Trouble de la personnalité limite (Borderline)

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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Coucou Angrod, mon message arrive bien tardivement après ta question ^^ Il n'y a pas obligatoirement d'auto-mutilation chez les personnes borderline d'après ce que j'ai compris.
Les comportements auto-destructeurs sont nombreux, variés, et tous les borderlines ne les pratiquent pas tous.


Je poste dans ce sujet parce que j'ai été diagnostiquée il y a 8 ans et j'ai quand même pas mal avancé au niveau émotionnel depuis ce temps.
Je voudrais juste partager avec vous mon espoir d'aller mieux, parce qu'à ce jour je suis convaincue que le trouble de la personnalité borderline n'est pas une fatalité, et qu'on peut apaiser certains symptômes et certaines manifestations du trouble pour conserver ou retrouver une certaine qualité de vie, donc accrochons-nous

Et je voulais aussi témoigner ici de l'aide que peuvent apporter les TCC pour cette pathologie, vraiment je crois que c'est l'aide la plus précieuse qu'on puisse avoir.
Et par ailleurs il y a plusieurs structures en France qui organisent des TCD (thérapie comportementale dialectique), c'est une thérapie mise au point par Marsha Linehan pour les personnes borderlines tout particulièrement. Mon psychiatre m'a dit beaucoup de bien de cette thérapie, il m'a parlé de Montpellier et Paris, bientôt Nîmes aussi. Je n'ai pas trouvé cela à Lyon, en tout cas pas encore, ça viendra sans doute.

Courage à nous tous
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

Salut
J’en suis et je hais cette M....
Ce qui me remonte le moral ? Savoir que c’est un défaut de construction en partie
Je médis qu’en partie j’arriverai peut être à le soigner et vivre avec
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Clopinnette
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Clopinnette »

Oui, on peut vivre avec, même sans médicaments. On peut même vivre très longtemps. Les relations intimes et les amitiés resteront toujours un très grand problème. Mais il est quand-même recommandé d'avoir un(e) psy compétent(e) que l'on peut consulter rapidement en cas d'urgence et il ne faut pas hésiter à le faire.

Bonne chance !
No dope in hope.
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonjour, je voulais vous dire que tous vos témoignages me touches, également borderline je partage cette souffrance hors du commun avec vous. Période difficile pour moi en se moment, j'ai ressentit le besoin de me réfugier sur ce forum et trouver un réconfort en voyant que j'étais pas toutes seule, j'ai beau le savoir, c'est le sentiment que j'ai en se moment, le sentiment d'être seule au monde, d'être incomprise, de me noyer dans des sentiments trop grands, dans des peurs insurmontable. J'ai toujours ressentit un vide, un manque, quelque chose de brisé en moi sans savoir, où et pourquoi, mais ces derniers temps je suffoque carrément, j'ai peur tout le temps, je ne peux plus bouger, je ne vis plus je subis et mes proches semble ne plus faire attention, c'est devenu normal de pleurer tous les jours, les sautes d'humeurs pour trois fois rien qui me semble dramatique sur le coup, des colère explosive que je ne contrôle pas et se sentiment de pouvoir me réfugier nul part, de pas être à ma place. Juste une douleur vive qui me ronge et une envie de disparaître, la culpabilité d'être un fardeau pour les autres, cette détresse de vouloir être aimé mais d'avoir peur qu'on m'abandonne, se sentiment de n'être jamais assez bien, de ne jamais rien faire comme il faut.. Tout m'échappe en se moment, comme si le temps c'était figé pour moi et non pour les autres, rien envie de faire à part rester au lit à pleurer, pleurer les relations désastreuses que j'entretiens avec des personnes merveilleuses que j'insupporte avec mes peurs, mes blocages. Plus j'ai peur d'être abandonner et plus je les éloignent de moi et j'arrive pas à faire autrement, Je suis fatigué de ressentir, fatigué d'exprimer ce que je ressent, fatigué de devoir expliquer pourquoi je suis pas "normal" au monde entier qui me juge et me demande des comptes. Je voulais juste vous dire, vous lire m'a aidé à me sentir un peu moins seule. Merci
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Onagre
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Onagre »

Bonsoir Cashouille, je me retrouve tellement dans ce que tu écris là... Je ne peux que te soutenir du fond du coeur, accrochons-nous, même si parfois j'ai l'impression que plus rien n'a aucun sens.
Cette image du soi-même figé qui fait du sur-place tandis que le monde autour de nous tourne à une vitesse folle, ça me parle énormément, je disais exactement ceci pas plus tard qu'hier à ma psychiatre.

Prends soin de toi du mieux que tu le puisses Cashouille, courage.
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Cashouille
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Message par Cashouille »

Bonsoir Onagre, merci d'avoir pris le temps de me répondre, c'est vrais qu'il est important de se soutenir. J'ai également souvent l'impression que rien n'a effectivement de sens, ni se monde, ni cette vie, ni ce que je ressent, ni même qui je suis, un peu comme si j'étais le brouillon, le prototype d'une personne qu'on a crée par erreur, sans jamais avoir fait les bonnes modifications, à qui on a accordé une période d'essai durant laquelle je ne peux qu'échouer. Dans les bons moments je me dis que je suis seulement une personne avec un grand cœur qui ressent énormément, possédant un "don" trop dur à porter mais qui me permet de comprendre les autres et de les aider. Qui d'autres qu'une personne borderline pour ressentir pleinement les émotion humaine après tout. Cette pensée me réconforte très rarement car la réalité me rattrape et je sais que maladie ou don peut importe, je n'en veux pas, je veux juste aller mieux. Est ce qu'il vous arrive aussi d'avoir la tête tellement pleine, qu'il vous est impossible de réussir à dormir et quand vous vous réveillé le matin vous avez une sorte de boule au ventre, une angoisse tellement profonde qu'elle vous donne la nausée sans savoir pourtant d'où elle provient. J'ai ressentit ça dernièrement et je me demande si ce sont mes pensées où celle de quelqu'un d'autre encrée dans ma tête qui m'empêche d'avoir les idées clairs, c'est une sensation étrange, angoissante. Parler ici m'a semblé être la meilleure chose à faire pour rester forte.

Courage à tous et merci.
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

Bonjour

Tes mots me parlent aussi.
Oh combien
Moi je me fatigue d’être moi
J’ai 44 ans et Cets un supplice
De le vivre de voir la déception dans sle regard ou les commentaires de l’autre
Combien de fois j’ai entendu « tes géniale mais ... »
Si grand le mais que mes qualités mes efforts ne me suffisent pas à garder les personnes que j’aime autour de moi
Ami conjoint tout
Et puis ces moments où je dysjoncte
C’est seulement maintenant que je le comprend que je le vois même
Avant je pensais que je faisais que m’exprimer un peu fort
Mais en fait non
La culpabilité le désespoir l’impuissance sont des ressentis tellement fréquents que je ne vois pas comment changer
Et pourtant il parait
Courage
Je vais à un groupe de parole de borderline de borderline anonymes France et ça le fait du ben
Enfin la avec le confinement Cets fichu
Mais sinon c’est super
Pouvoir s’exprimer sans choquer sans avoir l’impression d’avoir exposer l’autre de la violence parce que je parle de mutilation de suicide de colère explosive et d’addiction impulsive
Ça fait partie de ma vie
De ma normalité ...
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Cashouille
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Message par Cashouille »

Bonjour, Nerkal

Je comprend tellement ce que tu ressent également, j'ai 26ans pour ma part et j'entends "tu es jeune ça va aller", " tu es juste un peu déprimé ". Je crois que tout ça m'a fait grandir plus vite que j'aurais dû. Ironique quand on sait que je peux parfois réagir comme une gamine hystérique de 6ans "tu es encore en crise d'adolescence ?", "grandit un peu, ça va c'est rien", mais j'ai grandit et je suis sûrement plus mâture que ces gens qui me juge et ce permettent se genre de remarques. Mon meilleur ami (sûrement la seule vrais relation que j'ai pas encore fichu par terre et pourtant ça à failli arriver de nombreuse fois) marche sur des oeufs en permanence, doit justifier la moindre parole maladroite et subir mes excès de rage incompréhensible, mes comportements hystériques, mes excès de larmes, mon besoin envahissant d'émotion.. j'ai finis par remarquer que plus on veut être proche de quelqu'un, plus le "borderline" en nous ressort, j'ai pensé, je comprend ça dois être dur de m'aimer. On est "des gens bien MAIS".. Exactement. Une gentille fille, avec un grand coeur MAIS.. Toujours ce "mais" ou le "tu pourrais faire des efforts, comment leurs dire que je ne fais que ça.. Je n'entend jamais que je n'aime pas assez, j'aime " trop", ça me semble impossible, tant besoin d'être rassurée, d'amour et on me reproche d'aimer trop alors que je voudrais être aimée à se point c'est tellement injuste. Pour mon meilleur ami, j'accuse le coup en me disant qu'il est très solitaire à l'origine et que ça peut parfois lui faire beaucoup mais dans le fond je sais que c'est pas uniquement pour cette raison. En effet, J'aime trop, je ressent trop, tout ce que je suis semble être " trop", cette peur de l'abandon que moi même je ne comprend pas et au bout de 9ans je me retrouve avec un meilleur ami qui sais plus vraiment qui je suis, avec qui je me dispute toutes les semaines depuis maintenant 3mois par peur de le perdre si c'est pas n'importe quoi, pourtant je ne connais personne d'aussi patient et compréhensif, je me sent stupide et honteuse parfois. J'entends aussi "mais non tu devrais plutôt ressentir ça ou comme ça" si seulement c'était rationnelle, ça me frustre, oui bien sûre ça semble facile pour tout le monde, pourquoi j'y arrive pas. Alors, être "normal" ? J'en ai pleurer tant de fois et pourtant j'essaie de me dire à quoi bon finalement être normal c'est ennuyeux, être normal c'est banal, personne ne l'est vraiment, mais dans le fond c'est pas être "normal" qu'on veut je crois, c'est ce sentir bien et qu'on arrête de voir en nous le monstre que l'on pense être, que tout le monde pense que l'on est.. J'ai retrouvé une citation que j'aime beaucoup "une mauvaise herbe est une plante qui maîtrise toutes les compétences de survies sauf celle d'être dans les rangs, soyons des mauvaises herbes". J'espère que tu pourras vite retourner à ton groupe de parole, en attendant soyons des mauvaises herbes plus fortes que jamais.

Courage. Passe la meilleure journée possible.
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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

@Cashouille

Ce besoin d’être fusionnel et dans le partage a 300% fait peur
Et ça se comprend
Est ce que tu as déjà exprimé à ton ami que tu as peur de le perdre ?
Est ce que s’il te rassurait par des phrases types où il te témoigne son amitié encore présente pourrait calmer la montée d’angoisse et l’idée que tu es en train de le perdre ?
Moi je cherche les déclencheurs en ce moment
Et j’essaie de trouver des mots clés ou attitudes qui pourraient calmer l’angoisse et empêcher la venir de crise sans être dans la retenue
Parce que se retenir revient à différer une crise plus puissante
Jai le fonctionnement de ma mère comme
Déclencheur
Les remarques et les gens qui font les mêmes remarques je les associe à ses interprétations douloureuses à elle
Et je viens de comprendre que je monte le bourrichon quand il s’agit des autres
Mais pas d elle parce c’est bien des schémas qu’elle pratique
Et qui ne sont pas adaptés

Exemple : si une personne me rappelle pas dans l’heure pour un truc important pour moi je me sens abandonnée
Et je deviens colérique si la personne nie l’importance de rappeler voire si elle le minimise

1- je cherche pourquoi je fais ça : ben ma mère et mon père
Je devais deviner quand c’était important pour eux parce que c’était censée être important pour moi
Et les rappeler dans l’heure et quand je le faisais je me prenais des rappels à l’ordre froids et des interprétations du genre “en fait t’en a as rien à faire de nous, t’aurais dit y penser ...etc”
2- j’essaie de remettre ce vieux schéma à l’endroit
Ben en fait jauría que eux ne me critiquent pas
Et jauría aime ne pas les décevoir
Pour ça il aurait fallu que je sache que c’est importuner
Pour ça ils auraient pu me le diré et jauría ou honorer leur besoins et me sentir digne
3- j’adapte à la situation : j explique a la personne que c’était importent pour moi qu’elle réponde
Et je me fais comme devoir de préciser ce que je ressens au lieu de partir du principe que la personne doit savoir et de demander si elle peut rappelé des qu’elle peut

Mais Cets un travail de longue haleine
Et Cets dur
Très dur ...

Moi aussi jai perdu beaucoup d’amis
Je réalise que je ne sais pas exprimer mes émotions
Et que je pars du principe que l’autre les voir clairement
Quand j’exprime ma détresse en fait je l’exprime avec tant de force comme un animal blessé que l’autre se sent agressé
J ai mis longtemps à le voir et encore plus à le comprendre ...

Est ce que tu as des astuces que tu essaies ?


Courage à toi
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Cashouille
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Message par Cashouille »

@Nerkal

J'ai aussi ce sentiment d'abandon quand quelque chose qui me tient à cœur me semble pas considéré à sa juste valeur par autrui, pour ma part c'est un besoin d'attention constant qui me motive. Je ressent soit une grosse peine et me renferme comme si "de toute façon personne ne m'aime", "tout le monde s'enfou" et dans ces moments là je n'exprime seulement ma peine sous forme de grosse colère "tu aurais pu faire attention à moi". J'ai énormément de réaction injuste envers mon entourage. On m'a expliqué que nos comportements sont soit plutôt autodestructeur, soit destructeur pour les autres et qu'il existe ce subtil mélange ou on blesse les autres pour se blesser nous même. J'ai compris que j'étais pas en colère envers les autres de ne pas faire selon mon point de vu, attention à moi mais qu'en réalité j'étais en colère d'être triste pour quelque chose que je sais être futile et que je me punissais d'être "pas foutue de faire les choses correctement"

Pour mon meilleur ami, j'ai trouvé une perle rare, quelqu'un qui n'a pas peur de ma différence, qui ne comprend pas l'intensité de mes émotions mais qui essaye, quelqu'un qui écoute et qui me laisse m'exprimer de vive voix ou par message sans pour autant ne jamais râler que je me répète ou que j'écris des paragraphes entiers sur mon mal être. Il lis ce que je lui écris, il écoute même si il est rarement en mesure de me répondre. Je lui ai expliqué en long, en large et en travers ma peur de le perdre, il comprend, il me pardonne beaucoup de choses aussi, c'est un "ancien dépressif" il comprend une bonnes parties de ma souffrance, j'ai l'impression d'être toxique pour lui, il était pas bien ces derniers temps et j'ai peur que trop de.. "moi" l'entraine vers le fond". On est proche, fusionnelle même et je crois qu'il a tout essayer pour me rassurer mais je n'arrive pas à m'en contenter, ça me touche et me rassure sur le coup puis a s'estompe puis je finis par pleurer en demandant encore plus d'attention. Je suit le schémas classique du "Je taime, moi aussi / Je t'aime, je t'aime aussi / Je t'aime, Je t'aime très fort.." toujours plus.. Je me fatigue, je le fatigue et je suis fatigué d'être fatigué également. On a mis des systèmes en place, des surnoms unique, c'est de là que viens "cashouille" c'est selon lui mon nom "de petit panda mignon et câlin qu'on ne peut que aimer parce que tout le monde aime les pandas". on utilise des métaphores "je t'aime sur une plus petite échelle que la tienne mais au maximum de mon échelle ce qui veut dire au maximum de ce que je peux" c'est vrais nos échelles ne sont pas les mêmes, j'ai une échelle qui touche de le ciel et pas lui mais son maximum même plus petit reste son maximum. En public on a nos codes, si ça va mal et qui me demande si je suis "vraiment très fatigué" ? alors c'est que je ne vais vraiment pas bien et que ça se voit. Plein de petites choses pour que je me sente protégé et en confiance. Ce qu'il y a c'est qu'il a rencontré quelqu'un et depuis j'ai du mal à ne pas me noyer dans mes peurs. J'ai l'impression d'avoir fait tout ça pour rien, il va m'abandonner parce qu'il a trouvé mieux qu'une meilleure amie "malade" je suis anéantit et en colère, je me sent pas à la hauteur et j'ai tendance à partir en vrille toutes les 36secondes.

A parament je suis borderline par génétique en partie, mon papa partage beaucoup de point commun avec ça fille, je ne sais toujours pas si il a été diagnostiquer, si il est dépressif ou si c'est un autre trouble de la personnalité, j'ai jamais essayé de demandé. Mes parents ont toujours vécu dans le compliqué, on est "proche" mais pas démonstratif, on ne fait pas de câlin ou de bisous, ils se disputent sans arrêt pour un rien et j'ai grandit dans cette sorte d'atmosphère violente ou finalement il est plus normal de crier que de parler, ça m'a affecter et je reproduit le schémas, je cris je deviens hystérique parce que c'est "comme ça qu'on aime", mon frère au contraire à réussi à s'isoler de tout ça, on reste soudé mais contrairement à moi qui déborde d'émotion il est un vrais cailloux, froid, dur parfois, il dit que je suis un petit fondant au chocolat pas cuit et c'est surement pour ça que j'ai besoin d'affection.. Mon environnement, mon déménagement petite qu'y m'a anéantit, mon histoire, ma seule vrais histoire d'amour qui s'apparente à de la torture psychologique. Je fais de mon mieux pour reconstruire mon coeur brisé
Gwensan
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Gwensan »

Bonjour à tous,

En lisant vos témoignages, je suis sérieusement en train de me demander si mon copain n'est pas atteint de cette maladie.. Ca expliquerait tellement de choses.

Je l'ai déçu énormément au début de notre relation et là ça a commencé à partir en vrille...
Il a démissionné de son travail, il partait dans des crises de colère soit contre moi soit contre lui. A chaque fois que je pensais que ça allait mieux, il retombait dans cette tempête d'émotions. Il avait réussi a reprendre un travail au bout de 3 ou 4 mois mais l'été dernier ça a recommencé et depuis ca devient de pire en pire... Il ne sort plus, il a perdu 15kg depuis le début de notre relation, il ne mange pas grand chose il ne fait que jouer à un jeu sur l'ordinateur, fumer du shit et dormir.
Je l'ai encore déçu il y a quelques jours et j'ai peur qu'il se laisse mourir... Je n'arrive pas à l'aider seule...
J'essaie de tout faire pour lui mais il ne veut voir aucun médecin, il est persuadé que c'est son destin. Et dès qu'un ami ou quelqu'un de l'extérieur le contacte, il fait comme s'il n'avait rien...

Est-ce qu'il serait donc atteint de la maladie de Borderline ?
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Coucou @Gwensan
Du coup je t'ai répondu dans les autres postes mais tu donne ici des infos que je n'avais pas tout à l'heure.

présence d'au moins une addiction et colère dirigé également vers lui même, je t'ai donné une listes de critères mais comme je t'ai déjà dit on est pas en mesure de faire son diagnostique. Il faut que tu sache que ces crises de colère c'est pas réellement ta faute, ni même justifier.
Il existe des borderline fonctionnement Maxi et Mini les mini ont du mal à paraître "normaux", à cacher leurs mal être alors que les Maxi peuvent faire illusion et ne montre que leurs "vrais visage" à leurs proches (intime, famille proche mais caches aux autres) Tout ça pour dire que c'est possible de fonctionné ainsi mais tu retrouve ça chez beaucoup au final. Quand tu souffre tu n'a pas forcément envie de le montrer, pas forcement envie que tout le monde le sache. C'est assez normal de "faire semblant" en tout cas courage puis comme dit hésite pas à m'écrire.
Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux.

Une main qui vous aide à vous levez quand vous tombez est beaucoup plus importante qu'un millier de bras qui vous enlacent quand vous êtes debout.


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Nerkal
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Nerkal »

Effectivement y’a plus de détails en rapport avec ses réactions aussi ...
Je rejoins Cashouille
Gwensan
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Gwensan »

@Cashouille @Nerkal

Merci beaucoup pour toute vos réponses. En vrai, j'ai regardé les 9 critères pour moi il en a 6.
Je sais que mon copain ne montre son vrai mal être qu'à moi même, il doit être Maxi

Il y a une fois où il a menacé de se suicider alors que j'étais sortie pour ne pas devenir folle et dire des trucs que je regretterai plus tard. En rentrant, il m'a limite repoussé de l'appartement en me disant que si je ne lui ramenais pas de mort au rat, ca ne servait à rien d'essayer de le réconforter ou de rester.
N'étant pas dans le meilleur état d'esprit non plus, j'ai pris peur et paniqué, c'était la première fois qu'il parlait de suicide. J'ai appelé des numéros indiqués pour savoir quoi faire, on m'a dit d'aller vers la police. J'ai expliqué sa dépression et quand on est arrivé, il a fait comme si c'est moi qui avait exagéré et que c'était juste une dispute qui allait trop loin. J'ai préféré ne pas aller contre lui et j'ai suivi son sens. Mais son attitude a changé du tout au tout.
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Ictavia
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Ictavia »

Bonjours Gwensan,

ça fait quelque fois que je te lis parler des troubles de ton copain et je ne peux m'empêcher de me demander s'il ne te sers pas d'objet de focus pour ne pas voir les problèmes que toi tu as. C'est un peu comme si en essayant de le sauver, tu voulais te sauver toi-même.

Que des couples passent des années ensemble, que l'un des deux finisse éventuellement par faire une dépression et que l'autre cherche `a l'aider, je veux bien comprendre, mais là ça semble avoir été la dégringolade depuis le début et il semblerait que plus ses comportements sont inacceptable, plus du t'accroches. Même le fait que tu aies produit autant de messages ici pour ne parler que de lui me semble aller encore en ce sens. C'est comme si tu mettais ton existence en veille pour quelqu'un afin de t'oublier toi-même.

D'autres l'ont dit ici, mais je vais le redire: on ne peut sauver une personne qui ne veut pas s'aider elle-même. On ne peut se sauver soi-même en faisant passer notre existence au second plan pour quelqu'un qui ne l'appréciera même pas. Pour beaucoup qui sont habitué de se faire donner, les dons deviennent des dues. Je ne pense pas qui que ce soit est réellement envie d'être pris pour une distributrice automatique ou un guichet.
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Cashouille
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonjour/Bonsoir tous le monde.


Je partage avec vous mes recherches sur le trouble de la personnalité Borderline en espérant que ça puisse aider certains. (cela va me demander beaucoup de travail je mettrais à jour fur et à mesure)

(Je ne suis pas psy, tout ceci ne permet pas de faire un diagnostique, seulement à comprendre mieux cette pathologie)


Définition

Qu’est ce qu’une personnalité ?

« La personnalité est un ensemble de caractéristiques psychologiques stables qui définit la personne dans son unité, sa singularité, vis-à-vis d’elle-même et des autres.
Elle correspond aux structures récurrentes de pensées, d’émotions et de comportements d’un individu, ainsi qu’aux mécanismes psychologiques (cachées ou pas) qui sous-tendent ces structures. »

Certaines difficultés survenues au cours de son développement sont à l’origine de traits de personnalité dysfonctionnels. La personnalité devient pathologique lorsque ces traits s’intensifient, deviennent rigides et sont inadaptés aux situations.

Il existe trois grands groupes : Le groupe A avec des personnes qui apparaissent comme étranges et excentriques.
Le groupe B avec des personnes qui apparaissent souvent comme dramatiques, émotionnelles ou imprévisibles (la personnalité borderline figure à l’intérieur de celui-ci)
Le groupe C avec des personnes qui apparaissent comme anxieuses et craintives.

Définition : Le trouble de la personnalité borderline (TPB), également appelé trouble de la personnalité limite (TPL), est une maladie psychiatrique complexe, dont les manifestations sont très variables d'une personne à une autre (on parle dans ce cas de polymorphisme important).
Elle est caractérisée par une impulsivité majeure et une instabilité marquée des émotions , des relations interpersonnelles et de l'image de soi.

une dysrégulation émotionnelle (sensibilité exacerbée, vision dichotomique « blanc ou noir», changements d’humeur, réactions émotionnelles intenses, dépression et anxiété, difficulté (à trop ou pas assez) gérer sa colère),
des actes impulsifs et autodestructeurs comme les addictions (alcoolisation massive, drogues, jeu vidéo, sexe, dépendance affective, conduite à risques, dépenses excessives), les troubles alimentaires (anorexie et/ou boulimie) mais aussi des actes d’automutilations et des pensées ou passages à l’acte suicidaire.
une grande instabilité dans les relations interpersonnelles. Les relations affectives (notamment familiales et sentimentales) sont généralement vécues comme intenses, conflictuelles, chaotiques et instables. Plus la personne borderline s’attache, plus la relation à l’autre devient difficile à gérer. Dans la relation intime, la personne est en quête d’avidité et de fusion mais tout en ayant des craintes très fortes comme la peur de se perdre dans la fusion ou d’être abandonnée. (Les psychiatres utilisent parfois la métaphore des hérissons en hiver : vouloir se blottir pour avoir chaud mais se piquer en étant proche)
Elle se retrouve à la fois dans le désir et la crainte… la demande et la retenue… La relation est généralement destructrice et souvent mise en danger pour les deux protagonistes. Afin d’éviter la rupture (réelle ou imaginée), la personne borderline mettra alors tout en œuvre pour l’éviter.
une perturbation au niveau de l’identité.[/b] Il s’agit d’un problème relatif au sentiment de soi et à la notion de soi. La personne avec un TPB a une image très fragile et instable d’elle-même. Cette image est dépendante du contexte, de la qualité des relations et de l’environnement. A tout moment, l’image que la personne a d’elle-même peut basculer (positivement ou négativement et renforcée selon l’humeur). La plupart des personnes Borderline sont décrites comme des caméléons, elles éprouvent des difficultés à contenir leurs sentiments, leurs opinions et leurs décisions face aux autres. Elles relatent très souvent un sentiment de vide, de différence et d’ennui profond, ce qui les conduit très souvent à se « normaliser » et s’adapter continuellement aux autres. Certains troubles cognitifs peuvent également surgir en cas de stress très intense tel que la dépersonnalisation, la dissociation ou bien encore le délire. Généralement ces symptômes sont de courte durée et ne dépassent pas quelques jours.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), près de 2 % de la population mondiale seraient touchés par le trouble de la personnalité borderline, à commencer par les femmes qui représentent près de trois cas de maladie sur quatre. Elle débuterait en général à la fin de l'adolescence, au début de l'âge adulte. (Mais certaines études parlent de premiers symptômes bien plus précoces, durant l'enfance).


Le terme Borderline en psychiatrie vient originellement de la distinction entre névrose et psychose, "borderline" signifiant à la frontière de la névrose et de la psychose pour qualifier des personnalités au fonctionnement apparemment névrotique mais traversé par des épisodes psychotiques.

(Psychoses : troubles mentaux graves dans lesquels le contact avec la réalité, et la conscience du trouble, sont perturbés. La pensée logique, l'affectivité, les relations aux autres sont gravement atteintes. Il existe fréquemment un délire.
Névroses : pas d'altération du sens de la réalité.
Le sujet a une conscience, souvent douloureuse, du trouble et de ses difficultés à vivre. Il n'y a jamais de délire.
Il existe souvent un sentiment de culpabilité.)


Historiquement, en 1900, on distingait les névroses phobique, hystérique ou obsessionnelle et les psychoses schizophrénie, syndromes délirants, paranoïa. La personne borderline n’appartient ni à la psychose ni à la névrose. Elle a par moment des pertes de contact avec la réalité. À d’autres instants, elle fonctionne comme un névrotique. De tels patients peuvent adopter tour à tour des traits de personnalité liés à diverses pathologies. Aujourd’hui, le « trouble de la personnalité borderline » constitue une entité clinique reconnaissable, dont certaines des caractéristiques se retrouvent dans d’autres maladies.


Il existe tout un éventail de patients Borderline. Bien qu'il y ait des nuances entre les patients, il y a deux extrémités du continuum, qui sont souvent désignés comme fonctionnant mini ou fonctionnant maxi.

Le "fonctionnant maxi" peut faire rage uniquement face à leur autre important. Ils sont capable de tromper leur monde, car de l'extérieur, rien ne semble indiquer qu'ils souffrent du trouble. Ils peuvent même avoir une famille, des enfants, des loisirs, un travail gratifiant, on peut parler de trouble de la personnalité limite léger.

Les "fonctionnant mini", à l'autre bout de l'échelle sont incapables de maitriser leurs pulsions. Le suicide et l'auto mutilation sont fréquents comme des conduites dangereuses ou pour "se faire du mal pour arrêter de souffrir"

L'instabilité dans le travail peut être présente ou pas chez les "fonctionnant maxi" alors que c'est fréquemment présent chez les "fonctionnant mini"
La colère (rage) semble être un comportement commun à tous les Borderline, tout au long de l'échelle. L'intensité peut en changer, mais c'est une constante. Cela peut être plus source de problème chez les "fonctionnant mini", car ils ont moins le contrôle de leurs inhibitions et sont plus enclins à faire rage en public et devant beaucoup de témoins.
Une autre caractéristique commune est le mensonge et le déni. Le patient a une grande faculté pour essayer de faire croire que tout va bien ce qui est interprété comme de la manipulation.

https://aapel.org/bdp/BLlowhighfunctioningFR.html

On peut également regrouper les borderlines dans deux autres catégories, en fonction de leurs capacités à gérer la colère. Chaque patient appartenant plus ou moins à l'une des catégories ou les deux. Pouvant aussi selon les moments osciller de l'une vers l'autre.

Les "extériorisant" passent à l'acte, ils utilisent la colère dirigée vers les autres pour apaiser leur rage intérieure, pour calmer leur souffrance. Même si généralement après une manifestation de colère, ils se détestent d'être ainsi
Les "intériorisant" que l'on appelle aussi "les borderline silencieux" font de même mais dirigés vers eux mêmes. Ils s'auto-infligent des colères que celles-ci soient morales ou physiques. La souffrance de "l'intériorisant" est encore plus terrible et infiniment moins prise en compte car invisible pour l'entourage qui ne voit rien.

Le danger est lorsqu'un patient qui avait pour habitude d'extérioriser, se met petit à petit à intérioriser de plus en plus. Grace à cela "on lui fout la paix" car l'entourage peut dire "il va beaucoup mieux".
Modifié en dernier par Cashouille le lundi 07 juin 2021 20:04, modifié 2 fois.
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Caractéristiques et symptômes :

Examen clinique, sur la base de critères spécifiques (seul un professionnel peut établir un diagnostique)
Généralement, les médecins diagnostiquent les troubles de la personnalité en se basant sur les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), 5e édition (DSM-5), publié par l’Association américaine de psychiatrie.
Les médecins diagnostiquent un trouble de la personnalité borderline lorsque la personne agit de façon impulsive et présente des antécédents d’instabilité dans ses relations, l’image qu’elle a d’elle-même, ses humeurs, comme en témoignent au moins cinq des neufs manifestations suivantes :

1) efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés (manipulation, mensonge, menace de suicide, crise de larme etc..)* L’aspect relationnel en est un déficient chez les borderline. La personne a une grande peur de la solitude ou de l’abandon, qu’il soit réel (exemple : séparation ou divorce) ou imaginaire. Une absence momentanée de quelques heures de la personne aimée peut être très difficile à tolérer pour la personne atteinte d’un trouble de personnalité limite. Elle peut vivre cette séparation momentanée comme un abandon définitif. Les personnes atteintes ont une immense carence affective. Ils ont peur du rejet, mais le suscitent. Ils repousseront les gens qui entretiennent de bonnes relations avec eux pour éviter l’abandon, pour réagir à un refus ou pour mesurer les limites. Cependant, si l’individu s’éloigne ils auront sans doute une réaction démesurée se sentant repoussé. Ils n’ont aucune autocritique et se voient comme une victime dans les situations conflictuelles.
https://aapel.org/bdp/BLabandon.html

(2) mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l'alternance entre les positions extrêmes d'idéalisation excessive et de dévalorisation. (Je t’aime/je te hais) L’intensité émotionnelle de la personne atteinte d’un trouble de personnalité limite suscite de l’instabilité dans les relations avec les gens qu’elle côtoie. Il est difficile pour elle de maintenir des relations interpersonnelles stables. Elle peut aussi avoir tendance à voir les autres comme étant « noirs ou blancs » (dichotomie). C’est-à-dire qu’à un moment, elle peut placer l’autre sur un piédestal et le moment suivant, le considérer de façon excessivement négative. C’est là qu’intervient le « clivage »

clivage / Partage / Fendage/ Déchirure (splitting)
Le clivage est une façon de diviser le monde en 2 poles, "tout bon" et "tout mauvais". C'est ce que l'on appelle la pensée noir et blanc, un monde sans "gris". Le clivage est un mécanisme de défense pour se protéger

(3) perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l'image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d'idées et de projets concernant la carrière, l'identité sexuelle, le type de fréquentations)
La personne atteinte d’un trouble de personnalité limite peut se considérer elle-même de façon excessivement idéalisée ou encore de façon excessivement négative, ces deux pôles s’alternant tour à tour. La personne vivant avec ce trouble peut avoir l’impression et donner l’impression d’être comme un caméléon qui change de « couleur », c’est-à-dire de personnalité, en fonction du contexte et des gens qu’elle côtoie.

4) impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex. : dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie). La conduite à risque sert d’échappatoire contre la douleur moral trop forte que la personne tente de fuir. Ces actes autodestructeurs sont souvent déclenchés par le rejet, l’abandon perçu ou la déception provoqués par un proche. Les personnes peuvent aussi se blesser pour exprimer leurs sentiments d’infériorité ou pour raviver leur capacité à se sentir exister quand elles ont l’impression de ne pas être réelles ou quand elles se sentent détachées d’elles-mêmes (dissociation).

5) répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations
Là également, l’automutilation et les gestes suicidaires sont des stratégies mal adaptées face à une souffrance émotionnelle si intense qu’elle est difficile à tolérer. Il s’agit d’un appel à l’aide qu’il faut prendre au sérieux.
On retrouve le chantage affectif et les menaces de suicide pour échapper à l’abandon

6) instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (ex. : dysphorie épisodique intense (État de malaise douloureux), irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)
Les recherches scientifiques tendent à démontrer que la personne atteinte d’un trouble de personnalité limite a un système biologique plus réactif que celle ne souffrant pas d’un TPL. Ses émotions varient, en moyenne, plus rapidement, s’expriment avec plus d’intensité et l’intensité émotive se maintient plus longtemps que chez la personne n’étant pas atteinte d’un TPL.

(7) sentiments chroniques de vide Ce sentiment peut également s’exprimer par de l’ennui. Le sentiment de vide et d’ennui est lié à l’identité diffuse et au manque de repères, entraînant une mauvaise réponse aux vrais besoins.
Tout comme pour les relations, elles ont fréquemment des pensées différentes par rapport à elles-mêmes. La psychose entraine une déconnexion de la réalité. Pour les borderlines, cela ne prend pas les mêmes proportions, mais on peut observer une sérieuse forme de déconnexion de la réalité.
Les symptômes sont liés entre eux. L’automutilation peut surgir surtout durant les phases où ces personnes ne se sentent pas liées à la réalité. Cela peut être considéré comme une manière de vouloir revenir à l’ici et maintenant.

(8) colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex. : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante, bagarres répétées, rage)
Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline ont des difficultés à contrôler leur colère, elles s’irritent souvent de façon injustifiée et excessive. Elles peuvent exprimer leur colère par des sarcasmes cinglants, de l’amertume ou des diatribes virulentes. Leur colère est souvent dirigée contre leurs amis proches, leurs partenaires, les membres de leur famille et, parfois, les médecins parce qu’elles se sentent négligées ou abandonnées.
Après l’accès de colère, elles se sentent souvent honteuses et coupables, ce qui renforce leur sentiment d’infériorité.

(9) survenue transitoire dans des situations de stress d'une idéation persécutoire et/ou de symptômes dissociatifs sévères
Dans des moments de crise, la personne atteinte d’un trouble de personnalité limite peut en venir à croire que les autres se liguent contre elle afin de lui causer du tort, lui en veulent, etc.
Lorsque ces personnes se sentent très stressées, elles peuvent avoir de brefs épisodes de paranoïa, des symptômes qui ressemblent à une psychose (comme des hallucinations) ou une dissociation. Le stress est généralement causé par le sentiment que personne ne s’intéresse à elles (autrement dit, elles se sentent abandonnées et seules) ou qu’elles se sentent brisées et sans valeur. La dissociation consiste en un sentiment d’irréalité (dénommé déréalisation) ou de détachement par rapport à son corps ou à ses pensées (dénommé dépersonnalisation). Ces épisodes sont temporaires et, généralement, ils ne sont pas suffisamment graves pour constituer un trouble distinct.

https://www.planetesante.ch/Magazine/Ps ... borderline


Les personnes atteintes du trouble de la personnalité borderline sabotent souvent leurs propres efforts lorsqu’elles sont sur le point d’atteindre un but, de sorte que les autres les perçoivent comme étant en difficulté. Par exemple, elles peuvent abandonner les études justes avant l’obtention du diplôme ou saboter une relation prometteuse.
Modifié en dernier par Cashouille le lundi 07 juin 2021 19:59, modifié 1 fois.
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Comportements Borderline et conseil pour les proches


L’instabilité d’une relation avec une personne vivant avec le trouble de la personnalité limite peut être très difficile à vivre. Les proches ont souvent l’impression de marcher sur des œufs. Ils sont souvent épuisés par la crainte de déclencher la prochaine crise. les membres de l’entourage peuvent également être peinés, voire endeuillés, de réaliser que les espoirs professionnels et de relations saines qu’ils avaient pour leur être cher vivant avec le TPL ne se réaliseront peut-être jamais. Ils peuvent aussi vivre de la culpabilité et de la honte. Ils se vident en tentant d’aider leur proche ou de comprendre pourquoi leur proche réagit ainsi. Comme les personnes vivant avec un TPL changent rapidement d’humeur, ils peuvent adopter des comportements contradictoires. Ainsi, l’entourage se sent souvent manipulé et piégé par leur proche.

1. Hypersensibilité à l'abandon, réelle ou imaginée, reliée à une incapacité de vivre la solitude, et efforts excessifs pour l'éviter (rage, colère, menaces, supplications, etc.). L'entourage se sentira facilement coupable dans de telles circonstances et c'est normal. Qu'il s'agisse, d'un abandon réel (rupture définitive) ou imaginé (absence temporaire pour une raison quelconque, que ce soit le travail ou autre chose), il est préférable de ne pas se soumettre au besoin de la personne borderline d'éviter l'abandon, même si ça peut être efficace à court terme (soulagement de sa détresse et de notre culpabilité), car la situation deviendra de plus en plus insoutenable et frustrante à plus long terme, avec un désir de rejet encore plus pénible à vivre pour tout le monde.

2. Relations interpersonnelles intenses, très chargées émotivement et instables, alternant entre des sentiments extrêmes et opposés : l'idéalisation lorsque l'autre semble combler le sentiment de vide et de désespoir, et la dévaluation à la moindre déception ou frustration; attitude fusionnelle insécurisé et possessive; faible tolérance à une relation calme ou neutre; besoins affectifs intenses vs peur d'être profondément blessé. Il est très important de ne pas se laisser prendre dans une situation fusionnelle, même si ça peut être valorisant de se sentir admiré, car personne ne peut être toujours à la hauteur et disponible, et ainsi éviter de décevoir la personne borderline. Il faut donc transmettre le plus rapidement possible l'idée de limites et d'autonomie, qu'on ne peut toujours être disponible et que la personne borderline n'a pas toujours besoin de notre présence. Il est important de garder le plus possible son calme en le faisant, même si la personne borderline le tolère mal, car c'est ce qui permettra, à la longue, de rassurer véritablement cette personne.

3. Instabilité affective reliée à une très grande sensibilité et vulnérabilité aux événements, aux situations ou aux remarques négatives des autres, provoquant des réactions intenses d'irritabilité, de dépression, d'anxiété, de rage et de désespoir; amplification rapide des sentiments; fluctuations d'humeur sans raison apparente. Ceci peut être vraiment éprouvant, décourageant et insupportable pour l'entourage. Il est donc important de ne pas se laisser envahir par ces émotions qui appartiennent à la personne borderline. C'est ainsi qu'on sera en mesure de lui exprimer une certaine compréhension et de la compassion tout en imposant nos limites claires et fermes en exprimant nos propres sentiments plutôt que d'accentuer l'intensité émotionnelle en étant accusateur ou en jugeant cette personne. Il est important de conserver son identité propre, ses émotions, et de ne pas s'identifier à la détresse de la personne borderline; il ne faut pas craindre d'affirmer sa différence dans sa façon de voir les choses et de réagir. La personne borderline en sera peut-être frustrée sur le coup, mais elle sera probablement rassurée par la suite de voir qu'elle n'arrive pas à nous perturber et nous en sera reconnaissante. Si on se sent envahi par les émotions de l'autre, il y a lieu de se questionner sur sa propre dépendance vis-à-vis de cette personne.

4. Difficulté à contrôler la colère, qui est exprimée souvent de façon intense, violente, imprévisible et inappropriée, et qui peut disparaître aussi rapidement; ou difficulté à exprimer de la colère de peur de perdre le contrôle. L'entourage reste souvent perturbé plus longtemps par les accès de colère de la personne borderline, alors que pour celle-ci, tout est, habituellement, oublié rapidement. Il s'agit donc de ne pas dramatiser outre mesure ces accès de colère, tout en affirmant quand même certaines limites acceptables. Il ne faudrait pas ridiculiser les accès de colère (ce qui ne ferait que les accentuer), mais les prendre avec un certain détachement et de l'humour (mais aussi de la compréhension), ce qui dédramatiserait la situation, car pour la personne borderline ce n'est souvent pas aussi dramatique qu'il n'y paraît (elle a simplement besoin de laisser sortir de la vapeur).

5. Difficulté à apaiser soi-même sa détresse en pensant simplement à quelqu'un qui l'aime ou l'apprécie; besoin de la présence physique de l'autre pour y arriver; faible tolérance à la détresse reliée à une carence d'expériences positives. (2. Relations interpersonnelles intenses)

6. Trouble de l'identité, avec une image de soi instable, un sentiment d'être morcelé, de se donner différentes identités selon l'interlocuteur, et un sentiment chronique de vide intérieur. L'entourage se sent souvent démuni devant ce genre d'attitude. Il est important d'encourager la personne borderline à exprimer ce qu'elle pense et ressent vraiment tout en validant ce qu'elle exprime, et de lui faire part des qualités qu'on reconnaît en elle, de ses bons côtés, de sa valeur comme personne méritant d'être respectée et aimée.

7. Recherche de sensations fortes dans des comportements impulsifs potentiellement dangereux ou dommageables (abus de substances, boulimie, conduite automobile téméraire, comportement sexuel à risque, dépenses excessives, jeu, vol à l'étalage) dans le but de combler le sentiment de vide, de se créer une identité ou de soulager sa grande douleur. Ce type de comportement devient facilement irritant ou troublant pour l'entourage. Il est important alors d'être sensible à la détresse sous-jacente à ces comportements excessifs et de communiquer cette compréhension en évitant de juger ou de condamner, mais en confrontant la personne aux risques qu'elle prend tout en exprimant nos préoccupations et notre attachement. D'un point de vue plus positif, il peut être stimulant de se laisser influencer par ces personnes en s'ouvrant aux découvertes, aux nouveautés, aux fantaisies, tout en étant bien en contact avec soi-même et attentif à ses limites personnelles.

8. Menaces ou gestes suicidaires et d'automutilation dans le but de crier ou de soulager sa détresse insoutenable. (7. Recherche de sensations fortes) Il ne faut surtout pas jouer au thérapeute mais plutôt exprimer à cette personne notre attachement, notre inquiétude et nos limites.

9. Pauvre estime de soi, sentiment de honte, image négative de soi (impression d'être sans valeur, d'être un monstre, d'être méchant et démoniaque), provoquant parfois un besoin de se considérer comme un être meilleur ou supérieur aux autres, s'imposant des standards perfectionnistes, ayant une perception de soi irréaliste et une difficulté à accepter l'échec; besoin d'être valorisé, de recevoir l'approbation et la reconnaissance des autres. (6. Trouble de l'identité)

10. Moments passagers d'idées paranoïdes ou de symptômes de dissociation (impression de ne pas être là, de perdre contact avec soi-même, de se sentir étranger, irréel, engourdi) en réaction à un stress intense. Il est très compréhensible que de telles situations soient inquiétantes pour l'entourage. Il ne faut pas perdre de vue que ce sont des réactions temporaires à une situation de stress et que la personne retrouve généralement son état normal assez rapidement. Il faut donc rassurer la personne borderline à ce sujet, mais si ces réactions sont fréquentes et excessives, on peut aussi lui suggérer d'aller chercher de l'aide professionnelle et souligner qu'il existe des médicaments pouvant réduire l'intensité de ces réactions et donc lui être utiles.

11. Peur de la folie (que les émotions intenses et les comportements excessifs hors contrôle soient des signes de folie). Il est souvent dramatique que l'entourage développe cette perception de folie et la transmette à la personne borderline par manque d'information. Il est donc important de bien s'informer sur ce qu'est un trouble de la personnalité borderline, et d'en faire part à la personne concernée, afin d'en avoir une perception plus réaliste qui sera aussi transmise à cette personne.

12. Besoin de compenser un manque de contrôle sur soi-même et sur sa vie en contrôlant et en manipulant les autres. Ce genre de comportement est irritant pour l'entourage. Il est faux de prétendre qu'il ne faut jamais se laisser manipuler par une personne borderline en craignant qu'elle en abuse. On se retrouve alors dans une guerre de pouvoir qui n'en fini plus. Comme avec un enfant, il est préférable de tolérer un certain degré de manipulation. Il devient alors plus facile pour cette personne d'accepter éventuellement des limites, si elle se sent comprise et si elle sent qu'il y a une certaine tolérance.

13. Révolte contre l'autorité, les règles, les injustices; ressentiment, insatisfaction, envie; impression de ne pas avoir droit au bonheur; sentiment d'avoir subi des injustices et qu'alors quelque chose lui est dû. Un tel comportement devient rapidement insupportable et décourageant pour l'entourage. Il est important de reconnaître et de valider les sentiments de cette personne, de lui apporter un soutien, mais en même temps de la confronter aux réalités de la vie, au fait qu'il est impossible d'éviter ou de réparer toutes les injustices même s'il est important de les dénoncer, et que vivre implique aussi une capacité à faire des concessions.

14. Très grande sensibilité aux autres; capacité à percevoir les points sensibles et vulnérables des autres, à comprendre ce qu'ils ressentent tout en ayant parfois de la difficulté à en tenir compte ou en s'en servant pour blesser les autres. Ceci peut être très troublant pour l'entourage. Il faut donc être prêt à être confronté à sa propre détresse, à être touché à ses points sensibles et vulnérables afin de se sentir moins fragile à ces attitudes. Sinon, il y a peut-être lieu d'aller chercher de l'aide pour soi-même.

15. Bonnes compétences et capacités de performance, malgré de grandes carences, dans certaines situations ou certains domaines et perte de moyens dans d'autres situations, ce qui est souvent difficile à comprendre pour l'entourage. Il est important de bien reconnaître et valoriser les compétences tout en évitant de juger négativement les carences. Il faut encourager alors cette personne à persister pour améliorer ses carences en lui rappelant les compétences qu'elle a par ailleurs et ses caractéristiques positives.


Voici 12 comportements à adopter :

1_ Ne considérez pas cette affection comme une tare familiale ou un motif de honte. Tout comme le diabète, les troubles de l'humeur sont pour une partie de nature biochimique.

2_Ne harcelez pas ou ne sermonnez pas le patient. Il y a de fortes chances qu'il se soit déjà dit tout ce que vous pourriez lui dire. Il écoutera une petite partie de votre discours et rejettera le reste. Si vous agissez ainsi, vous augmenterez son sentiment de solitude ou le forcerez à promettre des choses impossibles comme "j'irai mieux demain! "

3_Evitez de vous positionné comme "meilleur" que le patient ou au contraire comme "martyr". on peut donner cette impression sans prononcer une seule parole. Une personne atteinte de trouble de l'humeur possède une sensibilité émotionnelle exacerbée. Cela lui permet de juger l'attitude des autres à son égard davantage par les actes (même les plus infimes) que par les mots.

4_Bannissez tt chantage affectif. Comme le patient ne peut absolument pas contrôler sa souffrance, ce la ne fera qu'augmenter sa culpabilité. Le chantage affectif équivaut à lui dire :"si tu m'aimais, tu n'aurais pas de diabète."

5_Evitez de recourir à la menace, à moins d'être certain de la mettre à exécution. Bien entendu, il y a des périodes ou cette action spécifique est indispensable pour protéger les enfants ou les adolescents, voire les adultes. Mais une menace vaine incitera le patient à sentir que vous ne pensez pas et ne faites pas ce que vous dites.

6_Si le patient prend de la drogue ou de l'alcool, ne les lui enlevez pas brutalement et ne les cachez pas. Généralement, cela provoquera chez lui un état d'agressivité ou de dépression. Au bout du compte, s'il ne peut pas se passer de toxiques, il trouvera toujours de nouveaux moyens de s'en procurer. Ce n'est pas le moment d'engager une relation de force. Cependant, si l'abus de drogue ou d'alcool pose un réel problème, ne laissez pas le patient vous persuader d'en prendre en même temps que lui, sous prétexte qu'il en consommerait moins. Cela marche rarement. De plus, quand vous "pardonnez" la prise de toxiques, cela risque de pousser le patient à retarder sa recherche d'une autre solution à ses difficultés.

7_N'espérez pas un rétablissement immédiat et complet. Beaucoup de maladies sont suivies d'une période de convalescence. Il peut y avoir des rechutes, ainsi que des moments de tension et de ressentiment.

8_N'essayez pas de protéger le patient de situations vous semblant potentiellement à risque dépressif, ou stressantes. L’une des meilleures façons pour qu'il prenne la fuite est d'agir comme si vous vouliez qu'il dépende entièrement de vous. Il doit apprendre par lui-même ce qui lui convient, en particulier en société.

11_ Ne faites pas pour l'autre ce qu'il peut faire seul. Vous ne pouvez pas ressentir ce qu'il ressent. Et vous ne pouvez pas résoudre ces problèmes à sa place. Ne tentez pas de faire disparaitre les problèmes avant que le patient n'ait à les affronter, à les résoudre, ou à en souffrir.

12_ Offrez de l'amour, du soutien et de la compréhension pendant la période de rétablissement, qu'elle que soit la méthode employée parle patient. Exprimer une désapprobation sur la méthode choisie renforcera chez l'autre l'impression que tt ce qu'il fait est mal.
Modifié en dernier par Cashouille le lundi 07 juin 2021 21:57, modifié 1 fois.
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Cashouille »

Bonjour/Bonsoir, Voici un petit complément d'informations sur l'origine du Trouble de la personnalité Limite (borderline)

Les causes du trouble de la personnalité limite sont multiples et pas toutes bien établies. Cette maladie serait en tout cas multifactorielle. Le trouble serait le résultat de la combinaison de facteurs qui s’additionnent pour favoriser le trouble.

Il existe par exemple des causes biologiques, chimiques mais aussi génétiques.

La génétique
Les gènes que vous héritez de vos parents peuvent vous rendre plus vulnérable au développement du trouble borderline.
Une étude a révélé que si 1 jumeau identique avait un trouble borderline, il y avait une chance 2 sur 3 que l'autre jumeau identique ait également un trouble borderline.

Cependant, ces résultats doivent être traités avec prudence et il n’existe aucune preuve d’un gène du trouble borderline spécifique.

En outre, le trouble de la personnalité borderline a tendance à toucher les membres d’une même famille, laissant supposer que cette tendance pourrait être en partie héréditaire. Les parents au premier degré des personnes atteintes de ce trouble sont cinq fois plus susceptibles de le développer que la population générale. Les risques de souffrir de cette maladie sont plus élevés si sa mère, son père ou sa sœur en souffre par exemple.

Il a également été démontré, notamment dans le cadre de la réponse au stress, que la présence de variants du gène FKBP5 était associée à l’émergence du trouble de la personnalité dit « borderline » ou « limite ». Il en résulte qu’une personne victime de maltraitance et porteuse du gène FKBP5 infantile est plus susceptible de présenter une pathologie borderline, validant l’hypothèse d’une vulnérabilité génétique.

Il existe une association entre certaines caractéristiques de la personnalité et le type sanguin appelé « antigènes du groupe sanguin ». (information à prendre avec des pincettes je n'ai rien trouvé pour confirmer)

Problème avec les produits chimiques du cerveau

On pense que de nombreuses personnes atteintes de trouble borderline ont un problème avec les neurotransmetteurs dans leur cerveau, en particulier la sérotonine et la dopamine

Les neurotransmetteurs sont des «produits chimiques messagers» utilisés par votre cerveau pour transmettre des signaux entre les cellules cérébrales.
Des niveaux modifiés de sérotonine ont été liés à la dépression, à l'agressivité et à la difficulté à contrôler les pulsions destructrices. Neurologiquement parlant, les borderlines ont un déséquilibre de la sérotonine, hormone qui régule l’humeur, et de la dopamine, qui gère le plaisir et la récompense.

On remarque aussi que les niveaux d’ocytocine sont diminués chez les patients présentant des troubles de personnalité borderline en cas de relations interpersonnelles très dysfonctionnelles.

Les hormones thyroïdiennes pourraient également jouer un rôle.

Enfin des marqueurs inflammatoires tels que COX-2, INOS, des marqueurs de stress oxydatif et des taux plasmatiques élevés de cytokine IL1β ont été retrouvés chez les patients présentant des troubles de personnalité borderline.

Le développement cérébral

Chez les patients présentant des troubles de personnalité borderline, plusieurs études ont retrouvé des corrélations entre[color=#000FF] dysrégulation émotionnelle,[/color] hyperactivation amygdalienne et réduction de l’activation des cortex préfrontaux et du cortex cingulaire antérieur

Des corrélations entre impulsivité, hyperréactivité émotionnelle et réduction de l’activation du cortex préfrontal et du cortex cingulaire antérieur ont également été trouvé. Les études d’imagerie structurales ont retrouvé une réduction du volume de la substance grise de l’amygdale, de l’hypothalamus et une réduction du volume de substance blanche au niveau du cortex préfrontal

Des chercheurs ont utilisé l'IRM pour étudier le cerveau des personnes atteintes de trouble borderline.
Les scans ont révélé que chez de nombreuses personnes atteintes de trouble borderline, 3 parties du cerveau étaient soit plus petites que prévu, soit avaient des niveaux d'activité inhabituels. Ces zones étaient:

l'amygdale - qui joue un rôle important dans la régulation des émotions, en particulier les émotions les plus «négatives», telles que la peur, l'agressivité et l'anxiété
l'hippocampe - qui aide à réguler le comportement et la maîtrise de soi
le cortex orbitofrontal - qui est impliqué dans la planification et la prise de décision.

Des problèmes avec ces parties du cerveau peuvent bien contribuer aux symptômes du trouble borderline.
Les résultats actuels semblent suggérer que, dans le trouble de la personnalité borderline, le cerveau met le gaz mais ne fonctionne pas aussi efficacement pour freiner émotion.
Le développement de ces parties du cerveau est affecté par votre éducation précoce.

Facteurs environnementaux

Un certain nombre de facteurs environnementaux semblent être communs et répandus chez les personnes atteintes de trouble borderline. Ceux-ci inclus:

- être victime d'abus émotionnel, physique ou sexuel
- être exposé à la peur ou à la détresse à long terme pendant son enfance
- être négligé par 1 ou les deux parents
- la perte d'un proche
- grandir avec un autre membre de la famille qui avait un problème de santé mentale grave, comme un trouble bipolaire ou un problème de consommation d'alcool ou de drogues.

La relation d’une personne avec ses parents et sa famille a une forte influence sur la manière dont elle vient à voir le monde et sur ce qu’elle pense des autres.

La peur, la colère et la détresse non résolues de l'enfance peuvent conduire à une variété de schémas de pensée déformés chez les adultes.

Si des causes biologiques, chimiques et des prédispositions génétiques sont manifestes, la maladie se déclare d'avantage chez des personnes ayant subies des évènements de vie difficiles ou des évènements traumatisants (qui sont différents d’une personne à l’autre avec par exemple : de la maltraitance physique ou sexuelle, des négligences, la perte d’un parent dans l’enfance, séparation des personnes qui s’occupaient d’elles ).


On remarque aussi :

Les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes (trois fois plus).

Les risques suicidaires sont plus élevés chez la personnalité borderline. Ainsi, l’Institut Américain en Santé Mentale (NIMH) relevant du Ministère américain de la Santé et des Services aux Personnes (United States Department of Health and Human Services) mentionne une étude réalisée en 2006 parmi une population borderline qui montre que 80 % des sujets atteints présenterait des comportements suicidaires et 9 % d’entre eux se sont suicidés



Avec l’aide de professionnels, et malgré tout ce que vous avez pu entendre ou croire, nous pouvons aller mieux et nous irons mieux. Courage.
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Ictavia
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Trouble de la personnalité limite (Borderline)

Message par Ictavia »

@Cashouille
Les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes (trois fois plus).
Les femmes sont en fait diagnostiquées trois fois plus souvent que les hommes puisque celles-ci ont d'avantage tendance à aller chercher de l'aide que les hommes qui sont atteint du trouble et que traditionnellement, cette personnalité est d'avantage connue sous sa forme féminine que masculine, ça n'aide pas à ce que les symptome des gars soient reconnu.

Un gars borderline aura souvent tendance à retourner ses angoisses contre les autres que contre lui-même. Plutôt que de se scarifier quand ça ne va pas, il ira chercher un lieu ou se battre ou fera n'importe quoi sur la route. Il aura également plus de chance de devenir sévèrement alcoolique ou toxicomane. Des estimations laissent à penser qu'aux États-Unis, plus de 40 % des hommes incarcérés pourraient souffrir du trouble borderline.

L'association des psychiatres américains estime d'ailleurs la prévalence de ce trouble à du 1 pour ce qui est du rapport entre les deux sexes. Mais si les hommes préfèrent finir en prison que d'aller consulter, ils passeront souvent sous le radar.

(pour info, je ne correspond absolument pas au profil de borderline à titre personnel, mais je suis intéressé à la chose puisque j'ai connu quelques personnes qui l'étaient)
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