Comment travailler, avoir un statut social...

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Liane
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Enregistré le : lundi 27 novembre 2006 9:27

Comment travailler, avoir un statut social...

Message par Liane »

Bonjour,


Je suis nouvelle sur ce forum...

J'ai une question à vous poser : comment faites-vous pour travailler, avoir un statut social, des revenus...

Parce que moi je n'y arrive pas!! J'ai 28 ans, dépressive depuis 8 ans avec des hauts et des bas. Cela a commencé pendant que je faisais mes études, j'ai tant bien que mal réussi à décrocher une licence (qui ne vaut rien sur le marché du travail). Il faudrait que je reprenne des études pour avoir un DESS ou que je suive une formation ou que je passe des concours, mais c'est pour l'instant mission impossible. Les années passent et en ce moment je vis aux crochets de mon fiancé.

Je suis incapable de travailler plus de 6 mois d'affilée...

Je me demandais si j'étais la seule dans ce cas, et comment vous faisiez pour subvenir à vos besoins...
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KKouette
Membre d'honneur
Messages : 314
Enregistré le : lundi 20 novembre 2006 21:56

Message par KKouette »

Ben.... Moi on peut pas dire que je sois un modèle !!! :crying:

J'ai perdu mon boulot (pétage de plombs)... Je suis même pas encore inscrit à l'anpe / assedics (manque de papiers)...

Niveau sociale et société, je ne sors pas... et comme je vis seul, euh...

Sinon pour s'en sortir, jusque là ça va. Quand je bossais, j'avais des arrêts de travail pour ma maladie, des fois (le plus long) pendant 8 mois... Je restais payé, ouf... Quand on était seul à faire vivre une petite famille (en ce temps là !), on avait des angoisses supplémentaires dont on se serait bien passé...


Et je squattais le canapé, la télé, jour et nuit... Je ne me levais même pas pour manger..

J'y repense souvent, je ne suis jamais tombé si bas...

L'important reste quand même le soutiens des autres, même si on est dans sa période "je ne veux voir personne".
Si c'est ta famille qui te soutiens, tu as de la chance, moi elle m'a enfoncé... Y'en a qui espère vraiment qu'en "brulant le visage d'un enfant, celui-ci ne s'approchera plus de la gazinière".... (c'est une image pour dire que moi ils me piquaient là où ça fait mal en pensant que je réagirais comme eux...)

Si toi tu n'arrives pas à travailler plus de 6 mois, sans doute qu'il te faut un travail plus "cool", avec moins d'heures, un temps partiel... Un truc qui te donne de la valeur en te sentant utile etc... (je ne sais pas donner plus d'exemples là, désolé, chuis un peu naze là).

Enfin bon, l'inscription sur ce forum est peut être l'étincelle qui te donnera envie de te lever pour te connecter et discutter avec nous, de tes doutes, peurs, angoisses, crises... ou de tes trouvailles, tes envies du moment, d'un rire que tu as eu parce que tu te souvenais d'un super bon moment...

Tiens ça me donne une idée de message ça ! :pense:

Courrage Liane
:bye:
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Archaos
Fondateur/Administrateur
Messages : 17817
Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

études

Message par Archaos »

Bonjour Liane,

Cela fait longtemps que tu as arrêtée les etudes?
C'est déjà bien d'avoir décroché une License, c'était dans quel domaine?
Personnellement je pencherais plus sur le fait de décrocher la maitrise, je sais que ce n'est pas facile. Mais le monde universitaire est quand même plus "cool" que le monde du travail. Et puis si tu poursuis tes études tu te sentiras moins coupable vis à vis de ton fiancée :smile:
Quand tu dis incapable de travailler plus de 6 mois d'affilés c'est par rapport aux études?? Peut être que ton traitement n'est t'il pas suffisant??
lili

Message par lili »

Moi je suis en train de vivre ca je suis en master 1 (ex maitrise pour les "vieux" du forum qui dure maintenant 2 ans après la licence)j'ai une licence AES qui mène à rien (si à préparer un concours mais si t'as pas le concours c'est comme si t'avais rien).Je vais tenter un concours en février mais si j'ai la chance de passer les écrits je ne sais pas si j'arriverais à supporter le stress de l'oral.J'ai envie de travailler mais je sais que je trouverais rien avec ma licence.
J'ai envie de porsuivre mes études mais je ne peux pas me concenter.Je suis perdue quoi.

Donc je te comprend très bien travailler avec la dépression c'est dur, manque de concentration, perte de mémoire et va expliquer ca aux gens !!!!

Ma solution : je fous plus rien en cours :sad: et après je culpabilise d'avoir rien fait :mad1: et après je déprime quand je recois ma note d'être trop idiote pour avoir plus que me notes minables :crying:
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KKouette
Membre d'honneur
Messages : 314
Enregistré le : lundi 20 novembre 2006 21:56

Re: études

Message par KKouette »

J'ai appris plusieurs choses lors de mes dépressions et surtout au moment où d'un seul coup, sans comprendre pourquoi, on va "mieux", on a la flamme qui se rallume et on a envie d'aller mieux : ce qui nous sortira de là est en nous !

Autant "faire une dépression" est un mystère, souvent, il y a plusieurs phénomènes déclencheurs (diront ceux qui ne savent pas quoi dire d'autre tellement c'est mystérieux)... Autant c'est un mystère qui n'intéresse personne (et ils ont tort, là réponse est peut être là) de "guérir de la dépression" !

Parce que si on analyse le truc de manière simple, ce qui nous rend malade affaiblit le cerveau qui est le moteur pour tout le reste, un peux comme un virus informatique... Et si le cerveau ne va pas, comment pourrait-il décider d'aller mieux ?


Mystère, mais un jour, le fusible de sécurité se remet en place, une sorte de printemps jaillit d'on ne sait où... et on a envie de vivre ! On a envie de rattrapper le temps perdu, de voir du monde, de sortir... (pas forcément faire les grandes teufs d'enfer non plus, je me comprends)...


Alors moi j'étais très malade, mais j'ai décrété que j'allais affronter le dragon intérieur et son feu destructeur ! J'allais sortir, m'habiller et me raser de frais le matin, aller au travail, revoir des gens (et dans mon boulot j'en vois un paquet !!!!), et puis parce que j'en avais marre des effets secondaires des médocs, je décidais de tout arrêter !

C'est très mauvais d'arrêter d'un coup, je le sais aussi pour l'avoir fait plusieurs fois... Mais chez moi, quand une décision est prise, elle demeure la priorité !!!

Mon cerveau exagère des fois :pense:



A cette époque, si je n'avais pas fait ça, de retravailler, j'aurais été perdu. Plus rien n'avait d'importance. J'essayais de penser à des choses morbides sur les personnes de ma petite famille pour voir si j'étais horrifié : je ne l'étais même pas !

Un jour, que ma fille sortait de l'école primaire, je devais aller la chercher, l'école est loin et elle n'était jamais allée nulle part toute seule... Je ne suis pas allé la chercher ! :oops: :crying:
Je m'en fichais !!! :sad:


J'ai été choqué par le fait que ma fille, sa vie si précieuse, n'avait plus d'importance. Je venais de toucher le fond !!! J'avais arrêté de tomber dans ce puit sans fond...


Je voyais le pire, qu'elle se fasse écraser ou enlever par un pédophile, mais rien à faire, je n'éprouvais rien. Parce quà ce moment là, plus rien n'avait d'importance !!!


J'ai senti que c'était ce qu'il y avait de plus grave depuis des mois queje déprimais sur ce canapé...



Et après quelques visites aux urgences en pleine nuit, j'ai eu un réveil "miracle" comme ça. J'ai eu envie de vivre, de sortir en famille (ce qui ne m'arrivait plus depuis des années, ma fille m'a souvent dit "papa on va jamais nulle part ensemble"... Eh non, ma fille, on ne va jamais nulle part ensemble... Je ne veux pas gâcher tes sorties...



Enfin tout ça pour dire qu'on peut être encore malade et décider de réagir pour se battre. Même si actuellement je suis loin d'avoir atteint ce stade... J'arrive même pas à aller voir mon courrier... :tourne:

J'ai fait ça pour essayer de retrouver ma peur qu'il n'arrive quelque chose à ma fille...

A l'époque j'en ai bavé, pas facile de reprendre comme ça, j'avais des tremblements partout, je voyais flou... Et dans mon job j'ai pourtant besoin d'avoir une bonne vue et une bonne image !


Bon, est-ce que j'ai réussi ? Le bilan c'est quoi ?

J'ai réussi à me retrouver pendant 2 années !... Et puis j'ai trébuché sur chépas quoi et hop, la dégringolade II, le retour !!!


J'ai appris aussi autre chose, mes dépressions ne se ressemblent pas !
Ce qui fait que pour guérir je dois trouver quelque chose de différent caché quelque part en moi...

(ouf y'en a de la lecture là, désolé :oops: Mais dans les longues discussions, on se retrouve parfois et ça peut aider à comprendre...)


Je sais que "médicalement" parlant, mon corps se bat tous les jours pour vivre !!! (virus, bactéries etc...) il fait beaucoup pour moi... et je me dis "Et moi, je fais quoi pour lui ?"

Pour lui, parce que même quand le moteur est en panne il continue de travailler, j'ai décidé de positiver volontairement !
Même quand ça va pas, je trouve UN truc qui est positif... Aujourd'hui ça sera : Je me suis remué le popotin et j'ai fait le ménage à fond en écoutant la radio fort !!! :up2:

Il fait soleil chez moi aujourd'hui (je veux dire "dehors"), et vous ?
:fleur:
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Liane
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Enregistré le : lundi 27 novembre 2006 9:27

Message par Liane »

Merci à tous pour vos réponses! Je vois que je ne suis pas seule...

Ca fait 2 ans que j'ai arreté mes études, à 26 ans, il était temps!!

En fait, cette décision a été le fruit d'un constat : je n'y arrivais pas. Chaque année, je m'inscrivais (maitrise, concours, etc... J'ai essayé plein de choses) et je ne pouvais jamais terminer l'année. Alors je me suis dit : "Tu n'y arrives pas, tu as 26 ans, à quoi bon t'acharner?". C'était une spirale d'échecs. Donc virage à 180° et je décide d'entrer dans la vie active, comme on dit. Et là, eh bien j'ai eu beaucoup d'arrêts maladie.

L'université pour moi, ce n'est pas plus "cool" car il faut se lever tous les matins alors que rien ne nous y oblige, être concentré, travailler... Autant de choses que j'étais incapable de faire.

Au moins, en travaillant (c'était un boulot qui ne demandait pas beaucoup de... réflexion), je n'avais pas à réfléchir; je connaissais mon travail, pas d'efforts à fournir, pas de nouveauté, un ronronnement, quoi...

Et puis finalement là aussi c'est l'échec...

Je précise que prendre la décision d'arreter mes études (même s'il était évident que je n'y arrivais plus) a été très dur parce que j'étais programmée pour réussir. D'ailleurs jusqu' à la dépression, tout allait bien, j'étais arrivée en licence sans aucun redoublement; j'étais la-fille-qui-réussissait.

Inutile de vous dire que j'ai dû travailler sur moi pour m'accepter telle que je suis désormais.
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Aragatz
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Enregistré le : jeudi 28 décembre 2006 17:09
Localisation : Vendée

Message par Aragatz »

Je me retrouve dans le cas de Liane. En +, je n'ai JAMAIS travaillé, même quand j'étais étudiante je n'en ressentais pas le besoin puisque mes grands-parents m'aidaient beaucoup ! Mais en fait, j'ai honte de l'avouer (enfin, pas vraiment ici), le travail me fait peur. Le peu de stages que j'ai fait dans ma courte vie m'a confortée dans cette opinion. Se retrouver, comme quand j'étais à l'école, avec des collègues pas toujours sympa, un patron maniaque et exigeant, des résultats parfaits (délais, méthode suivie, conséquences etc...), une charge de travail, un salaire pas enviable, des horaires qui t'empêchent d'en profiter, et souvent loin de chez soi.
C'est là que bien évidemment ça ne va pas avec ma famille : mes parents sont de la génération 30 glorieuses, la génération totalement épargnée ou presque, et se sont "faits" eux-mêmes dès l'âge de 17 ans sans rien demander (alors que moi on m'aide. Je n'abuse pas de la situation, mais comme on me le fait spontanément depuis le début, je laisse faire...) ils sont partisans de l'argument "on n'existe que par son travail" et anti-35h.
Je vous explique, c'est un peu long : d'abord mes études. Suite à des problèmes scolaires (socialement), alors que je méritais de réussir, j'ai accumulé les redoublements (3è, 2e, Te et 1è année DEUG). Je voulais devenir prof de biologie, mais outre que les maths n'étaient pas mon fort, et que j'adorais aussi la psycho, c'est ce que j'ai étudié, mais ça n'a pas marché hélas.
Peu d'autres choses m'ont intéressé, mais je me suis forcée pour faire plaisir à ma famille et les "débarrasser", à faire es formation rapprochant de mes passions : du secrétariat médical, puis CAP petite enfance. Mais je me trouvais lors de mes stages à côtoyer des personnes qui avaient réussi là où j'ai échoué et j'en étais un peu jalouse.
Et puis le drame a éclaté le 25 Octobre 2005 : une place de secrétaire médicale m'a été proposée 3 fois par une amie de la famille. La 1è fois, j'étais déjà partie en voyage. "Pas grave, mais tu vois ma fille, tu n'aurais pas dû partir en vacances, je te l'avais bien dit, des fois qu'il y aurait quelque chose pour toi..." Petit reproche pas méchant...
C'est la 2è fois que ça le devient. Comme la place était à temps complet et à l'autre bout du département, en + avec une amie-collègue qui répèterait tout à mes parents à la 1è faute fût-elle minime, ça m'emballait pas mais devant mes parents je faisais semblant d'être ravie. A, l'amie, me téléphone pour me dire que la place est prête, puis le dit ensuite à mes parents. Je me tape toute la route, mais pour ne pas être acceptée, j'ai gardé mon caleçon maison et je me suis parfumée à outrance. A n'était pas là au moment de l'entretien, avec une autre secrétaire, qui en + me parle d'assistante dentaire. Là, je panique, dégoûtée à l'idée de voir des bouches pas forcément propres et crachant du sang, j'ai dit NON ! et je suis partie (A arrivait et me voyait courrir stupéfaite).
Je rentre chez moi mi-soulagée, mi-inquiète de la réaction de mes parents mais sans penser à ce qu'on m'accuse.
A 17h et des poussières, mes parents m'appellent. Je tourne autour du pot puis je finis par lâcher le morceau. Résultat : j'entends mes parents hurler, me reprochant tous leurs problèmes, et moi tentant maladroitement de me justifier, pendant 1h comme ça !!!!! + tard dans la soirée, A nous appelle chacun et parvient de justesse à limiter les dégâts, mais chacun est encore très mal (mes parents prenaient des tranquilisants par la suite et ma mère pleurait toutes les nuits pendant plusieurs nuits). Ca a été tel que je ne rentrais chez mes parents que pour m'enfermer dans ma chambre, manger vite fait, et emporter mes provisions de la semaine, subissant reproches et menaces de me couper les vivres et même de me virer de mon/leur appart' !
Janvier 2006 : La fameuse place me tombe dessus pour la 3è fois. Je ne dis oui qu'à contrecoeur en repensant aux menaces de mes parents. Pendant 2 semaines je fais un remplacement et ça devient vite un enfer avec la route, le froid (je gratte mon pare-brise tous les matins, n'yanat pas de garage, ça me retarde) et avec A qui n'arrête pas de critiquer tout ce que je fais me surcharger de tâches ingrates et de le répéter à mes parents. Je me dis que ça ne durera pas quand A me dit qu'elle veut me prendre en CDI ! Mais je panique et je refuse. Du coup elle est encore + dure avec moi. Je précise que tout ce temps, je rentrais chez moi à 21h, je ne me faisais pas à dîner, je rentrais en pleurant et migraineuse et me couchais même toute habillée !
Ma conseillère en insertion, S (qui par hasard est une amie d'A) a compris mon problème : je n'étais pas prête à travailler simplement. C'est elle qui a parlé à mes parents et conseillé une psy dans un centre. Du coup ils ne m'ont trop rien dit cette fois. Nous suivons donc tous les 3 une thérapie familiale qui fait qu'on s'entend très bien maintenant et que je n'ai presque plus de pression de travail de leur part...
Mais ils ne seront plus toujours là pour m'aider et l'autre ennui, c'est que je ne sais pas ce que je veux faire car peu de choses m'intéressent et je ne suis pas enthousiaste pour travailler...
Chouette hibou
lili

Message par lili »

moi aussi j'ai très peur de travailler
être sous les ordres de quelqu'un me tétanise
rien que pour l'auto école je conduisais comme une chèvre parce que je supportais pas que le moniteur me juge.pareil en cours il suffit qu'un prof passe derrière moi pour que je devienne incapable d'écrire.je ne supporte pas les ordres que je prend comme une attque.
je ne sais pas comment je vais faire :pense:
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Aragatz
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Localisation : Vendée

Message par Aragatz »

Je n'arrive pas toujours à faire la part entre avoir des responsabilités et des ordres, j'ai facilement l'impression qu'on m'infantilise, qu'on m'agresse, et qu'on va m'engueuler si c'est mal fait
Chouette hibou
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Cassiopée
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je n'ai pas tout réussi mais ...

Message par Cassiopée »

pour ce qui concerne le boulot, pour d'autres raisons que l'appartenance aux trente glorieuses, j'ai été autonome à 18 ans, je n'aurai pas pu tenir un jour de plus chez mes parents :crying: !
Ensuite, je suis allergique à toute forme d'autorité et donc travaillant dans la fonction publique ça n'a pas été simple...mais je m'en suis sortie.
Je détestais mon métier mais suis arrivé à bien le faire malgré les ordres, les engeulades, l'infantilisation et tout ce qu'on subit au départ.
Un , se dire que ceux qui confondent les ordres et les demandes, les mises au point et les engueulades, qui ont le besoin d'infantiliser les autres pour exister (eh oui, c'est eux qui n'ont pas fini de grandir) sont plus à plaindre quà blâmer et qu'il faut seulement apprendre à s'en protéger en ne leur accordant qu'une attention polie de surface, en attendant que ça passe (ils ont souvent le pouvoir, surtout quand on commence à travailler). Je les ai entendu sans les écouter et j'ai patiemment attendu de ne plus les avoir en travers de ma route, de toutes façons, ils préfèrent persécuter ceux qui arrivent, les petits nouveaux...les autres c'est plus difficile!
En fait, je me suis concentré sur mon métier, je l'ai fait de telle manière à me sentir fière de ce que je faisais. mais pas seulement!
Un collègue de travail de mon père, qui a finit responsables des responsables et savait parfois danser le tango corse (pardon pour les Corses!) avait une devise pour le travail. Peu en faire (il ne s'agit pas de faire du zèle), mais bien le faire (j'ai toujours travaillé au maximum de mes possibilités et les engueulades tombaient à plat , comment se sentir coupable quand on a fait tout ce qu'on peut?) et surtout le faire savoir!
C'est surtout ce dernier point sur lequel je me suis penchée, et c'est une des clefs, apprendre à mettre en valeur son travail, ne pas laisser penser aux autres qu'on compte pour du beurre, être là quand il faut mais pas trop tôt, laisser un peu la pagaille s'installer et arriver juste au bon moment...ect...ect...
Je suis quelqu'un de très direct et je ne pense pas qu'on puisse me traiter d'hypocrite mais le monde du travail est une jungle et si on veut qu'il change c'est de l'intérieur qu'il faut le faire donc y rentrer et y rester.
Il faut apprendre à se taire quand il faut, savoir prendre de la distance et réaliser que ceux qui jugent notre travail ne jugent que lui pas nous.!
Lorsque j'ai été bien installée dans ma carrière, j'ai ensuite fait taire ceux qui avaient une grande gueule et tyranisaient les nouveaux arrivants, j'ai soutenu ceux là et ai fait mon travail comme je l'entendais!
Le chômage consenti est effectivement une sorte de suicide social, on ne change la société...un tout petit peu, à notre échelle, qu'en y étant inséré.
Ce n'est pas facile, j'en ai bavé mais quand ça n'allait pas, je me disais qu'un jour aussi j'aurai le pouvoir d'empêcher qu'on fasse à d'autres ce qu'on me faisait et comme je suis une sacrée entêtée...je me suis accrochée, j'ai continué et y suis arrivée.
Je n'ai pas tout réussi mais j'ai quitté mon travail pas loin de la retraite, avec une belle carrière derrière moi, sans avoir trahi mes ideaux et en ayant même réussi à me réaliser au mieux dans ce travail que je ne faisais que pour nourrir mes enfants au départ!
Allez les filles, faut y aller...chacun à sa manière...en plongeant direct ou en y rentrant peu à peu, l'interim peut être une solution moins contraignante pour certains d'entre nous...ou le bénévolat qui nous maintient au moins en société..;mais chacun a besoin d'y aller.
Courage à tout le monde et bisous de
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bennou
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Localisation : Lorraine

Message par bennou »

Bonjour à toutes et à tous, je profites de l'occasion (excusez du hors sujet), pour parler d'autre chose. Mais cela se confirme, je n'arrive pas à me concentrer sur des textes longs. J'essaie le plus que possible de lire tout ce qui se dit sur le forum, mais dès qu'un texte dépasse une dizaine de lignes je décroche.
Je voulais donc juste m'excuser auprès de ceux et celles qui ont des sujets forts intéressants, lorsque je n'apporte pas ma contribution, mais je n'y arrive pas.
Fin du hors sujet, pardon. :dub:
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mischeuline
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Localisation : dans mes rêves...

Message par mischeuline »

moi non plus bennou je n'y arrive pas....
et pourtant j'essaie de me forcer à les lire mais je ne peux pas! ne vous inquiétez pas , je m'en veux de ne pas lire vos messages...
alors j'essaie de lire une ligne de temps en temps..
désolée désolée désolée....
î am a dreamer, and when i wake, you can't break my spirit- it's my dreams you take
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Cassiopée
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Enregistré le : lundi 21 août 2006 9:29

ben voilà...il suffisait de le dire

Message par Cassiopée »

Bonjour à tous,

D'abord, je suis très contente que vous ayez suffisament confiance en moi pour me dire ce que vous ressentez. je ferai attention de ne pas dépasser la dizaine de lignes, je comprends très bien :smile:
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aiolos
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Enregistré le : mardi 13 février 2007 22:54

Message par aiolos »

Je voudrais apporter ma petite contribution (en essayant de ne pas etre trop long ;-) a ce post sur le travail. Je me rends compte en vous lisant, que les problèmes que j'ai vis a vis de mon boulot sont sans doute beaucoup moins graves que ce que la plupart d'entre vous vivent ou ont vécu. Donc d'un coté ca m'aide un peu a relativiser ma situation, mais d'un autre je me dis que si je ne réagis pas tant qu'il est temps, les choses peuvent empirer..
Ca fait 6 ans maintenant que je suis dans la vie active, la période des études a été relativement sereine pour moi, c'est pourquoi je suis assez d'accord sur le fait que le monde étudiant est sans doute plus "cool" que le monde du travail, après il y a des exceptions bien sur. J'ai suivi une voie toute traçée (celle de la facilité , prépa+école d'ingénieur) sans me poser vraiment de question sur mon futur métier et mon adaptation au monde du travail. J'ai été embauché dans mon premier poste tres facilement,car je suis tombé a un moment ou ils embauchaient en masse. Les 3 premieres années se sont a peu pres bien passées, une bonne ambiance, j'étais entouré de pas mal de "jeunes " embauchés comme moi et la pression était gérable. Mais depuis 3 ans, avec l'expérience que je suis censé avoir accumulé, ma hiérarchie augmente continuellement ma charge de travail et attend de moi de prendre de plus en plus de responsabilités , et je n'y arrive plus,il est devenu une des causes déclencheur de ma dépression.
J'arrete la, je n'arrive pas a résumer ma pensée et je ne veux pas écrire 10 pages ;-) j
Diana

Message par Diana »

Je pense que chaque moment de sa vie a sa difficulté, l'adolescence et les études ont des fragilités qu'on n'a pas quand on travaille, le travail en a d'autres liés en effet à ce que nous vivons chaque jour, le chômage aussi, sans parler de la naissance d'un enfant aussi (qui n'est pas forcement un "beau" moment)...

Bref, tout moment de dépression demande du soutien, je pense, pour y voir plus clair en soi et dans ce qu'on veut.
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Aragatz
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Enregistré le : jeudi 28 décembre 2006 17:09
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Message par Aragatz »

Il faut que je me confie, j'ai une autre inquiétude : j'ai l'impression que ce sont maintenant mon beau-frère et ma belle-soeur qui ont "pris le relais" sur la pression professionnelle insidieuse. Il faut que je précise certaines choses, je m'entends bien avec eux, (surtout avec elle), mais voilà, ils n'ont jamais vécu le chômage et on des emplois sûrs et enrichissants (elle prof de maths, lui cadre bancaire et conseiller aux prud'hommes :tourne: ), mais une mentalité de travail un peu à la japonaise, particulièrement envers leurs filles : sauts de classes, cours particuliers de renforcement, plein d'activités sportives, et aller à l'école même avec 40 de fièvre...
Après avoir un peu brouillé la vérité sur ma situation pendant longtemps, après le récent licenciement de mon mari, au point où nous en étions, j'ai fini par dire à ma belle-famille (sauf ma belle-mère qui savait déjà et qui comprend, elle-même seule, de situation modeste et ne travaillant pas) le fait que j'ai touché le RMI et que j'ai une RTH pour cause de dépressions antérieures. Une fois avant, j'avais dit à ma belle-soeur que je voulais bosser à 1/2 temps pour quand même pouvoir m'occuper de la maison. Elle n'a rien dit mais j'ai senti qu'elle a tiqué.
Lorsque Dimanche dernier nous en avons reparlé, mon BF m'a dit que les secrétaires n'existaient plus, qu'il fallait que je me tourne vers les petits boulots de caissière, serveuse, femme de ménage...
Ces boulots-là sont déjà hyper difficiles (d'où les fréquentes démissions) et je me vois mal faire des km et me lever à 5h du matin pour ne rentrer qu'à 22h. Mais à entendre mon BF (qui va au boulot à 60 km de chez lui) et ma BS, faut accepter tout et n'importe quoi, du moment que c'est du travail et que je gagne de l'argent ! Oui, mais pas pour y laisser ma santé mentale déjà fragile...
Je me sens déjà gênée de ne rien pouvoir aider mon mari licencié à cause de mon chômage, et vu leurs brillantes situations sociales, je sens bien qu'un fossé se creuse malgré nous...
En même temps, je comprends leurs bonnes intentions mais ma BS est très protectrice envers mon mari, son frère et donc au moindre faux pas je sais qu'elle ne me le pardonnerait pas... Je passerais pour "la méchante" parce que je suis au chômage et si ça se prolonge je serai en plus "la méchante qui s'est fait épouser pour être entretenue et ne rien foutre"...
J'en ai parlé à mon mari qui m'a dit que je me faisais des idées mais je lui ai dit de ne pas dire amen à tout ce que dit sa soeur et de faire un peu ce qu'il veut sans tout lui dire...
Chouette hibou
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LucyWhyle
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Enregistré le : mardi 19 janvier 2016 14:42

Comment travailler, avoir un statut social...

Message par LucyWhyle »

33 ans et je n'arrive à rien
Je me sens vide, complètement vide, je ne ressens plus rien.
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Leïla
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Enregistré le : jeudi 28 décembre 2017 20:52
Localisation : Avec mes animaux

Comment travailler, avoir un statut social...

Message par Leïla »

Pourquoi dis-tu cela ?
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lodiz
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Enregistré le : vendredi 19 septembre 2008 9:55
Localisation : dans la royaucité du GROLAND

Comment travailler, avoir un statut social...

Message par lodiz »

je pense qu'il ne faut pas voir la vie et la réussite comme une montagne, chaque petit pas est une victoire et cela met moins de pression au final. c'est l'excès de pression qui nous détruit surtout.

:Zen0: :chance1:
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