Peur d'arrêter de voir son psy

[Hanah]

Bonsoir,

J'ai un peu hésité avant de poster ce topic car c'est une chose que j'ai du mal à aborder aussi bien avec moi même qu'avec ma psy. Je vais essayer de vous énoncer les choses clairement mais si ce n'est pas intelligible je m'en excuse.

Je me demande dans quelle mesure la relation que j'ai avec ma psy n'est pas une façon pour moi de combler des carences affectives de mon enfance.
J'avais déjà vu des psychologues, psychiatres, psychanalystes avant mais je n'arrivais pas à parler. Peut être étais je pas prête.

Le psychologue que je vois depuis maintenant 6 mois a su me mettre à l'aise et nous avons pu aborder beaucoup de thèmes. Simplement parfois j'ai peur de l'arrêt des consultations? J'apprécie nos séances et je fais tout pour éviter de projeter en sa personne une idéalisation du parent que je n'ai jamais eu (par exemple je me force a espacer les séances).
Mais je dois admettre que je pense que si je n'allais pas la voir toutes les deux semaines (minimum je n'arrive pas espacer plus) je ressentirais un manque car c'est la seule personne à qui je confie mes doutes etc...

Je me demande si c'est normal et comment faire pour que la "séparation se passe bien"?


D'avance merci...

[jessie]

Coucou Hanah!

Tout d'abord, c'est super que tu aies pu trouver un psy avec qui cela se passe bien et qui t'aide.
Ce que tu ressens est tout à fait normal. C'est, je crois, ce qu'on appelle un transfert. Une relation de confiance qui te sert de "béquille" pour marcher.
Tu t'interroges sur la future séparation?
Sache que les consultations ne s'arrêteront que lorsque tu seras prête, tu n'as pas à t'en préoccuper pour l'instant.
On ne t'enlèvera ta "béquille" que lorsque tu pourras marcher sans. Cela peut parfois mettre du temps.
J'espère avoir partiellement répondu à ta question, avec mon ressenti...
Et si tu posais justement cette question à ton psy?

[Hanah]

Bonsoir

Je te remercie pour ta réponse je commençais à désespérer d'obtenir des avis .

Oui c'est le fameux transfert mais j'essaye de l'éviter au maximum pour ne pas ressentir de manque lorsque les séances se termineront même si, d'après ce que tu avances, elle se termineront précisément lorsque l'on est en capacité de ne pas ressentir le manque.

Je pense que je vais t'écouter et que essayer d'aborder le problème clairement et sans ambages avec ma psy (nous l'avons déjà évoqué mais qu'à demi mots).

Bizarrement ça me gêne un peu comme situation... j'ai presque honte.

[jessie]

Il ne faut pas avoir honte. Au contraire. Ne pense pas à "l'après", pense à guérir!
Tu t'angoisses pour quelque chose qui n'arrivera peut-être pas! En tout cas, parle-lui en, il doit être habitué à ce genre de peur.
Bon courage!