Je me sens très vulnérable depuis ma sortie de l’hôpital psy

[destroy]

Depuis que je suis rentré de l'hôpital psychiatrique et que j'ai repris progressivement une vie normale je me sens différent. J'ai de la peine à dialoguer avec d'autres personnes, je me sens mal à l'aise. Je ne saurai pas vraiment comment décrire la chose mais j'ai l'impression de me renfermer dans une solitude qui me pèse. Je suis en temps normal quelqu'un de très sociable, toujours prêt à aider les autres.

Dès qu' on me demande si je vai bien ou simplement qu'on m'addresse la parole je me sens vulnérable et mal à l'aise. J'ai encore beaucoup de peine à encaisser tout ce qui m'est arrivé en ce début d'année et je pense qu'il faudra encore pas mal de temps...

Est-ce que quelqu'un est déjà passé par là et veut m'en parler, voir me donner des astuces pour avancer?

[Agr[e]²d]

Salut Destroy

A ma sortie de la clinique, je ne décochai plus un mot sauf oui ou non, on m'avais sortis de ma bulle protectrice, j'avais peur de tout et de tout le monde.

Pour m'en sortir, bah c'est ma mère qui en a eu ras-le-bol d'avoir un zombie à la maison, elle m'a obligé à parler et petit à petit c'est revenu, je me suis aussi forcé à appeler des gens (j'ai comme une phobie du téléphone) le fait de parler et de prendre l'initiative de l'appel faisait que je me sentais moins comme une cible.
Puis j'ai eu la chance d'être entouré de deux amis formidable.

Courage destroy, à force de travail et de temps ça revient, surtout force toi à ne pas t'éloigner des autres sinon c'est la rechute assuré (je parle d'expérience).

[nunu]

quel est l'intérêt de l'hospitalisation alors ?

Et si tu te faisais une liste de gens avec qui tu pourrais parler, progressivement, en étendant le groupe petit à petit ?

[destroy]

Merci à vous deux pour votre réponse.

Ca peut être une idée. Tu veux dire parler de mon état et de ce que j'ai vécu?

Je n'ai pas spécialement envie de parler de ce que je vis en ce moment avec des personnes de mon entourage. Je n'ai pas envie qu'ils se fassent trop de souci pour moi. Je préfère dialoguer par l'intermédiaire de ce forum avec de parfaits inconnus qui ont en commun certaines difficultés à affronter et qui ne jugeront pas.

C'est presque méchant de penser ainsi mais en lisant certains témoignages je me dis que mon cas n'est pas si dramatique et que j'ai la chance de m'en sortir jusqu'à présent plûtot bien.

C'est rassurant de se dire que je ne suis pas le seul dans ce cas et qu'il y a moyen d'en parler librement.

La nuit porte conseil a ce que l'on dit alors bonne nuit à tous.

[Agr[e]²d]

Salut Destroy

Non pas besoin de parler de tes problème, parle de la pluie et du beau temps, des choses qui t'interesse.
As-tu quelqu'un que tu vois quotidiennement qui pourrai t'obliger à parler un peu?

[destroy]

Bonsoir Agr(e)2d,

ça n'est tout de même pas comme si j'étais célibataire, je suis marié a une femme extraordinaire qui est toujours là en cas de besoin. Mais c'est vrai qu'en dehors de ma vie de famille j'ai peu de contacts. Nos amis on pour la plupart aussi des enfants ( j'ai un petit garçon de un an ) alors on se voit quand c'est possible...

J'ai une soeur avec qui je partage beaucoup et à qui je peux me confier.

[celia]

Bonsoir Destroy,

Je comprends tout à fait ce que tu énonces . Hospitalisée en avril 2008, je me sentais fragilisée, je ne voulais plus que mon compagnon s'éloigne de la maison, je recherchais sans cesse des marques d'attention . Je ne me sentais pas bien . J'ai donc été revoir mon médecin généraliste qui m'a baissé les doses de médicament, puis j'ai repris contact avec un psy de CMP, que je vois encore aujourd'hui .

Penses-tu que ton traitement soit bien adapté ?.

Essaies de parler avec les membres de ta famille qui te comprennent, comme ta soeur ou des amis, et surtout essaies de t'occuper l'esprit un maximum, en commençant doucement au début .

Bon courage

A bientôt

[destroy]

Bonsoir Celia,

depuis le début de mon traitement j'ai baissé l'anxiolytique ( RISPERDAL ) de 4 mg par jour à 1 mg actuellement. Il me posait pas mal de problèmes de concentration et avec la reprise du travail c'était pas évident! Je suis content de l'avoir diminué. Par contre l'antidépresseur qui était à 15 mg au début du traitement est passé par contre à 30 mg. Je ne ressens aucun effets secondaires avec ces médicaments ce qui est déjà pas mal je trouve au vu de la liste assez longue d'effets indésirables possibles.

Honnêtement je suis un peu sceptique quand à l'effet de l'antidépresseur... Ca devrait bouster un peu mon moral théoriquement non? En même temps je ne prendrais pas le risque d'arrêter pour voir ce qui se passe sans.

Je dois pas mal lutter pour trouver le courrage de bosser et j'ai pas mal d'idées noires ( scuicide ) qui me trottent dans la tête. J'essaye d'être optimiste et de penser aux progrets réalisés depuis le débuts de la maladie mais ça n'est pas toujours évident.

Sinon je vois mon psychiatre toutes les deux semaines pour le moment. Ca se passe plutot bien avec celui-là (j'ai changé en cour de traitement).

[claudine]

Honnêtement je suis un peu sceptique quand à l'effet de l'antidépresseur... Ca devrait bouster un peu mon moral théoriquement non? En même temps je ne prendrais pas le risque d'arrêter pour voir ce qui se passe sans.

).

Bonjour destroy,

Pour répondre à tes doutes concernant les antidépresseurs, je peux te faire la citation suivante :

"L'objectif du traitement par médicaments antidépresseurs est la réduction significative des symptômes dépressifs et de leurs conséquences dans la vie quotidienne.... Ils aident à restaurer le fonctionnement normal du sommeil, de l'appétit, à retrouver l'initiative, une perception positive de la vie... Ce fonctionnement normal persiste après l'arrêt du traitement"

Sources : www.info-depression.fr

[destroy]

Merci Claudine de ta réponse!

Pour ce qui est du sommeil ça a marché très bien, je ne prends plus de sommnifères depuis plusieurs mois. Ce qui me manque encore c'est la spontannéité et la confiance en moi. Ca va revenir petit à petit je pense.

La dépression n'est vraiment pas une maladie comme les autres.