DEPRESSION - ARRET DE TRAVAIL - FONCTION PUBLIQUE

[steph2780a]

bonsoir et/ou bonjour à tous,

C'est la 1 ère fois que je viens sur ce forum et si je suis ici c'est pour avoir du soutien et des informations/conseils de personnes ayant vécu ou vivant la même chose que moi...

Voilà mon histoire :
Fonctionnaire d'état (FPE), suite à une réussite à un concours, je suis arrivé sur un nouveau poste au 1 sept 2013... Le problème est que ce poste ne me convient pas du tout tant au niveau du travail que de l'ambiance qui règne dans mon service... Un travail qui ne suscite toujours pas mon intérêt après 4 mois et quelques collègues qui m'entourent et connaissant bien leur taf du à leur ancienneté qui n'ont pas de pédagogie pour expliquer le travail au novice que je suis...M'étant informé avant mon arrivée en septembre dernier sur mon futur service, sans que je le demande on m'avait prévenu que dans celui-ci, il y avait quelques personnes avec un caractère spécial... Pas de bol, on m'a placé à côté de la personne la plus "space" du service, une madame "je sais tout sur tout" , irrespectueuse/agressive avec les usagers et ayant besoin de se sentir forte par rapport à ses collègues...Bien sur c'est facile après 25 ou 30 ans d'ancienneté de faire sentir au novice que je suis que je ne suis pas efficace dans mon travail...
Comme je suis perfectionniste, cette situation est en train de me bouffer l'esprit... Depuis 2 mois, je consulte un psychologue pour lui faire part de mon mal être et j'ai aussi été voir à 3 reprises 1 médecin...
J'ai des crises d'angoisse, je n'ai plus d'intérêt pour les activités qui me plaisaient auparavant et je pense pas mal à la mort en ce moment... Bref je sens que je suis en depression...

J'ai la possibilité de muter au 1 sept 2014 en faisant une fiche de voeux mais pour être sur de l'être il faut que j'envisage la région parisienne et la question du logement m'inquiète un peu... mais d'ici là j'ai aussi du mal à croire que je vais tenir dans mon service actuel et cette ambiance trop hypocrite...C'est pour cela que j'envisage de me mettre en arrêt maladie-CMO et le médecin que j'ai vu à 2 reprises est prêt à me donner l'arrêt de travail...

Si je suis en arrêt maladie : est on souvent contrôlé par l'administration dans les 3-4 premiers mois d'un arrêt maladie parce que j'envisage clairement de couper avec mon taf pendant plusieurs mois afin de préparer mon départ pour un autre travail au sein de mon administration, de retrouver une estime de moi et la joie de vivre...
Concernant le traitement, je sais que l'on conserve le plein traitement pendant 3 mois mais je me demande si les primes sont aussi incluses...
Et je me demandais aussi, si je suis en arrêt maladie et que le médecin m'autorise des sorties libres, peut-on s'absenter de son département notamment pour rejoindre sa famille...

Voilà un résumé un peu brouillon de ce que je vis actuellement... la période la plus difficile de ma vie inconstestablement...

Merci d'avance pour vos conseils et bonnes fêtes à toutes et à tous...

[bennou]

Bonjour steph2780a,

bienvenue dans la fonction publique (un panier de crabes), heureusement il existe tout de même certains endroits où cela est un peu plus vivable, mais trop souvent ce sont des endroits tels que tu les décrits.

Concernant le C.M.O., il faut s'attendre d'être convoqué par un médecin assermenté dans les 15 jours après le début du congé maladie. C'est souvent le cas, à la demande de l'employeur. Il "déterminera" si l'arrêt de travail est "justifié". Il y a possibilité de contester bien entendu si l'on est pas d'accord avec lui.

Pour ce qui est de s'absenter de chez soi, en principe, il suffit de prévenir son employeur en indiquant les coordonnées où l'on peut être joignable durant cette période "d'absence". Car il se peut que l'employeur ait à te joindre pour des histoires de paperasseries d'arrêt de travail etc..

Courage

[steph2780a]

Merci pour la réponse bennou...

N'ayant jamais été en arrêt maladie en 10 ans de vie active que ce soit dans le privé ou aujourd'hui dans le public, j'avoue que je ne connais pas trop les procédures de contrôle de l'administration...

Je ne pensais pas que l'on était contrôlé si vite par un médecin assermenté suite à un CMO, dans les 15 jours selon ton message...

Mon problème, c'est que le médecin qui est prêt à me mettre en arrêt maladie - non pas par plaisir mais parce qu'elle a bien vu que j'avais les idées noires et que j'étais mal - n'est pas mon médecin traitant (je viens d'arriver dans cette nouvelle région et j'ai donc conservé mon ancien médecin traitant à 300 kms de chez moi)...J'ai peur que cela fasse "mauvaise effet" en cas de contrôle de l'administration... Et en même temps, je me dis que je n'invente rien : je sais pertinemment que mon mal être actuel/ma depression sont liés à mon travail...

Dois-je demander à ce médecin qu'il devienne mon médecin traitant pour que mon arrêt de travail soit "plus justifié" ?

Je me demande aussi si je dois aller voir un médecin/psychatre pour avoir un arrêt maladie plutot qu'un médecin généraliste classique pour que mon éventuel arrêt maladie ait un poids supplémentaire auprès de mon administration et des futurs contrôles à venir...

Aujourd'hui, je n'ai qu'une envie c'est de quitter cet environnement et ce job qui ne me conviennent pas... Mais j'ai du mal à croire que je pourrai tenir comme çà jusqu'en septembre prochain date des prochaines mutations dans mon administration...et c'est pour cela que j'envisageais un CMO pendant quelques semaines/mois...

[bennou]

Bonjour,

disons qu'il est difficile de garder un médecin référent qui se trouve à 300km de là où l'on habite. Cela ne pose pas de problèmes en soit, mais administrativement on peut se poser la question s'il fait des "consultations à distance". Le mieux serait d'en trouver un plus proche.

Ensuite, il est certain, qu'un psychiatre aura plus de "poids" s'il prescrit un arrêt de travail pour la dépression qu'un médecin généraliste. Mais ce n'est pas une obligation.