Je me suis sentie agressé avec mon psychiatre...

[gentilchatbleu]

Bonjour,

Je recherche du soutient.
Suite à une enfance et adolescence horrible à cause d'un père violant méchant et alcoolique de surcroît, pour moi mes frères ma soeur et ma mère, "parmi mes frère, j'ai un frère autiste dans un état très aggraver". Nous avions donc menés une existence impossible qui a duré 20 ans. Nous vivions également dans un quartier ou les gens se moquer de nous et nous dévalorisés en permanence... Comme ils n'aimaient pas mon père, c'était pire...

Aujourd'hui cela fait 14 ans que nous l'avons quittés, donc, mais bon... De ce vécu tourmenté et comme je n'ai pas pu me construire sur de bonnes bases etc... Je suis resté aujourd'hui très fragiliser, angoisser,stresser, j'ai même développer des trouble du sommeil des tocs en tout genre, l'un d'entre eux me mène à rabâcher la même chose pour me sentir rassurer.
J'ai encore peur des gens... J'ai complètement perdu confiance en moi. Tout cela m'a mis dans une grande dépression. Un handicape que je vie au quotidien...

Au début je n'ai jamais eu le courage d'aller voir un psychiatre car j'avais toujours pensé que "le psy c'était pour les fous..." Pardonnez si ça choque, naïve j'écoutais trop m'en entourage à l'époque... Un jour j'ai finie par craqué et sur les conseils d'une amie je suis allée voire une psychologue dans un CMP de ma ville.
Cela m'a fait du bien et un peu repris confiance en moi mais malheureusement j'ai été obliger d'arrêter les séances au bout de 2 mois car elle devait changé de ville et m'a donc orienté vers un psychiatre, car personne d'autre pour la remplacer. Vraiment dommage car je l'a trouvé très compétente.

Cela fait deux ans à présent que je voie ce nouveau psychiatre, je lui est raconté toute ma vie, cela à durer beaucoup de temps car j'en avais vraiment gros gros sur la patate, il était toujours à mon écoute, mais jamais il ne m'a conseillé, rassuré, aidé à aller mieux et avancer... J'ai mis beaucoup de temps malheureusement pour comprendre cela... J'ai donc finie par réagir et l'ors de mon dernier rendez vous, je lui est demandé pourquoi il ne me conseillez pas, me rassurez pas, que je n'ai plus rien à dire au sujet de ma vie et que je veux avancé, il à finit par me mettre dans le doute avec tout ça... Donc je lui est demandé si pour lui j'ai réellement une souffrance intérieur et si il était nécessaire de continué à le voir?
Il me dit méchamment d'un aire très désagréable et un regard furieux, que je suis assez intelligente pour comprendre et qui si je ne suis pas contente que j'aye voir quelqu'un d'autre!! Et que si je m'en allé de toute façon cela ne l'empêcherait pas de manger le soir!! Qu'il en a marre du lundi au samedi j'en peux plus!! De qui il parle? Je ne le voie pas tout les jours que je sache?

J'étai sur le choc j'ai fais une crise d'angoisse et me suis mis à pleurer, le plus choquant c'est qu'il est resté insensible à mon état... La seul chose qu'il ma dit amicalement c'est " votre carte vitale svp".

Je me retrouve dans une situation délicate à présent, je suis perdu... Et je refuse de retourné chez quelqu'un comme ça! J'ai envie de changer, le problème à présent c'est que il ne reste qu'un psychiatres dans ma ville ou ceux du CMP ou les délais de rendez vous sont très très long...

J'aimerais svp ne pas être juger, car étant très sensible... Que pensez vous de son comportement c'est normal? Je me suis sentie agressé...
Ou je me suis dit c'est peut être une de ces nouvelles stratégies pour soigner les gens...

[doloplus]

Bonsoir Gentilchatbleu,
Pas banale ta situation avec ton psy. Vu que tu dis que tu le vois depuis deux ans, et que jusque là il était à ton écoute, je vois deux hypothèses à son attitude, pour le moins destabilisante!
1/Soit il a volontairement réagit aggressivement à ton égard pour te faire réagir, pour "tester" ta capacité à faire face à l'aggressivité vu ton histoire avec ton père, te montrant ainsi que tu es devenue capable de résister à ces situations. Si c'est ça, alors il serait bien que tu puisses le revoir pour en parler, ou lui écrire si tu as peur (peur réactivée de ton père?) de reprendre un RdV.
2/Soit il n'a pas réagit volontairement mais suite à un craquage personnel. On l'oublie souvent mais un psy. est aussi un homme, il peut avoir des graves soucis perso, être angoissé et même dépressif...Le diplôme ne protège pas de la maladie...Donc, si c'est ça, alors il vaut mieux un dernier RdV pour le laisser s'expliquer et lui dire, tranquilement, que de ton côté tu as été trop destabilisée par cette dernière séance et que tu ne souhaite pas reprendre d'autre entretiens...

Je suis peut-être totalement à côté de la plaque, mais c'est à ça que me fait penser ton récit.
Je te souhaite bon courage pour la suite.
Doloplus.

[gentilchatbleu]

Bonsoir ou Bonjour,

Merci pour ta réponse.

Si son intention avait pour but de me faire réagir, cela n'a rien changer, il m'a fait très très peur en contraire, c'est vrai que la violence quotidienne que j'ai vécu est resté omniprésente en moi, et je croyais qu'il le savait. Il m'a juste dit une fois: "vous êtes hyper sensitive à cause de votre vécu".
Je sais que je ne suis pas encore prête pour affronté de t'elles situations, qu'il me faudrait du temps.
Si il voulait avoir un bon résultat rapide pour m'aidais. Pourquoi n'a t'il jamais entrepris de travail sérieux avec moi en fonction de mes problèmes.
Je ne comprend pas.

Je lui est d'ailleurs dit monsieur vous me faite peur à la fin quand j'ai pleuré. Et il m'a dit: "mais non"...
Alors que si, il n'est pas en moi pour en juger je ne comprend pas.
Je lui également dit pourquoi m'avez vous agressez de cette sorte, il m'a dit qu'il ne ma pas agresser.

Je pense lui écrire, car le revoir cela risque d'être franchement difficile pour moi.

Je prend un antidépresseur et anxiolytique, se qui calme un peu mes peurs etc.. Son ça je ne sais pas comment j'aurais pu réagir d'avantage.

C'est vrai qu'il est peut être aussi dépassé par l'ampleur de la tâche... Il ne sont plus que deux dans ma ville à exercer.
Alors il a perdu le contrôle de lui même. Après tout se ne sont que des êtres humains je compatie, tout le monde peu avoir des problèmes.
Mais tout de même c'est assez impressionnant.

A présent j'ai l'impression d'être sur le carreau de ne plus avoir envie de vivre, de ne plus avoir de repères... A présent... C'est très dur...

Sur ceux encore merci pour ton aide.

[poilagratter]

Le courant n'est jamais passé avec les psychiatres, un jour il y en a un qui m'a sorti que je vidais les caisses de la sécu (une ineptie totale), un autre que je ne passerais pas les 30 ans si je ne changeais pas, sans doute fallait-il comprendre en filigrane accepter son emprise médicamenteuse, j'en ai aujourd'hui 35, si j'avais suivi sa voie j'écrirais peut-être d'un HP en ce moment (si tant est que cette liberté soit encore possible). Ou encore je suis tombé sur un malade qui ne voulait plus me recevoir et planquait ses ordonnances dans la salle d'attente derrière un pot de fleur afin que je vienne les retirer.

Ce ne sont pas des divinités, quoique cela soit à croire vu l'importance que la société leur attribue.
Et au vu de ce qu'ils encaissent en termes de tarifs de consultation, la moindre des choses serait de prendre leurs problèmes personnels sur eux pendant leur exercice.

A prendre avec du recul, bon courage.

[violette]

oui ma puce, c'est dur, de trouver le bon psy, alors je te comprend j'ai le meme depuis 10 ans, il fait ça à mon rythme et ne m'agresse jamais, il est calme et posé, donc si tu as des problèmes il faut changer de psy, pour le coup, la carte vitale svp, le mien le fait aussi, donc te polarise pas sur cette phrase,
je suis bipolaire est ce que tu connais, aussi c'est bien dur parfois, mon fils me dit que je suis une fainiante et me traite de tous les noms d'oiseaux, c'est le plus pénible pour moi,
mais je vais y arriver et toi aussi ne desespère pas, il faut voir que tu es mal en ce moment ce n'est pas la bonne saison tu le sais, beaucoup de deprime pendant l'hiver
je suis là quand tu as besoin kiss ciao

[whereisthelove?]

Bonjour,

Oui Poilagratter, et hélas et mille fois hélas, la plupart des « psychiatrisés » ne sont pas au courant (d’après tous ces témoignages dans ce forum comme ailleurs) que lorsque ils consultent un médecin psychiatre (et pas seulement), ils passent un « contrat » avec lui.

Lors de la 1ere consultation le médecin posera une question du type : « En quoi puis-je vous aider ? »

À cette question il faut répondre le plus clairement possible : « Je suis comme ceci (un résumé bref mais précis de son état, de son historique médical, des traitements pris, etc.) et je souhaite que vous fassiez tout votre possible pour me guérir ».

Cette réponse qui s'articule autour de ce mot « guérir » pose la condition sine qua non en ce qui est de la poursuite des consultations ou non.

Le médecin se doit de respecter ce souhait 1er du patient, et est dans l'obligation (c'est une obligation de Droit, cf Lien plus bas) de tout faire pour le guérir donc (pas de RV interminables dans le temps, pas de « soins » avec des renouvellements interminables aussi des médicaments, pas du « je m'assoie - j’écoute 10mn chrono - j'encaisse vite fait via la carte vitale et autre », pas de etc.).

Si le médecin ne se sent pas capable de concrétiser ce souhait du patient, il doit expliquer clairement pourquoi ça ne sera pas le cas, et doit orienter si possible vers des confrères aptes à le faire. Ceci le décharge de ses responsabilités présentes et futures, incluant la probable « non assistance à personne en danger » (souvent sortie non pas avec une certaine hypocrisie puisque presque toujours dans les hôpitaux mais presque jamais dans les cabinets privés, alors que la situation du patient aura été identique dans les deux contextes).

Si il se sent capable, alors il élabore une Stratégie thérapeutique claire et précise avec le patient, en étapes planifiées dans le temps (si nécessité extrême un traitement à base de anxiolytiques et antidépresseurs et autres mais le plus bref possible, et de rechercher et trouver la psychothérapie la plus appropriée qui soit).

Ce « contrat » fait partie des droits et devoirs des médecins envers leurs patients, en particulier le dit « Consentement libre et éclairé du patient »
Gentilchatbleu, comme tu le vois, il y a une très grande part de responsabilité de ce médecin. C'est une bonne idée que de lui écrire. Et dans ce courrier tu pourrais lui poser les questions soulevées plus haut.

Et puis, si tu te sentais bien avec une psychologue, continue de voir ce type de professionnel (qui peut être féminin si tu es plus à l'aise, le plus important c'est que le courant passe), cela n’empêche pas tout en voyant une nouvelle (peut-être aussi ) médecin praticienne avec qui tu auras parfaitement planifiée ta stratégie thérapeutique dès le départ.

Bon courage et bonne chance à toi.

[poilagratter]

Bonjour whereisthelove?

Je ne te remercierais pas assez pour tous les documents juridiques que tu proposes, ils me sont d'un grand intérêt par rapport à ma situation personnelle et une probable instrumentalisation psychiatrique par quelqu'un de malveillant dans ma famille (hé oui, les pires ennemis sont parfois là).

Merci encore et surtout courage à toi gentilchatbleu, auteur du présent fil.

[gentilchatbleu]

Bonjour,

Je vous remercies pour vos réponses c'est gentil. Désolé de ne pas avoir répondu dans l'immédiat...
J'était chez ma tante la soeur de ma maman à la compagne, cela me fait du bien d'aller làs bas de temps en temps.

Je pense lui écrire bientôt à mon psy et mettre mon courage à deux mains et on chercher un autre.

Viloette66 j'ai une connaissance adorable qui est bibolaire comme toi c'est une amie de ma maman, elle est très incomprise par son entourage surtout ça fille elles ne s'entendent pas... Son ancien psy qui la beaucoup aidé est à la retraite à présent et elle ne voit personne en ce moment... Elle n'aime pas les psy du cmp.
Elle a des sauts d'humeurs, ici les psy en mis plusieurs années à décelé ça bipolarité, c'est le dernier quelle voyait qu'il a aidé, apparemment c'est génétique, ça vient de ça mère.
Ma maman la voie régulièrement, je l'adore je la considère comme une deuxième maman, en plus à elle aussi son père buvait beaucoup, il ne l'a frappé pas etc.. Mais il était très difficile.
Elle m'a dit récemment enfin, on en avait jamais parlé vraiment avant, que ça soeur voyez le même psy que moi et que elle l'a laissé car il n'étais pas très compétent selon elle...
Gros bizou à toi, merci de m'avoir réconforté et à toutes aussi.