Le Poids et Vous

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cindy741
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Le Poids et Vous

Message par cindy741 »

@McFly
Je te comprends , c'est pareil pour moi .
Où en es-tu aujourd'hui ?

Boncourage :)
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paradiselost85
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Le Poids et Vous

Message par paradiselost85 »

Je ne sais pas si je souffre d'un trouble de TCA, d'anorexie pour être plus précise. En fait mes prises ou pertes de poids sont "circonstancielles", j'entends par là, que mon appétit va dépendre du contexte qui m'entoure, des événements de ma vie, etc... C'est simple, si les choses vont relativement bien, j'ai bon appétit, je mange équilibrée, je fais du sport sans excès. Mais quand tout redevient noir, là, je tombe dans des phases où je mange des portions de survie, très congrues: genre 1 banane+ 1 yaourt pour la journée quand mon moral est à 2/10, ou sinon quand je suis "down" à 0, ce sont les médocs qui remplissent mon estomac et rien d'autre...

Certes, j'ai toujours été soucieuse de mon poids, comme toutes les filles, mais sans tomber dans des excès. Mais suite à ma dépression, mon poids a fait le yo-yo. Pendant la période la plus sérieuse de la maladie entre 2009 et 2012, j'avais pris du poids. En étant en congé maladie, je ne faisais plus rien de mes journées, les médocs ont peu-être joué un rôle aussi (Je prenais de la Fluoxétine). Je suis passé à un bon 40, alors que mon taille de base était plutôt aux alentours de 38. J'ai dû acheter de nouveaux pantalons, devenus trop petits. La honte! C'est là où j'ai eu un choc et je me suis inscrite à un club de sport. (J'y suis toujours aujourd'hui). Je n'ai jamais été une grande sportive, mais je m'y suis mise et ça m'a fait du bien à la tête en plus! Et j'ai entrepris un régime, mais sans trop de résultat

Puis en 2012, les choses sont allées un peu mieux dans ma vie professionnelle et personnelle. Mais bizarrement, c'est là où j'ai maigri d'un coup! Je suis progressivement passée d'un 40 à un 36! Mais je me portais bien. Je mangeais équilibrée. Sans doute que le sport m'a fait fondre. J'en fais souvent 2 à 3h par semaine. C'est encore raisonnable, non? Je ne peux m'empêcher de compter les calories, je l'avoue. Aussi bien celles que je prends, que celle que je perds. Etant mal dans ma peau de nature, et ayant vécu un truc pas drôle à l'adolescence (je résume: à cause d'une scoliose, j'ai dû porter un corset orthopédique et je pensais que je devais me restreindre pour ne pas que l'appareil "craque" à la moindre prise de poids, en plus je portais des vêtements amples), je ressens même une petite fierté d'être mince et de voir ma silhouette amincie.
Je limite ma consommation de graisse, sucre.J'abhorre la "junk food"! Beurk! Comment on peut manger des trucs aussi dégeu? Je mange beaucoup de fruits et de légumes, et des protéines, comme de la viande, des oeufs, laitages...

Mais ces derniers mois, j'ai fais une rechute et le poids avec. A cause de ma rechute, on m'a "congédié" des activités thérapeutiques bénévoles que je faisais depuis 2012 en donnant des cours d'anglais à des adultes. Mais ces bâtards, ou plutôt la stakhanoviste de directrice du centre, ne supportant pas les gens "faibles", a préféré me "congédier" et me remplacer. Là, ce fut le coup de grâce. Je voyais à nouveau ce trou béant s'ouvrir devant moi comme il y a 3 ans! Plus rien! Le vide! Je suis une fonctionnaire en CLD, mais je ne me considère plus comme une "prof". Je ne suis qu'une sous- m****** qui foire tout ce qu'elle fait. J'ai perdu le peu d'estime que j'avais de moi. Ce mois-ci a été éprouvant psychiquement parlant. Conséquence, j'ai peu mangé. Déjà que je n'aime pas cuisiner...
Exemple d'une journée type:
Matin: 1 biscotte Wasa + thé (et éventuellement 1 yaourt 0%)
Midi: Rien ou sinon 1 banane+ 1 Actimel (ou yaourt 0)
Soir: Rien ou sinon un peu de soupe... lyophilisée / ou 1 Gerlinéa à boire

Alors, suis-je vraiment anorexique en ce moment? Je ressens de la fatigue, j'ai des règles entre les règles, et mon moral est au plus bas. En mars, suite à une fibroscopie de l'estomac effectuée parce que j'avais mal, le spécialiste qui a calculé mon IMC, je suis à 16, a carrément exhorté que j'aille me soigner dans un centre pour anorexique! Quelqu'un a déjà fait un séjour dans ce genre de centre?
Plus les journées passent et plus je m’enfonce...
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Empowerment
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Le Poids et Vous

Message par Empowerment »

Bonjour paradiselost85. Tout d'abord, bienvenue sur ce forum. :bye:

Cela n'a pas eu être facile pour toi de te confier: continue à être courageuse comme tu es. :wink2:

Je ne voudrais pas t'affoler mais je pense que le spécialiste que tu as vu pour ta fibroscopie a vu juste même s'il ne l'a peut-être pas annoncé avec délicatesse.

Je me suis inscrit il n'y a pas longtemps sur ce forum justement parce que je voulais aider à mes heures perdues les personnes nécessitant un soutien moral. Travaillant dans le domaine de la psychologie, je viens principalement ici pour soutenir les gens et les guider le mieux possible. Je vais donc te donner des informations à partir de mes connaissances: surtout, ne les prend pas de manière officielle et vérifie les auprès de professionnels et/ou de sources fiables.

Informations: le diagnostic de l'anorexie mentale s'établit à partir d'un IMC à 17,5 kg/m². En règle générale, en clinique, nous parlons de "triade A" pour "Anorexie -restriction volontaire de l'alimentation-, Amaigrissement, Aménorrhée -arrêt des règles-". A partir d'un IMC de 16 kg/m², des soins sont nécessaires. Certains nutritionnistes incitent à l'hospitalisation à partir de cet IMC mais si mes connaissances ne me trompent pas, l'hospitalisation est "théoriquement" recommandée à partir d'un IMC à 15 kg/m². Pour un IMC en-dessous de 15 kg/m², il ne s'agit plus d'une hospitalisation libre mais d'une hospitalisation sous contrainte (cf. réglementation en psychiatrie). Bien entendu, c'est une généralité: il revient à chaque professionnel de santé (en particulier médecin) de considérer le contexte individuel car on ne peut pas réduire une personne à une maladie, et heureusement ! De plus, les symptômes individuels sont variables (notamment concernant l'aménorrhée).

Qu'est-ce que ça signifie ? Cela signifie que théoriquement tu n'es pas obligée à aller dans un centre prenant en soin des personnes anorexiques ou même de te faire hospitalisée pour le moment. Concrètement, je te recommande vivement de pouvoir au moins bénéficier de soins par un psychiatre, si ce n'est déjà fait. Si l'hospitalisation ou un centre te fait "peur", commence d'abord par aller voir ton médecin généraliste afin qu'il te donne son avis et établisse le diagnostic avec l'avis d'un spécialiste (si tu as plus de 26 ans, il faut passer par la case "généraliste" avant de consulter un psychiatre; si tu as entre 16 et 25 ans, tu peux consulter un psychiatre directement sans passer par la case "généraliste").

Je te le recommande objectivement car j'ai lu la totalité de ton message et voici les éléments qui "m'interpellent":

- au départ, je lis que tes prises et pertes de poids sont "circonstancielles" et à la fin, que je lis un IMC à 16: ne le prends pas "mal", mais il se pourrait tu sois, sans que tu t'en rendes compte, dans un déni de tes besoins nutritionnels.
paradiselost85 a écrit :
Exemple d'une journée type:
Matin: 1 biscotte Wasa + thé (et éventuellement 1 yaourt 0%)
Midi: Rien ou sinon 1 banane+ 1 Actimel (ou yaourt 0)
Soir: Rien ou sinon un peu de soupe... lyophilisée / ou 1 Gerlinéa à boire.
=> je me permets d'affirmer qu'avec un tel apport sans compter ton activité sportive à côté ne permet pas à ton organisme de répondre à ses réels besoins: au regard de ton IMC et de ses caractéristiques, il existe un risque pour ta santé (risque vital). Même si tu ne fais que 2/3h par semaine: ce n'est pas le nombre d'heures qui compte mais le contexte dans lequel tu le fais parce qu'il y a une différence entre faire 2H de sport quand on a un ratio poids/taille satisfaisant parallèlement à un équilibre entre apports et sorties; et faire 2H de sport quand on a un ratio poids/taille inquiétant parallèlement à un déséquilibre entre apports et sorties (très peu d'apports et une augmentation des sorties). En moyenne, un adulte a besoin de 2200 Kcal par jour avec 3 repas complets et variés bien répartis et 2,5 L d'eau (incluant boisson et nourriture). Ce besoin énergétique augmente quand l'activité physique augmente pouvant aller jusque 3500 Kcal pour une activité forte.

- Tu ressens une fierté d'être mince même s'il est petite.

- Tu as eu une adolescence pas facile: ta scoliose n'a pas favorisé une bonne image de ton corps d'où la sensation de mal-être. En plus de cela, il se peut que ton schéma corporel (conscience intérieure du corps) a commencé à être perturbé suite à la sensation restrictive que te donnait le corset orthopédique. Cela est resté quelque temps en latence. Puis, pendant la période de ta dépression, tu as connu un "yoyo" pondéral en lien avec des hauts et des bas. Au moment où tu avais repris du poids, cette sensation de mal-être s'est réactivé. Inconsciemment, en lien avec ton vécu précédent, ton schéma corporel (ou ton cerveau si tu préfères) a retenu que pour ne pas que "ça craque", il fallait se restreindre: par conséquent de peur de ne pas réussir à rétablir un poids correct, de peur que tu craques et que ton corps craque symboliquement, tu as commencé un régime et entamé le sport. Cela a marché, tu as maigri sauf que en plus du fait de maigrir, tu as inconsciemment retenu que se restreindre était la clé de la réussite. D'ailleurs cela collait parfaitement puisqu'en 2012, tout allait mieux sur le plan professionnel et personnel: tu as donc cultivé ce désir de restriction dans l'absolu afin de garder une illusion de maîtrise et pour essayer d'oublier cette culpabilité si jamais tu ne réussissais pas.

Sauf qu'aujourd'hui, malgré cette victoire sur toi-même bien méritée, tu te rends compte que malgré tout, cela ne t'as pas empêchée d'avoir à nouveaux des ennuis et cela renforce une auto-culpabilité qui est reste au fond de toi parce que tu sais dans le fond que ta réussite ou non-réussite (autant personnelle que professionnelle) ne dépend pas de ton poids mais de quelque chose de plus profond. Je pense pour que tu sois amenée à te sentir mal moralement, c'est qu'il y a dû avoir une rupture dans ta vie (professionnelle et/ou personnelle), un événement qui t'as peut-être "traumatisée".

- Tu dis avoir perdu "le peu" d'estime que tu avais de toi, même après ta période de dépression.

- Tu es fatiguée: vérifie auprès de ton médecin mais il se pourrait que tu sois anémiée, que tu aies des carences en oligo-éléments et sels minéraux.

Voilà, je ne veux pas te démoraliser mais je te recommande vivement au moins d'aller voir ton médecin généraliste et un psychiatre (à moins que ça se soit déjà fait). Au moins, tu seras fixée. Et si jamais tu as des craintes même vis-à-vis d'une hospitalisation future ou si tu envisages d'aller dans un centre, discutes-en avec eux, ils sont là pour ça. N'aies aucune peur quant à aller dans un centre prenant en soin des personnes anorexiques: si tu veux t'en sortir, c'est un bon départ. Justement, tant que tu peux choisir ton type de soins (domicile, hôpital ou centre), vas-y. Si jamais tu ne te sentais pas bien dans un centre, rien ne t'oblige à y rester (cf. droits des patients et hospitalisation libre). Par contre, si ton IMC diminue encore au point de devoir te faire hospitaliser sous contrainte, là tu n'auras plus le choix.

Conseil: en plus d'un suivi psychiatrique (c'est important que tu sois à l'aise avec ton psy, n'hésite pas à changer de professionnel si nécessaire), je te recommande un suivi par un médecin nutritionniste (je crois que seule la 1ère séance n'est pas remboursée mais les autres le sont intégralement comme pour le psychiatre). A toi de te renseigner mais tu peux aussi essayer tes techniques complémentaires: séances d'hypnose par un médecin agréé, séances de psychomotricité et de relaxation (pour te réconcilier avec ton corps et ton image; en plus c'est excellent pour lâcher prise). Tu peux même essayer la psychanalyse: elle donne de bons résultats mais l'inconvénient ce sont les honoraires variables. :sad: Si jamais tu décidais de bénéficier de soins psychanalytiques, je te recommande de vérifier si le praticien en psychanalyse a un diplôme de psychologie clinique ou un diplôme en psychiatrie. En clair, il faut que ton psychanalyste soit à la base psychiatre ou psychologue clinicien (la psychanalyse étant une discipline complémentaire). Pour les autres praticiens psychanalystes il faut se méfier parce qu'il peut y avoir des psychothérapeutes "charlatants" parmi ceux qui n'ont ni de diplôme en psychologie ni de diplôme de docteur en psychiatrie.

Voilà, j'espère que ça t'aidera à y voir plus clair. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage et j'espère que tout ira pour le mieux pour toi. Moi aussi, j'ai eu des moments difficiles dans ma vie et c'est aussi pour cela que je la consacre maintenant aux autres. :bisouss:

Prends soin de toi et bonne soirée :chap:

20:34
J'oubliais un autre élément important (interpellant):

- Tu ne peux t'empêcher de compter les calories

N'hésite pas à te faire accompagner par des proches si tu n'oses pas faire les démarches seule...

Très bonne soirée. :fleur:
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paradiselost85
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Message par paradiselost85 »

Merci beaucoup pour ces éléments de réponse Empowerment :bisouss:
Je ne peux plus endurer la situation dans laquelle je m'enlise chaque jour. Le problème, c'est que je me sens mal suivi d'un point de vue thérapeutique. Mon psy , que je consulte depuis le début de ma dépression, est lui même pas "bien". Lors de la séance, il y a eu "clash", ce n'est pas le premier. En fait, il n'en peut plus de son boulot, il ne supporte plus ses patients. Il sait pour mes problèmes alimentaires, mais ne dit rien. Il m'a uniquement conseillé un centre. Pas de soutien psychologique. Idem avec mon médecin traitant. Lui est direct, les dépressifs sont des "fous", bon à être internés... Tu vois le genre. Donc, si je vais le voir et que je me présente dans l'état de délabrement dans lequel je suis en ce moment, il va m'envoyer dans un asile. Je ne sais plus quoi faire.
Je me suis renseignée auprès d'un CHRU à Lille (je suis originaire du Nord) et on m'a expliqué que je devais prendre un RDV avec un médecin de leur hôpital qui jugera bon ou non de m'hospitaliser. Mais le RDV n'est pas avant 15 jours! Je ne tiendrais pas jusque là. Je tiens sur le soutien de mes pauvres parents qui , impuissants, tentent de m'aider et de trouver au plus vite un endroit pour me sauver, si c'est encore possible; car j'ai reperdu tout goût de vivre, je veux en finir...
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Empowerment
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Message par Empowerment »

@paradiselost85
Rebonjour paradiselost85. Merci pour ton message. J'espère que tu seras attentive ce que je vais te dire:

Tes propos sont assez inquiétants: si tu as peur de ne pas tenir d'ici le RDV, tu peux appeler (ou tes parents si tu n'oses pas) ce numéro:
Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 47

En tout cas, sache que tu es une personne formidable et que tu n'as pas à douter de toi. On vit dans un monde pas facile et je te comprends. Pour ce qui est de ton médecin traitant et ton psy: dès que tu le pourras, change de professionnels comme je l'ai dans mon message précédent. Tu traverses une période difficile mais la vie n'est pas fait que d'orages. Je voulais te dire que ta personne comme n'importe quelle autre personne est d'une valeur inestimable. Tiens le bon bout, tu as encore les moyens d'y arriver:tu peux reprendre le véritable contrôle de ta vie si tu acceptes de ne plus dépendre de la réaction des autres. La vérité c'est que dans l'absolu, il n'y a pas de coupable mais seulement des responsables conscients ou inconscients. Alors, ne te culpabilise pas, prends simplement les événements de la vie comme ils viennent: peut-être qu'il y aura des échecs mais il y aura des victoires. Une victoire est plus facile à obtenir quand on est bien entouré (donc ne reste pas seule), quand on finit par comprendre le fruit de ses incompréhensions qui ont engendré des conflits intérieurs. Tu peux aller mieux, tu peux t'en sortir si tu te fais entouré des "bonnes" personnes et si quelqu'un t'aide à comprendre ce que tu n'as pas compris (inconsciemment).

Courage ma belle, n'écoute que le positif, rejette le négatif et le bien-être reviendra au moins à l'intérieur. :Zen0: :chance1:

Prends soin de toi et continue à me donner de tes nouvelles: je serais toujours là pour t'écouter. :console: :bisouss: :offre: :fleur:

22:15

Rebonsoir Paradiselost85. Désolé pour le post précédent: je n'ai pas compris pourquoi le même message apparaît 3 fois :bloque:

Je viens de finir ma journée de travail. Je ne travaille pas à temps plein car je fais des études de psychanalyste en parallèle (c'est pour ça que je peux avoir des trous dans mon emploi du temps). J'ai pu prendre le temps de lire ta galerie et ton confessionnal.

Honnêtement, je pense que tu devrais changer de psy parce qu'il n'a pas l'air très "commode" :surprizzz:

Sans vouloir te vexer,je trouve que tu te dévalorises beaucoup: quand j'ai lu ton histoire, je t'ai trouvé rigolote et en plus, tu es plus intelligente et plus gentille que la plupart des gens que j'ai connu. Moi aussi je n'ai eu que de vrais amis qu'à partir de la fac (j'ai reçu des moqueries étant gamin). Les véritables amis, souvent on ne peut les compter que sur les doigts de la main si tu vois ce que je veux dire.

C'est vrai, tu n'as pas eu une vie facile, semée d'embûches. D'ailleurs, quelque soit ce qui t'as traumatisée le plus dans ta vie ou ce qui te dépasse le plus, les mots même les plus réconfortants n'enlèveront pas les émotions que tu as vécues et l'angoisse que tu éprouves actuellement due à la répétition de situations qui remettent en cause la valeur de la belle personne que tu es et ta véritable image.

Alors, avant d'aller me coucher, je voulais poster ce message car je ne peux rester indifférent devant l'urgence de ta situation.

Comme j'ai parlé souvent de l'inconscient, je vais donner sa définition: l'inconscient est un réservoir contenant nos conflits intérieurs, nos fantasmes, nos idées qui ne peuvent être acceptées par notre conscience.

Comment naissent les conflits intérieurs ?

Exemple: je suis en examen à l'école. Je ne comprends pas certaines questions. Le fait même de ne pas comprendre une question de l'enseignant devient un mal-entendu (malentendu) qui se transformera en conflit intérieur parce que c'est dur pour la conscience d'accepter le fait de se tromper ou de ne pas connaître devant le risque éminent de la future mauvaise note que je vais avoir. Ce conflit intérieur est inconscient car le conscient le refoule. Du coup, dès qu'un conflit intègre l'inconscient, des manifestations de ce dernier apparaissent à travers le corps (c'est ce que nous appelons les manifestations psychosomatiques): la personne en incompréhension devant sa feuille d'examen commence à transpirer, son coeur tachycarde, la gorge se serre, la respiration devient plus rapide => bref les symptômes de l'angoisse.

Mais alors la question est: pourquoi cette angoisse ? Quelle est son objet ? La réponse est qu'il n'y a pas d'objet. Ou s'il y en a un il n'est pas mesurable et perceptible dans le réel. Il résulte d'un non-dit, qui est l'attachement aux résultats, à l'image, aux réactions des autres. En effet, ce qui est angoissant ce n'est pas de se tromper, c'est la réaction des autres personnes qui m'entourent qui m'angoisse si jamais j'étais amené à avoir un carton. Que dira le/la prof ? Que dira mes parents ? Les autres se moqueront t-ils de moi ?

Alors souvent quand leur enfant a une mauvaise note, certains parents lui disent qu'il est "nul" ou qu'il n'a pas assez travaillé ou ... La liste est longue mais tous ces éléments ont un point commun: c'est du négatif ! Au lieu simplement de dire à l'enfant: "ce n'est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois parce que justement je vais t'aider à décrocher la moyenne. Qu'en penses-tu ? Je parie qu'à la fin du trimestre, tu gagneras 2 points supplémentaires dans ta moyenne."

Une bonne santé mentale repose sur une spontanéité, une fluidité dans la relation à l'autre (sous-entendu relation authentique). Alors parce qu'on est malade mentalement, est-on inférieur aux autres ? La réponse est non. Est-on plus dangereux que les autres ? Non. Les plus dangereux se trouvent dans les rues et pas forcément dans les hôpitaux et prisons. Ce qui caractérise un état mental "normal" c'est un équilibre entre une composante hystérique,une composante obsessionnelle, une composante phobique etc. On peut avoir des hauts (hyperétat d'excitation lors des moments de plaisirs, de joie) et des bas (hypoétat d'excitation lors des moments tristes, injustes) sans que ça soit pathologique. Ce qui caractérise le pathologique c'est lorsque l'on ne fonctionne plus que sur un seul mode à cause d'une répétition d'un même état: un hypoétat excitatif (ou état dépressif) vécu plus d'une énième fois provoque un syndrome dépressif si les conflits intérieurs ne sont pas résolus: en clair, si nous ne mettons pas de mots sur nos maux (ou incompréhensions). Plus on a d'incompréhensions, plus notre inconscient est plein a craqué et plus "la cocotte minute doit exploser".

Le problème principal dans notre société actuelle c'est que la plupart des relations interhumaines sont devenues factices (que ce soit au travail, chez soi avec son/sa conjoint(e)), ou ailleurs...). Alors le plus bizarre est que l'on peut tout avoir: argent, succès professionnel, famille très protectrice voire trop ayant une image parfaite... mais paradoxalement on se sent seul(e), incompris(e) et on aimerait parfois crier ce qui est tût c'est-à-dire que l'on aimerait pouvoir dire: stop, je n'ai pas besoin de tant de choses matérielles par contre, je suis en carence de relations authentiques c'est-à-dire simples comme nature. On voudrait dire tout à coup tous les émotions qui nous ont été réprimées (combien de parents empêchent leurs bébés de pleurer ou crier ? combien de parents font de chantage pour avoir la "paix" ? combien de parents disent leurs enfants: "t'as intérêt d'avoir des bonnes notes sinon... ?", "t'as intérêt à ne pas trop de plaindre parce que je suis fatigué(e) ? etc.). Bon outre l'exemple des parents, nous avons oublié à quel point être spontané, d'exprimer ses émotions naturelles (colère, joie, tristesse, envie...), que c'était primordial pour devenir solide mentalement. D'ailleurs que deviennent des envies réprimées ? De la jalousie, émotion non naturelle ? Que devient de la colère réprimée. De la frustration et agressivité, autres états non naturels.

L'être humain n'a pas seulement besoin de nourriture, et de soins d'hygiène, pour se construire, il a besoin d'être en dépendance libre avec l'autre (c'est-à-dire que nos choix ou décisions ne doivent pas dépendre des réactions négatives des autres) et comme nous sommes tous interdépendants, l'être humain a besoin de relations authentiques (au moins une) pour se réaliser pleinement et non de relations factices l'obligeant presque à devenir une autre personne que lui-même...

Alors la réalité actuelle c'est que nous basculons entre la pulsion de vie et la pulsion de mort au regard de l'exigence de performance collective et d'une recherche d'obtention d'une image parfaite pour plaire aux autres comme s'ils nous manquaient des éléments intérieurs au lieu d'être à l'écoute de son moi intérieur, et de créer du positif en adoptant un état d'esprit positif. 90% des choses sont réalisées contre nature (cf. attachement sociétal à l'image, aux choses matérielles; cf. manipulation patriarche en mettant son employé sous pression pour obtenir ce que l'on veut de lui): vous croyez qu'un organisme humain peut fonctionner "parfaitement" en réalisant des choses contre son gré sur le long terme , et produire toujours de "beaux" résultats ? :coma:

Alors un conseil que je te donne paradiselost85 ainsi qu'à ceux qui liront ce message: la culpabilité ne sert à rien. Quand on veut obtenir quelque chose, il faut commencer par avoir un état d'esprit positif pour le créer sereinement, il faut y mettre de l'amour: mais pas un amour "possessif" au sens où "si je n'obtiens rien, je suis mort", un amour véritable au sens "je tente et on verra si ça marche; autrement tant pis je n'y suis pour rien". Il faut garder la foi en sa capacité à créer du positif autour de soi: cela prend parfois du temps, il faut surmonter un ensemble d'événements parfois (très) difficiles mais quand on persévère dans la positivité, on finit toujours par gagner.

Paradiselost85, tu as réussi brillamment des études d'enseignante, n'est-ce pas une preuve que tu peux créer à nouveau dans ta vie d'autres événements positifs même si le parcours est semé d'embûches. Il ne faut pas s'arrêter sur ses difficultés même les plus marquantes: il faut les dépasser et les transformer en véritables atouts.

Exemple: je manque énormément d'estime et confiance en moi.

Création négative: je suis bon à rien, je suis nul(le), inutile, je n'y arriverai jamais, ma vie n'a été qu'un échec total... => si tu t'attaches aux réactions oui parce que le négatif de soi-même entraîne du négatif (en plus du négatif des autres).

Création positive: je vais travailler sur ce point, je vais m'entourer de personnes fiables, je vais essayer de devenir acteur de ma vie plutôt que de subir le collectif inconscient, je vais finir par y arriver même si ça demande du temps; une fois que j'aurais compris le fruit de mon manque de confiance, une fois que je m'attacherai plus aux résultats/réactions/image qu'on les autres de moi, je leur montrerai que moi aussi je capable de faire des choses et même des choses uniques en lien avec la singularité de mon être... => l'attachement à la création plutôt qu'à la réaction engendre du positif dans sa vie future.

Alors le plus important ce ne seront pas les résultats mais le processus dans lequel vous entrez. Vous restez de manière récurrente dans un état de dépression, vous finirez tôt ou tard par créer cet état. Vous essayez de vous mettre dans un état d'esprit positif, vous finirez tôt ou tard par créer cet état dans votre réalité.

Après, ce n'est pas aussi simple que ça parce que tout ce qui nous arrive n'est pas uniquement issu dans notre état d'esprit, c'est aussi issu de l'état d'esprit des autres (les conflits extérieurs ne sont ni plus ni moins le reflet des conflits intérieurs).
C'est pour cela qu'il ne faut pas s'attacher à ce que l'on voit parce qu'il existe des manifestations inconscientes. C'est-à-dire que même les autres avec parfois leurs exigences (cf. exemple des parents), ils ne se rendent pas compte de ce que leur propre peur peut engendrer. Des parents sont parfois exigeants envers leur enfant parce qu'ils ont peur qu'ils ne réussissent pas. Le problème est qu'ils vont avoir des réactions de peur ("t'as intérêt de...) : du coup, au lieu de laisser l'enfant s'exprimer librement ses émotions ou verbaliser ce qu'il n'a pas compris, ils vont le stresser/l'angoisser en lui faisant pression parce que l'enfant va s'attacher aux dires de ses parents même quand c'est négatif (l'enfant au départ n'ayant pas de personnalité propre s'appuie sur une personnalité d'emprunt pour construire progressivement la sienne: il s'identifie à ses parents et à la société). Et oh surprise, les mois suivants, l'enfant n'a toujours pas de bons résultats: les parents qui en rajoutent "je t'avais dit que tu étais nul". Plus tard, l'enfant devenu adulte a des tendances dépressives et sent que sa vie aura été un échec entier, allez savoir pourquoi pardi !

La morale de cette histoire est qu'il faut se faire un minimum confiance même quand les autres ne peuvent nous l'apporter. Il faut savoir aussi se moquer de soi-même sans se dévaloriser et parfois ne pas trop prendre trop au sérieux. La bonne nouvelle est que si vous vous traitez vous-même avec compassion et miséricorde (en vivant votre vie sans attente), vous pouvez traiter les autres de la même façon et créer le bonheur autour de vous ! :bisous1:

Sur ce, très bonne soirée.
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paradiselost85
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Message par paradiselost85 »

whaou, merci pour ce petit cours de psychologie Empowerment et surtout merci pour tes messages d'encouragement :offre:
Comme je viens de l'écrire dans mon salon, je tente de remanger petit à petit , en me fixant des petits objectifs dans mon existence. Si mes problèmes persistent, j'envisage de consulter une diététicienne, qui pourra peut-être me guider, me coacher en sorte. Qu'en penses-tu?
C'est vrai qu'il faut être bien entourée pour surmonter nos difficultés. A défaut d'avoir de "bons" spécialistes, je remercie de tout coeur mes parents, surtout ma maman. J'admire sa force. Elle en a tellement vu avec moi et mes TS. ça me fait mal de la voir pleurer mais elle tente de m'insuffler sa force, elle ne baisse jamais les bras.
Ce n'est pas la première fois qu'on me ramasse en lambeaux... Mais si un évènement négatif me perturbe, j'ai peur de replonger... comment trouver la force, cette résilience? Je suis toujours tiraillée entre pulsions de vie et de mort.
Il me faudra trouver le courage d'aller consulter une psychologue clinicienne. (mais pourquoi "clinicienne"? parce qu'elle exerce aussi dans une clinique?), mais ça va m'être dur de tout reprendre. Ce que je dois cibler en urgence, ce sont mes troubles alimentaires et ma tendance à tout dramatiser jusqu'à commettre des actes extrêmes...
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Empowerment
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Message par Empowerment »

Bonsoir Paradiselost85. Pas de quoi :newblush:

Je suis content de voir que tu remontes doucement la pente. Cela va te paraître bizarre mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à toi depuis mon dernier post et j'ai même prié pour toi (enfin prier avec mon coeur: je n'ai aucune religion particulière). :offre:

Pour info, j'ai une amie qui a eu la même maladie que toi et aujourd'hui, elle va beaucoup mieux depuis qu'elle est suivi par une nutritionniste (en plus de sa psychiatre).

C'est une excellente idée que tu ailles consulter une diététicienne si tes problèmes persistent, tu verras ces professionnels sont de très bons coachs et savent y aller progressivement tout en te confectionnant un régime adapté aux besoins de ton organisme.

Et c'est une bonne idée pour la psychologue clinicienne: tu verras, en général les femmes sont plus douces que certains hommes et le principal c'est que tu sois à l'aise. Pour information, on dit psychologue "clinicien" car durant sa formation, il/elle a appris à observer les signes de la plupart des troubles mentaux et maladies mentales (cf. névroses/psychoses et "états limites") et à réaliser des diagnostics. Le terme "clinique" renvoit à la clinique psychologique qui contrairement à la médecine/psychiatrie est davantage centrée sur le quotidien de la personne incluant sa famille et ses contacts sociaux (alors que la démarche clinique en médecine/psychiatrie est centrée sur la pathologie). Le psychologue clinicien connaît l'essentiel de la psychopathologie mais sa démarche va s'organiser autour du quotidien de la personne: par exemple il pourra faire le lien entre un signe "médical" comme l'énurésie (= "pipi au lit") chez un enfant et le divorce de ses parents (= signe du quotidien).

Et félicitations pour la reprise tes cours pour le permis: moi, je l'ai eu du 2ème coup mais celui qui le passait avec moi l'a eu aussi et c'était sa 4ème tentative, comme quoi !

Bon courage et continue de garder le moral. :up: :wink2:

Bonne soirée :chap:
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paradiselost85
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Message par paradiselost85 »

Merci pour tes éclaircissemnts mais là je rechute encore... Je ne crois plus qu'une psychologue puisse me venir en aide
Je sais que je suis trop sensible, réceptive aux événements et aux remarques des gens. La "faute" à mon entretien avec ma "référente" de l4education Nationale. (Je tremble d'où mes erreurs de frappes). Je n'en peux plus, je n'aurais pas dû faire appel à cette g******! Tu comprendras ce que je raconte si tu passes dans mon salon. Je sais, je ne fais que m'auto-apitoyer sur moi-même, mais je me sens tellement seule.
Ma seule "nourriture" consiste à me bourrer de médocs dès que surgit un problème. Je suis une "junkie" sans doute et devrais faire une "réhab", mais c'est la honte. Anorexique aux yeux de tous, accros aux médocs, Dieu que ma vie est pitoyable, alors que j'azi tout poyr être heureuse comme le disent mes parents.
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Empowerment
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Message par Empowerment »

Bonjour Paradiselost85.
Désolé, si je ne te réponds que maintenant mais j'avais pas mal de travail en ce moment ainsi que des démarches :coma:

Je suis passé voir ton salon: je suis navré par rapport à ce qu'il t'arrive. Je ne travaille pas dans l'Education Nationale donc je ne pourrais pas trop te conseiller dans ce domaine.

Cependant, je pense toujours que tu te dévalorises trop: tu sais, la société dans laquelle on vit est désocialisante et si on fait le moindre faux pas, on sera stigmatisé.
Si cela peu te rassurer, tu n'es pas la seule dans ce cas: pour moi-même, cela n'a pas été facile lors de mes stages quand j'étais étudiant en médecine. Puis, une fois que j'ai passé mon internat psychiatrie, cela allait beaucoup mieux. Maintenant que j'ai eu mon diplôme, je travaille à temps partiel et puis, tu vois aujourd'hui, je suis à nouveau étudiant (en psychanalyse). Le monde hospitalier est aussi "un monde de requin". :enrond:

Tu as toutes les capacités pour t'en sortir:

- je te conseille fortement de bénéficier d'un suivi psychiatrique: change de médecin traitant et de psychiatre et ça ira mieux.

- rien ne t'empêche de consulter un(e) psychologue clinicien(ne) en plus

- je te conseille fortement de consulter un nutritionniste

Et si avec tout ça, ça ne va pas mieux: tu peux envisager l'hospitalisation.

Je ne veux pas te démoraliser mais je pense que tu as besoin de faire un break dans ta vie et notamment avec l'EN: fait un break au sens tourner les pages de ton passé et construire de nouvelles pour un avenir meilleur.

Les points qui m'inquiètent sont:

- ta grande dévalorisation et auto-culpabilité alors que tu n'y es pour rien

- ta consommation médicamenteuse qui devrait être mieux contrôlée médicalement (d'où l'urgence de te trouver un nouveau psychiatre et un nouveau médecin traitant)
=> certains antidépresseurs ne conviennent pas et peuvent faire l'effet contraire: c'est pour cela que certains patients se sentent mieux en prenant uniquement un anxiolytique d'autant plus s'ils sont sorti de leur état dépressif

- ton IMC et les points que j'avais relevé plus haut

Par rapport à ta référente de l'EN, je pense qu'au fond, elle a peur que tu reprennes un poste au vu de ton état actuel. Ceci dit, rien n'est définitif dans la vie: si tu prends une année sabbatique pour t'occuper de toi et de ta santé, cela te fera le plus grand bien. Et seulement quand tu te sentiras stable au niveau de ta santé mentale, alors il n'y aura plus aucune difficulté pour reprendre un poste d'enseignante même si ce n'est pas forcément le même organisme. Tu sais, une fois que l'on est catalogué dans un lieu et qu'ils savent beaucoup (voire trop) d'informations sur nous, il vaut mieux quitter ce lieu et en trouver un autre. C'est bien pour cela qu'au travail, il vaut mieux enterrer sa vie privée et encore plus quand il s'agit de sa santé mentale. Même si certains lieux de travail proposent un suivi psychologique pour leur(s) salarié(s), notamment en cas de burn out, il vaut mieux refuser cette offre et se faire suivre dans un endroit privé ou sans relation directe avec notre lieu de travail.

Moi-même durant mes études de médecine, j'ai pris une année sabbatique parce que j'étais trop anxieux (parce que beaucoup de travail à fournir tant sur le plan théorique que pratique: la théorie encore ça allait mais pour la pratique, je manquais d'expérience et aussi de confiance en moi; en plus cette année-là j'ai perdu un proche donc voilà...): le fait d'avoir pris soin de moi, cela a été bénéfique pour la poursuite de mon cursus et aujourd'hui, j'en rigole même ! :rire2:

Donc, même si cela est plus facile à dire qu'à faire, transforme des difficultés actuelles en chances. Comment ? :surprizzz:

- Change de médecins (MG + psy): fais en sorte de trouver au moins un(e) qui te fera sourire

- Fais une pause avec l'EN: un nouveau contrat avec un nouvel organisme se sera pour plus tard... D'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, ton CLD termine qu'en fin 2015 ?

... mais construit ton nouveau présent: entoure-toi de gens de confiance, sors de chez toi (comme tu l'as déjà fait, c'était bien :parfait: ), inscrit-toi à une association ou fais des activités bénévoles (autres que celles que tu faisais), fais de la relaxation, des promenades en contemplant la beauté de la nature...

Bref, tant que tu n'es pas hospitalisée, fais ce que tu as toujours eu envie de faire: arrête de te culpabiliser, personne n'y est pour rien mais la bonne nouvelle c'est qu'à jamais, tu peux encore renverser la tendance à la condition que tu acceptes de t'aimer, de prendre confiance en toi et de ne pas hésiter à être ferme avec ceux qui le méritent.

Et même si tu sens que l'hospitalisation pourrait être d'un secours pour toi: vas-y. Qui sait, peut-être qu'en te retrouvant "seule avec toi-même" avec des gens extérieurs, séparée du ton milieu habituel, cela t'aidera sûrement à prendre conscience de certaines choses, à reprendre petit à petit goût à la vie, à retrouver tes ressources auto-curatives pour te sentir à nouveau capable de faire quelque chose...

Tu sais, il y a un sage qui disait: "Vous voyez le monde en noir ? Au lieu de broyer du noir, commencez par penser à la rose. Et partout où vous irez dans ce monde noir, ne cessez jamais de penser à la rose même si vous ne la voyez pas encore. Tôt ou tard, ce nouvel état d'esprit pensé de façon répété, aura peint le monde en rose pour vous sans même que vous ne vous en rendiez compte..."

Tiens moi au courant.

Allez bonne chance :chance1:
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paradiselost85
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Message par paradiselost85 »

comment te remercier pour tes messages de soutien? :fleur:
ça fait toujours du bien d'être compris, et ce, par un spécialiste de surcroît. J'ai bien cru comprendre que tu travailles en milieu psy. Donc, tu sais trouver les mots qui réconfortent:))
Il est vrai que les AD ne m'ont pas réussi, j'en ai essayé 3: le Stillnox; l'horreur! Dès les premières prises, j'avais fais comme un syndrôme de "sérotoniérgie " un truc comme ça (excuse si j'ai mal orthographié ce mot). En gros, je tremblais, j'avais comme des convulsions, et j'avais pour ainsi dire un comportement plutôt "excentrique": je dansais comme une dératée, chose que je ne fais jamais, je frappais convulsivement des mains, je chantais même du... Claude François! :enrond: (alors que je n'en suis pas fan!lol) J'en rigole maintenant, mais quand j'ai lu par la suite la notice, j'ai lu que c'était l'un des effets secondaires les plus graves des AD! :vue0:
Bon, après on m'a prescrit la Fluoxétine, j'en ai pris pendant plus de 3ans et aucune amélioration en vue, et enfin du Stablon, mais rien. Je crois même ces médocs ont majoré mes symptômes dépressifs, c'est ce qu'on appelle l'effet paradoxal des AD je crois. En revanche, je tolère bien les anxiolytiques.

Certes, même si mon médecin traitant n'est pas d'une nature très compréhensive, il a compris que les AD étaient plus néfastes qu'autre chose, c'est pourquoi il me prescrit des anxiolytiques. Mais c'est à moi de gérer mes pulsions destructrices dans la surconsommation de ces médocs. Quand je suis "normale", je prends les doses normales. C'est uniquement quand surgi un big problème que là je dérape...Mais je me demande toujours comment je fais pour me relever après sans trop de séquelles à long terme? Est-ce l'effet d'accoutumance?
Je suis consciente qu'un(e) psychothérapeute pourrait me venir en aide, mais je n'ai pas la force. Faudrait que je raconte ça dans le topic "les psychothérapies", mais cette année, j'avais consulté une "psychopraticienne" non agrée... Ooops! Je n'aurais pas dû. Même si son aide s'était avérée un peu plus efficace, il y avait plus d'interactions entre moi et elle, quand j'évoquais mes problèmes de boulot, elle me faisait passer pour une feignasse... J'ai arrêté de la voir depuis.

Mais comme tu le vois, je suis comme le Phoenix qui renaît de ces cendres... Pour mon médecin, je ne suis pas anorexique à proprement parlé, car je ne me prive que lorsque j'ai des problèmes, des déceptions, etc. Certes, c'est sans doute puérile comme réaction. Mais sans quoi, quand je me "relève", je remange doucement mais sûrement, quand j'ai faim, je mange normalement. J'ai certes perdu du poids ces temps-ci, ce qui l'inquiète quand même. Mais il ne me juge pas, c'est déjà ça. Après, ce genre de problème relève de la psychiatrie. Donc, normal, il me renvoie à mon psy pour en parler. Quant à ce dernier, il a peur quand même, c'est lui qui m'avait donné le nom d'un hôpital sur Rang-du-Filliers (c'est dans le Pas-de Calais), mais pour le moment, il estime que l'hospitalisation deviendrait urgente si je venais à ne plus rien manger et qu'on me retrouve dans un état de dénutrition avancée. Ma dernière prise de sang, datant de mars dernier ne révèle aucune carence! Pourtant, à l'époque, j'avais déjà maigri! Pour l'instant, malgré mes ongles cassants, j'ai encore mes cheveux, j'y prends soin aussi (je mets des ampoules anti-chute, je prends du Forcapil et de la Biotine pour prévenir la chute). J'ai toujours fait ces traitements qui se sont avérés efficaces. J'ai encore des dents saines. Donc, tu vois, physiquement, mis à part ma maigreur, je présente à moitié les symptômes d'une anorexie mentale. Donc, on reste au stade "préventif". Ils me font de la prévention, c'est déjà ça aussi. En fait, je leur donne aussi une deuxième chance. Une grande partie de mes problèmes peuvent être résolue par moi-même (ne dit-on pas qu'on peut être son "meilleur médecin"?). Certes, je ne peux pas tout faire. Seule la présence et l'aide apportée par mes parents me permettent de rester sur cette terre.

Certes, ma vie est en dents de scie... Aujourd'hui, je me suis inscrite au centre des activités associatives de ma ville! J'ai eu la force de m'y rendre, c'est déjà encourageant! Leurs activités me plaisent bien. Je vais faire ce qu'on appelle de l'"Art-Thérapie", pratiquer des activités manuelles, etc.. Jeudi, je vais me rendre à une séance de sophrologie. C'est de la relaxation, d'après ce qu'on m'a expliqué.
Je compte m'en sortir, mais je traîne trop de boulets. C'est surtout le permis de conduire qui me paralyse. Je l'ai raté 3 fois, et je n'ai pas la force de reprendre des leçons avec un moniteur qui ne cesse de me rabaisser en répétant à chaque faute "Recalé, ajourné!" Oui, je ne suis pas vraiment bien entourée :bloque: . Partout où je me retourne, je retombe sur des imbéciles.
Sauf.... sauf mes parents qui gardent une foie et une force incroyables face à mes troubles. Surtout ma mère, c'est la seule personne au monde qui me comprend et qui tente à chaque fois de me relever car elle a confiance en moi. C'est ma seule confidente et je lui dois beaucoup! :love1:
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Empowerment
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Message par Empowerment »

Bonsoir Paradiselost85.

Merci pour ton message et il n'y a pas de quoi. :fleur:

Oui, je travaille dans le milieu psy mais je n'avais pas envie de me faire "catalogué" (je veux juste rester discret :newblush:) et puis, le but de ce forum reste d'avantage du soutien affectif et moral plutôt qu'une intervention professionnelle.

C'est vrai que dans les personnes que tu as côtoyé, certaines n'étaient pas très "commodes": heureusement que tu as des parents effectivement (ta mère surtout d'après ce que j'ai pu comprendre): mais sache que tous ces gens ont aussi la chance de t'avoir. :ravi: :offre:

En tout cas, je serai toujours présent si tu as besoin de parler et je suis très content de t'avoir connu (même si c'est "en virtuel"): garde courage, je sais que d'être dans l'attente, ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile.

Continue à te faire plaisir par le biais d'activités et surtout, ne te prends plus la tête concernant tout ce que te disent les autres: les préjugés, la stigmatisation, la discrimination (féminine notamment), la jalousie... et j'en passe, tombent souvent et malheureusement sur des personnes lumineuses comme toi. Le voilà le problème dans notre monde: des personnes sensibles comme toi et moi, soucieuses de ce que les autres peuvent penser de nous (cela était mon cas avant mais j'ai appris à devenir "libre" du regard des autres), avec beaucoup de bonne volonté et d'ambition peuvent être rejetées comme des "mauvais" objets (par ex., j'ai réussi à être diplômé mais cela n'a pas été sans "mal" :ohnon:)

De plus, non seulement nous sommes en manque de relations authentiques mais cela s'aggrave à cause de l'augmentation des relations factices d'une part, et d'autre part, de ceux qui préfèrent suivre ce système (qui se résume à l'importance de l'image, la performance, les résultats, la rentabilité, la compétitivité...etc) promouvant une intelligence procédurale au détriment de celle du coeur. Du coup, ceux qui se montrent authentiques, sincères, motivés sans aucune arrière pensée ou sans attachement possessif à l'autre, sont perçus comme des "mauvais objets à rejeter" car leur absence d'artifice fait peur. Autrement dit, les personnes "non folles" souffrent dans ce monde insensé tandis que les personnes les "plus folles" sont celles qui entretiennent tellement une relation factice à l'autre qu'elles ne peuvent même plus user de leur authenticité naturelle.

Je ne cherche à juger personne mais s'il y a une chose qui serait formidable, ce serait de trouver un moyen de vivre harmonieusement ensemble, sans se regarder comme des extraterrestres, et trouver des consensus communs en restant naturel, spontané, humble et tolérant.

Bonne continuation et garde ton "étincelle" allumée,

Très bonne soirée :bisouss:
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Suricate Suricata
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Message par Suricate Suricata »

Coucou à vous tous,

Je suis anorexique depuis 10 ans maintenant. Je suis descendue à 38 kg pour 1m63 quand j'avais 15 ans. Après, grâce au sport et à un AD, j'ai pu reprendre du poids et pendant mes études universitaires je suis montée à 57 kg mais les pensées anorexiques n'avaient jamais complètement disparues, je me trouvais grosse, moche, j'enviais ma période ultra-maigre :attente: Alors, qu'objectivement, j'étais musclée et pas grasse!
Depuis deux ans, je suis en dépression avec rechute de l'anorexie et perte de 12 kilos en 3 mois... Actuellement, je fais entre 48 et 50 kg mais d'anorexique restrictive je suis passée à des phases d'anorexie/boulimie vomitive...
Je déteste clairement mon corps, je me trouve bouboule, j'aime avoir les joues creusées, les os saillants, les bras et cuisses plus fins. Je sais que c'est malsain mais c'est plus fort que moi! Ce qui est difficile, c'est que pour finir on n'a plus rien de féminin, on devient "asexuée" et la libido disparaît complètement... pas simple quand on est en couple :dry:
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zette
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Message par zette »

je ne pense pas du tout etre anorexique mais il est vrai que j'ai un gros soucis avec la nourriture
au debut de ma depression j'ai perdu 35 kg en 2 mois et demi bon j'avais de la reserve je suis passé de 108 a 73 kg ce qui ne m'a pas deplu seulement ke suis passé par des phase ou je rester jusqu'a 5 jours en avalant que de l'eau puis a vomir le moindre aliment que j'avalais . aujourd'hui 6 mois apres j'ai gardé ces mauvais reflexe je suis devenu obsedé par la nourriture , et ce besoin de controler tout ce squi entre dans mon corps ( peut etre plus facile que de controler ma vie )
il y a différentes façons de nager
mais une seule façon de couler ! ! !
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Hildegarde
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Message par Hildegarde »

Le poids et moi, c'est toujours aussi compliqué. C'est une obsession et la balance est l'objet capital de ma vie. Je ne peux pas vivre sans, je l’emmène en vacances et trouver la balance la plus précise possible fut une véritable quête. Quand je repense à la façon dont tout a déraillé, je suis incapable de comprendre pourquoi et comment j'ai sombré dans cette spirale infernale : se peser 50 fois par jour, noter scrupuleusement chaque pesée et chaque repas, vomir à m'en bruler la gorge, me scruter dans le miroir sous toutes mes coutures et recommencer chaque jour la même ritournelle. C'est tuant pour les nerfs. La nourriture et le chiffre donné par la balance règlent, rythment ma vie. J'ai parfois l'impression de vivre uniquement pour remplir et vider mon corps...
L'imposture en talons hauts : 10 Juillet 2013.
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zette
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Message par zette »

comme je te comprend je vis exactement la meme chose sur tout les points avec cette impression que personne peux me comprendre la nourriture est devenu un enfer
il y a différentes façons de nager
mais une seule façon de couler ! ! !
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hop3
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Message par hop3 »

J'ai toujours eu un avantage c'est que je me trouve belle même si j'ai toujours ete en surpoids ,je ne me dévalorise pas et mon reflet dans le miroir ne me géne pas. mon surpoids est d'origine un moyen pour que les hommes ne me drague pas et la nourriture un refuge a ma solitude,ma tristesse.,si j'ai envie de changer c'est parce que je me sens mieux a l’interrieur je rayonne.J'ai envie de me voir enfin et pas caché derrière un masque de chair.demain j'ai l'anesthesite et le 23 l'operation en ambulatoire.le seul truck qui me stress c'est les cicatrices..
Marjoe
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Message par Marjoe »

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été en surpoids. Ma relation avec la nourriture est très...fusionnelle si on peut dire. Je souffre d'hyperphagie suite à un traumatisme d'enfance.

Aujourd'hui, je vois mon surpoids comme mon ennemi, et je suis déterminée à l'anéantir. Ce n'est pas qu'une question d'apparence, mais aussi celle de ma santé. J'espère de tout coeur réussir à m'évader de ce corps trop gros qui est ma prison depuis des années.
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Onagre
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Message par Onagre »

Je te comprends tellement Marjoe :sad:
Notre corps est une prison et notre santé se trouve en danger au fil du temps qui passe et des kilos qui s'accumulent.
Courage ma belle, tu es déterminée c'est super :bisouss:
Hello darkness, my old friend...
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Marjoe
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Message par Marjoe »

Merci beaucoup Onagre ! J'espère que cette fois-ci je ne flancherai pas ! :smile:
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Onagre
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Message par Onagre »

Es-tu aidée dans tes démarches par un nutritionniste ou quelque chose comme ça?
Hello darkness, my old friend...
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