Comment êtes vous perçu par votre entourage?

[Lexia]

Ma mère est écrasée par moi. Intellectuellement, je suis supérieure par rapport à elle et nous avons du mal à communiquer, en plus je me renferme et pose des diffucultés par rapport à la nourriture (anorexie). Mon père m'admire, m'estime beaucoup et a peur que je me suicide. Il est très inquiet pour moi (ma mère aussi mais elle arrive peu à montrer ses sentiments). Mes grandes soeurs sont inquiètes mais impuissantes car à mon âge, elles étaient naïves et n'avaient aucun problème particulier ! Je n'ai plus d'amis, enfin je n'en ai qu'une. Les autres m'ont jugé, m'ont abandonnées car j'étais différente d'elles et parce que je n'avais pas les mêmes centres d'intérêts. Cela n'a fait que m'enfoncer...

[Reina]

Lors de mon séjour psy tous les autres membres de ma famille ont dit à mon père qu'il en était responsable ! Certes, ils sont venus me voir (je pleurais tout le temps) et je me suis sentie soutenue. Néanmoins, pour moi, il était clair que mon père n'était pas "l'unique" responsable de ma dépression. Beaucoup de choses m'y ont entraînés. Cela m'a un peu énervé car au lieu que ma maladie reste centrée sur moi, ma famille la réorientée vers mon père.

Beaucoup de gens(en dehors de ma famille) ont été étonnés que je sois dépressive car je donne très, TROP, souvent l'image de quelqu'un de fort !

[Mikomi]

C'est aussi ce qui déroute mon entourage, à me montrer toujours forte et ben ils comprennent pas comment je peux devenir dépressive...

[korgannette]

Personnellement mon entourage me prends pour une grosse fénéante, car pour eux la dépréssion à forcément des raisons graves dont ils seraient obligatoirement au courant!!!
Quand ils comprendront qu'ils sont pas la pour connaitre les raisons ou le pourquoi du comment peut-être que ca ira mieux.

[alival]

Divorce + depression = plus d'entourage...
Le fait de ne pas travailler ( de ne plus pouvoir en fait) est très mal vu...
Je n'apprend rien à personne sur ce forum, je pense...

[Alexandra]

Mes parents me voient comme une grosse ratée inconsciente débile irresponsable gamine etc.. tout ce que vous voulez. Et je ne peux pas leurs en vouloir.

Mes amis proche me voient comme une pourrie gâtée qui "pourrait" avoir ce qu'elle veut mais qui ne fait rien pour, qui ne vas pas en cours, une personne "pas fiable" disent-ils, qui ne fait jamais ce qu'elle dit.. une irresponsable qui n'a aucune limite dans son "irresponsabilité", un "bébé" qui ne pense jamais au futur et qui ne pense qu'à vivre au jour le jour. Mais je pense qu'en dehors de ça ils m'aiment bien du moment que "mes conneries n'ont pas de conséquences sur eux". Parce qu'un de mes meilleurs amis ne voulait plus me parler dernièrement a cause d'un voyage que j'ai dû annuler: "tes conneries finissent par avoir des conséquences sur nous, ton entourage, tu devrais faire attention tu vas finir seule" qu'il m'avait dit.. ouais..

[rayx]

Le fait de ne pas travailler ( de ne plus pouvoir en fait) est très mal vu...
Je n'apprend rien à personne sur ce forum, je pense...

Oh que oui c'est la triste réalité, il y a je pense un esprit pervers chez nombre de gens dû à leur rapport de soumission au travail.
Comme beaucoup s'ennuient ou pire se détruisent au boulot, il faudrait que tout le monde les suive dans ce délire. Ca a un côté rassurant quand on est dans la même galère.

C'est un peu toujours le même problème qui se présente : plutôt que de tendre, défendre, revendiquer une vision du travail épanouissante, on préfère subir sa condition en se persuadant ou en étant persuadé que c'est comme ça on n'y peut rien et jalouser, taper sur ceux qui ne l'accomplissent pas ou plus. Qu'importe si ces personnes ont des problèmes de santé ou sont fainéants : tout est mis dans le même sac de la fainéantise, c'est plus pratique et évite une réflexion un peu plus avancée sur des problèmes qui sont plus personnels et plus complexes qu'un simple constat d'"inactivité".

[tilly]

Les autres savent que je suis un peu plus fragile que la moyenne.
Avant, pour dissimuler ma dépression, je m'étais créé un personnage: une fille un peu superficielle. Le problème, c'est que ça a tellement bien marché que tout le monde me prend pour une conne

[Reina]

Le fait de ne pas travailler ( de ne plus pouvoir en fait) est très mal vu...
Je n'apprend rien à personne sur ce forum, je pense...

Oh que oui c'est la triste réalité, il y a je pense un esprit pervers chez nombre de gens dû à leur rapport de soumission au travail.
Comme beaucoup s'ennuient ou pire se détruisent au boulot, il faudrait que tout le monde les suive dans ce délire. Ca a un côté rassurant quand on est dans la même galère..

Ah oui, j'ai un collègue comme cela ! Quand il a vu qu'entre mes dépressions et mon dos, j'étais arrêtée tous les ans, il m'a balancé dans la figure, que lui n'avait jamais eut d'arrêt... (ce mec, un fonctionnaire comme moi, était fier de dire qu'il avait travaillé une semaine 52 heures). Seulement au bout d'un moment, lui aussi s'est mit à avoir des problèmes de dos et se retrouve arrêté tous les ans aussi ! mais il est toujours très critique sur les autres !

[christic]

Pendant mes 33 mois en CLD, j'étais à l'ouest, puis il y a eu le déclic. Et depuis, mon entourage découvre un nouveau christophe, celui que j'étais 4 ans en arrière. Mon entourage est unanime : Je vais beaucoup, mais vraiment beaucoup mieux !

[Aragatz]

Ma famille ça va ils comprennent, mais celle de mon mari moins. Ma belle-mère admet tout juste que j'ai une reconnaissance travailleur handicapé du fait de mes dépressions mais pour elle je ne suis pas une "vraie" dépressive car je n'ai pas fait de tentatives de suicide et je n'ai jamais été hospitalisée. Ma belle-soeur, elle, croit que j'ai ma RTH uniquement pour ne pas avoir à travailler et que je ne suis pas assez handicapée pour en avoir une, elle laisse sous-entendre que je suis feignante !

[Flo51100]

Mon père me dit qu'il en a marre d'entendre ce que je lui dis de mes angoisses, il me dit souvent "ca tourne à la folie ton truc" ou "t'es folle hein ca va pas". Dans la famille il y a que lui qui le sait car je n'ai pas envie que l'on me pose trop de questions et aussi par honte. Mais c'est à croire que mon père le vit plus mal que moi, je comprends que ce soit lourd d'entendre les dire d'un dépressif mais quand même de la à ce qu'il me réponde ça ! Enfin tampis ! De toute façon je n'ai même plus assez de force pour m'énerver..., de plus l'énervement fait monter l'anxiété ! (pour ma part)

[mademoiselle]

Le mot dépression pour loi n'a été posée que depuis un mois. Ce sont donc des réactions récentes que je vous donne.

Mon père fait ce que j'appelle l'autruche : tu devrais faire tu sport, prendre l'air, te faire du bien... bref des conseils qui touche justement le fond du problème mais des actions que je ne peux pas faire faute d'énergie.

Ma mère fait mine de me comprendre mais vu que le problème vient de ma relation avec elle c'est moi qui supporte pas ses réactions.

mon copain est assez présent mais je sens qu'il aurait besoin de prendre l'air et qu'il est un peu perdu aussi ( j'ai tellement peur de le perdre et de trop lui en demander

mes beaux parents ( après un mois où ils m'accueillent) commencent à trouver que je devrais me bouger.

courage à tous

[iMage]

Je suis en fait perçue comme quelqu'un de fort par la plupart des gens qui m'entourent. Seules quelques personnes très proches savent qu'en réalité ça ne va pas du tout du tout.

De même. En réalité, je suis considérée comme étant une fille avec une force morale impressionnante. Jusqu'au jour où on connait mes secrets, et là on me regarde surtout comme si c'était la dernière fois qu'on me voyait ...

[waldgänger]

Dans mon entourage professionnel, j'essaie de ne jamais trop dire et montrer de choses (les commérages vont toujours bon train) et je ne parle pas ou très peu de ma vie privée, donc, je passe le plus souvent pour quelqu'un de froid, d'hautain, mais depuis un certain temps, je ne suis plus à même de cacher quoi que ce soit de mon état... Je n'ai aucun intérêt particulier pour mon travail, c'est ce qui me fait vivre, point barre, mais en même temps, comme je suis consciencieux, je tâche de bien le faire, et donc, je le prends trop à coeur. D'où la plupart de mes soucis, je pense.

Par rapport à mes supérieurs et collègues (je n'ai d'affinités qu'avec peu d'entre eux), j'ai surtout l'impression d'être pris pour un con, mais c'est surtout que nous ne sommes pas sur la même "longueur d'ondes", encore que depuis qu'ils savent que je fais de la dépression, ils se montrent plus compréhensifs. Et là, petit à petit, je me console en me disant qu'à ce boulot, nous avons presque tous eu des arrêts-maladie pour dépression, et que ce n'est pas prêt de s'arrêter...

Dans mon entourage "hors boulot", c'est difficile à dire, vu que mon cercle de relations n'est pas très large. On m'a toujours considéré comme "bizarre", ça, je peux le dire, mais ce jugement vient de personnes le plus souvent superficielles et avec lesquelles je n'ai pas envie d'entretenir des relations. Pour donner un exemple, je n'ai dit que récemment à un de mes meilleurs amis que j'étais traité pour dépression, et maintenant, j'en parle plus ouvertement autour de moi, mais j'ai toujours un peu la crainte d'être catalogué...

[Green peppers]

Je suis en fait perçue comme quelqu'un de fort par la plupart des gens qui m'entourent. Seules quelques personnes très proches savent qu'en réalité ça ne va pas du tout du tout.

De même. En réalité, je suis considérée comme étant une fille avec une force morale impressionnante. Jusqu'au jour où on connait mes secrets, et là on me regarde surtout comme si c'était la dernière fois qu'on me voyait ...

Idem. Je suis LA fille dont on dit tout le temps "tu as du caractère, tu ne te laisses pas marcher sur les pieds, tu es forte et determinée, j'aimerai etre comme toi!" seulement ce caractère determiné n'est qu'une carapace.
Seulement mes parents, mon frère et un ami sont au courant de ma depression et de ma tentative de suicide, et ça va, ils sont compréhensifs. Ma mère qui a déjà fait 2 ou 3 petites depression dans sa vie m'a tout de suite pris "au sérieux", au point qu'aujourd'hui elle me surprotège et ses "ça va, tu es sure?" m'étouffent (mais je ne lui en veut pas, je comprends qu'elle veuille prendre soin de mon bien etre).
Mon père et mon frère n'ont pas compris de suite la profondeur de mon mal être alors m'en parlaient comme si c'était une petite deprime passagère, aujourd'hui depuis la TS ils sont beaucoup plus à l'écoute.
Et mon ami il m'en parle, me pose des questions, me dit de faire ci ou ça pour me bouger mais je sens qu'il comprends pas tout a fait ce que je ressents. Il fait parti des gens qui disaient que la dépression est une maladie qui n'existe pas. Maintenant il sait que oui avec ce qui m'arrive mais je sens qu'il réalise toujours pas la gravité de cette maladie, que ce n'est pas quelque chose qui se guéri d'un coup de médocs et d'un coup de baguette magique.

Les autres autour de moi, je me tais et je fais semblant que tout va pour le mieux parce que je ne veux pas répondre a plus de questions que je ne l'ai déja fait, je ne veux pas prendre le risque d'entendre dire que tout ça c'est du pipeau ou le pire, qu'on ai pitié de moi (ça me deprimerai encore plus).

[emma]

bonjour;
je suis nouvelle;mais si je peux répondre;moi c est une catastrohe;je suis bipolaire;ma famille ne le comprend pas (je me mets a leurs plaçe c est dur a vivre;déja pour nous mais pour eux )au moment ou je vais bien;tous s imagine que c est fini;que le lendemain je reprendrais tout comme"avant".c est dur a faire comprendre
emma

[claudine]

Bonjour emma,

Je te souhaite la bienvenue parmi nous
Merci pour ton témoignage

Ici, nous pouvons te comprendre, alors n'hésite pas à t'exprimer

[minimoi]

Mon entourage a tendance à oublier le fait que je sois fragile emotionnellement et me paraissent de moins en moins tolérants envers moi.
Ce qui fait que je me renferme à nouveau et que je cache le retour de mes idées noires.

[claudine]

Bonjour minimoi,

Il n'y a vraiment pas un ou une amie qui puisse faire l'effort de te comprendre ?
Ici, tu peux nous parler sans crainte de ne pas être comprise, car nous souffrons de la même maladie que toi et nous savons donc très bien ce que tu peux endurer

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