit que c est possible mais la je doute de plus en plus ...
Bonjour Sad thalie,

J'ai déprimée aussi loin que je m'en souvienne et je m'en suis sortie sans médicament car j'avais trouvé un travail ça
m'occupait pas mal, mais en fait j'ai due cacher ma dépression au dépends de mon travail, alors vue les messages que
j'ai lue de part et d'autre, je penses qu'on peut vraiment s'en sortir, ça mettra du temps pour chacun d'entre nous, car
nous avons eu un vécu différent, mais je penses que l'on peut
Nutellavivi91
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Nutellavivi91 »

Bonjour,

Je suis nouveau membre, j’ai 44 ans.

Mes tendances dépressives ont débuté quand je devais avoir 16 ans je crois. Mais je ne vais pas m’éterniser sur ce point là.
Ma réelle prise d’antidépresseurs à long terme a débuté il y a 11 ans, juste après mon accouchement.
J’en ai pris par le passé mais par petites périodes, mon psychiatre me les arrêtait puis rebelote petites périodes à nouveau.
Il y a 3 ans, après 8 années d’AD en continu, mon psy m’a dit de les arrêter (arrêt progressif sur 6 mois) puis stop !

Les premiers symptômes sont parvenus après ¾ semaines :
Sautes d’humeur de plus en plus fréquents, indécisions, plus envie de rien, plus gout à rien. Je me mettais par terre en boule et je pleurais. Tous les matins, je me réveillais avec une angoisse énorme au ventre. Pour mon mari et ma fille ce fut une période vraiment horrible. Je ne réussissais plus à sourire, aucune joie de vivre.
J’ai essayé plusieurs solutions : les plantes relaxantes (conseillées par une amie naturopathe), le yoga, je suis même allée voir une magnétiseuse soit disant renommée mais RAS.

J’étais ans un tel état de détresse que mon mari m’a dit que je ne pouvais plus rester comme ça. J’ai redemandé les AD à mon psy (attention ce sont de faibles doses; 10mg de Paroxétine et rien d'autre)
Croyez-le ou pas, en 2 semaines je recommençais à vivre, mon mari m’a dit un mot fort : « c’est une bouffée d‘air pour nous de te retrouver ainsi »

Puis 3 ans sont passés. Nous avons tenté un nouvel arrêt avec mon psychiatre, mais cette fois-ci beaucoup plus progressive, diminution sur plus d‘un an.
Début octobre 2019 fut le début de l’arrêt. Pile à ce moment là j’ai eu de gros problèmes de santé au dos ayant entrainé en novembre une première opération.
Malgré tout j’ai essayé de tenir bon, je me suis dit cette fois ci c’est la bonne, je suis guérie des AD.
Mais l’opération n’a pas été suffisante et actuellement je souffre au quotidien, c’est un combat contre la douleur et j’ai commencé à craquer en janvier.
J’ai là encore cru tenir le coup jusqu’à il y a 2 mois, c’est là que j’ai recommencé EXACTEMENT à ressentir tous les mêmes symptômes que lors de l’arrêt de mes AD il y a 3 ans. A la différence près que cette fois-ci je mets mon boulot en péril car mes responsables estiment que mon comportement (forcément perturbé) impacte sur le projet en cours.

Après longue discussion avec mon mari, il se rend compte que je revis la même chose et refuse que j’attende et m’enfonce aussi loin qu’il y a 3 ans.
Demain je reprends rdv avec mon psychiatre dans le but de reprendre mes AD.
En soit, étant donné la faible dose d'AD et si ça me permet de revoir la vie en rose je signe ! Mais j’ai l’impression d’un second échec, que je ne grandirais jamais et ne réussirais jamais à vivre sans.

J’aurais aimé votre avis sur le point suivant : est-ce une « tare » de ne pas réussir à s’en sortir sans antidépresseurs ? Car je culpabilise tellement… j’ai honte de ne pas réussir sans

Merci d’avoir pris le temps de me lire et n’hésitez pas à m’éclairer si vous en avez les moyens
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Cactus92
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Cactus92 »

Bonjour !
Etre bien sans AD est théoriquement possible car un cerveau n'est pas fait pour fonctionner avec des médicaments (et puis les médicaments sont normalement juste une béquille et non la solution). Après, la théorie c'est bien beau, mais ça ne suit pas toujours !

Si la dépression revient en force à chaque arrêt d'AD, il faudrait peut-être faire un bilan plus complet sur ta maladie :
- quelles en sont les causes profondes ? Sont-elles bien identifiées ? Faire le point avec ton psychiatre ou ton psychologue
- refaire un bilan complet médical avec ton généraliste, et faire des examens médicaux pour rechercher d'éventuelles maladies sous-jacentes

Ce qui m'étonne, c'est que tu réagis très vite à des petites doses d'AD donc il faudrait voir s'il n'y a pas un effet placébo (total ou partiel).

Si jamais rien n'est trouvé, il faudra songer à prendre des AD tant que ce sera nécessaire car le bénéfice/risque est favorable dans ton cas et notamment vis-à-vis de tes proches. En aucun cas tu dois voir ça comme une tare ni une honte ; ça peut être dur à assumer mais de plus de gens comprennent et assimilent qu'il s'agit bien d'une maladie et non juste un "caprice" ou un petit "coup de déprime".
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lise
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par lise »

C'est à chaque fois la paroxétine que tu essayes d'arrêter ?
Tu as peut-être déjà entendu parler des problèmes de sevrage liés à cet antidépresseur.
C'est clairement un des antidépresseurs qui pose le plus de problèmes à l'arrêt, sur des périodes parfois très longues.
Du moins chez certaines personnes (c'est difficile d'évaluer la proportion, et il y a heureusement des gens qui n'ont pas trop de problèmes pour l'arrêter).

L'arrêt de la paroxétine est effectivement connu pour provoquer des sautes d'humeur, de l'angoisse "rebond" etc.
Nutellavivi91 a écrit : dimanche 03 mai 2020 20:44
Il y a 3 ans, après 8 années d’AD en continu, mon psy m’a dit de les arrêter (arrêt progressif sur 6 mois) puis stop !
Les premiers symptômes sont parvenus après ¾ semaines
Tu veux dire que pendant trois semaines après l'arrêt, tu n'as pas eu de problèmes particuliers ? Et que les sautes d'humeur sont arrivées seulement au bout de 3 ou 4 semaines ?
Le problème dans ce cas, c'est qu'un psychiatre considérera probablement que ça ne peut pas venir du sevrage, puisque le sevrage est fini depuis trois semaines.
Et on ne pourrait probablement pas appeler ça un "effet rebond" non plus, ça paraîtrait un peu bizarre que le rebond arrive seulement au bout de trois semaines.

Cela peut être utile de tenter de distinguer les problèmes de sevrage des effets "rebond" et des rechutes.
Les problèmes de sevrage, ce sont les symptômes physiques et les sautes d'humeurs qui viennent dés qu'on oublie un comprimé ou quand on diminue trop rapidement les doses.
L'effet rebond est encore dû au médicament et à sa disparition : l'angoisse et la dépression peuvent revenir plus fort qu'avant, par un mécanisme de"rebond" : sous médicament le corps s'adapte par exemple à davantage de sérotonine.
Quand le médicament qui augmente la sérotonine disparaît, le corps doit se réadapter dans l'autre sens et il met du temps à retrouver son équilibre d'avant.
Et ce qu'on peut appeler une rechute, c'est le retour des problèmes "naturels" qu'on avait quand on a commencé à prendre le médicament.

Par exemple, on dit qu'une façon de faire la différence entre des problèmes de sevrage ou de "rebond "et une rechute, c'est la vitesse à laquelle on réagit à la réintroduction de l'antidépresseur : si les symptômes s'arrangent tout de suite, ce serait plutôt du rebond ou du sevrage, et le problème vient bien du médicament (puisque la réintroduction du médicament soulage immédiatement tous les problèmes).

Pour une rechute, l'amélioration devrait mettre plus de temps à venir, puisqu'on dit toujours que les antidépresseurs ont besoin de quelques semaines pour apporter une amélioration visible.
Nutellavivi91
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Nutellavivi91 »

Tout d’abord merci pour vos réponses
Pour ce qui est d’avoir fait des bilans pour voir d’où venait ma dépression une. Au fait plusieurs. Un sujet revient souvent sur le tapis à cause de mon adolescence et j’ai fait un travail énorme sur moi même
Mais là je ne sais pas comment l’expliquer, mais quand j’arrête les AD il y a effectivement cet effet non immédiat curieux si ça était une dépendance, par contre les symptômes qui reviennent après sont strictement les mêmes et invivables pour mon entourage
Mon mari est perdu, ma puce de 11 ans pleure de me voir comme ça, mes chefs m’ont convoqué pour me dire que je fichais en l’air l’ambiance du groupe et mettais en péril le projet de recherche sur lequel on travail....
Et moi ces bœufs d’angoisses, ce « je n’ai plus goût à rien » est si violent...
Et tout ça se calme en environ 2 semaines de remise d’AD
Plus qu’une dépendance je pense que ce sont des rechutes oui

J’ai peur de devoir les prendre à vie, de ne jamais réussir l’arrêt et ça ça me bouffe le moral, je me dit que peu de personnes doivent être comme moi donc oui j’ai honte et je suis perdue
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Cactus92
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par Cactus92 »

Ton adolescence dis-tu, il y aurait eu des traumatismes ou des problèmes non réglés (comme des problèmes relationnels ?) ?
Est-ce que ta vie de famille te satisfait, ça correspond bien à tes aspirations ?
Pour ton travail aussi ? Pas de bore-out ou de burn-out ?

Sinon, beaucoup de gens en prennent très longtemps... ma grand-mère par exemple en a pris toute sa vie et continue à en prendre à 92 ans. Donc tu n'es pas la seule !
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lise
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Message par lise »

Nutellavivi91 a écrit : mardi 05 mai 2020 7:46
je me dit que peu de personnes doivent être comme moi donc oui j’ai honte et je suis perdue
Oui, ne t'inquiète pas pour ça, il y a plein de personnes qui prennent des antidépresseurs pendant des années.

La paroxétine est typiquement le genre d'antidépresseur que les gens prennent depuis 10 ou 20 ans, précisément parce qu'il est souvent très compliqué à arrêter.
Certains patients ont essayé de l'arrêter plusieurs fois et ont eu des expériences catastrophiques.
Du coup ils finissent par abandonner et se résignent à le prendre indéfiniment...

La paroxétine existe depuis 1992. En 2002, il y avait déjà tellement de problèmes de sevrage que la firme pharmaceutique qui avait mis cet antidépresseur sur le marché a été jugée coupable de ne pas avoir informé les patients de ces problèmes de sevrage.
Et tout ça se calme en environ 2 semaines de remise d’AD
Plus qu’une dépendance je pense que ce sont des rechutes oui
Les symptômes que tu as ressemblent à ceux que tu avais avant de prendre un antidépresseur pour la première fois ?
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eric51454
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Je rechute après chaque arrêt des antidépresseurs

Message par eric51454 »

Je vis la même chose mais avec la miansérine.
Impossible de l'arrêter.
""On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter""

Jean de La Fontaine.

"" Quand tu t'ennuies, ne fais rien""

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