Je ne crois ni aux psys, ni à leurs pilules magiques

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Petit Prince
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Enregistré le : lundi 29 octobre 2007 11:28

Je ne crois ni aux psys, ni à leurs pilules magiques

Message par Petit Prince »

Bonjour à Toutes & à Tous,


Je viens régulièrement jetter un oeil sur ce forum et saluer au passage dès que j'en ai l'occasion et y avais par ailleurs laissé un message, il y a quelques mois, peut être même un an.

Je lis toujours très attentivement et avec beaucoup de ressenti, tous ces témoignages dont le dénominateur commun et tout premièrement la souffrance. J'ai chaque fois envie d'adresser quelques mots de réconfort à chacune ou chacun, mais me rends compte que les habituels membres de ce forum le font bien mieux que moi ; j'en profite néanmoins par redire ici, tout mon soutiens et toute mon amitié envers tous les membres de ce forum s'exprimant ici.

Dans la plupart des cas, je reconnais quelques symptômes ou expressions de souffrance ne m'étant pas étranger. De nombreuses personnes de mon entourage me conseillent régulièrement de consulter un psychiatre (pour des raisons jadis évoquées sur ce forum-même), mais m'y suis pour l'instant toujours refusé.

Non qu'il s'agisse d'un refus obstiné et borné, mais à la vérité, lorsque l'on passe déjà beaucoup de temps en milieux hospitalier pour une pathologie lourde et à vie, le peu de temps libre en dehors de l'activité professionnelle qui est d'ailleurs elle même un facteur très important de stress et de déprime ou de dévalorisation de soi ; ce peu de temps libre restant disais-je, est un bien précieux qui nous rebute à aller de surcroît consulter un psy.

D'autant plus que j'ai toujours eu (très injustement sans doute) à l'égard de cette profession et autres affiliés, une vision plutôt suspicieuse. Il me semble aussi me souvenir que mes parents m'en firent consulter un lorsque j'étais enfant (parce que traumatisé par mes premières années de vie passées en milieux hospitalier précisément et déjà...) et j'en conserve un souvenir aussi rancunier que traumatique.

Quoi qu'il en soit, au lire de tous ces témoignages, une question me revient régulièrement à l'esprit :

Toutes ces différentes thérapies, qu'elles soient psychiques ou médicamenteuses et je le crois, la plupart du temps associées, sont elles réellement efficaces.

Je côtoie personnellement des amis très touchés par la dépression que je vois être suivis depuis tant d'années sans véritable amélioration (ce qui ne les a cependant pas empêché de plutôt réussir dans leurs carrières respectives) que j'en viens à douter de l'efficacité de tous ces traitements tellement coûteux, par ailleurs et si contraignants.

Aussi cela me renforce t'il, sans doute un peu hypocritement, dans mon souhait pour l'instant, de ne point consulter.

Pour être honnête, je crains à la vérité en consultant, ouvrir une boîte de Pandore qu'il me deviendrait impossible à contrôler ni maîtriser émotionnellement. Il s'agit de souvenirs douloureux de mes premières années principalement, sur lesquels, pour reprendre un terme professionnel, il n'est pas facile de "travailler", puisque plutôt inconscients.

J'ai vécu le même genre de situation avec mon épouse dont quelques séances ont fait remonter à la surface des souvenirs tellement terribles, qu'elle en est ressortie complètement démolie.

Bref, subodorrant que je fais erreur, serait il possible d'avoir votre avis en fonction de votre expérience personnelle, quant à l'efficacité réelle de ces traitements et thérapies.

Amicalement


Renaud


Je vous souhaite une nouvelle fois à Toutes & à Tous, un peu sottement "bon courage" ainsi que, surtout, une bien nette émélioration de vos vies respectives en tous domaines.
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small
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Enregistré le : dimanche 14 octobre 2007 15:41

De l'efficacité des traitements psys et médicamenteux

Message par small »

Petit Prince a écrit :
le peu de temps libre en dehors de l'activité professionnelle qui est d'ailleurs elle même un facteur très important de stress et de déprime ou de dévalorisation de soi ; ce peu de temps libre restant disais-je, est un bien précieux qui nous rebute à aller de surcroît consulter un psy.
Je partage ton opinion à ce sujet. Mon ancienne psy me disait que suivre une thérapie, c'était prendre du temps pour soi, mais j'ai toujours eu l'impression inverse, à savoir que c'était une contrainte supplémentaire et du temps en moins pour moi... Quand j'ai passé une journée à faire un travail qui me bouffe mon énergie et qu'en sortant je dois encore courir pour pas être en retard chez la psy alors qu'au retour je dois encore faire des courses, promener le chien + tous les actes obligatoires du quotidien (nourrir le chien, me faire à manger - du coup souvent je saute le repas du soir - me doucher), je n'ai pas eu une seule minute à moi dans la journée...
Petit Prince a écrit :
Je côtoie personnellement des amis très touchés par la dépression que je vois être suivis depuis tant d'années sans véritable amélioration (ce qui ne les a cependant pas empêché de plutôt réussir dans leurs carrières respectives) que j'en viens à douter de l'efficacité de tous ces traitements tellement coûteux, par ailleurs et si contraignants.
Une thérapie et/ou un traitement n'ont pas forcément pour objet d'atteindre une guérison spectaculaire, mais déjà de permettre aux patients de mener une vie à peu près normale malgré la maladie. Tu dis toi-même que tes amis ont réussi dans leurs carrières respectives. Auraient-ils pu avoir une "carrière" s'ils n'avaient pas été soignés? Leur état se serait probablement dégradé au fil du temps. Peut-être seraient-ils en invalidité, peut-être même que certains auraient choisi d'en finir avec la vie... Rester en vie et continuer à gérer le quotidien malgré la maladie est déjà un objectif louable.
Petit Prince a écrit :
J'ai vécu le même genre de situation avec mon épouse dont quelques séances ont fait remonter à la surface des souvenirs tellement terribles, qu'elle en est ressortie complètement démolie.
Il y a toujours un moment dans une thérapie ou la souffrance psychique atteint des sommets. Ceci s'inscrit dans un processus thérapeutique normal. En fait, il s'agit un peu d'un exorcisme : faire remonter à la surface les souvenirs douloureux pour pouvoir enfin les combattre. On ne peut combattre ce qui est caché. Mais il faut bien sûr que le psychiatre soit suffisamment compétent pour soutenir son patient dans cette phase critique de la thérapie. Car si le patient, submergé par la douleur, se sent seul et abandonne à ce moment la thérapie, alors il se retrouvera avec sur les bras un bagage si lourds à porter qu'il s'écroulera peut-être sous son poids. Un psychiatre n'est pas à proprement parler là pour "ouvrir la boîte de Pandore" mais pour t'aider à poser enfin les valises trop lourdes que tu portes dans ton inconscient ou ton subconscient.

Voilà mon point de vue. Bonne journée Petitprince
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claudine
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Message par claudine »

Bonjour Petit Prince,

Tout d'abord, merci de venir nous faire un petit coucou de temps en temps

Ensuite, pour répondre à tes interrogations, je vais essayer de te faire la réponse la plus logique possible.

Une dépression est une maladie sévère qui nécessite un traitement approprié. Sans traitement, il n'y a aucune chance de s'en sortir tout seul (ou alors ce n'est pas une véritable dépression mais un peu de déprime).

Le traitement spécifique de la dépression associe la prise d'antidépresseurs à des séances de psychothérapie. D'autres "méthodes" peuvent s'avérer efficaces (en plus de mon AD, je suis soignée par acupuncture et hypnose médicale et j'ai obtenu, ainsi, une très grande amélioration de mon état dépressif).

Tu es parfaitement libre de ne pas vouloir te soigner car tu es acteur de ta vie. Mais il faut que tu saches, afin d'avoir toutes les cartes en mains, pour faire le bon choix que :

"la dépression est une maladie qui, pour des raisons diverses, est associée à une perturbation du fonctionnement du cerveau : elle affecte l'ensemble des l'organisme ainsi que la personnalité. La volonté seule ne suffit pas pour agir sur une maladie aussi complexe. Un traitement est donc absolument nécessaire"

Source :
www.info-depression.fr

J'espère avoir répondu à tes questions. Passe une bonne journée
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Petit Prince
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Message par Petit Prince »

Vos réponses sont tout à fait exactes et j'avais eu l'honnêteté de mentionner une probable, voir évidente, mauvaise foi de ma part ou tout du moins un certain parti-pris pour des raisons évoquées dans le même message.

Quant à moi, le problème est un peu complexe, puisqu'il semblerait que cette déprime ou dépression soit en grande partie due à mon état rénal ainsi qu'aux antirejets et que par ailleurs, pour cette même raison et ces mêmes traitements, je n'ai droit à pratiquement aucun anti-dépresseur ou autre.

Je ne puis que me limiter au lexomil que je ne prends que le soir, me mettant trop ko dans la journée, déjà que je ne suis guère au mieux de ma forme.
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small
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Message par small »

tu subis des dialyses?
peut-être peux-tu rencontrer un psy dans un des services de l'hôpital où tu te rends afin d'en discuter avec lui : étant sur place ça ne te ferait pas perdre de temps.
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claudine
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Message par claudine »

Petit Prince a écrit :
Je ne puis que me limiter au lexomil que je ne prends que le soir, me mettant trop ko dans la journée, déjà que je ne suis guère au mieux de ma forme.
Je comprends mieux ton problème mais il faut également que tu saches que le lexomil n'est pas du tout un médicament destiné à soigner la dépression

Même si tu ne peux pas prendre d'AD, il serait bon de faire le point avec un psychiatre
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Petit Prince
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Message par Petit Prince »

J'étais sous atymile lorsque j'étais en dialyse, lequel semblait très bien me convenir. Mais une grande partie "passait" avec le sang filtré par la machine.

Mon généraliste, très porté sur la psychologie, m'y avait remis à un moment, mais à présent, je l'élimine bien difficilement et ça me mettait ko pour trois jours, en ne prenant seulement qu'un comprimé le matin, alors qu'à l'époque de la dialyse, j'en prenais trois !

Préférant la santé de mon rein à la santé morale, même si les deux sont souvent intiment liées et craignant de ne fatiguer encore plus le greffon, suffisament intoxiqué par le lourd traitement post-transplantaion, il fut décidé de laisser tomber.

Il faut dire que chaque fois qu'un néphrologue vous annonce une catastrophe probable, lorsqu'on s'en trouve un peu rassuré, tout redevient très relatif et on va à l'essentiel ; même si je sais très bien que la dépression n'est guère le fait de simples état d'âme comme le disent ou le pensent de nombreuses personnes.

Je crois à la vérité, pour discuter avec quelques unes en privé, passant pour être "au top" selon les critères demandé de notre socièté commerciale actuelle, que bon nombre de personnes sont touchées par la dépression ; mais ça semble rester très péjoratif dans l'esprit collectif.

Et à l'instar de la pauvreté (pardon de ce parrallèle douteux), ce qui fait peur, avec la conscience que nous y sommes tous exposés, est le plus souvent nié. Du moins, en est ce l'impression que j'ai.

Ca n'est cependant pas pour rien que l'accent est mis depuis quelque temps sur la prévention de cette maladie (enfin reconnue comme telle depuis déjà quelques années) ; mais paradoxalement et pardon de me répéter, elle semble malgré tout, toujours être perçue de façon péjorative quant à celles et ceux qui en sont touchés.

Sinonyme de faiblesse, de laisser-aller...

Et dans notre socièté de victorieux et de super-performants, "ça ne se fait tout simplement pas".

En revanche, qu'une quelconque "star" ou vedette en soit atteinte et l'exprime dans tous les magasines, jusqu'à la totale impudeur et tout le monde s'appitoiera.
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Procrastina
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Message par Procrastina »

Hello Petit Prince

Bon je peux parfaitement comprendre que tu n'ais pas envie de voir un psy alors que tu passes suffisamment de temps dans le milieu médical, cependant tu sembles quand même en demande...

Bon mon expérience, c'est que j'ai trouvé un psy vraiment bien que je suis toujours heureuse de voir, même quand ça fait mal, même quand cela me provoque des angoisses : son rôle pour moi est "contenant", c'est à dire que cela me stabilise et me rassure de savoir que chaque semaine à heure fixe je vais le voir. Je peux également projeter sur lui ce que je veux, donc c'est un lieu où je peux exprimer mes besoins sans me sentir menacée (enfin, disons moins que dans la "réalité" :rooleye: ). Petit à petit, mes symptômes... comment dire, ce n'est pas qu'ils "disparaissent", mais ils perdent de leur sens, et ainsi leur raison d'être, et j'ai moins besoin d'y "avoir recours" (comme si les réflexes dépressifs et obsessionnels perdaient de leur force du fait de cette perte de sens).
J'ai jusqu'à récemment suivi cette thérapie sans prendre de médicament. Maintenant je suis médicalisée parce que je rechutais suite à une rupture, et ce relativement gravement donc mon psy m'a rattrapée.
Mais bon, les débuts ont été très difficiles... il faut persévérer.

C'est un travail sur soi, donc ce n'est évidemment pas de tout repos, mais la relation qui se développe avec le psy, et la curiosité de soi que cela éveille, l'imaginaire que cela développe, rend le travail plus ludique à la longue. :smile:
Enfin voilà, je crois que le mot clef, c'est la curiosité. N'as-tu pas envie de savoir comment les choses se sont articulées dans ton esprit en rapport avec ton vécu ? Comment l'enfant que tu étais est devenu l'adulte que tu es ?
Il y a des thérapeutes qui proposent des horaires différents. Une de mes amies voyait son psy une fois par mois pendant 3h d'affilées, puis ce fut tous les deux mois. Bon perso je pense quand même que c'est important que ce soit plus régulier que cela, mais à elle cela a semblé lui convenir.

En conclusion : la cure c'est une opportunité de s'interroger soi-même face à l'autre, incarné par le psy, qui sera alternativement ce que tu as besoin qu'il soit pour toi en fonction de ta question. J'appuis, à nouveau, sur le mot "besoin".

Et pour finir : j'ai vu des gens sortir de la dépression, donc je peux affirmer que cela marche bel et bien.
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Inca
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Message par Inca »

Hello

Médicament ou pas, psy ou pas...
On est tous différent, avec des histoires différentes et des caractères aussi

La dépression est maladie très vague et assez abstraite, pour qu'on juge de savoir si tels ou tels façon de faire est la bonne.

Chaque personne est un cas différent et malheureusement ceci est oublié par la plupart des psy...

ON peut pas soigné la dépression comme une vulgaire grippe ... ou on file des antibio...

Là la dépression peut etre soigné par des médicament et un suivis psychologique ... ouais ca peut marcher....

Et comment vous expliquer que des personnes s'en sortent pas et finissent par se suicider, et pourtant elles ont suivis un traitement et un suivi psychologique ( même differents traitement )


C'est une maladie trop complexe pour se dire, que même avec un traitement et un suivi, ça ira...
Je dis pas qu'il faut pas en prendre, mais malheureusement psy et médicaments ne sont pas une solution miracle

Personnellement, je pourrais dire pourquoi j'ai toujours arrêté mes traitements ... ça me convient pas.. pire ca me détruit de l'intérieur ... et pourtant je suis sur que sur certaines personnes ca les aides... moi pas

Je suis différent d'un d'autre qui lui aussi est différent..
Quand la psychiatrie aura compris ça, on aura fait un pas de géant...
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claudine
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Message par claudine »

Inca a écrit :
Et comment vous expliquer que des personnes s'en sortent pas et finissent par se suicider, et pourtant elles ont suivis un traitement et un suivi psychologique ( même differents traitement )


...
Bonjour Inca

Je vais te répondre en te disant que c'est parce que ce sont des dépressions réfractaires pour des causes multiples (retard au diagnostic et donc au traitement, doses prescrites inefficaces, traitements mal suivis...).

Il reste évident et logique qu'on a plus de chances de guérir en se soignant, qu'en ne se soignant pas.


Je reconnais toutefois que certaines expériences peuvent nous bloquer et si cela s'est mal passé avec un psy, on n'a pas tellement envie d'en consulter un autre.

Je connais ton point de vue à ce sujet et je respecte ton choix personnel

J'espère que tu continues à aller mieux.

Je t'embrasse
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Inca
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Message par Inca »

Bonsoir Claudine

Mon point de vue est pas que je suis contre la médicalisation et un suivi psychologique :pense:
Je dirais même qu'un suivi est indispensable, après pour le traitement, je suis ni pour ni contre, je dis que c'est du n'importe quoi dans la généralité.
On écoute pas les malades .. les psy pensent tout savoir.
Je vais te répondre en te disant que c'est parce que ce sont des dépressions réfractaires pour des causes multiples (retard au diagnostic et donc au traitement, doses prescrites inefficaces, traitements mal suivis...).
Certes mais c'est ainsi, il faut faire avec.. y en aura toujours.. c'est triste mais c'est la réalité ..
Il faut trouver d'autres choses pour aider ces personnes ( en plus du traitement ) ...

Je me pose une question qui va paraitre bête, si le traitement est mal suivi, c'est la faute à qui ?
Il reste évident et logique qu'on a plus de chances de guérir en se soignant, qu'en ne se soignant pas.


Je reconnais toutefois que certaines expériences peuvent nous bloquer et si cela s'est mal passé avec un psy, on n'a pas tellement envie d'en consulter un autre.
Je dis pas qu'il faut pas se soigner, au contraire, avoir un traitement peut aider.. dans certains cas..

J'ai jamais parler des effets ressentis sous les traitements diverses que j'ai eu, j'en parler y a pas longtemps a un bon ami..
Rien que d'y penser, ça m'en donne les frissons...
Tout à pas été négatif, une partie du traitement m'a aider, mais l'autre non.. pire

Rare sont les psy qui veulent discuter avec LE malade du traitement, de ce qu'il pense et ressent..
Ils sont très rare...
Certes ils ont peut être des personnes qui sont dans un total désespoir, proche de la rupture mais c'est pas une raison ...


Je pense qui y a de bonnes choses dans la psychiatrie mais elles sont mal utilisés...
Les psy actuels sont mal formés.. un bon nombre sont incompétent ...
peut etre comme partout.. mais dans ce genre de métier ils ont pas le droit.
Je suis confiant dans l'avenir, les problèmes commencent à être vu par les Hommes d'en haut :wink2:


Voilà, le traitement peut très bien aider à condition, d'une prise régulière, et d'une surveillance précise de l'évolution du patient, de prendre en considération de ce que peut émettre ce patient.
Juste qu'il faut pas oublié que le but pour un Psy et d'ammener son patient a vivre avec le minimum de médicalisation.
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claudine
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Message par claudine »

Inca a écrit :

Je me pose une question qui va paraitre bête, si le traitement est mal suivi, c'est la faute à qui ?



:
Inca,

Ce n'est pas une question bête du tout car si beaucoup de personnes se soignent mal ou même pas du tout, il y a bien des raisons à cela :pense:

Quand on a une angine, on trouve tout naturel de la soigner. Pourquoi, quand on souffre de dépression, cela ne semble pas aussi évident ?

Je vais te citer mon expérience personnelle, en matière de réponse.

1° Le diagnostic de ma dépression a été mal posé et je n'ai été soignée, au tout début qu'avec du lexomil

2° Ensuite, quand j'ai eu le bon diagnostic, par un autre médecin, c'est moi qui n'ai pas voulu prendre l'AD (je refusais de me considérer comme dépressive et je voulais m'en sortir toute seule :down: )

Le tout donne, au bout de 21 ans, une personne qui n'est toujours pas guérie

Dans mon cas, je me reconnais donc une très grande part de responsabilité et si ma prise de conscience, sur la gravité de ma dépression et sur la nécessité de me soigner est réelle, elle n'en est pas moins tardive

Chaque malade souffrant de dépression est une histoire différente avec des responsabilités différentes, en cas d'échec.
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Inca
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Message par Inca »

Oui Claudine...

Maintenant une angine, on la soigne ça fait mal, et vu que dans la tête ça va bien, bah on a pas envie de souffrir ...

Maintenant une dépression, c'est une personne en grande souffrance morale, on sait ce que peut ammener a faire une personne dépressive..
Donc forcement elle a plus tendance à prendre mal son traitement .. etc etc

C'est un facteur de la dépression, c'est pas vraiment la personne qui veut pas, c'est sa maladie qui parle pour elle ...

Le but d'un psy, et d'écouter son patient et de comprendre ce qui est censé ou l'est pas... difficile .. je reconnais


Tu dis que tu te sens responsable, mais voilà si l'étape 1 avait pas était négligé ... peut être que ca serai passer autrement la suite..

On peut pas mettre la faute sur la personne malade, c'est trop facile.. surtout cette maladie..

Logiquement, l'Homme à l'instinct de survie.. et pourtant y a des suicides..
On aime pas souffrir et pourtant on s'inflige d'autres souffrances ...

La maladie qui parle, pas le malade..

Les psy ont tendance a faire comme nos chère médecin généraliste, soigné la chaîne :pense:


Après, je dirais que mes amis les psy sont plus adapté a des personnes avec des patients d'un certain âge ...
Mais aujourd'hui le taux de personnes jeunes dépressives augmente...
et ces psy là sont pas formés...
ils les soignent de la même façon qu'une personne qui a 35/40 ans voir plus...

Ils sont jeunes, ils ont rien a quoi se rattaché, c'est horrible...
ils sont en souffrance... ils ont pas connu les vrais joies de la vie.. celles qui font qu'on veut vivre..

Malheureusement, ils sont jeunes... ils sont fragile et ils doivent se construire... pas facile tout ça ...
les traitements sont lourds, même des traitements léger ont pas mal d'effet secondaire..

Faut que nos psy, soit mieux formé ... la vie évolue... pas leur diplôme...

C'est en cours d'évolution... ils sont en train de tester plusieurs solutions...
comme de voir si un éducateur dans des établissement psychiatrique pourrait ammener a un résultat...
Ils sont en train de voir aussi d'évoluer le programme de la formation des psy.. plus adapté aux jeunes..

ca bouge c'est pas trop tôt

Voilà, je pense que le traitement + un suivi est une base... mais ca suffit pas toujours ... et surtout pour les jeunes...
Et le but est de vivre, avec le moins de médicament possible ...
donc voilà c'est un boulot long et compliqué ...
il doit pas s'arrêté au fait que le patient prends son traitement depuis 18 mois et il va bien...

voilà comme j'ai dis je suis pas contre, mais bon psy ou quelques soit la personne, je suis dans mon corps et je sais ce qui me fait du bien ou pas..
quand je disais aux psy que ce traitement là m'aider pas vraiment ... c'était pas pour faire ch...... juste que je me trouver mal...
j'ai besoin de sentir mon corps.. là j'étais un zombie.. j'avais aucun controle sur mon corps..
cette sensation là me donne des frissons encore aujourd'hui.. logiquement ce traitement devait controler mes pulsions suicidaires..
comme j'en discuté avec une infirmière, ce traitement m'en a donné d'autres raisons de la faire.. chaque fois que je me rasé, ou je me servais d'un objet pouvant amener a me faire du mal.. je lui donné ...
car au final, je l'aurai peut être fait... à cause du traitement ..

c'est ainsi, j'ai besoin d'avoir une maitrise de mon corps, besoin de le sentir...
c'est pas pour rien que je bois pas ... ni consomme de drogue..

d'ailleurs je pense que si un jour je suis bourré je serai capable de faire une connerie ...

enfin voilà, j'attends les nouvelles 'réformes' avec une certaine impatience
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claudine
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Message par claudine »

Inca,

Je suis d'accord avec toi, sur beaucoup de points
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