Dépression : Témoignages de Guérisons

[Salonique]

Merci

[Brocheuse26]

Merci à tous ceux qui ont fait des témoignages de guérison, ça me fait du bien à lire...

J'ai déjà été très triste, je croyais que j'étais rendue au fond du gouffre. Depuis environ trois mois, je suis en dépression (et elle n'est diagnostiquée que depuis deux mois), et c'est là que je me suis rendue compte qu'il n'y a pas de comparaison entre la déprime et la dépression. En dépression, j'ai beau vouloir avoir du plaisir, si ma tête décide qu'elle ne trouve pas ça plaisant, amusant ou drôle, ça n'y fait pas. Je sais que d'habitude (avant la dépression), j'aurais souri ou eu du plaisir dans telle ou telle situation, mais la dépression m'en empêche. Avant, j'étais une fille super dynamique, souriante, fofolle, qui riait tout le temps et qui prenait chaque connerie de la vie avec un grain de sel (bon, sur le coup je chialais un maximum, mais après, je me rendais compte que ce n'était pas si grave)... Et maintenant, j'ai du mal à me lever le matin pour aller travailler, plus envie de voir mes amis... quand mon copain part travailler, je me sens terriblement seule, j'ai pas envie qu'il parte, comme si j'avais peur qu'il m'abandonne.. et en même temps, je ressens un très gros sentiment de culpabilité de lui faire vivre ma dépression au quotidien, lui qui m'aide tellement...

Bon, c'est une plate pour les témoignages de guérison, alors j'espère qu'un jour, je serai rendue là...
Bisous

[Munditiae]

Bonjour tout le monde !!
Alors voilà, ça va faire officiellement un an à peu près que j'étais en dépression (officieusement ça fait plusieurs années, mais je ne le savais pas ce qui a compliqué pas mal de choses) et je me suis aperçue il y a quelques semaines que j'allais beaucoup mieux. Je n'ai pas eu de déclic magique, je n'ai pas rencontré de Génie exauceur de voeu, mais je peux vous affirmer aujourd'hui que je suis guérie !

Et j'espère qu'avec mon témoignage, vous me croirez quand je vous dis que vous pouvez guérir vous aussi

Je vais essayer de vous raconter un peu ce qui s'est passé pour que j'aie réussi à laisser ce changement draconien s'installer en moi - en espérant que cela vous aide.

Mon outil principal a été la persévérance. J'ai échoué un nombre incalculable de fois, j'ai été mangée par les doutes et me suis retrouvée plus bas que terre à de nombreuses reprises, mais le fait d'être toujours en vie (même si je n'appellais pas ça comme ça sur le coup) était en soi une victoire. Respirer était une victoire ! Je n'avais pas besoin de m'en rendre compte, c'était un fait.
La persévérance a tracé une voie dans mon esprit ; un parcours flou au début, une ligne de boue qui au fur et à mesure que le temps faisait son oeuvre s'est transformée en route. Bien sûr, ça ne s'est pas fait en un jour. Mais ça se fait quand même. Peu importe le temps que ça prend : moi ça a été un an, mais ça aurait pu être deux mois ou trois ans ou dix ans... Chacun son chemin.

"Chacun son chemin". C'est une phrase-clé de la guérison. Ne vous comparez à personne, dépressif ou pas. Je vous donne les pistes qui m'ont permis d'aller de l'avant mais elles ne paveront jamais la route pour vous. Vous devez trouver (vous ALLEZ trouver !) vos propres pierres pour cela. J'ai confiance en vous. J'ai bien eu assez confiance en moi pour ne pas abandonner alors je sais que vous pouvez le faire aussi.

"La vie te traite tel que tu te traites toi-même" (Louise L. Hay). Une autre phrase qui m'a aidée. Encore une fois, je n'ai pas eu de grand déclic métaphysique en la lisant, mais je l'ai comprise.
Mon plus grand problème, personnellement, c'était (c'est encore, parfois) que je pensais n'importe comment. Je voyais la vie d'une façon pas saine (sans être malsaine, c'est juste que j'imaginais des trucs qui n'existaient pas, la réalité et l'imaginaire se confondaient... rêver c'est bien, ne nous méprenons pas, mais ce que je faisais ne l'était pas). J'étais ultra perfectionniste. Je croyais que je pouvais faire plier la vraie vie à mes caprices juste en croyant assez fort à des choses (pour avoir l'amour d'un gars qui me plaisait, pour avoir de bonnes notes, pour être aimée de tout le monde... pour tout et n'importe quoi). Je m'accrochais à des morceaux de mon passé également... Mais même pas à des morceaux réels.
Bref, ma tête, c'était le foutoir.
La dépression m'a forcée à tout nettoyer. Et quand je dis tout, ça ne veut pas dire que j'ai changé de personnalité pour autant ! Non ! Mais il y a eu un véritable ajustement de mes pensées, ça plutôt que de vrais changements en fait. Et en plus de ça, j'ai cherché sur Internet des solutions plus concrètes. Ça a pas été facile, rien n'a été facile dans cette épreuve. Mais avec la persévérance, ça a été surmontable puisque mon gros problème (la maladie), je l'ai découpé en petits problèmes que je pouvais résoudre. J'ai lu beaucoup de choses sur le développement personnel, en ai appliqué pas mal, mais surtout j'ai continué ma psychothérapie même après les mauvaises séances (qui arrivent fatalement de temps en temps) parce que je savais que ma psy était une bonne psy. On m'a orientée vers elle, j'ai eu de la chance, mais il ne faut pas lâcher l'affaire tant qu'on a pas trouvé une personne compétante. Quitte à changer plusieurs fois (c'est ce que j'ai fait avec mon psychiatre par contre). Je me suis aussi tournée vers la sophrologie et l'hypnose.

Quelques réflexions en vrac :

Les ruminations ont énormément de pouvoir. Mais il faut bien comprendre qu'elles ne sont PAS la réalité !!
Elles ne sont que le reflet de notre cerveau qui pédale dans la semoule. Faut passer au-dessus de ça. Et ça s'apprend

Je crois que la dépression vient quand on s'est perdu de vue soi-même. Il faut alors se prendre par la main pour résoudre chaque énigme/aspect de sa vie -> celui qui est au clair avec lui-même peut franchir tous les obstacles.

Ne pas utiliser les médicaments comme prétexte pour ne plus faire d'efforts. Oui, c'est une période très difficile que l'on vit là et en effet les médocs grignotent la mémoire. Mais on est pas atteint d'Alzeimer pour autant ! Se forcer à faire de petits exercices, peut-être, toujours avoir quelque chose en tête à apprendre, pas grave si on n'y arrive pas ou si ça prend un temps considérable : ce qui compte c'est de persévérer. Continuez à apprendre. Allez-y petit à petit. La vie a tout son temps et peu importe depuis combien de temps vous êtes dans cet état, elle DEVRA prendre son temps pour vous permettre d'en sortir.

Le chemin de la vie ne s'arrête pas un beau jour avec l'écriteau "vous êtes guéri". Comme l'ont dit d'autres avant moi, la vie ce n'est pas tout blanc ou tout noir. Il y a toujours une solution, faut juste voir les choses différemment, il y aura sûrement toujours quelque chose sur quoi travailler.
Par exemple : cette nuit, j'ai rêvé que je sauvais un bébé. Cela fait des mois que je suppliais le ciel (alors que je ne suis pas croyante) d'avoir une réponse en rêve sur la conduite à tenir dans les jours à venir et la voici, je crois ; elle n'est pas bien extraordinaire parce que mes thérapeutes m'avaient dit la même chose pendant nos séances mais je me suis enfin appropriée ce conseil. Par ce scénario onirique, mon inconscient m'a donc donné la clé de ce qu'il me reste à faire : sauver la partie la plus vulnérable de moi. Je sais que je ne m'aime pas (pas encore !), que cela me fragilise énormément et permet à l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête de continuer à me menacer de rechute. Mais il est temps de prendre la petite Munditiae dans mes bras - la fameuse Enfant Intérieure des psychologues - et de l'emmener dans un endroit plus sûr.
Je ne suis pas tout à fait sûre de la façon dont je vais m'y prendre, mais je vais le faire. C'est mon chemin

Voilà, j'espère que je vous ai pas saoûlés avec mon gros pavé et que vous allez bientôt vous sentir mieux vous aussi

J'vous assure que ça vaut le coup. Et que même si à me lire on dirait peut-être qu'on ne s'arrête jamais de se battre, une fois qu'on va mieux on ne s'en rend même plus compte, ça commence à se faire plus ou moins tout seul

Bisous à tous !!! Et courage ,Vous êtes courageux si vous êtes encore là.

[Clopinnette]

Bonjour à tous !

Je me réjouis de toutes ces guérisons. C'est fantastique !

Pour ce qui me concerne, j'ai une dépression. Donc un manque de pression. Me battre ? J'en suis bien incapable. Où trouverai-je la force de me battre ? Persévérer ? J'en suis tout aussi peu capable. Je persévère dans le manque de pression. Le temps passe... Tout cela pendra bien une fin un jour. Jusque là, il faudra persévérer.

[Munditiae]

Salut Clopinnette

Me battre ? J'en suis bien incapable. Où trouverai-je la force de me battre ? Persévérer ? J'en suis tout aussi peu capable.

Personnellement, quand je lis quelqu'un me dire "il faut se battre" ou "faut persévérer" j'ai l'image de quelqu'un de super dynamique qui fronce des sourcils bien fort et qui se met à soulèver des montagnes avec un sourire qui dit "oui, je transpire la volonté". Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu dire dans mon message. J'vais être crue mais ne pas se suicider, c'est persévérer. On peut persévérer même alors qu'on souffre le martyr, même si on n'a trop mal pour avoir de l'espoir.
L'essentiel, c'est de se rendre compte qu'on fait des efforts. Même si on a mal, oui, on ne fait pas rien contrairement à ce que croient certains. Il s'en passe des choses dans notre tête, c'est un combat. Peut-être pas un glorieux combat où on est mis en valeur, mais un combat vrai où on fait des grimaces pas belles à cause de l'effort et où on en peut plus de se battre parce qu'on donne tout.

Hum, j'suis un peu partie en sucette dans mon explication, désolée !
J'espère que j'ai été au peu plus claire quand même

Courage à toi

[Brocheuse26]

Merci beaucoup pour ton témoignage Munditiae. Ça m'a fait du bien de lire ton gros message et ça ne m'a pas du tout saoulé.

Je suis dans une bonne journée alors j'ai envie de me battre. J'Espère que dans mes mauvais jours, j'arriverai à me souvenir de ton message rempli d'espoir.

COntente que tu t'en sois sortie

xx

[Onagre]

Merci Munditiae, ça fait du bien de te lire ainsi

[ness05]

Merci pour ses temoignage rempli d'espoir !!!

[Angrod]

Je peux vous dire qu'il est possible de bien s'en sortir! Si vous restez toujours en action que vous voyez du monde et que vous bouger vous aller voir que le temps passe très vite.

Faite vos des objectifs à chaque semaine .... peu importe qu'il soit petit ou grand faite le et mettez le dans un carnet si vous etes fiere de l'Avoir faite!!!

à chaque obstacle, il y a une solution peu importe quel soit grande ou pas il est toujours possible de trouver des point possitif.

Je souhaite à tout le monde de gardez espoir!

[brautigan]

Merci de vos témoignages, positifs ou négatifs il permettent de voir que l on est pas seul à vivre ces doutes et souffrances et qu il existe des solutions, des voies a suivre. Tout ça me permet de relativiser au quotidien. Même si c est pas facile tout les jours ça me donne envie de me battre et me permet de voir qu au final je fais des choses et qu il subsiste encore en moi un peu d énergie et d envie d aller de l avant.

[xavierb44]

bonjour à tous,
je pense que la dépression est un problème d'égo,
on accepte pas de rien faire, et j'ai compris que nous sommes rien en somme,
cette prise de conscience m'a donné un mieux être,
j'ai arrêté de culpabilisé de ne rien faire ou de peu faire,
ayant passé de nombreuses années à culpabiliser et à déprecier si ce mot peut coller avec dépression, c'est un peu lié je pense,
quand on est en dépression on déprécie tout, les autres et soi même,
mais surtout on a tendance à mettre la barre trop haute,
j'ai compris que bien des gens non dépressifs eux savent se contenter de faire peu de choses, et même parfois de dormir toute la journée, sans culpabiliser pour autant,
tout est là pourtant,
nous accordons trop d'importance à notre égo,
alors qu'un bébé ou un vieillard n'en accordent aucune importance,
pourquoi se prendre la tête toute notre vie avec qui nous sommes et ce que nous sommes, voilà une sacré erreur,
on ne l'emporte pas avec soi après la mort, c'est ridicule de penser cela,
car déjà à l'état de vieillard une partie de notre état actif est partie en fumée,
j'ai remarqué que certaines personnes agées se contentent dans leur journée d'une petite marche pour aller faire les courses et puis la lecture du journal,
et elles sont heureuses,
alors je vous le souhaite à tous , hormis la guérison mais contre le mal être ce ne peut être que le bien être,
alors soyez heureux tels que vous êtes, changez votre regard sur vous même et la société,
tout le monde ne désire pas être au top soyez en sûr, même c'est peut être une erreur que de le vouloir...
bonne journée

[my3376]

Bonsoir à tous !
Je viens ici ce soir pour partager mon expérience.

Comme beaucoup ici je suis moi même passée par la dépression.
J'ai mis des mois à admettre que ce que je ressentais n'était pas "normal", plus encore pour oser en parler à quelqu'un, (ce que j'ai fait quand je me suis rendue compte que j'arrivais à une sorte de point de non retour...), et j'ai fini par aller voir un médecin.
Tout ce que je peux dire, c'est que ça a duré presque 2 ans, et que c'est la chose la plus douloureuse que j'ai jamais vécu.
Je ne renierai jamais ce par quoi je suis passée, ça fait partie de moi maintenant, et je suis très fière de m'en être sortie.
Mon entourage n'a pas géré très bien les choses, je crois que tout le monde était totalement dépassé, et même si maintenant je vais mieux je sais qu'ils ne comprennent toujours pas ce qui s'est passé.
Tout ça pour dire que même si effectivement, les proches font beaucoup, ce n'est pas parce qu'on n'a pas un bon soutien qu'on ne peut pas s'en sortir : j'en suis la preuve.

[Archaos]

Merci my3376, c'est important des témoignages comme le tien

[temudjin95]

Je ne renierai jamais ce par quoi je suis passée, ça fait partie de moi maintenant, et je suis très fière de m'en être sortie.
Mon entourage n'a pas géré très bien les choses, je crois que tout le monde était totalement dépassé, et même si maintenant je vais mieux je sais qu'ils ne comprennent toujours pas ce qui s'est passé.
Tout ça pour dire que même si effectivement, les proches font beaucoup, ce n'est pas parce qu'on n'a pas un bon soutien qu'on ne peut pas s'en sortir : j'en suis la preuve.

oui, merci beaucoup pour ton témoignage. C'est motivant. Je comprends que mon épouse est elle aussi dépassée par les choses, et je dois m'en sortir pour moi, et aussi pour elle

[Elisabeth]

Bonjour à toutes et á tous,

Je suis nouvelle sur ce forum, je viens de m´inscrire et voudrais partager mon témoignage avec vous.J´ai fais plusieurs depressions. La première il y a plus de 20 ans, á la suite du decès de mon père, de qui j´étais trés proche. Il est mort des suites d´un cancer, sous mes yeux, j´avais 20 ans. Ensuite, j´ai eu des periodesde remissions, mais courtes. Je n´ai pas entrepris de poursuivre une therapie pourtant. Je ne l´ai fait qu´il y a cinq ans, apres le deces de ma mère, suite á un AVC.
J´ai eu la plus noire periode de ma vie il y a deux ans. Lá je suis retombée severement en depression et j´ai passé 5 mois en clinique. A ma sortie je n´ai eu que quelques mois de remission, puis de nouveau une rechute, encore plus terrible que la premiere. Resultat, 10 mois de clinique, avec le diagnostique, de depression schyzo affective.
J´en suis sortie en septembre. Je suis en convalescence. En remission. je poursuis une therapie une fois par semaine, prends des medicaments, dont le lithium, et je reprends doucement du poil de la bête. J´ai 45 ans, je suis mariée á un homme formidable, j´ai un petit garcon de 13 ans. Ils ont été admirables durant ma maladie. J´ai eu la chance d´être tres bien entourée et soutenue par ma famille.Je vis á l´étranger, en Bavière, Allemagne. La France me manque. La depression a fait de moi une personne differente, j´étais optimiste et gaie, joviale, sportive et heureuse dans ma vie. Elle m´a rendue craintive, m´a isolée pendant de longs mois, m´a fait perdre ma joie de vivre et la confiance en moi, quelques amis aussi. Aujourd´hui grace á l´aide de mes proches, de ma therapeute, de mes medicaments, je reprends gout á la vie. Même si j´ai changé.Je suis une survivante, j´ai retrouvé un peu de confiance en moi, le gout se sortir de nouveau, de voir des gens, alors que je ne pouvais plus il y a quelques mois. De faire et d´apprecier les peites choses de la vie, comme une promenade en foret ou un diner au restaurant avec mon mari et mon fils.Mon mari a été si patient. Et tres courageux.Comme mon petit garcon.Quel terrible maladie pour ceux qui vous aiment et qui partagent votre vie. Lui et mon fils sont le centre de ma vie. Ils m´acceptent comme je suis. J´ai repris du poids,de l´appetit, j´avais perdu 10 kgs, ne mangeais presque plus, dormais peu avais perdu le gout de vivre tout simplement. Aujourd´hui,je m´efforce de profiter de chaque jour, avec les bons et mauvais moments. Je n´ai plus d´idées noires, mais j´ai encore des phases de deprime. je suis en convalescence, ca arrive.Le plus dur a été d´expliquer á mon entourage que j´etais en depression. Certains de mes amis ne comprenaient pas mon souhait de retrait, ils ne connaissaientt pas la depression et ce qu´on peut ressentir. de l´exterieur j´etais "normale", de l´interieur je souffrais atrocement, et cette soufrance me rongeait. On devient une autre personne quand on souffre. Aujourd´hui, je vais beaucoup mieux, mais je sais que je suis en remission. Je fais bien attention á eviter tout stress, je
m´occupe de moi, alors que je m´étais laissée aller.je reprends gout peu á peu á la vie.
Noel approche , je sais que pour beaucoup cette periode de joie peut être une periode de deprime aussi pour les personnes seules, j´ai une pensée pour eux, une pensée pour vous tous qui comme moi êtes des survivants et je vous souhaite á toutes et á tous un bon courage, de continuer á vous battre, de garder espoir surtout et de vous dire que vous n´êtes pas seuls sur ce chemin de la guerison et que la guerison est possible, durablement,j´y crois.
A bientot, bon week end á toutes et á tous.

Elisabeth

--edit--

Bonjour,

Merci pour votre temoignage si encourageant! Je suis heureuse de pouvoir venir ici de temps en temps pour lire les temoignages comme le votre qui font du bien. Bonne continuation!
Elisabeth

--edit--

Cher Angrod,

Apres des années de souffrance, des mois de clinique, des crises d´angoisse successives et des crise de larmes quotidiennes, du sentiment d´être une épave, j´ai repris gout peu á peu á la vie en me donnant des petits objectifs, pas trop grands, juste quelque uns qui me reboostaient un peu, me sortant de ma deprime et de ma lethargie, me permettant de retrouver espoir et sourire enfin. Je suis tout á fait d´accord, il est necessaire d´avoir des objectifs, même petits, ca aide sur le chemin de la guerison,

Bon week end,

Elisabeth.

[ami1]

Ca fait longtemps qu'on a eu personne ici, c'est dommage car je trouve ces témoignages super importants

[Angrod]

Ca fait longtemps qu'on a eu personne ici, c'est dommage car je trouve ces témoignages super importants

Voici un texte que j'avais écrit en 2011 : Je me sens beaucoup mieux et je me respecte plus.

La dépression, une aventure?

La dépression est une étape de notre vie qui peut s’avérer à être une aventure. Au début, Nous n’écoutons pas notre corps et notre esprit. On se rend malade à cause d’une pression, de la perte d’une personne importante, d’un mal être, d’une remise en question, etc. Bref, il peut y avoir pleins de raisons pour laquelle cette maladie viens s’installer en nous. Elle nous paralyse comme une camisole de force. On essaye de se débattre mais elle nous ramène sur notre lit. Au contraire, devons-nous penser que cette période est un moment pour changer des aspects de notre vie ?

Cette période de transition que l’on appelle le rétablissement est le moment pour chacun de recharger nos piles et de les charger avec de l’énergie positive. Cette période est souvent durs à passer mais avec le temps nous guérissons et devenons plus fort.

Un exemple de ce que je veux expliquer : Un automobiliste arrête sur le bord du chemin pour une crevaison. Le problème de cette personne, c’est qu’il ne sait pas comment changer de pneu. Au début, il essaie de comprendre mais s’épuise et par la suite il essaie de faire des signes aux passants mais personne n’arrête. Alors, il perd confiance au monde. Après quelques temps d’attente, un inconnu s’arrête prêt de l’automobiliste pour savoir s’il a besoin d’aide. Il lui répond que oui. Alors, l’inconnu montre à celui-ci qu’il est possible de changer la roue avec les bons outils. Le conducteur finit par comprendre qu’il est possible sans trop de connaissance de changer le pneu et de reprendre le capte.

La dépression est le moment pour chacun de prendre du temps pour s’écouter. Il faut penser à soi-même et à apprendre à se connaître. C’est le moment propice de mettre à la disposition des méthodes de travail pour guérir. Le travail sur soi peut être long et pénible. Les bénéfices que le travail procure est la guérison et le bien-être. La guérison est possible pour chacun d’entre nous.

Au début de ma dépression, j’avais peur de ne pas m’en sortir. Je me suis fait dire : est-ce que c’est possible que tu ne t’en sortes pas? Je me suis dit non c’est possible de s’en sortir. Aujourd’hui, je peux me dire que tout est possible dans la vie. Je crois en la guérison et ce qu’elle procure est une satisfaction du moi intérieur. J’ai décidé de vivre une journée à la fois et de profiter de chaque moment.

La vie est remplie de bonheur et de deuil mais le plus important à comprendre c’est que la vie est un cadeau. Nous pouvons découvrir le vrai sens à notre vie et mettre en pratique les outils que nous avons appris ou consolider. Chaque personne a son histoire, mais l’histoire nous pouvons décider de l’écrire, de repartir à neuf et de se faire confiance. Je crois que chaque personne a ses qualités pour réussir dans la vie. Malgré les préjugés, il y a plusieurs personnes à qui on peut faire confiance et qui seront là pour nous aider dans notre cheminement.

Le corps et notre esprit vont décider le temps de notre convalescence. Il faut du repos pour guérir une blessure. La dépression c’est la même chose, il faut du temps pour guérir mais ce n’est pas une blessure normale parce que nous ne savons pas quand tout ça va se terminer. Nous nous demandons toujours quand est-ce que je vais enfin me reconnaître ou mieux aller? Je peux répondre que l’on peut se reconnaître mais je crois que le plus important c’est la transformation du moi intérieur qui fait la différence.

Je m’explique
Lorsqu’on tombe en dépression nous avons accumulé des problèmes depuis plusieurs mois ou années. Donc, il faut prendre conscience de ce qui s’est passé et de reprendre avec de meilleurs outils. C’est avec nos qualités que nous allons découvrir une nouvelle personne. Chaque personne a ses propres qualités et c’est à elle de les découvrir ou de se les faire dire et de les accepter. Nous avons parfois de la difficulté à trouver des qualités ou accepter des qualités que les personnes nous disent parce que nous croyons qu’elles ne font pas partit de nous. Le moment venu notre cœur va se rendre compte que les qualités que nous avons font en sortes que nous pouvons réussir.

En terminant, la dépression nous permet de grandir dans un monde si grand et de faire notre place dans ce monde. Chacun de nous avons le potentiel de réussir notre vie et de profiter de chaque moment de bonheur. Nous avons une définition différente de c’est quoi réussir une vie parce que nous avons des rêves différents. Il faut croire à nos rêves et tout peut arriver. Je veux vous laisser avec mes plus sincères vœux de bonheur pour votre vie.

[PaperMoon]

Voilà mon témoignage même si c'est récent et que je suis pas sûr que de mon jeune âge je puisse prétendre quoi que ce soit.

Ça fais seulement deux mois que je suis "sortis du trou". Durant six ans j'ai eu des périodes de mieux, jamais comme celle ci. Je le sais c'est la fin de ce chapitre de ma vie. J'ai 20 ans et j'aurais jamais pensé m'en sortir un jour. Je mets derrière moi à la fois la pire et la meilleure partie de ma vie.

Honnêtement si c'était à revivre j'hesiterais pas une seconde. Si j'ai été mise en pièce, perdu foi en moi et même parfois l'envie se vivre. J'ai appris à me reconstruire et ça m'as permis de grandir. Je pense que tout ca à fais de moi quelqu'un de bien. J'ai appris à être intègre, compatissante en toute circonstances, a me détacher de l'opinion d'autrui. J'ai appris que l'on doit assumer ses actes et a se battre pour ses opinions et ses rêves. J'ai appris qu'on est jamais seule et que donner aux autres est le plus cadeau qu'on puisse faire avec sa vie. J'ai appris à être altruiste et j'ai surtout appris à aimer les gens pour ce qu'ils sont plutôt que pour ce que je voudrais qu'ils soient.

J'ai encore beaucoup a apprendre, beaucoup a vivre et j'espère un jour être en capacité de m'aimer. Je ne suis pas une victime, je l'ai jamais été c'était juste la position la plus facile a adopter. Aujourd'hui je sais que j'ai pas mérité tout ce qui m'est arrivé mais je ne blâme personne pour ca, plus maintenant. Mon histoire c'est ma richesse et c'est bien comme cela que j'ai l'intention de m'en servir. C'est ça qui me feras avancer encore.

J'ai jamais été aussi légère c'est comme si un poids était partis, celui qui rendait tout si difficile, qui m'empêchait de respirer correctement.

J'ai un tas de choses à régler encore mais je pense avoir fais le plus dur. J'ai plus peur d'affronter mes démons, je sais que ça seras difficile mais je sais que ça m'apprendras encore beaucoup sur moi.

Je pensais qu'être heureuse c'était si imparfait. Je disais sans cesse je serais heureuse quand j'aurais si ou ça, quand j'aurais accomplis tel ou tel chose. C'était un projet alors que l'on peut pas projeter de ressentir une émotion ca vient, ca repart. Ma vie est vraiment loin d'être comme je la rêve mais c'est ma vie et je suis fière de la vivre plutôt que de la voir défilé. J'echangerais ma place pour rien au monde.

[Chiche]

Bonjour,

Juste un petit mot à ce forum qui m'a tant apportée quand j'allais si mal.

En fait je suis venue ici ce soir car j'ai besoin d'aider des proches qui souffrent énormément moralement, et je me rends compte que je ne trouve pas les mots... du coup j'ai commencé me dire que j'étais peut-être à côté de la plaque, et à me demander : "qu'est-ce que j'avais besoin d'entendre quand j'allais si mal ? quelles paroles me faisaient vraiment du bien ?"

Car finalement : cela me parait loin !
C'est tellement fou, de me rendre compte que je vais mieux au point d'avoir oublié certaines sensations, certains raisonnements dont je semblais pouvoir jamais sortir.

Ces dernières années, j'ai eu la chance de rencontrer l'amour (certains ainsi ont été témoins de cette rencontre ) et de retrouver un emploi stable.
J'ai continué à voir une psy régulièrement, à travailler sur moi, mes peurs, mes relations aux autres, etc.
Je me suis occupée de moi aussi à travers des activités qui me tiennent à cœur et me font un bien fou (le chant !).
J'ai eu la chance de commencer à voyager (j'ai pris l'avion pour la première fois il y a 2 ans et demi, depuis j'adore )

Tout n'a bien sûr pas coulé de source : je suis retombée sur une personne manipulatrice dans mon travail et ça a été très difficile, notre couple a connu et connait encore des orages, parfois nombreux, j'ai encore parfois des phases "down" où je n'ai "envie de rien"...

Mais globalement, j'ai l'impression de faire : up-down-up-up-down-up-up-up-down-up-up-up-up-down-up-up-up-up-up-down-up-up-up-up-up-up-down-UP !

Alors surtout : gardez confiance.
Même lorsque la souffrance est immense, même lorsque le tunnel ne parait jamais pouvoir finir, accrochez-vous bien.
Prenez le temps qu'il vous faut, retombez 10 fois, 100 fois, 1000 fois, mais gardez un bout de confiance tout au fond de vous.
Car il n'est jamais trop tard pour s'en sortir et vivre des petits et grands bonheurs, et la vie a un goût merveilleux après toutes ces épreuves

Je vous embrasse et vous envoie plein de courage
Chiche

[Archaos]

Merci Chiche !