Je cogite sans arrêt, j'en suis fatiguée

[pastel33]

je me pose des questions sur ce qui se passe dans ma tête. voilà, je ne sais pas pour quelle raison, je rumine, je me parle à moi-même, j'ai l'impression que j'ai une activité cérébrale très intense, autrement dit je cogite sans arrêt, j'en suis fatiguée. en plus, je ne sais pas pourquoi, mon compagnon est devenu ma bête noire, dès que je le vois, j'ai envie de lui faire du mal sans raison, je ne lui parle plus, je ne supporte plus sa présence. Il n'y a pas de disputes à proprement parler, mais j'ai envie de tout lui mettre sur le dos et ça me plait de le détester pour tout ce qui m'est arrivé dans la vie alors qu'il n'y est pour rien.
c'est quoi ces symptômes que j'ai, je ne comprends pas...

[clairette]

Bonjour Pastel

Un réflexe tout simple : aller voir ton médecin traitant. Il t'aidera à comprendre ce qui se passe et mettra des mots sur ce que tu ressens.
N'hésite pas bien sûr à nous parler si cela t'aide, nous sommes là pour te lire

A bientôt

[lewis]

Bonsoir Pastel,

La rumination mentale est très liée à la dépression ...donc rien d’anormal si on peut dire

je te mets des extraits d'article :


Chacun a fait cette expérience. Cela survient après une grave dispute avec un collègue de travail ou un membre de sa famille. Le conflit est violent et la rupture brutale. Durant les jours et les nuits qui suivent, notre esprit est envahi par cette histoire. On a du mal à se concentrer sur son travail, à trouver le sommeil. Les mêmes idées reviennent en boucle à l'esprit : la scène de la dispute, le visage de notre interlocuteur, les réponses que l'on aurait aimé faire, les conséquences de cette rupture, etc.
Voilà un exemple de ce que l'on appelle couramment les « idées noires ». Les psychologues parlent quant à eux de « rumination mentale ». Celle-ci survient dans la vie quotidienne de chacun d'entre nous, avant de s'estomper rapidement. Elle prend une tournure dramatique, envahissante chez les personnes qui ont subi un choc traumatique, chez les dépressifs ou encore chez les personnes atteintes troubles obsessionnels compulsifs (Toc).

On sait que la fréquence des dépressions est deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Selon Susan Nolen-Hoeksema, cette différence pourrait s'expliquer par une stratégie mentale plus spécifique aux femmes, face à un état de stress, un choc émotionnel ou une humeur dysphorique. Lorsqu'une personne est en proie à ses tourments intérieurs, un premier mode de réponse possible est celui de la distraction. Il ne s'agit de rien d'autre que se « changer les idées » par une activité récréative (sport, cinéma, discussion entre amis). La seconde réponse est celle de la rumination, qui consiste à se préoccuper des symptômes, des causes et des conséquences de son état dépressif (« J'ai l'impression d'avoir l'estomac noué, est-ce grave ? », « Pourquoi ai-je tellement envie de pleurer ? »...). Or, de nombreuses données montrent que les femmes s'engagent plus volontiers dans des activités de rumination, alors que les hommes choisissent plutôt une stratégie de distraction (5). Ce choix préférentiel pour les réponses ruminatives constituerait l'explication de la prévalence de la dépression chez les femmes. Une réponse ruminative contribuerait à maintenir voire renforcer l'état dépressif initial.

source : http://www.scienceshumaines.com/

[pastel33]

merci pour vos réponses.
j'avais soulevé 2 pb : la rumination mentale et l'agressivité que je ressentais envers mon homme. j'ai fait des recherches et j'ai compris que ce sont 2 symptômes du mal qui me ronge, la dépression. L'agressivité peut-être tournée vers soi-même, dans ce cas, la personne se fait du mal, s'automutile ou pire, mais cette même agressivité peut-être tournée vers une personne extérieure, un conjoint, un collègue...