Comment êtes vous perçu par votre entourage?

[crucifymylove]

Les gens ne me connaissent un peu trouve que je suis plutôt cool, mais bizarre. C'est sans doute du à mon humour très très noir. Je plaisante beaucoup sur la mort, ce genre de trucs glauques que les gens n'aiment pas trop. Ils sont loin d'imaginer que j'ai souvent envie de trancher ma propre george...
Sinon dans mon entourage très proches ils devinent que je suis dépressif ou lunatique, mais ils ne savent pas à quel point car je ne parle jamais de ca.

Keep hope

[Nezumi]

Mon entourage ne sait rien de mon état.
Pour ma famille, je suis quelqu'un de sympa, drôle, originale et très caractériel.
Pour mes "amis", je suis une fille toujours prête à tout, une originale un peu folle et qui adore rire. Un chouïa glauque aussi mais rien de grave.
Pour mon copain, j'exagère tout de toute façon.

Au final, il y a 3 personnes qui savent que ça ne va pas. Sur les 3, un s'en fiche, l'autre est parti et la dernière est toujours là. Elle est la seule à rester.

[ketty]

Pour ma part, lorsque j'ai commencé à être malade (3 ans)et que je disais que rien allait, personne ne l'a entendu, famille, amis, connaissances ... aucuns d'entre eux n'a su être là pour me rassurée et je leur en ai énormément voulu.
Je suis passée pour une râleuse, une capricieuse et même faite insultée par ma propre mère et mon ex petit ami car je ne supportait plus que l'on me laisse me débrouillée par moi même, que j'étais déjà épuisée suite à une hospitalisation et que personne ne prenais en considération ce que j'avais à dire. Rien n'était si grave ! tout pour eux n'allait pas si mal .
J'ai enchainé les échecs : études, permis de conduire, relation amoureuse ... tout à filé entre mes doigts mais personne à qui en parler...
Quand je suis vraiment tombée malade, je me suis réfugiée chez l'une de mes tante qui m'a donné l'occasion de pouvoir parler et m'éloigner de cet entourage.
J'ai donc refait ma vie loin d'eux et n'ont toujours pas compris pour la plupart ce qu'il s'est réellement passé.

Aujourd'hui je continue à avoir des difficultés dans mes relations car les reproches sont souvent les mêmes: "tu es molle", "tu es à 2 à l'heure", et cela s'ajoute à la douleur morale déjà tellement épuisante.
Je continue de m'isoler pour ne plus avoir à entendre ce genre de réflexion qui font mal mais mon état s'améliore lentement.
Je mesure les progrès et je ne permet plus que l'on me traite ainsi. J'ai fais le tri dans mes relations et il est vrai que d'être avec des personnes qui ont cette tendance ou qui sont malade nous permet de voir que nous ne sommes pas si seul qu'on le pense. La guérison passe surtout par la compréhension de notre état et je vous souhaite à tous beaucoup de courage pour ce combat.
Ne perdez pas espoir, patience, chaque choses en son temps ...

[indomag1982]

Je n'ai pas vraiment le sentiment que mon entourage me croie quand je dis que je vais mal. J'ai une amie et ma maman dont j'ai le sentiment qu'elles voient et savent que je vais mal. Par contre le reste de mes amis, j'ai plutôt le sentiment qu'ils croient que je fais semblant ou je ne sais quoi.

J'ai vécu chez un "ami" pendant quelques temps et il m'a fait ressentir comme la pire des amies qu'il puisse exister, ce que je n'avais jamais ressenti jusqu'à présent. Il a dis des choses qui m'ont fait très mal et quand j'ai osé lui dire, tout ce qu'il m'a répondu c'est que je lui faisais des reproches. Tout ça pour dire que je lui ai dis à plusieurs reprises que je ne vais vraiment pas bien et voilà ces réactions..

Le pire dans tout ça au début il m'a dis mais ça fait un moment que je voyais que tu n'allais pas bien...

[SamG]

Mon entourage au sens large me voit comme introverti, renfermé. "Le contact n'est pas facile avec toi" m'a-t-on dit un jour. Je ne sais si ça a un lien avec la dépression mais c'est un point que l'on travaille avec ma psy.

[Frodon Sacquet]

Nous sommes en froid, mon père et moi, donc j'ignore comment je suis perçu par lui.
Ma mère peut avoir une vision très négative de moi, comme si je ne voulais pas vraiment avancer dans la vie.
Sinon, mes frère et sœur m'aiment bien.

[Soga2603]

sujet intéressant et révélateur !

J'ai été perçue comme un roc durant des années. J'ai accompagné ma sœur, dépressive également, très très longtemps.
Quand elle ne mangeait plus, j'apportais les repas pour elle et ses enfants, et je restais avec elle pour qu'elle se nourrisse un peu. Je l'ai accompagnée chez les psys, je suis partie en pleurant de l'hosto quand elle a été hospitalisée.

Aujourd'hui elle me reproche mon caractère "autoritaire". Elle me reproche aussi ma pudeur, le fait que je ne demande pas, que je n'exprime pas devant elle ce qui m'arrive. Elle me dit de sortir avec une canne, mais de sortir. Elle a réussi à supprimer tous les médocs, mais il y a une certaine dureté en elle, une façon de voir les choses sous son prisme qui est le meilleur, sans souvenir de ce qu'elle a traversé semble t'il.

Malgré mon obésité, elle m'a toujours balancé que j'étais solaire, belle. Elle est mince, a eu des tas d'histoires d'amour quand j'étais dans un désert affectif, choisi et assumé sans doute. Elle m'a également mis en avant mes réussites professionnelles.

Mais je ne fais pas un concours, je ne surjoue pas, il y a des trucs qui marchent chez moi, je suis ce que je suis, et parfois c'est comme un reproche. Depuis un clash le 31 décembre, on ne se voit plus. Quelques sms....

Pour mon fils, je me laisse aller. Inutile d'expliquer à un jeune adulte que non, ce n'est pas parce que l'on veut qu'on peut, il ne comprend pas et ça me blesse. Mon père, dépressif lui aussi, me dit que je dois être forte, serrer les dents : mais papa, je ne fais que ça !
Je ne vois plus ma mère et ma sœur aînée. Les histoires de famille....Cela fait deux personnes de moins à satisfaire !

Au boulot, mes chefs sont au courant. Quand j'ai changé de poste en juin dernier, j'ai été très honnête sur mes fragilités. Je pense qu'ils ont compris, qu'ils me soutiennent. Car lorsque je suis en état de marche, je bosse bien.
En gros, ma force émerge plus que mon coté loque actuel. J'ai une énorme faculté à donner le change. Mais quand je craque, ce n'est pas à moitié. L'énergie déployée à tenir coûte que coûte épuise psychiquement et physiologiquement. Et je suis indulgente avec les autres, pas avec moi.

[Hadri26]

Je suis perçu comme une fainéante qui se complet dans son malheur, avec une grosse étiquette « dépressive » sur le front. Certains psychiatres et psychologues que j’ai rencontrés m’ont même dit « arrêtez d’en parlez vous verrez sa ira mieux » résultat ça fait fait des années que je garde, j’accumule avec la peur d’en parler et qu’ont M’envoie En HP, et oui c’est là que vont les fous ... ! Alors isolement sociale je ne parle a personne j’ai peur de sortir et croiser des gens que je connais, là peur de leur jugements. Bref la dépression c’est de la M.... et en 2021 les gens n’ont toujours pas évolués avec ce sujet c’est bien triste.

[Antonio]

Je suis perçu comme un déchet par mes parents. Ils ne me l'ont jamais dit, mais je sais qu'ils le pensent. Avoir un fils handicapé et suicidaire, c'est un fardeau pour eux et une source de stress. Je les plains de ne pas avoir eu un fils respectable, mais bon, ils m'acceptent comme je suis.

J'ai de la chance de ce côté-là et je ne le nie pas, mais je sais que c'est dur pour eux d'avoir un fils aussi dépressif et inactif...

[GJG-W07]

Bonjour,

Je me sens pas bien nn plus, ma famille n'en sais rien et j'avoue que les entendre parler parfois de personnes dépressives ca me fait peur. J'ai tellement peur de leur avouer à quel point je ne vais pas bien. Je me sens seul dans cette épreuve.

Bon courage à vous.

J'ai une question: Est ce que les médicaments "ensuque"???

[Antonio]

Désolé de lire ta souffrance, @GJG-W07.

Je n'oserais pas conseiller de dire la vérité à nos proches, cela dépend de quels liens nous entretenons avec eux. Cela dépend aussi de leurs potentiels à-priori négatifs sur la dépression (maladie imaginaire, fainéantisme, etc.).

Oui, quasiment tous les médicaments psychiatriques assomment, mais cet effet gênant s'atténue avec le temps

[GJG-W07]

Merci pour cette réponse. Tu n'as pas à être désolé, ce n'est pas de ta faute. Ta réponse me fait du bien.

Est-ce que la prise des ces médicaments induisent un arrêt de travail ?

Merci d'avance

[Antonio]

Ils n'induisent pas un arrêt de travail, sauf éventuellement pour les antidépresseurs en début de traitement, parce que les symptômes peuvent parfois être très invalidants les 2 premières semaines. Pour les autres (benzos, neuros, etc.), on peut généralement continuer à travailler.

Un détail très important : toute utilisation de médicament psychiatrique est totalement INTERDITE si l'on conduit un véhicule. Je sais que beaucoup de gens conduisent malgré cette interdiction stricte, mais si jamais il arrive un accident et qu'une prise de sang est réalisée, alors c'est le retrait de permis.

Autre chose : attention si tu bosses avec des machines-outils ou d'autres machines dangereuses. Ton temps de réaction étant un peu augmenté (ce qui veut dire qu'il faut davantage de temps pour réagir), tu risques d'avoir un grave accident et de ne pas avoir droit à des compensations.

[Soga2603]

Merci pour cette réponse. Tu n'as pas à être désolé, ce n'est pas de ta faute. Ta réponse me fait du bien.

Est-ce que la prise des ces médicaments induisent un arrêt de travail ?

Merci d'avance

hello,
la prise d'AD au début est un peu raide, et le temps d'action variable pour se sentir mieux ( de 2 à 4 semaines environ).
Souvent, les psy prescrivent un anxio pour passer le cap. Et après, stop l'anxio, c'est addictif, il faut monter les doses au fil du temps pour en sentir toujours les effets, et c'est pas super pour les neurones.
L'arrêt de travail est à voir avec le psy. Si tu es trop mal, c'est mieux.
Es tu seul ? en parler, c'est difficile avec l'entourage pour moi. Si tu peux voir un psychologue, ça peut aider.
bonne soirée

[GJG-W07]

Merci Antonio et Soga2603 pour ces informations...Je suis suivi par une psychologue oui mais bon ça ne suffit plus en ce moment...

[Cashouille]

Bonjour, il y a un décalage certains entre comment mon entourage me voit et comment j'ai l'impression qu'il me voit.. Pour eux je suis une fille gentille, adorable, un peu nostalgique et triste parfois un énorme rayon de soleil qui déborde d'amour les autres fois, quelqu'un qui rend certainement fière ces parents, quelqu'un de courageuse, de méritant, mon meilleur ami me dit être fier de moi, que je suis forte. J'ai souvent été la colle qui unis ma famille, je suis l'épaule réconfortante, le pilier des relations et ma grand mère estime que ça doit être fabuleux d'être moi..
Et pourtant.. Borderline depuis des années je suis parfois et j'imagine l'être constamment un boulet permanent, une source de stress, une immense déception.. J'ai un frère à qui tout réussi et moi pendant ce temps je rate ma vie, trop déprimer pour faire quoi que se soit, mon meilleur ami à tendance à vouloir s'isoler parce que je suis dur à gérée.. J'aime trop, je suis certainement une raté, mon frère s'inquiète en permanence pourtant je suis l'aîné, je pensais que ce serait mon rôle de toujours le protéger mais je n'arrive pas à le protéger de moi.. Je ne sais pas quelle est ma place, je cherche encore.
Courage à tous.

[Hikari]

Cela me rend morose de lire comment certains sont vus…

Personnellement j'ai énormément de chance, ils m'ont toujours encouragé
Chaque personne de ma famille m'appelle chaque semaine
Me demandant quand je viens les voir
Et ceci depuis tout petit

Ils sont une image tellement bienveillante de moi
Que j'ai la sensation de ne pas mériter tout ceci

[Détachement]

Je n’en sais rien et je n’ai quasiment pas d’entourage.
Je sais seulement que je fais pitié à ma mère. Elle me l’a dit.
Mon compagnon me trouve parfois aggressive parce que je suis irritable. Il me le dit souvent.
Mais il m’a aussi dit que j’étais très gentille.

[Antonio]

Je suis navré que ta mère t'ait dit des propos aussi blessants. J'espère que tu arrives à te détacher de ses invectives.

Concernant ton compagnon, garde le positif. C'est bien qu'il te complimente, c'est ce genre de propos que tu dois garder.

Chasse le négatif.

[Détachement]

Je ne trouve pas cela blessant.
Ça me peine plus que ça me blesse.
J’aurais préféré qu’elle ne me fasse pas part de son impuissance, pour être honnête.
Ce que j’aime avec mon compagnon, c’est qu’il ne me complimente pas trop.