Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

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Regin
Messages : 53
Enregistré le : mardi 25 novembre 2008 22:31

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par Regin »

Bon, je ne savais pas du tout où mettre ceci, donc je le poste ici.

Mais je me posais une question. Et j'aurais aimé receuillir vos impressions. Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

J'ai discuté avec des proches, et quelques autres personnes, et n'arrive pas à me faire une opinion claire sur cette question. Pour beaucoup (de ceux que j'ai entendus), habiter seul est une situation non voulue et forcément source de souffrance, qui doit trouver son terme un jour. Certains disent même se laisser dépérir dans ces situations. Or, personnellement, j'ai toujours envisagé le fait de vivre seul comme très positif, et pas corrélé avec l'isolement. Vivre à plusieurs n'évite pas forcément le sentiment de solitude, ni même l'isolement (si ces personnes sont nos uniques références et contacts). J'ai toujours vécu en compagnie de gens (peu), qui m'ont certes soutenue, mais cela ne m'a pas empêchée pour autant de me laisser aller, de vivre dans une porcherie ou de ne pas prendre soin de mon apparence (ou de mon alimentation, ou de mon avenir, etc.) lorsque cela allait mal. Pour moi qui ai toujours eu le sentiment d'être restée passive face aux évènements, de n'avoir toujours fait que me laisser porter, prendre un appartement c'est marquer mon désir de reprendre ma vie en main, de faire des choses "pour moi", quand je serai "chez moi". De rompre avec de vieilles habitudes, avec des dépendances bien ancrées, d'être poussée en partie par l'envie et en partie par la nécessité à faire des choses que je néglige la plupart du temps. Bien sûr, je m'exprime maintenant que je vais mieux, je ne me considère pas comme dépressive en ce moment (nuance qui fait tout).

Alors voilà, comme j'ai trouvé autour de moi peu d'échos de cette impression positive que me fait l'emménagement en solitaire, je m'interroge. Me trompé-je donc ? Personne ne peut-il s'épanouir en tentant de se construire une vie où la sociabilité se ferait uniquement à l'extérieur de son salon (et de son lit, puisque je rêve d'un couple où chacun vit chez lui) ?

Attention ! Je ne nie pas le besoin de contacts présent en chacun, et le mien est immense. Mais je me demande s'il faut forcément à un moment donné de sa vie que le rapport humain implique de batir une tanière ensemble, de partager son cocon, son espace vital, et ce quotidiennement. Ne peut on vivre seul et pourtant bien entouré ?

Et aussi, est-ce que le fait d'avoir un minimum de maîtrise sur sa vie quand on n'a jamais vraiment réussi à en avoir (donc, se prendre en charge) peut être source de satisfaction, et de progression ?

Enfin, vous allez vous dire "elle nous en pose, des questions !", mais comme je ne savais pas vraiment à qui m'adresser, je me permets de vous consulter car je sais qu'ici les problèmes et les doutes de chacun sont presque toujours traités avec ouverture et bienveillance.

Merci d'avance !
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choupette
Messages : 4418
Enregistré le : mardi 12 février 2008 14:42
Localisation : Entre mon cerveau et mon corps.

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par choupette »

Alors moi je vais te répondre.

J'ai plus de 40 ans.
Et je n'ai jamais été seule de ma vie.

Chez lzq parents jusqu'a 17 ans ,en internat jusqu'a 21 ,foyer logement quand j'ai trouvée du boulot.
Ensuite j'ai trouvé un minuscule meublé ,j'étais méga heureuse,enfin seule...
10 jours seulement.
Je fréquentais zhom depuis 2 ans .
Et il s'est retrouvé en recherche d'emplois et est arrivé dans mon "chez moi".

Et Je te jure que ça me manque de n'avoir jamais pu être seule.

Et je comprends ton besoin .
Mon Cerveau n'en fait qu'a sa tête.

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Regin
Messages : 53
Enregistré le : mardi 25 novembre 2008 22:31

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par Regin »

*de retour après une absence de quelques jours*

Choupette,

Ca me réconforte de savoir que c'est un besoin que tu partages aussi, que je ne suis pas la seule et qu'il n'est pas illégitime (ou ne relève pas du caprice). Je crois que ceux qui le ressentent devraient pouvoir avoir l'occasion de faire cette expérience. Etre dans son cocon, goûter au calme. Je suppose qu'après avoir fondé une famille, il est trop tard, on craint de causer de la souffrance autour de soi.

Merci de ta réponse en tout cas.
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ChatFragile
Messages : 117
Enregistré le : vendredi 01 août 2008 18:06
Localisation : Réunion

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par ChatFragile »

Salut!
Ta situation m'inrepelle beaucoup.
J'ai toujours vécu en alternance entre solitude et couple depuis mes 18 ans avec un passage récent en coloc-couple de 4 mois D'ailleurs ça fait de nouveau 4 mois que je suis seule. Il y a 2 ans qui ne comptent pas vraiment parce que j'éais en clinique, foyer ou hôpital de soins intensifs (anorexie-depression). Donc on peut dire sue j'affronte le solitude pepuis 4 mois...
Pour moi c'est autant doulourex que rassurant.
Ma sitation est particulière du fait que j'ai quasiment pas d'amis ou que j'ai tendance à être phobique sociale donc, les quelques potes que je peux me faire , je refuse souvent leurs sorties (les boîtes et tout ça j'ai du mal)...
Je souffre de cette solitude mais en même temps je ne me vois pas vivre autrement puisque les moments où j'ai vécu avec l'autre ont été encore plus douloureux : sois je me sentais privée de liberté, sois je n'étais plis moi-même mais l'autre.
Aujourd'hui c'est le week-end, quand on est seule et en vacances, c'est très dur...
Le problème avec le liberté c'est qu'il faut composer avec toi-même : choisir toi-même ce que tuvas faire de tes journées... Refuser une invitation même si tu ne sais pas trop si tu la refuses parce que t'en ai vraiment pas envie ou parce que tu es une vraie phobique sociale et quet'as peur des autres... Mais si tu refuses t'es toute seule...Et là il faut assumer...
Et toi, as-tu beaucoup d'amis qui peuvent t'aider à passer le cap? Et te sens tu envie et capable de faire des ativités seule.
Quoiqu'il en soit il n'y a que du bon à se retrouver même pour une coute période...
Bon courage
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jeromeg
Messages : 49
Enregistré le : dimanche 01 juin 2008 14:56
Localisation : IDF

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par jeromeg »

Réponse aussi mitigée de ma part...

Je n'ai jamais vécu seul jusqu'à 23 ans, de 18 à 20, internat, de 21 à 23 résidence étudiante, où même si on avait notre piaule (15m2...) on avait aussi un salon commun donc on était toujours les uns sur les autres.
Et vivre seul après ça n'a pas été un réconfort. Même si la sensation de liberté peut être grisante, la plupart du temps je me morfonds seul chez moi à attendre qu'il se passe quelque chose... Par exemple je souris à l'expression "des amis arrivent à l'improviste", pour moi c'est de la science-fiction ;) Ca n'est jamais arrivé.

Pour autant tout n'était pas rose quand j'étais en RU.
On peut être seul au milieu des autres.
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Regin
Messages : 53
Enregistré le : mardi 25 novembre 2008 22:31

Comment avez vous ressenti votre premier emménagement en solitaire ?

Message par Regin »

Hello Chat,

Je te remercie pour ton témoignage. Cette impression d'envahissement et de privation de liberté que tu évoques lors d'un quotidien partagé, c'est quelque chose que je ressens aussi. Maintenant, je comprends tout à fait les difficultés que tu exprimes, qui sont liées selon moi moins à la solitude en elle même qu'à l'isolement. A n'en pas douter, on a tous besoin d'être plus ou moins bien entourés. Et il est possible que si tu avais autour de toi une "communauté" de gens avec qui tu ne vis pas mais avec qui tu as des affinités plus ou moins fortes et qui t'offrent la possibilité de mener des activités agréables pour tout le monde, le poids des périodes de solitude s'allégerait conséquemment. Ta situation, même si je ne la connais que très peu, m'est familière. Je suis une phobique sociale tendance "personne ne m'aime", ou comme on les appelle dans le jargon psy "une personnalité évitante". (D'ailleurs, ma peur de prendre contact ne s'arrête pas au virtuel ce qui explique que je participe très peu aux échanges forum ). Donc, cette difficulté à aller vers les autres, je la comprends bien, et sache que tu as toute ma sympathie, même si ça n'aide jamais à changer les choses. Maintenant, je me demandais si c'était possible pour toi de proposer à ces potes d'autres activités. Tout le monde n'est pas forcé pour se distraire d'aimer aller en boîte. Moi en tout cas, j'ai horreur de ça. Par contre, des soirées entre amis autour d'une table, d'une discussion, d'un jeu de société, des promenades, des visites, c'est plus intime dont potentiellement moins intimidant. Refuseraient-ils, crois tu ?

En ce qui me concerne, non, je n'ai preatiquement pas d'amis. Deux parents qui font office, mais ça a un petit quelque chose d'insatisfaisant. Et quelqu'un avec qui je ne communique bien souvent qu'à distance car dans un autre pays. Mais j'espère toujours parvenir à m'en faire quelque uns. Eh oui, l'espoir n'est pas mort. Peut-être qu'il devrait.

***

Bonjour Jéromeg,

A toi aussi, merci de partager avec moi ton vécu de la solitude. Et comme ci dessus, je te rejoins pour dire que l'isolement est un poison, et que vivre seul facilite son apparition, par un lien très évident de cause à effet (évident, mais sans doute pas automatique). C'est le risque, le revers de la médaille en quelque sorte. Et ça me peine toujours énormément qu'on soit tant à le ressentir (et je t'envoie une pensée amicale, parce que fanchement, "des amis passent à l'improviste" c'est un phrase que je ne connais pas non plus) J'ai beau vivre chez mes parents, je me sens socialement isolée. Et le sentiment de solitude me poursuit en rue, parmi la foule des inconnus, et il est chez moi plus vif au coeur de festivités que dans la solitude "physique" qui m'apaise et dont je crois avoir besoin dans une proportion raisonnable. Ce que je crains, à te lire et à entendre d'autres témoignages, c'est qu'en cherchant une solitude dont j'ai besoin, je me prive de ce qui fait mes derniers remparts à l'isolement complet. Et oui, ça, ça m'angoisse. En même temps, c'est une expérience qui m'attire.

Enfin, voilà. Merci de venir nourrir mes réflexions. Et courage à ceux qui souffrent de leur situation. On se bat tous comme on peut.
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