Les bonnes manières, un frein à l'accomplissement personnel ?

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gamzatti
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Enregistré le : jeudi 29 novembre 2007 17:51

Les bonnes manières, un frein à l'accomplissement personnel ?

Message par gamzatti »

Bonjour :fleur:

Mon cher psy m'a dit que j'étais enfermée dans un genre de code éducationnel dont je n'arrive pas à me libérer. En bref il m'a dit que j'étais une antiquité de l'époque victorienne quoi !
Comme d'habitude après avoir ronchonné après lui je me dis que finalement il a raison :pense:

Il y a quelques temps j'ai refait la toiture de ma maison et avant les travaux j'avais mis un mot pour mes deux voisins pour m'excuser par avance des désagréments occasionnés, ça me parait normal, on est pas des bêtes. Quand les voisins ne se conduisent pas bien, du coup ça m'énerve et mon psy me dit que c'est parce que je ne me donne pas le droit d'agir comme eux. Je suis assez perplexe...

J'aimerais savoir si pour vous l'apprentissage des bonnes manières est important voire indispensable ou si au contraire c'est une limite idiote à l'accomplissement personnel.

:pense:

Gam
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christelle
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Enregistré le : mardi 19 février 2008 0:26

Message par christelle »

eh bé en fait j'ai un texte à ce sujet un peu long ptètre, mais je crois qu'il peut t'eclairer sur la question.


L'éducation selon Boris Vian
IL NE SUFFIT PAS D' ETRE COURTOIS... SOYONS GENTILS


Dans un fulgurant aphorisme, le Grand Chancelier de l'Ordre de la Courtoisie française a prononcé les paroles suivantes :
"La courtoisie est à l'action ce que le parfum est à la fleur"
Il s'ensuit immédiatement qu'un dormeur, inactif pas nécessité, peut être considéré comme une fleur inodore, ou qu'il est peu courtois de ronfler. Une question se pose aussitôt : comment sait on que l'on ronfle si l'on est seul ? Et l'on en déduit la conséquence subite : l'homme seul n'est jamais discourtois.
Je vois bien un mauvais esprit, au troisième rang, qui me déclare :
1° Pour s'assurer que l'on ronfle, même si l'on est seul, il suffit de s'endormir dans un endroit où il y ait de l'écho, et de s'éveiller assez rapidement pour entendre l'écho du ronflement qui vous revient.
2° Il est bien évident que pour le problème de la courtoisie se pose, il faut être au moins deux, et, pâr conséquent, je suis un crétin. Il va de soi que mon interlocuteur est discourtois, mais il serait peu courtois de ma part de le lui faire remarquer.
(seconde observation : l'homme courtois est la victime désignée de l'homme discourtois.)
D'ailleurs le problème est plus troublant qu'il n'en a l'air. Imaginons un dialogue entre un pillard pouilleux du Kurdistan mériodinal qui s'approche, la pipe bourrée de crème de marron, d'un immonde traine savates de Bosnie-Herzégovine ( disparue, hélas ! depuis bien des lustres).
_ Affreux chien puant, dit courtoisement le premier, as-tu du feu ?
_ Sale type, répond courtoisement le second, j'en ai, voilà.

Eh bien, en vérité je vous le demande, y a t-il de quoi fouetter un chat ? Tout est relatif. Ces deux gaillards sont parfaitement courtois, mais il leur manque le langage et les formules nécessaires à l'expression de la courtoisie formelle. Je vous assure qu'ils n'ont dans leur vocabulaire de termes plus doux que ceux que j'ai trouvés.
La vérité, c'est que les gens attachent beaucoup trop d'importance aux mots, et pas assez aux gestes qui les accompagnent. Je vais poser colle au Grand Chancelier de l'Ordre de la Courtoisie.
Je vois passer une charmante jeune femme. Il pleut, j'ai un parapluie, elle n'en a pas, le petit ruisseau a grossi, il va faire une énorme rivière, elle veut traverser, il 'ny a pas de clous, j'achète des clous, j'en plante un, deux, cinq, bref je lui dis :
_ Mademoiselle, me permettez vous de vous aider à traverser à l'abris de cette coupole de soie qui éloignera l'eau du ciel de votre corps précieux ?
Sur quoi, avec ma maladresse habituelle, je lui fais un croche-pattes en voulant l'aider, elle tombe, je la roule dans le flotte, ceci avec la plus parfaite amabilité, en essayant de la ramasser, je la relève enfin, je l'achemine pénibelement de l'autre côté de la rue, et j'ajoute courtoisement :
_ Merci pour ce moment délicieux.

Répondez moi, Grand Chancelier, aux termes de votre analogie, en quoi ai-je été discourtois ?
Il faut donc convenir que la courtoisie, à l'inverse du parfum que l'on peut détacher de la fleur et fourrer dans des flacons de forme insensées que des parfumeurs déments vous vendent à des prix astronautiques, ne saurait être séparée de l'action. Ou alors, c'est peut- être moi qui suis idiot, et peut-être encore, comme je le pense, le jour où m'est arrivée cette maladresse avec cette jeune femme, me suis-je montré parfaitement courtois. Elle n'a pas protesté, d'ailleurs, ce qui me laisse supposer que tel est la cas.

Imaginons _ Dieu sait que nous ne sommes pas à court d'invention _ un cas fréquent : le tamponnement. Le Grand Chancelier peut il me dire s'il y a une façon courtoise d'emboutir son prochain ? D'abord est-il courtois d'emboutir son prochain ? On me répondra que l'on n'emboutit son prochain que si c'est inévitable. Ce qui est inévitable exclut-il donc la courtoisie ?
Le problème de la liberté se trouve ainsi posé avec violence. Sommes-nous libres de tamponner ou non ? Et en fin de compte, sommes-nous libres d'être courtois ? Ou aimables ?
Voyons un peu un prototype d'accident courtois. Deux véhicules courtoisement menés par deux conducteurs courtois s'emboutissent parceque les deux conducteurs courtois souriaient courtoisement à l'agent courtois qui leur donnait aimablement le feu vert et les conducteurs ne se sont pas vus.
Constat courtois.
Premier conducteur : Mon Dieu, mon cher, quelle sottise ! Je ne vous ai point vu.
Deuxième conducteur : Est-ce bête ! Moi non plus.
L'agent : Oh, quel dommage ! Deux si jolies automobiles ! Messieurs, soyez assez aimables pour me tendre vos papiers, je vous prie ! Je suis affligé de voir ces affreux dégâts !
Premier conducteur : Ce n'est rien que du métal, mais j'aurais eu une peine immense à déteriorer ce monsieurs charmant dont je viens d'abîmer la voiture.
Deuxième conducteur : Que non ! Et c'est bien ma faute, aussi, je n'ai qu'à ne point bayer aux corneilles.
L'agent : Hélas ! mes amis, il me va falloir vous demander de me remettre les papiers et les certificats témoignant de votre aptitude à conduire les véhicules automobiles, ainsi que ceux qui établissent vos droits de possession sur iceux.
Le constat va prendre fin, quand un conducteur de poids lourd, discourtois et exaspéré par l'embouteillage qui s'étend maintenant de la rue La Boétie à la place de la République, fonce et écrase peu aimablementle trio et les deux véhicules amochés. Après quoi la circulation peut enfin reprendre, et l'on est bien obligé de reconnaître qu'il était assez peu croutois de faire attendre tans de gens.
Ce qui introduit encore une notion nouvelle. Si, étant courtois avec un petit nombre de gens, on risque d'être discourtois avec un grand nombre de gens, vaut-il mieux pas s'abstenir ?
C'est exactement le problème de l'égalité, après celui de la liberté. Rappelez-vous, lecteurs forts en histoire, la réplique célèbre : "Messieurs les Anglais, tirez les premiers."
On ne fait pas plus courotis. Moyennant quoi, des centaines de braves gens prennent des pruneaux en pleine poire, si j'ose me permettre cette tournure agricole et frugiloque.
Etudions maintenant la courtoisie d'un point de vue utilitaire. La scène : l'avenue des Platanes-Pelés, bordés d'immeubles chics et de cafés somptueux aux glaces assorties. Le lieu : le trottoir, par une froide soirée brumeuse de novembre. Les personnages du drame : un pauvre miséreux, humblement accroupi dans une encoignure, le chapeau tendu, la parole murmurante : " la charité, messeigneurs, per favor." Passe une dame, mais alors, charmante : cinquante cinq ans, vêtue de noir, maigre comme un clou, les dents qui avancent, un chapeau qui a fait 14-18, bourrée de fric, et elle ouvre son sac.
- Pauvre malheureux, dit-elle, acceptez cette petite obole.
Et hop ! elle lui donne une pièce de cinq sous lourds. Le miséreux n'est pas ravi tant s'en faut.
- Merci madame, répond-il, courtois jusqu'au bout.
Passe un homme; mais alors, ignoble. Gras vêtu de neuf, la semelle triple, le nez coloré par les fumées d'alcools de luxe, et il s'arrête.
- Lève-toi de là, animal ! braille-t-il.
Le miséreux se lève. A coups de pied, le millionnaire le fait avancer vers une voiture américaine de onze mètres trente de large. De long, on ne sait pas, ça se perd dans la nuit.
- Ouvre la malle ! rugit l'infâme.
Le miséreux ouvre la malle.
- Prends la valise ! C'est pour toi !
Le miséreux prend la valise et s'effondre sur le troittoir. Elle est trop lourde, c'est de l'or.
Eh bien ! supposons que le millionnaire ait été courtois avec le mendiant, celui-ci aurait sûrement, et non sans raison, flairé l'affaire louche. Ce type là, se serait dit le miséreux, il veut me mêler à une sale histoire, détournement de fonds, trafic de mineures, traite des vaches, contrebande écossaise, que sais-je encore ? Tandis que la rude âpreté du langage du millionaire amène dans la cervelle du miséreux un réflexe totalement différent.
- Il est complètement cinglé ! se dit le miséreux. Filons en vitesse avec la marchandise.
Que retenir de cette analyse idiote ? Que la courtoisie, en réalité, n'est pas une vertu. En effet, elle ne s'attache qu'à cette épluchure, le langage. La véritable solution, ce n'est pas d'être courtois, c'est d'être gentil. Quand on est gentil, peu importe qu'on utilise un langage courtois ou non ; chacun s'y retrouve, c'est une question de convention. C'est ainsi que l'on peut dire, affectueusement, "ma grosse gourde" à sa belle-mère sans manquer aux règles d'une courtoisie familiale qui l'autorise à vous répondre, avec un sourire : " Mon gendre, vous êtes une vraie tête de lard." Ainsi, avant de répandre les règles d'une courtoisie de surface, prenons garde de réformer à fond les sentiments et les réflexes de ces messieurs-dames. On le voit, cela n'est pas près d'être réalisé.

Constellation numéro 132, avril 1959.
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claudine
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Message par claudine »

Bonjour Gam,

Je fonctionne comme toi et j'attends beaucoup des autres. La vie s'est chargée de me faire comprendre, qu'à attendre ainsi on est toujours déçu :dub:

J'essaie donc de moins me choquer des mauvaises manières de certaines personnes mais c'est difficile et je dois prendre beaucoup sur moi.

Bisous,
Je te dis avec la plus grande politesse que j'ai beaucoup d'amitié pour toi :wink2: :bisouss:
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Sil
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Message par Sil »

Bonjour.

C'est le respect qui doit prévaloir en toutes circonstances.

La courtoisie n'en est qu'un aspect éducatif et codifié. Elle est nécessaire (mais non suffisante) à une harmonie sociale.
Elle nous permet d'en admettre les limites à ne pas franchir; le respect, c'est ne pas franchir les siennes ni nuire à l'intégrité d'autrui.
Ça commence ici

"Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont forcément raison.." - Coluche
Le bonheur, c'est quand les emmerdes se reposent un peu...
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christelle
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Message par christelle »

la politesse c'est se civiliser, et se civiliser ça fait mal, ça vient du verbe polir, donc on frotte sa pierre et on se polit pour etre civilisé dans ce monde.
Maintenant de quoi parle t'on, du don de soi, ou de l'apprentissage à vivre ensemble et donc avec des rgèles de bienséance.
SI les règles de bienséances deviennent uniquement des barages entre groupe, voir entre individu, car c'est aussi une question de limite de proximité, ben y aura un peu enfermement de l'individu dans le code.
Or la bienséance c'est quoi, c'est de l'humanisme, c'est aller vers l'autre, les codes doivent etre dépassés à un moment quand on veut aller d'humain à humain.
C'est aussi donc de la souplesse :wink2: on ne peut pas acceuillir sans s'adapter au code de l'autre, donc dépasser aussi les siens.

Mais une chose, les codes seront toujours relatif, la bonté ne l'est pas.
tu trouveras des gens grossiers mais généreux avec toi, et des gens tout à fait charmant, mais pingre.

et puis aussi on peut pas imposer ses codes au gens, en pensant que c'est la bienséance qui régit le vivre ensemble, y a d'autre trucs !
faut se cogner aux gens pour se polir. :wink2:
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seraphine
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Message par seraphine »

bonjour gamzatti
la courtoisie et la politesse sont pour moi deux notions differentes
la premiere equivaut a faire attention a l'autre, la seconde a un code de civilisation
je fonctionne comme toi si je vais deranger je m'en excuse je pense que cela huile la mecanique de la relation mais je sais que ce n'est pas a la mode
mes voisins font les choses et ne les arretent que si on leur dit d'arreter(pas toujours) ca ne leur vient pas a l'idee que cela peut deranger les autres ,
les autres n'existant pas?
j'ai l'impression que l'on considere l'autre comme absent de sa vie sauf s'il gueule STOP
notre education nous a enseigne courtoisie et solidarite tant mieux!
mais on ne peut pas demander aux autres d'avoir les memes valeurs
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christelle
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Message par christelle »

courtoisie c'est plutot plaire à l'autre, c'est le jeu de séduction qu'on a vis à vis de l'autre...
moi ce qui me séduit c'est le philosophe, pas les bonnes manières...
en plus toute façon si on prend ça comme un don, c'est un peu n'importe quoi.
C'est pas parceque vous etes polis que vous etes gentils. Non mais vraiment.
Moi vous m'auriez trouvé très impolis, car je touche beaucoup les gens, et j'ai un coté rustre... mais peut etre qu'on m'aurait trouvé sympatique.
Si Gamzatti je viens chez toi avec une tarte, en te tapant sur l'épaule en te disant alors ça va ma grosse, t'aurais trouvé ça incorrect, mais t'aurais surement aimé le don de ma tarte et on aurait papoté malgré tout. :wink2:
C'est qu'est ce qu'on donne, et donner c dur car il faut savoir ce qu'on peut donner et savoir ce que veut l'autre, et en plus avec notre éducation "chrétienne", je veux dire notre passé civilitionel, on nous a appris le don gratos.

Je vais vous dire je suis impolie avec ma voisine du dessus, je mets de la musique, et elle se met à trepigner, et fait du bruit aussi, en fait elle est surtout insomniaque, et comble du comble intrusive, parcequ'elle pense que je manque à sa règle de politesse = silence totale.
Depuis elle me hait, et elle me fait psychoter, à cause de la règle qu'elle impose de convenance.
En fait j'aurai du faire un bb, et j'aurai aimé qu'il fasse pas ses nuits lol
D'ailleurs curieusement, elle se permet depuis de regarder à ma serrure...

en tout cas elle a oublié que quand son mari était perdu, j'ai veillé sur elle toute la nuit, parcequ'elle avait peur qu'on lui annonce la mort de son mari...
que voulez vous...
c'est ça etre poli, c'est se frotter aux gens et apprendre à vivre avec eux meme qd ils sont chiants loool
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Sebastien
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Message par Sebastien »

Cela ne fera pas avancer le débat, mais je donne mon opinion personnel. Je préfère la franchise sincère à la froide politesse. :jap:
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gamzatti
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Message par gamzatti »

Merci pour vos réponses :fleur:

Oui Christelle tu as raison de faire la différence et je parlais des règles de bienséance. De ce qui permet d'appartenir à un groupe et qui du même coup exclu de tous les autres en quelque sorte. Genre mettre le pain du bon côté.

Bien sur que ce n'est pas parce qu'on est poli qu'on est gentil ou généreux.

Après je suis aussi d'accord avec toi Sil sur le respect qui est la base, mais en sachant qu'il évolue en fonction des lieux.

Bon ça m'énerve un peu que mon psy ait raison (une fois de plus :siffle: ) mais je vais essayer de travailler la dessus.

:bisouss: :bisouss:

Gam
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christelle
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Message par christelle »

ben oui on est pas obligé de supporter tout le monde lol



bah tes règles de bienséance sont peut etre juste une partie de tes défenses. contente que tu avances avec ton psy

:fleur:
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Christelle a écrit :
"La courtoisie est à l'action ce que le parfum est à la fleur"
Il s'ensuit immédiatement qu'un dormeur, inactif pas nécessité, peut être considéré comme une fleur inodore, ou qu'il est peu courtois de ronfler. Une question se pose aussitôt : comment sait on que l'on ronfle si l'on est seul ? Et l'on en déduit la conséquence subite : l'homme seul n'est jamais discourtois.
voilà qui explique mon rapport obsessionnel à la courtoisie que je m'impose la plupart du temps dans mon rapport aux autres :pense:

moi le dormeur inactif et inodore
et qui m'impose la solitude

:bisouss:

PS : le texte de Boris Vian m'a fait mourir de rire :rotfl: c'est excellentissime !!!!!!!!!!! :rotfl:
Modifié en dernier par Procrastina le samedi 26 juillet 2008 19:19, modifié 1 fois.
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Sebastien
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Message par Sebastien »

Excellent le texte de Boris Vian en effet
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choupette
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Message par choupette »

La politesse me rappelle une petite chose qui c'est passé il y a bien longtemps mais que je n'oublierais jamais je crois.

Nous habitions la maison qui touchais une boulangerie ,donc beaucoup de passage au ras de notre porte.

comme nous n'avions pas de jardin a l'époque ma fille adorais prendre sa petite chaise et se mettait juste devant la porte de chez nous.
Celle ci était évidement ouverte pour que je puisse la surveiller ,elle devait avoir 3 ans.

elle avait bien compris qu'il fallait dire bonjour aux gens et ça lui plaisait énormément var les gens lui répondais et discutait avec elle.

A un moment je l'entend dire très fort."le monsieur ,il a pas dit bonjour"

Le lendemain et les jours suivant il n'as jamais oublié de lui dire ,il avait eu un peu la honte je crois. :rotfl:

Comme c'est un petit village tous le monde se dit bonjour ,ou fais un signe de la main.

Une fois ,nous sommes allez a Angers nous promener.

Et pareille on n'avançaient pas elle disait bonjour a tous le monde et faisait la causette.
Dans les rues piétonne un samedi après midi :mdr:

Les gens rigolaient de bon cœur.
Et les personnes âgée lui faisait la bise ,tellement peu habitué en ville a ce que quelqu'un fassent attention a eux.
C'était trop mignon.

Voilà des valeurs auxquelles je crois .

:bisouss: :console: :bye:
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seraphine
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Message par seraphine »

choupette ta fille est un amour! :fleur:
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choupette
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Message par choupette »

Oui Séraphine elle a beaucoup grandi depuis mais elle est toujours un amour . :bisouss:
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Luuna
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Message par Luuna »

Bonjour,

Très intéressante réflexion, je me suis posée la même question il y a peu : "Suis-je trop stricte, trop pénible, trop pesante avec mes principes moyen-âgeux ?".

J'ai adoré le texte de Boris Vian également, je l'apprécie de plus en plus au fur et à mesure que je le lis ^^
Et aussi la réaction de ta fille Choupette, c'est vrai qu'en ayant grandi dans un petit village où on saluait tout le monde, j'ai eu un peu de mal en ville avec ce que je ressentais comme "un manque de chaleur humaine", j'ai dû restreindre le cercle des salutations.

--

Mais ce n'est pas à ce sujet que je me faisais cette réflexion : voilà, un ami de ma soeur est à la maison depuis une semaine et depuis une semaine je fais à manger, mets la table, fait la vaisselle et le reste sans que ma soeur ou son ami ne songent même à lever le petit doigt. Cela m'exaspère de les voir qui ne se préoccupent de rien car ils savent que je m'y collerai à un moment ou un autre. Il me faudrait le courage de mettre les choses au point :sad: Mais ça me semble discourtois de demander à notre invité au moins de débarrasser la table.

Je suis d'accord avec Sil pour dire que c'est le respect qui doit prévaloir quelque soit le sujet mais ici je doute de moi : c'est de les voir se la couler douce plus que la corvée en elle-même qui m'agace, je me sens traitée comme une domestique, manque de respect de leur part ou fanatisme de la courtoisie de la mienne ?
Portrait dans la Galerie ~ -:-:------------:-:- ~ Fauteuil dans le Salon

-:- ~ Sois toi-même, les autres sont déjà pris ~ Oscar Wilde ~ -:-
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christelle
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Message par christelle »

ben dis leur tu peux m'aider ? tu peux mettre la table ? tu peux passer un coup d'aspi...
avec des gens comme ça faut etre cash c tout...
moi je sais que qd je suis chez mes tantes faut aider... mais je me sauve, dc des fois elles m'attrapent pour me dire passe la lavette :langue1:
et je le fais... :smile2:
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Sebastien
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Localisation : Sombre flamme

Message par Sebastien »

Luuna a écrit :
je me sens traitée comme une domestique, manque de respect de leur part ou fanatisme de la courtoisie de la mienne ?
La vie en communauté impose un partage des tâches collectives. Peu importe la méthode, il faut leur faire comprendre.
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seraphine
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Message par seraphine »

il y a une difference entre courtoisie et etre prise pour une esclave...
mais comme il doivent sentir que tu ne diras rien ils en profitent
allez courage dis leur que leur attitude te derange et que vivre ensemble ce n'est pas prendre l'autre pour ce qu'il n'est pas
sinon tu arretes tout, menage,bouffe,etc ils seront bien obliges de se bouger :pense:
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bloodysad
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Re: Les bonnes manières

Message par bloodysad »

gamzatti a écrit :
enfermée dans un genre de code éducationnel dont je n'arrive pas à me libérer. En bref il m'a dit que j'étais une antiquité de l'époque victorienne quoi !

Quand les voisins ne se conduisent pas bien, du coup ça m'énerve et mon psy me dit que c'est parce que je ne me donne pas le droit d'agir comme eux. Je suis assez perplexe...
Alors je ne suis pas un cas unique :blink:
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