Asociale, depression ou trait de personnalité ?

[vera72]

Bonjour à tous,

Comme beaucoup de dépressifs, je me suis totalement enfermée dans mon monde, ne voulant plus parler aux autres, rejetant toute cette société de surconsommation.
Je renoue maintenant des contacts et arrive à sortir de temps en temps, mais ce n'est pas ma tasse de thé. Je me force énormément, mais j'apprécie beaucoup plus d'être seule, devant un bon livre.
J'essaie de me remémorer mon "moi" d'avant, enfant unique j'ai toujours été solitaire.
Je me demande même si les relations sociales sont nécessaires, j'aime bien voir des gens mais je me sens vite envahie.

Est ce que d'autres vivent la même chose ?

[cristal]

Oui, moi.

Mais ça ne marche pas. Enfin, pour moi, ça n'a pas marché. Je me suis rendue compte que nous ne pouvions pas vivre les uns sans les autres.

Tu n'es pas asociale, peut-être as-tu simplement peur. Peut-être aussi n'as-tu jamais rencontré une personne, même une seule, qui te comprenne et te soutienne sans te contraindre.

T'être inscrite ici prouve ton envie de communiquer malgré tout. En dépit de toute sa laideur, le monde actuel nous offre internet pour ne pas totalement rompre le contact avec nos semblables. Je me demande comment se débrouillaient les personnes souffrant de dépression il y a 50 ans. Au fait, il y avait des dépressifs avant ? Je me pose souvent la question.

La société de surconsommation, je suis d'accord. Toujours plus haut, toujours plus vite, posséder davantage que son voisin. C'est courir après un mirage. Le plaisir que cela procure n'est que temporaire.

Bien sûr que les relations sociales sont nécessaires. Elles sont même indispensables. Il faut trouver le juste milieu et ce n'est pas simple.

Je suis comme toi, j'apprends tout doucement.

Avance à ton rythme. Ce n'est pas grave s'il est un peu lent.

Courage !

[Serguei]

Je pense aussi qu'il faut prendre son temps, et surtout, trouver les bonnes personnes. Et y aller à petite dose.

Je ne suis pas associable, mais pas loin des fois. Mais il ne faut surtout pas se forcer à sortir, ca n'apporte rien de bon.

Et tu n'as pas des amis qui aiment beaucoup lire? Peut être que sortir lire avec quelqu'un, ca peut aussi aider. Vous n'avez pas besoin de beaucoup parler, mais tu ne seras pas seule. Ca t'aidera peut être à avoir envi de faire plus de choses?

Je ne sais pas si ca t'aide beaucoup ce que je raconte là, mais je te soutiens à fond!

[Cheshire]

Je vis la même chose, j'ai toujours eu plus ou moins du mal à vivre avec les gens, je réfléchis trop et je n'agis pas assez ; je pourrais passer des heures à regarder les gens et à les écouter, mais dès qu'il s'agit d'entrer en action je perds tous mes moyens.
Depuis que je suis dépressive c'est encore pire, les moindres sujets de conversations me paraissent banals, inutiles, sans importance. Je me force à sourire, à dire quelques mots, mais le cœur n'y ai vraiment pas. ça me rend encore plus triste et j'essaye de ne pas craquer, mais c'est souvent à deux doigts...
C'était pour te répondre qu'il n'y a pas que toi dans ce cas de figure, je te soutiens aussi !

[andel]

de Andel
Je me considère aussi asociale. La société de consommation m'écoeure. J'entends beaucoup de banalités et je trouve qu'il est difficile de trouver des gens intéressants.

[claudine]

Tu as toujours été ainsi Andel, ou c'est venu avec la dépression ?

[andel]

Je crois que j'ai toujours été ainsi mais cela s'aggrave; j'ai de moins en moins la patience d'écouter des choses peu intéressantes ou d'entendre des choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Je touve que les gens sont de plus en plus individualistes,chacun pour soi et que les plus faibles sont de plus en plus écrasés

[claudine]

Il y a encore, heureusement des personnes intéressantes à cotoyer. On a le choix de le faire et d'ignorer les autres.

[Clopinnette]

Moi aussi, j'ai pris mes distances par rapport à tous les autres. J'ai été tellement souvent déçue, pour diverses raisons, selon les cas. Que ceux, qui ne m'aiment pas, s'en aillent ! Je ne vais pas les regretter. Je ne rechercherai pas leur présence. Que les bavards creux, les donneurs de bons conseils, les baratineurs, ceux qui savent toujours tout bien mieux que moi, s'en aillent aussi ! Qu'ils vendent leurs arguments douteux à d'autres ou qu'ils s'en abstiennent. Mais surtout: Qu'ils prennent le large ! Je ne me prendrai pas le temps d'écouter des propos futiles et sans réel contenu.

Non, je ne suis pas asociale ! Mais je ne veux pas m'occuper avec n'importe qui. Que ceux, qui ont mille reproches à me faire, s'en aillent aussi ! Je me moque de ne pas correspondre à leur idéal. Qu'on se le dise dans le Landerneau !

[neige-74]

J'ai été longtemps très sociable, toujours à mettre l'ambiance, à faire connaissance avec les gens que je ne connaissais pas (en stage, dans un nouveau boulot, dans une fête...) mais je me montrais sous un faux jour.
Aujourd'hui, les relations entre les gens me paraissent tellement fausses que je les fuis. Je reste enfermée chez moi, sauf pour aller au cinéma aux heures creuses, quand il n'y a personne, et je ne réponds presque jamais au téléphone. Comme si je n'avais plus rien à dire aux autres. Certains amis, j'aime bien les écouter et les aider, mais je ne parle pas de moi.

Je suis devenue une ourse solitaire. Mais il faut dire que j'ai eu à fréquenter pendant plus de 2 ans de véritables ordures, je crois que ça laisse des traces.

[clochette76]

pour ma part, j'ai toujours été du genre à mettre les gens en confiance, essayer de faire en sorte que ça se passe bien. maintenant, ça me fatigue, surtout qu'en général, on m'oubliait à la fin, j'avais tellement fait en sorte que ça se passe bien que ça se passait très bien, et que je n'avais plus besoin d'etre la pour aider. et je ne supporte pas d'etre inutile. et comme vous tous, aujourd'hui la plupart des discussions me paraissent fades, vaines, inutiles. Je ne vois plus beaucoup d'interet, ça ne me concerne pas, je suis distance face à ça.

et surtout je n'ai pas envie que l'on s'en fasse pour moi,je culpabilise. j'ai envie qu'on me laisse tranquille, loin, d'etre seule. pourtant, quand mon amoureux me telephone, je suis heureuse. ,enfin je crois, parceq que j'ai du mal à ressentir. et quand il est la...c'est fini, rien ne m'interesse à part dormir, jouer avec mon chien.

[mikonos]

Dans mon cas j'étais un enfant normal, pi certains bouleversement m'ont changé, je suis devenu un peu timide et ca a empiré a point d'être asociale, je me sens seul uniquement quand je suis avec d'autres personnes, je ne parle jamais, il peut m'arriver de rester des jours voir des semaine sans dire un mot.
Je suis dans ma bulle ou il n'y a pas de place pour les autres.

[Niebelung]

Bonjour à tous,

Comme beaucoup de dépressifs, je me suis totalement enfermée dans mon monde, ne voulant plus parler aux autres, rejetant toute cette société de surconsommation.
Je renoue maintenant des contacts et arrive à sortir de temps en temps, mais ce n'est pas ma tasse de thé. Je me force énormément, mais j'apprécie beaucoup plus d'être seule, devant un bon livre.
J'essaie de me remémorer mon "moi" d'avant, enfant unique j'ai toujours été solitaire.
Je me demande même si les relations sociales sont nécessaires, j'aime bien voir des gens mais je me sens vite envahie.

Est ce que d'autres vivent la même chose ?

Je me suis retrouvée dans ta description, je sors aussi de temps en temps mais selon mes envies avant tout. Je sais parfois que j'ai tort parce que je ressens un manque et que je n'ai pas eu ma "dose" mais c'est plus fort que moi il faut que je me retrouve seule dans mon propre monde.
Je suis aussi enfant unique, quand j'étais ado le souvenir que j'ai c'est qu'on me notait dans mes bulletins que j'avais de la volonté, parce que j'étais la seule fille à aller à la gym et que ces demoiselles se pointaient le jour J fraîches comme des fleurs pour l'épreuve enfin ceci dit sans vouloir me la péter c'était pour citer un exemple.
Je regardais aussi mes agendas et ils étaient remplis de choses à faire, aujourd'hui c'est à peine si ils sont annotés ça m'avait vraiment surprise.

Pour la sté de consommation à quoi bon râler à mon avis ça ne sert à rien.

Cristal à écrit:

Oui, moi.

Mais ça ne marche pas. Enfin, pour moi, ça n'a pas marché. Je me suis rendue compte que nous ne pouvions pas vivre les uns sans les autres.

Tu n'es pas asociale, peut-être as-tu simplement peur. Peut-être aussi n'as-tu jamais rencontré une personne, même une seule, qui te comprenne et te soutienne sans te contraindre.

T'être inscrite ici prouve ton envie de communiquer malgré tout. En dépit de toute sa laideur, le monde actuel nous offre internet pour ne pas totalement rompre le contact avec nos semblables. Je me demande comment se débrouillaient les personnes souffrant de dépression il y a 50 ans. Au fait, il y avait des dépressifs avant ? Je me pose souvent la question.

La société de surconsommation, je suis d'accord. Toujours plus haut, toujours plus vite, posséder davantage que son voisin. C'est courir après un mirage. Le plaisir que cela procure n'est que temporaire.

Bien sûr que les relations sociales sont nécessaires. Elles sont même indispensables. Il faut trouver le juste milieu et ce n'est pas simple.

Je suis comme toi, j'apprends tout doucement.

Avance à ton rythme. Ce n'est pas grave s'il est un peu lent.

Courage !

Le mot contraindre m'a interpellée, combien de gens disons bien intentionnés disent sors de chez toi, fais du sport, fais toi des amis, cela leur paraît si simple mais pour la personne dépressive j'ai l'impression que c'est la culpabiliser d'avantage.

Pour les gens dépressifs il y a 50 ans, je crois qu'on ne reconnaissait même pas encore la maladie comme aujourd'hui, enfin je manque d'infos. Y avait-il aussi toute cette pharmacopée?

Le net un mirage oui et non, j'ai le sentiment qu'on va encore un peu plus mal quand on ferme son ordinateur, d'ailleurs selon une étude Facebook ne favoriserait pas le bien être:

http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html