Peut t'on décider d'aller mieux ?

[vassia]

à Mikado,bonjour,
oui,vous avez raison pour ce qui est de la fraternité:il est probable que je prenne mes désirs pour la réalité,mais il y va d'une notion que le laminage religieux n'a pas trop déformée et qui sort des traditionnels embarras de la culpabilité:peut-être ne fais-je,avec cette notion, que bercer une poupée sans vie,et me tromper à vouloir la situer à la périphérie de la "common decency" d'Orwell.Mais l'issue de cette question est la péremption de cette notion.
Je me rappelle en effet avoir voulu réconforter quelqu'un avec elle;mais pour ma part je n'en ai plus tellement besoin.
Disons que cette notion est périmée pour moi,alors qu'elle reste actuelle pour certains.
Et de là j'en viens à votre circuit infernal d'enfermement .

Votre cercle est effectivement un cercle refermé sur lui-même,néanmoins il est possible de ne pas en être victime.
Moi non plus je ne sais pas vivre en couple,et je ne suis certainement pas mieux armé que vous pour affronter l'isolement de la solitude et la solitude de l'isolement:mais j'arrive à me réjouir d'être seul quand je veux bien me remettre en mémoire les souffrances indécentes dues aux relations,et que j'en rabats sur les fantasmes à propos des relations heureuses,des relations qui fonctionnent,des relations qui pourraient s'établir si et si etc etc...car je ne peux pas(pour donner un bref exemple) m'empêcher d'être jaloux quand un ami me néglige et me laisse entendre qu'il passe du temps avec d'autres....cela non plus je ne veux pas l'oublier,ni ce que me dicte le sentiment d'abandon quand il est réveillé.

merci en tout cas de m'avoir donné suite,c'est une surprise.

[mikado]

J'ai oublié de répondre à la question !

Il me semble que j'ai si peu de contrôle sur tellement de choses, alors décider d'aller mieux ?
Mon moral fluctue pour des raisons souvent insignifiantes pour la plupart des gens, certains actes de la vie quotidienne sont sources d'angoisse. Ce dont je suis certaine c'est que sans aide psy et/ou médicamenteuse, c'est impossible.
On me dit aussi qu'il faut accepter ses faiblesses, trouver des compromis. Cela m'horripile mais que faire d'autre ?

[vassia]

Décider d'aller mieux ne sert à rien,sauf à se duper.Le slogan du "we can" reste sujet à caution dans ce cas.
Mais on peut décider d'aller moins mal,s'y employer,avec des résultats variables.
Le vrai problème n'est pas touché par l'épiphénomène qu'est la parole qui prétend décider,mais c'est le masochisme,c'est-à-dire un besoin d'amour recherché à travers la souffrance.(oui,l'homme est mal fichu)

Si vous voyez votre enfant dépressif s'installer dans la dépression,allez-vous lui reprocher de ne pas "décider d'aller mieux"?

je crois que cette question répond à la question posée.

[Angrod]

Oui on peut décidé d'aller mieux. Je m'explique : Au mois de juin, ca faisait 2 mois que je ne faisais rien. J'ai décidé de retourner à l'école. Je veux recommencer le sport le probleme c'est que je suis un peu lache mais je sais que ca me ferais du bien moralement. Pour avancer il faut se faire confiance. Dès qu'on veut quelque chose on peut le faire.

Vous voulez allez mieux tout ca va venir tranquillement pas vite