Trouvez-vous difficile de vivre seul ?

[Procrastina]

C'est clair que c'est dur dans un sens mais je ne me vois pas vivre autrement que seule ! J'ai vécu en collocation il y a quelques années, et le truc insupportable c'est que les filles ne comprenaient pas mon inaction, vivaient le jour quand je vivais la nuit, et il planait sur moi comme un éternel reproche "fais un effort"... J'ai besoin de m'abrutir devant la télé ou sur internet ou sur un mmorpg tel que WOW... et puis la plupart du temps c'est trop dur de faire des trucs comme sortir voir du monde, enfin me déplacer en général, et quand on l'exige de moi je pars assez vite en c...
Et finalement, le pire en habitant avec du monde, un mec ou des potes, c'est d'être vue dans cet état. Je ne le supporte pas, d'être ce gros mollusque affalé, pitoyable... j'ai l'impression d'être une sale gosse hypocondriaque, un oiseau de mauvaise augure qui gâche l'humeur des autres, qui force les autres à être aussi immobile que moi. Alors voilà, je préfère être seule chez moi, parce que les autres sont trop exigeant par rapport à ce que je suis en état de donner...



Personne ne niera que c'est un bonheur d'être amoureux, que ça fiche un coup d'énergie de ouf que plus d'un(e) d'entre nous mériterait ou même nécessiterait, mais la VIE EN COUPLE c'est quelque chose qui PEUT s'avérer assez compliqué... mine de rien, il faut être assez synchronisé avec son partenaire : la même envie de construire, plus ou moins les mêmes bases d'opinions sur ce que c'est, un couple, sur l'engagement que ça comporte, sur ce qu'on veut en faire : vivre ensemble ou pas, besoin d'un coin de solitude ou pas, l'intention de se marier ou est-ce trop flippant, le partage des frais quotidiens ou pas (eeeh oui !), on voit beaucoup d'amis et on est super actifs ou on papouille en secret, etc etc.

Et ce qui est vraiment dur quand on va pas bien, c'est que quel que soit le "contrat" d'amour, parfois, on arrive pas à le respecter : il a envie de t'emmener au cinoche ou chez des potes, et toi tu peux pas, il a envie de faire la fête, tu lui dis vas-y tout seul, il voudrait faire une bouffe à la maison, mais tu te sens comme un mollusque incapable de recevoir, il voudrait se coucher avec toi à 23h, mais tu t'es levée à 15h... bref, dur dur, parce que ce qui est le plus dur, c'est de rendre l'autre malheureux.

ALORS ça ne veut pas dire qu'il soit impossible pour les gens disons "sensibles" de former des couples, mais faut effectivement bien tomber.

[Agr[e]²d]

T'en fait pas misschocolatine pour le ²,

la solitude est pesante et j'en souffre (bien que ce soit moi qui m'isole des autres), mais je ne conçois pas à l'heure actuelle de m'engager dans une relation sérieuse, je veux voyager vivre d'autres choses.
Bref, si ç a me manque d'avoir une copine, je fait avec.

[Procrastina]

Le bonheur ne se trouve pas en l'autre. Ce n'est jamais l'autre qui apporte ce qu'on appelle "le bonheur". Celui-là, se trouve en nous-même.

Courage.

Et puis qui a dit qu'il fallait "trouver le bonheur" ? Le bonheur, ce sont des instants fugaces, des petits moments jubilatoires, un coucher de soleil avec un tout petit neveux qui le "voit" vraiment pour la première fois, un prétendant qui te fait la totale "romantique à l'ancienne", une réussite scolaire ou professionnelle pour laquelle on s'est battu, une brise de printemps parfumée qui entre par la fenêtre après les longs mois d'hiver...

Non, le bonheur, ce n'est pas un bonhomme qui nous attend quelque part au bout d'un chemin précis qu'on aurait pas encore trouvé. Ce qui nous manque, ce n'est pas un GPS et un PEOPLE FINDER, mais une certaine acuitée... comme disaient les hippies : LET THE SUN SHINE IN : acceptez de recevoir le soleil. Ca peut paraître nunuche comme idée, et dieu sait que je fais habituellement plutot l'apologie du sens du tragique (indispensable à mon avis pour être vraiment humain), mais je suis bien obligée d'admettre que ce sont ces petites choses qui me réchauffent le coeur et m'aident à surmonter ma tendance à broyer du noir.

[cinock]

Procrastina a raison,
le bonheur c'est en nous même qu'il faut le chercher....

Ce qui n'empèche pas que l'on puisse être heureux en couple (pas tous les jours bien sûr) mais on peut y construire une certaine forme d'harmonie.....

Harmonie, harmonie.... vous avez dit HARMONIE ????????????
Justement elle est là, la clée de notre vie...........
C'est cela qu'il faut rechercher.....

Cinock

[Basil]

Bonsoir aux membres du forum!

J'éprouve de grosses difficultés à vivre seule.

Je suis étudiante et j'ai un super logement du Crous. Quelque chose de pas trop cher, joli... Mais impossible de rester seule chez moi. Je me sens... Seule justement! Pour éviter cela, je loge depuis deux mois chez mon copain (qui en est très content d'ailleurs.) Mais cela reste quand même un problème pour moi.

Je pense que les meilleures conditions d'études sont : seule, dans son studio avec son bureau et extinction des feux à 23h30 maxi quand on a cours le lendemain (pas du tout les conditions que je trouve dans le logis de mon amoureux.)
Chez moi je ne sais pas quoi faire après avoir étudié. Lire? C'est vraiment prenant et en plus c'est statique! Rester sur internet? Bof c'est plus un refuge qu'autre chose. Peindre ou faire des choses artistiques? Plus aucun goûts pour cela. Je vois que tout me déplais. Alors je m'endors, histoire de passer le temps.

Je m'ennui vraiment. Cette solitude rend la tristesse deux fois plus forte! Je deviens dépendante de la présence de mon copain. Ce n'est pas acceptable!
J'ajoute que je ne sais pas gérer mon temps.
Enfin je ressens un tel vide, un tel froid quand je suis seule. Cela en devient physiquement douloureux!
Rien n'est agréable!


Avez vous des astuces ou des méthodes pour vivre seul chez soi de manière agréable et normale?


Ce post est très personnel, mais ce serait chouette que chacun partage son expérience. Je m'excuse aussi pour cette écriture enfantine, j'ai beaucoup de mal à trouver les mots pour expliquer ce que je vis en ce moment.

[Lili]

Bonsoir Basil,

Je comprend ce que tu ressens, j'ai rarement vécu seule depuis ma dépression j'ai enchaîné les colocations, justement parce que j'ai moi aussi du mal à vivre seule.
Les quelques mois en solitaire, j'ai tenté de les surmonter en aménageant mon studio de façon plus ou moins feng-shui, je mettais toujours de la musique, j'essayais de cuisiner des recettes sympa... pas facile tout ça avec la dépression.
Je passais aussi beaucoup de temps à écrire, des nouvelles, des poèmes, des chansons ou encore un journal intime!

Malheureusement je n'ai pas de remède miracle

[Basil]

Bonsoir Lili,

j'ai enchaîné les colocations

Comment réussis-tu à gérer le fait que tu sois dépressive et la présence d'autrui?
Personnellement j'ai trop honte pour rester en d'autres compagnies que celle de mon copain qui me comprend. Je veux dire, je pleure, ou je suis en colère pour rien etc...

La colocation me tente bien, mais cette aspect-ci me pose tout de même un souci de taille!

En tout cas merci de ta réponse!

[Lili]

Pour les coloc' c'était un peu spécial, j'ai toujours été avec des amis, ou des amis d'amis, des connaissances d'amis, de la famille d'amis...
Rien d'officiel car je n'avais que des petits boulots et souvent au black! Je restait très peu de temps, le temps de déballer mes affaires et je les remballait pour aller ailleurs, c'était quelques jours, parfois une semaine ou deux. J'ai toujours eu peur de m'installer durablement.

Je n'ai jamais caché ma dépression, même si parfois je l'ai dit un peu à la légère en disant que je remontais la pente (alors que pas du tout); mais le fait d'être avec du monde m'a aidé à me bouger un peu pour les courses, le ménage, etc. Tout cela devenait des obligations, et c'était agréable de se sentir utile à quelqu'un. Je me suis bien entendue avec tous mes coloc', on ne se comprenait pas forcément mais on s'acceptait.

[Basil]

Je me suis bien entendue avec tous mes coloc', on ne se comprenait pas forcément mais on s'acceptait.

Bravo! C'est une attitude très positive!

j'ai rarement vécu seule depuis ma dépression

Puis-je te demander ta situation actuelle niveau logis et comment tu la vis? (Je me sens très très intrusive là. Faut surtout pas se sentir obligée de répondre!^^)

[Lili]

Ne te sens pas intrusive

Maintenant je vis avec mon copain et j'avoue que je suis assez dépendante de sa présence. Parfois il m'arrive d'être seule, quand je vais en stage ou quand il se déplace pour le boulot, chaque fois je m'y prépare et je le vis plutôt bien. J'en profite pour m'occuper de moi et de la maison, des animaux, je joue un peu de guitare, j'écris, je bosse sur mes cours... et je suis toujours très heureuse de le retrouver!

Mais si ce n'est pas prévu comme aujourd'hui, (il est parti 3 jours pour un enterrement) c'est un peu la cata! J'ai pleins de choses à faire, mais pas assez de courage pour.

[Basil]

Bonsoir Lili,

Merci de ta réponse! En ce moment je suis une Thérapie cognitivo-comportementale, quand j'en aurai fini avec ma peur du regard des autres, je m'attaquerai à la dépendance affective. J'en ai vraiment envie pour mon couple.
Mais je sais qu'en attendant je suis dans ton cas et je comprends tout à fait. Enfin dans ton cas à quelque chose près, mon copain est là tout le temps. Cela aide!

[zenitude]

Personnellement je n'ai jamais vécu seul jusqu'à septembre 2011 où après une rupture j'ai entamé une vie en solo dans un petit studio.

Les premiers mois ont étés très difficiles car il y a eu un énorme contraste entre ma vie d'avant (en couple, avec la présence d'un enfant),
et celle-ci où chaque matin je me réveillait seul dans mon lit. Et puis il y a eu également le travail de deuil, qui a duré un certain temps,
et qui dure encore aujourd'hui d'ailleurs...

Néanmoins, et par la force des choses, j'ai appris petit à petit à apprivoiser la solitude ce qui m'a en grande partie permis
d'apprendre à me connaître et à travailler sur moi même.

Aujourd'hui il m'arrive parfois (souvent ?) de me sentir à l'aise, en "phase", tranquille, pour vivre à mon rythme,
me reposer dès que je le souhaite... et puis je me dis qu'il s'agit probablement d'un "luxe" qui ne durera probablement pas,
désireux de fonder un foyer.

Voilà mon avis, ce n'est pas drôle tous les jours, je dois bien l'admettre mais il y a pire,
comme vivre les uns sur les autres dans une boîte à chaussures sans aucune intimité...