Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

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nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

Bonjour,

Je suis gérant d'une petite entreprise de 2 salariés. au retour des 15 jours de congés l'un de mes salariés m'a posé un arrêt de travail de 15 jours et après lui avoir demandé il me dit qu'il fait une dépression sévère en me citant le travail comme cause première, et qu'il souhaiterais me plus revenir travailler ( il ne me l'a pas dit clairement, mais je pense qu'il souhaite une rupture amiable de contrat )

D'après ce qu'il m'a dit il aurait des tendances suicidaires, ce qui est inquiétant. Etant employeur et pas médecin ou ami, je me demande comment je dois réagir face a ce genre de comportement.

Certes le travail n'est pas de tout repos , les clients mettent la pression et la crise n'a rien arrangé, mais il me semble que de la à avoir des tendances au suicide c est le signe que la personne va mal à cause d'autres facteurs.

Bref je ne sais pas trop quoi faire, qu'en pensez vous ? dois je contacter ces proches ou son médécin ? qu'en pensez vous ? nous avions jusqu'à présent de bons rapport. cela fait 2 ans qu'il est présent dans l entreprise (CDI)

Cordialement,
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lodiz
Captain Kirk
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par lodiz »

C'est très bien de se poser la question en tout cas. Cà se rapproche de mon idée que dans beaucoup de cas, l'employeur ou le chef hiérarchique n'a pas toujours conscience de ce que ressent l'employé (et parfois, celui souffre en silence alors que de l'autre côté c'est parfois totalement invisible, mais de cela on e s'en rend compte que plus tard, pas en pleine déprime majeure, 15 ans plus tard j'ai eu le temps d'analyser en détail comme j'en étais arrivé à un jour faire une tentative de suicide au bureau (ratée heureusement :rire2: je peux en rigoler 15 ans après)). Certains sont plus sensibles que d'autres et quand on est pas dans le cas on ne s'en rend pas toujours compte, c'est incidieux çà se fait petit à petit, c'est comme les poussières sous la porte.

C'est peut être le type de travail qui ne lui convient pas en fait (ou plus), le stress on a tous ses limites. Difficile de se mettre de l'autre côté de la barrière en tout cas. De mon avis personnel, je pense qu'un petit mot en lui disant que la porte est toujours ouverte pour envisager ce qui est possible me ferait plaisir à sa place (en précisant que cela vaut aussi pour son conjoint ou son médecin). Démissionner lui-même c'est une catastrophe pour lui et le licencier avec préavis cela entraîne sans doute des coûts pour l'employeur (même si çà se fait de commun accord en gentleman agreement), donc ce n'est pas toujours possible, mais entre gens de bonnes volontés on peut toujours chercher une solution qui arrange les deux parties.

Évidement, vu du côté du patron c'est une difficulté une personne malade même si on est compréhensif (d'où la tendance pour l'employé de le cacher le plus longtemps possible ce qui n'arrange rien mais fait gagner du temps). Surtout dans une petite entreprise, trouver un remplaçant (qui est toujours à la merci de son retour et ne peux recevoir un CDI) n'est sans doute pas facile et dans les petites sociétés, un employé malade de longue durée cela représente peut-être un coup financier difficile à gérer (chez moi, je pense qu'après 1 mois l'employeur n'a plus aucune charge financière mais je ne suis pas spécialiste du domaine étant fonctionnaire). Et quand on a deux employés, difficile de lui diminuer sa charge de stress évidement :pense: une chose est sûre une porte ouverte çà ne coûte rien et je pense que çà rassure toujours de savoir que le dialogue est possible, en situation d'angoisse parler à un chef ou un patron c'est parfois difficile avec cette foutue maladie, on a envie de s'enfermer à doubler tour et de ne plus avoir aucun contact extèrieur...
nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

Bonjour et merci pour la réponse.

Dire que son travail est stressant c est une chose, mais dire que c est la cause de sa dépression en est une autre.
Je pense qu'il a pas mal de soucis personnel qui font qu'il n'arrive plus a trop à supporter son travail, je ne dis pas qu'il y a zéro stress mais si vous connaissez un moyen de gagner sa vie qui est totalement neutre niveau stress faites moi signe :smile:

pour ma part , malgré la pression qu'on peut avoir de temps a autre, je suis beaucoup mieux dans ma tête qu'à une certaines période de ma vie ou j'ai été en chômage longue durée. mais difficile d'expliquer ceci à une personne qui a une vingtaine d'année!

je vais essayer d'entamer le dialogue de manière soft d'ici quelques jours.
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Sismo
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par Sismo »

Bonsoir nr34,

Ce qui pour vous peut paraître un stress "normal" peut ne pas l'être pour lui et le travail peut effectivement être une cause de depression. Le mieux il me semble est de voir comment évolue la situation de votre employé (reprise de travail, prolongation de l'arrêt, demande de rupture de contrat ...). Il me semble qu'il est difficile d'être trop intrusif (contact avec les proches, avec le médecin traitant) du fait que vous soyez son employeur et donc que vous avez des rapports de travail et hiérarchiques et a priori pas de rapport en dehors. Il est tout a votre honneur de vous inquiétez de la situation de votre employé mais la gestion de sa situation lui revient. À vous de prendre ensuite les décisions adéquates en fonction de l'évolution de la situation.
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nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

Bonjour Sismo,

La dépression peut avoir beaucoup de causes en effet, et le travail en particulier.

Chacun voit midi à sa porte entre la réalité de sa dépression, ses arrêt de travail et son engagement professionnel.

Sans remettre en cause la réalité des soucis que peuvent rencontrer telle ou telle personne, il est tout de même appréciable, en ces temps troublés par diverses crises, économiques et sociétales, de prendre conscience qu'un arrêt de travail indemnisé est une charge pour la société, société au sens état ( trou de sécurité sociale) et entreprise , ou les collègues et responsables assument souvent en silence les conséquences d'un arrêt de travail.

Il y a des personnes qui passent leur vie sans jamais poser d'arrêt de travail, d'autre qui s'arrêtent une semaine à chaque rhume. l eternel problèeme du verre à moitié vide et à moitié plein :)

Merci en tout cas pour vos réponses, après toutes ces années à avoir ma petite entreprise, je ne rends finalement compte qu'un patron sera toujours un patron, et un salarié un salarié, et qu'il est tout a fait inutile de vouloir sortir des carcans datant d'un autre age ou la lutte des classes avait encore un sens. comprendras qui pourra , à chacun sa dépression :chap:

Bonne contination et merci à vous de proposer un espace d'echange sur le sujet.
nr34
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Message par nr34 »

reçu ce jour une prolongation de l arrêt de 15 jours. malheureusement illégal car daté du 31/08 alors que nous sommes le 29/08.

moi qui pensait que monter une entreprise c étais avoir une vision et la concrétiser en équipe.

en effet je ne suis réduit qu'à être un simple contrôleur CPAM. que la vie est injuste.
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Sismo
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Message par Sismo »

Tout dépend si c'est la date de réalisation ou la date de poursuite de l'arrêt ...
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nr34
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Message par nr34 »

l arrêt est à partir du 31/08, mais l arrêt de travail est signé également au 31/08.

C'est peut être une erreur d' inattention, on peut toujours donner le bénéfice du doute au médecin, mais ça rend l arrêt de travail invalide pour ce qui de l' ouverture des indemnités journalières.
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Sismo
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Message par Sismo »

Suffit qu'il en refasse un avec les bonnes dates
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nr34
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Message par nr34 »

Je suis pas sur que la CPAM apprécie et valide son arrêt de travail.

Pour le médecin c est une faute. un arrêt de travail doit être daté du jour même.c'est de la déontologie médicale .

pour ma part je vais le signaler au salarié .. mais bon je trouve ca limite de la part du médecin.
nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

Troisième arrêt maladie de 15 jours.

je veux bien être compréhensif sur les soucis de chacun , mais un salarié qui se comporte comme ceci pourri la vie de son employeur et des collègues car c'est eux qui vont se taper le boulot a sa place.

Nous sommes une toute petite société !

il faut le remplacer me direz vous ? eh non, la convention collective prévoyant un maintien de salaire à 100% pendant 1 mois, puis 80% les 2 mois suivant, le budget alloué aux taches qu'il est censé faire part déjà dans le salaire du salarié dépressif. je suis censé toujours 50% du salaire net de la sécu, mais j'attends toujours , en attendant congés payés acquis pour l'employé alors qu"il ne bosse pas, et 100% des charges pour ma pomme .

grosso modo , le salarié, qui a des soucis dans sa vie personnelle, veut changer de région et profiter un peu des assedics ( texto !) , en effet sa concubine en a marre de la ville ou ils vivent et veux bouger.

aucun problème jusque la, on aurait pu faire une rupture amiable, sous un délai de quelques semaines, le temps de trouver un remplacent et de bien s assurer que le salarié donne bien toute les infos pour faciliter la mise en place de son remplaçant .

mais non comme la situation stresse monsieur, il préférè se mettre en arrêt pour dépression, et tout foutre en l'air a son boulot. le tout avec un patron qui gagne a tout casser 15% de plus de que lui , mais en statut libéral, avec une retraite minable en vue et pas d" indemnité journalière en cas de maladie..

Quand on vit ce genre d' expérience , on comprends aisément pourquoi les patrons réfléchissent à deux fois avant d'embaucher en CDI.

On pourrait aussi parler des conséquences sur mon mental, avec ces aneries je n'ai plus confiance en personne, et ai perdu totalement la foi en le système français, soit disant "social".
Si le social c'est penser qu'a soit et laisser galère la personne qui vont à bosser du travail pendant des années, faire du forcing pour faire passer une démission en rupture amiable, alors bof bof.

Le problème est qu'on veut faire appliquer des règles faites pour des grands groupes ultra rentables à des petits employeurs précaires, le tout en disant que c est eux qui sont le moteur de la croissance dans le discours officiel. on croit rêver. mais personne n'en parle jamais dans les médias. tu n'étonnes ! on sait à qui ils appartiennent hein !

Bon ok , je sors un peu du sujet, mais ouf ca fait du bien d étaler toute cette injustice quelque part. j'ai jamais fait de mal à personne , juste donné du boulot aux gens, mais ils ne sont jamais content, toi tu monte une boite, bosse 50 heure/semaine, prends des risques financiers (crédit etc..) fait de tout (compta, ménage, RH, commercial, production..) et t a des types à qui tu donne du boulot , qui se plaignent continuellement qu'il y a de la pression, des choses a faire, que ceci , cela , qui arrive avec un tête de zombie parce qu'on a fait 3 heures supp cette semaine et que c est trop pour eux.

Je suis d accord que le travail n est pas de tout repos. mais si quelqu'un sur le forum a une solution pour gagner sa vie sans fournir aucun effort et sans être subventionné par les impots des autres, merci de m'en donner la solution.
Et badaboum

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Message par Et badaboum »

C'est vrai que c'est tellement mieux pour l'entreprise, un suicide sur le lieu de travail...

Vous avez choisi d'être patron, lui n'a pas choisi d 'être dépressif. Alors ne mettez pas de petits soucis d'organisation (très réels, je ne dis pas le contraire) sur le même plan que des problèmes de santé dont vous ne savez rien ou si peu.

Et si vous ne supportez pas la pression d 'être patron d'une petite entreprise, appliquez vous vos bons conseils, ne le soyez pas... ;)
nr34
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Message par nr34 »

qui vous dit que je suis pas moi aussi suicidaire ? qui êtes vous pour juger de mon état psychique ! trop facile !

trop facile aussi de dire que j'ai choisi d être patron, je me suis mis a mon compte parce que j'en avais marre d'être pauvre et de ne pas trouver de boulot !
Et badaboum

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Message par Et badaboum »

C'est désagréable, hein, d'être jugé par quelqu'un qui ne connait pas vos affres personnels ?
C'est désagréable de se faire renvoyer dans la figure sa propre culpabilité, n'est-ce pas ?

Bienvenu au club.
Maintenant vous savez ce que connait votre salarié en ce moment. :dry:
nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

voila vous y êtes.

grosso modo le salarié et moi on endure la même chose, mais lui est protégé par la société en temps que salarié et pas moi. mais j'ai choisi d etre patron et lui "subit" d être salarié.

bizarre... il étais plutot motivé lors de l entretien et plutôt souriant quand il avait son bulletin de salaire !

bizarre ... quand on sait que le patron est un ancien RMIste galérien , mais qui a voulu s'en sortir.

Tout est rapport de force quand la société, et comme les petits patrons comme moi somme peu nombreux et peu organisé, on doit subir les règles fixés entre des syndicalistes et des grand patrons qui eux ont toute une armée de gens pour gérer ce genre de soucis à leur place.

Mette le nez dans les affaires de son salarié ? c'est une blague ? difficile dans une boite de 4 personnes de ne pas connaitre les affaires personnelles de chacun ! le salarié est à 2 mètres de moi physiquement , il entends mes coups de fil perso, on se raconte nos vies , nos avis sur tel ou tel film...

L'être humaine n est jamais content de se qu'il a . tu lui donne un boulot il est stressé ou déprimé. tu le mets au chômage il se plaint d'être pauvre.
Rien n est simple de nos jours, mais la victimisation ne menè nulle part. c'est main dans la main qu'on avance, pas l'un contre l'autre, et désolé mais un salarié qui se met en arrêt maladie 6 semaines après 17 jours de congés, comme par hasard 1 mois après qu'il t annonce qu'il souhaite quitter le boulot car sa copine veut changer de région, c est pas vraiment ce que j'appelle main dans la main.

J'ai bien tenté de dialoguer avec lui, mais il s'en fout, ce qu'il veut s'est se barrer et toucher du chômage. effectivement le smile il va l avoir quelques mois, et puis après il va se rappeler que si on est pas rentier, pour avoir de l argent, il faut bosser :)
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Sismo
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Message par Sismo »

Le soucis c'est que vous tirez à boulet rouge sur votre salarié dépressif alors qu'ici nous le sommes tous et que nous avons déjà a supporter la stigmatisation de la société par rapport à notre maladie. Que vous ayez des soucis en tant que patron est tout a fait compréhensible et entendable et je pense que pour cela vous aurez toujours des oreilles à l'écoute. Par contre votre rapport a votre employé est complexe. Il est difficile de savoir qui a tord ou raison toujours est il que l'image que vous renvoyer des personnes dépressives est très négatives. Sachez que cette maladie cause des invalidités graves. Que certaines personnes n'ont jamais pu reprendre un emploi, Que d'autres se battent pied à pied jour après jour pour conserver
Le leur, comprenez que dans ces conditions votre vision de la personne dépressive peut générer des réactions épidermiques.
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nr34
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Message par nr34 »

Merci pour votre réponse.

Mon père a eu plusieurs épisodes dépressif dans sa vie et a été en arrêt maladie à plusieurs reprises. il avait de sérieux problèmes a eu du être en interné en HP quelques semaines à une certaine époque.

Je ne suis donc pas étranger à ce type de soucis et respecte profondément.
Désolé si j'ai pu en heurter certains, il est vrai que ce soucis me prends la tête et que j'ai besoin d extérioriser ma colère.

En revanche, je n'aime pas particulièrement les personnes qui font de la victimisation et se servent de faits graves (internement en HP, tendance suicidaires..) pour chercher à provoquer de l'empathie chez autrui.

J'apprécie aussi moyennement en ces temps de crise les personnes ayant tendance à abuser des arrêts maladie. Il faut tout de même reconnaitre que c'est très facile de se faire arrêter pour dépression une à plusieurs semaines en trouvant le "bon" médecin. si on est vraiment dépressif soit, mais les arrêts maladie de complaisance ce n'est tout de même pas un mythe et entre celui de pure complaisance et une réalité un peu arrangé il y a tout un tas de nuance.
Il y a des personnes qui se mettent en arrêt pour un oui ou un non, et d'autres qui sont tellement engagés qui viennent bosser même avec 39 de fièvre. je ne dis qu'il faut venir bosser quand on est au plus mal, mais il faut quand même se dire qu'un employeur ne vous embauche pas pour être en arrêt maladie et qu'il attends en contre partie d'un salaire d'effectuer un travail.. ca s'appelle la conscience professionnelle. il ne faut pas que ça devienne une obsession mais c'est toujours désolant de constater que certaines n'en ont aucune.

Donc 1 ou 2 semaines d'arrêt je peux comprendre , au bout de 3 arrêt de 15 jours, consécutifs à des congés payés de 17 jours , et un mois de juillet plutôt relax niveau charge de travail, on est en droit de se poser des questions. et pas question de remplacer le salarié, car tant que son CDI est en cours, vu qu'il a plus d'un an d'ancienneté , maintien de salaire à 100% le premier mois, puis 80% les suivants.. au frais de l employeur, déduction faite des IJSS.

plusieurs choses me laisse penser que le salarié, malgré ces soucis réels fait dans l exagération:

- sa conjointe est venu m'apporter le second arrêt maladie avec un grand sourire. elle est peut être de nature souriante, mais quand on vit avec une personne gravement dépressive, j'ai du mal a comprendre comment on peut avoir un grand sourire.

- sa dépression apparait comme par magie au moment ou il compte quitter l entreprise pour suivre sa compagne dans une autre région. je ne pense pas qu'il aurait oser accumuler trois arrêt maladie de suite, et ne donner aucune visibilité si il comptais rester dans l entreprise.
Il a donc déja quitté l entreprise dans sa tête, et se fiche pas mal des conséquences des ses arrêt maladie... en tout cas, si ca n'est pas son état d esprit, il se débrouille vraiment bien pour laisser penser ceci.

- c est une personne qui a une tendance a exagérer, à se plaindre et à faire des sarcasmes. il le reconnait lui même et en ai plutôt fier. le problème c'est qu' à tout le temps tout tourner en dérision et à tout exagérer, c'est qu'on a du mal à être crédible par la suite.
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Sismo
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Message par Sismo »

Je suis désolée pour votre papa et j'espère sincèrement qu'il va mieux aujourd'hui.
Pour ce qui est des arrêts de 15 jours il me semble que les médecins les prescrivent tels quels au début et je sais que certaines personnes du forum ont eu des difficultés à cause de ça justement parce qu'elles ne pouvaient pas donner de visibilité à leur employeur concernant la durée de leur arrêt.
Oui il est vrai que les arrêts de complaisance existent mais les contrôles sécu aussi ...
Concernant votre employer il semble en effet Que son comportement puisse porter à questionnement, mais il est difficile d'être dans la tête des gens et de savoir ce qu'il ressentent. Pour ma part au niveau professionnel personne n'a rien vu venir et tout le monde a été étonné de mon état et de la durée de mon arrêt mais je vous assure que mon mari n'avait pas le sourire durant l'année de phase aiguë de ma depression et les 6 mois d'hospitalisation nécessaires a ma stabilisation.
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nr34
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Dépression et arrêt de travail : rôle de l employeur

Message par nr34 »

Merci Sismo, mon père est malheureusement décédé il y a quelques années... il avait fini par prendre le dessus sur sa dépression et était plus heureux les dernières années de sa vie .

Pour mon salarié, je vais prendre mon mal en patience..

Prenez soin de vous, j’espère que vous allez mieux.
nr34
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Message par nr34 »

J'ai eu des nouvelles du salariés, il souhaite faire une rupture amiable pour bénéficier des assedics et d'une indemnité alors que je ne souhaite pas me séparer de lui..

je suis ok pour lui accorder sauf que .. l initier en arrêt maladie c est illégal. je lui ai déjà dit mais il continue de camper sur ces positions en pensant que je refuse de lui donner pour économiser de l argent .. une manque de maturité sans doute vu qu'il est jeune et que c est son premier vrai job.

c est drôle mais les gens interprètent vite le droit quand c est à leur avantage.mais je ne prendrais pas le risque de m attirer les foudres de l inspection du travail pour lui faire plaisir.

situation compliquée ..
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