SDT pour mon fils ? (Soin à la Demande d'un Tiers)

[aker]

Bonjour pat54,

Désolé de ne pas avoir trouvé grand chose à répondre à votre dernier message. Je pense que vous avez pris la bonne direction, même si la route est encore longue. Entre votre premier message où il était surtout question de l'HDT et le dernier, je vois une évolution favorable, pas de précipitation, pas de solutions brutales et simplistes qui ne font qu'envenimer les situations, rétablissement des relations sur d'autres bases.
Où en est ce problème de santé ? Effectivement, les problèmes physiques peuvent avoir de grandes répercussions sur l'état psychique, mais on ne peut rien dire a priori. Le RSA va apporter un assainissement de la situation financière, tout le monde s'y était pris à temps apparemment, mais il y a eu ce délai avec l'administration. Peut-être que le retard sera payé, ce qui constituerait une petite sécurité. J'ai bien lu votre description de ce qui s'est passé dans son travail, il paraît avoir de la ressource en temps normal. Un passage à vide semble donc tout à fait possible. Je comprends qu'il ait été dégoûté par son expérience et qu'il lui faille du temps pour la digérer, peut-être se réorientera-t-il vers un poste moins exigeant une fois qu'il ira mieux.

Donnez des nouvelles si vous voulez. Je comprends que les discussions doivent s'arrêter à un moment ou à un autre, particulièrement sur internet, mais j'ai toujours une curiosité ou une forme de culpabilité qui me pousse à relancer. Faites donc comme il vous plaît

[pat54]

Bonsoir,
En effet les relations ont l'air de s'améliorer, il y a encore quelques petits hics mais ce n'est plus rien par rapport à l'époque de mon arrivée sur ce forum. Coté finance avec ce foutu RSA est un cirque sans nom, à cause du statut d'agent commercial indépendant , il ne rentre pas dans le cadre ordinaire du salarié. A la limite on ne comprend pas qu'avec un tel métier il en soit là mais personne ne cherche plus loin. Pour lui attribuer ce RSA il doit passer devant une commission qui est en fait un stage pour lui apprendre à faire les démarches administratives , notamment un CV . Il leur a expliqué , démonter en apportant la preuve qu'il pouvait à la limite faire un cours de 3H00 sur le sujet rien n'y fait. C'est d'autant plus gênant qu'il a trouvé un job de 2 mois en Loire Atlantique il doit commencer la semaine prochaine mais il n'est pas encore convoqué à ce stage qui est obligatoire sans quoi annulation du dossier, s'il reporte au mois de septembre nous nous retrouvons dans la même situation , c'est à croire qu'ils préfèrent que les gens ne travaillent pas. Il se débat avec ça depuis le début de la semaine et je sens que s'ils ne veulent rien admettre et comprendre je vais le retrouver au commissariat de police car il a vraiment l'intention de faire le cirque.
Concernant sa santé il a vu un ORL qui lui a prescrit un traitement sur 3 mois, problème infectieux de la sphère ORL mais sans pouvoir déterminer l'origine .
Concernant son travail , oui de la ressource il n'en manque pas , c'est une personne qui est prête à s'investir énormément dans ce qu'il fait mais il faut que cela lui plaise il adorait ce qu'il faisait, hélas tributaire de plusieurs facteurs qu'il ne pouvait maîtriser, nous savons où cela la conduit. Un peu dans l'obligation de retourner dans un Ets bancaire traditionnel, dans premier temps ce qui lui déplait énormément, pour les mentalités des personnels, les objectifs et conditions de vente à tous prix décidés par les directions etc... je dois reconnaître que sur ce plan il n'a pas tort , il ne voit pas et n'accepte ce métier comme cela. Après le succès de son 2ème master ,il envisage de passer un doctorat en finance tout en travaillant, en sachant que ce diplôme supplémentaire risque de ne pas lui apporter grand chose dans ce domaine particulier de la finance. Normalement un tel diplôme mène à la recherche ou et à l'enseignement mais de la recherche dans ce domaine plus personne n'en fait beaucoup. Encore une fois il préfère se réfugier dans le travail, je dirais à la limite de prendre la fuite par rapport à son homosexualité qu'il n'accepte pas , c'est ce qu'il nous a laisser entendre a demi mots " tant que je bosserai ce diplôme je ne penserai à rien d'autre".
Pour conclure je pense que nous sommes en bonne voie, il recommence à reprendre contact , timidement avec ses anciennes connaissances et beaucoup plus franchement avec nous , lorsque je sens que la pression monte j'essaie de changer de sujet quitte à y revenir quelques minutes plus tard car il y revient toujours dés l'instant qu'il pense ne pas avoir terminer sa démonstration, il faut impérativement qu'il aille toujours au bout de son raisonnement ou de sa démonstration quelque soit le sujet. Durant 2 mois il va rompre avec ses habitudes,voir de nouvelles têtes .J'espère que cette rupture sera bénéfique ,il y aura des contacts téléphonique sans aucun doute , nous verrons comment il se comportera à son retour.
Pat54

[whereisthelove?]

Bonsoir pat54,

Pour conclure je pense que nous sommes en bonne voie, il recommence à reprendre contact , timidement avec ses anciennes connaissances et beaucoup plus franchement avec nous

Vous voyez, avec un peu de patience...

Imaginez si vous en seriez arrivé aux « soins psychiatriques sans consentement » ?

1. L'état de santé psychique — si ce n'est physique aussi — de votre fils se serait aggravé incontestablement (selon ce que vous avez donné comme éléments sur son état psychologique).

2. Et votre fil serait sorti obligatoirement dans les 15 jours (toujours selon les données sur son état psychologique) via mainlevée immédiate par décision du JLD. Et de vous en vouloir à vie Pat54 comme l'a bien souligné aker au début.

Parenthèse : En effet, le JLD ne pouvait intervenir obligatoirement (c'est-à-dire seulement à la demande de l'interné déjà « neuroleptisé », non-informé des voies de recours, coupé du monde, mis en isolement, privé du téléphone, de son argent, ...) avant ce nouveau visa donc de la loi n°90-527 du 27 juin 1990 modifiée via une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC ) dont on obtint gain de cause en la décision n°2010-71 du 26 novembre 2010 du Conseil Constitutionnel.

D'ailleurs, au passage, je le rappelle à certains psychiatres qui n'ont toujours pas compris — semble-t-il — que cette dernière décision est définitive. Vous ne pourrez plus user de quelconque pouvoir sujet aux internements sans l'encadrement strict du cadre juridique français et ses lois. Il n'y a pas de retour possible en arrière sur les décisions d’inconstitutionnalités (à moins de changer la constitution française de « A à Z »). Et cette « chute » ne fait que commencer ( j'y reviendrais sur un autre topic dédié aux personnes victimes des internements forcés ; un topic d'infos juridiques des droits de ce que il faut faire avant pendant et après)... Fin de la parenthèse.

.../...