Toc du couple ou ROCD et dépression - Part 1

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madinina
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Enregistré le : vendredi 20 avril 2012 15:18

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par madinina »

Aller en parler à quelqu'un de professionnel est le seul conseil que je peux te donner

Et se détendre, faire d'autres choses ( lire par exemple), sport...
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Jemeni
Messages : 42
Enregistré le : vendredi 21 décembre 2012 12:26

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Jemeni »

Bonjour à tous !

Je suis tombée sur ce forum il y a déjà quelques mois, avec soulagement puisque j'ai pu mettre un nom sur ce que je vivais depuis quelques temps. ça fait donc un certain temps que je lis vos interventions, et aujourd'hui je pense que ça me ferait du bien de pouvoir partager aussi ce que je vis.
Comme chacun ici, j'ai de grosses ruminations à propos de mon copain, avec qui je suis depuis 1 an et demi (et les pensées durent depuis environ un an).

Pour revenir rapidement (ou aussi rapidement que possible...) sur le contexte, je suis partie l’année dernière en Erasmus, et on a décidé de rester ensemble. Ça allait très bien, il est venu me voir pendant ses vacances, et j’ai été vraiment bouleversée quand il est parti. Quelques jours plus tard, je me suis mise à réfléchir assez négativement sur l’avenir (du genre : de toute façon, la prochaine fois qu’on se retrouvera je souffrirai encore comme au moment de se quitter, cette souffrance ne partira pas, blabla,) jusqu’à ce que la question se retourne brusquement dans ma tête en « et si je ne l’aimais plus ? ». J’ai ruminé ça pendant une heure ou deux, puis c’est parti comme c’est arrivé.

Les vacances arrivent, je rentre chez moi, j’avais vraiment hâte de le retrouver, j’ai même failli en pleurer en apprenant que j’avais un rendez-vous de pris au moment où j’avais prévu de le voir. Et puis au moment de se retrouver, une sorte de mal-être est apparu qui a duré pendant toutes les vacances. Mais après réflexion, j’ai été bizarre même en retrouvant ma famille, comme si j’étais vide. Je me suis dit aussi que c’était parce qu’on avait une décision assez importante à prendre, il prévoyait de venir me rendre visite assez longuement pendant mon deuxième semestre à l’étranger, et je connaissais déjà la réaction de mon père au moment où je lui en parlerai (je pense que j’ai toujours été sensible à ses avis, et ai toujours essayé de m’y conformer en quelques sorte, peut-être à cause d'un gros manque de confiance en moi et de la peur de décevoir mes parents).
Et puis quelques semaines à peine après le début du deuxième semestre, l’angoisse très forte est apparue comme un coup sur la tête, sous la forme de la question « et si je ne l’aimais plus », suivie d’un dialogue intérieur où une voix dans laquelle je ne me reconnaissais pas essayait de me convaincre que je ne l’aimais pas et gagnait toujours plus d’importance, malgré mes tentatives de défenses. J'ai eu plusieurs semaines de peur panique de ne plus l'aimer, que je me rende compte que ça n'allait plus au moment où il viendrait me rendre visite et qu'il aurait dépensé tout cet argent pour rien.
(D’ailleurs, je me demande si le fait d’avoir déjà eu de légères angoisses avant la phase de grosse angoisse voudrait dire que les pensées sont fondées ? Je me dis que vu les circonstances de l’époque, c’était peut-être des questions qui n’étaient pas anormales, mais c’est devenu anormal vers janvier/février quand ça a pris une proportion énorme.)

Après la grosse phase d’angoisses, c’est devenu plus diffus, présent constamment, mais moins fortement, avec quelques pics de temps en temps. Récemment, j’ai décidé d’aller voir un psychologue, puisque je n’arrivais pas à me débarrasser de ces ruminations. Le problème, c’est que lors de la dernière séance, elle m’a confrontée à des questions (Savoir si j’étais bien avec, pourquoi, qu’est-ce que cette relation m’apportait, qu’est-ce que ça changerai si je n’étais pas avec, etc) qui m’ont refait plonger dans une phase d’angoisses +++ . Je me doute qu’elle n’est pas là pour me conforter dans mon idée que je l’aime, mais pour analyser la situation et voir ce qui coince. Le problème c’est que je me suis sentie très mal après cette séance.
Depuis, j’ai réussi à me calmer, bien qu'en ce moment je retrouve parfois les sensations que j’avais l’année dernière à la même époque pendant les vacances, assez désagréable. Si je prends pour point de départ la période de grosses grosses angoisses, ça va bientôt faire un an que je vis ces pensées.
Je me demande s’il est utile de continuer une psychanalyse si ça augmente ces angoisses, mais en même temps j’en suis à un point où je n’en peux plus de subir ça, et ça reste une manière d’agir plutôt que de subir. Est-ce que c’est normal que consulter quelqu’un fasse ressortir tout ça ? Comment les séances se sont passées pour ceux d'entre vous qui ont consulté ?

J’ai l’impression, en parallèle des angoisses sur mon copain, d’avoir des pensées (parfois méchantes, et je m'en veux d'avoir ça dans la tête) par rapport à toutes les personnes qui me sont le plus proche, comme si j’essayais de les repousser, de les dévaloriser. Peut-être qu’elles sont tout simplement plus fortes par rapport à mon copain car c’est à lui que je pense le plus. Dans tous les cas, j'ai l'impression que mon cerveau refuse que je sois heureuse, et cherche à dévaloriser les relations que j'ai (ma meilleure amie, mes parents, mon copain, ...).

Hum...désolée pour la longueur :smile2: merci pour ceux qui ont lu :smile: . ça fait tout de même du bien de pouvoir écrire ça, et n'hésitez pas si vous avez des remarques.
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Ecila51
Messages : 188
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Ecila51 »

Jemeni

Je connais ta situation, je crois que ce qu'il y a de mieux à faire c'est de consulter un bon psychiatre car les thérapies de type psychanalyse ou thérapie analytique en général (psychologues classiques) sont fondées sur le questionnement et vont t'amener à te poser encore plus de questions et donc à décupler tes angoisses. Les Tocs malheureusement sont une véritable maladie qui nécessitent une prise en charge médicamenteuse même si les médicaments ne font pas tout...

--edit--

Bonsoir à tous,

Je voudrais avoir quelques conseils car je ne sais plus quoi penser, tant d'idées passent dans mon esprit du matin au soir, je n'en peux plus!

Depuis 2008, je suis suivie par un psychiatre pour traiter mes tocs qui se présentent sous forme d'obsessions idéatives. Ces obsessions portent sur mon copain actuel, et viennent par périodes puis s'estompent. L'angoisse se décline autour des questions suivantes "Suis-je vraiment amoureuse de mon copain? Est-ce que je fais l'amour avec lui par plaisir ou bien est-ce que je me force?" . Quand les questionnements durent longtemps, c'est-à-dire plus d'une semaine, j'en viens même à me demander si la question est un toc ou un réel questionnement fondé. Bref, ces épisodes d'angoisse me plongent dans un profond désespoir.

Jusqu'à il y a une semaine, je n'avais pas eu de tocs depuis le mois de juillet, ainsi, j'ai diminué mon traitement (du Zoloft) de 4 comprimés par jour à aucun. Malheureusement, poussée par mon enthousiasme, je ne me suis pas sevrée progressivement et les tocs sont revenus il a dix jours environ. Tout allait bien quand mon copain m'a demandé de réfléchir sérieusement pour habiter avec lui en septembre. J'avais envie d'habiter avec lui depuis un moment, et même je me projetais, mais là tout d'un coup, je me suis mise à douter à me questionner. Les deux jours qui suivirent, j'ai ressenti une profonde angoisse de quitter mon chez moi (j'habite chez mes parents) et j'aurais préféré qu'il vienne emménager chez moi. Puis quand cette crainte s'est apaisée, une autre apparut "Et si je me forçais à coucher avec lui?". Le week end, quand j'ai passé des moments intimes agréables avec lui, cette peur s'est évanouie. Mais, automatiquement, une autre question a envahi ma pensée "Suis-je vraiment amoureuse de mon copain?". A ce moment là, je doutais surtout quand j'étais seule, et mes craintes s'effaçaient quand je voyais mon copain. Malheureusement, ce week end, je me suis remise à douter EN SA PRESENCE au point que je me demande aujourd'hui si vraiment je ne l'aime plus. L'idée de ne plus l'aimer me terrorise et m'arrache des larmes, c'est terrible... Je ne sais plus quoi faire ni penser. Comment savoir si réellement je ne l'aime plus ou s'il s'agit encore d'un toc? Ce questionnement et cette petite voix en moi qui me dit "tu ne l'aimes plus" et ma volonté qui s'y oppose, est-ce dû à mon sevrage trop rapide de médoc ou à un réel désamour?

Je remercie d'avance ceux qui auront pris la peine de me lire et je souhaite à tous du courage pour affronter les tocs ;)
Madenn
Messages : 4
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 21:57

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Madenn »

Bonjour à tous,

Je suis nouvelle sur le forum, et ceci est mon premier post : je me suis inscrite après avoir trouvé ce fil de conversation. J'aimerais vous parler un peu de mon histoire, à mon tour : j'essaierai d'être la plus brève possible.
Je suis avec mon copain depuis bientôt un an ; avant cela, j'en ai eu deux "sérieux". Un avec qui je suis restée un an, un autre avec qui je suis restée un an et demi.
Durant ma première relation, j'ai rapidement commencé à angoisser en me demandant si mon copain m'aimait autant que je l'aimais, je voulais constamment des preuves de son amour. Cette angoisse a continué avec le second, puis, un jour, elle a évolué : et si c'était moi, celle qui aimait le moins de nous deux ? Cette peur ait apparue suite à un cadeau qu'il m'a offert d'une grande valeur symbolique. C'était "trop" : alors que je ne demandais que ça ! Nous nous sommes donc séparés peu de temps après, je ne supportais plus de me demander constamment si je l'aimais. La séparation n'a pas duré, mais même après celle-ci, les angoisses ont continué, périodiquement. S'alternaient des périodes "est-ce qu'il m'aime autant que je l'aime ? que vais-je devenir ?" et des périodes "et si je ne l'aimais pas vraiment ? et si je voulais le quitter du jour au lendemain ?" Pour des raisons toutes autres, nous nous sommes séparés plusieurs mois plus tard.
Puis j'ai rencontré mon actuel copain. Les premiers mois, c'était parfait. J'ai pensé être enfin débarrassée de ces questionnements infernaux, mais ça n'a pas duré bien sûr. Et l'alternance périodes de doutes sur mes sentiments/ période de doutes sur les siens a recommencé. Ces "crises" débutent sans aucune raison.

Je ne sais plus quoi faire. J'en suis à me sentir rassurée quand j'ai mes périodes "peur qu'il me quitte". Je tiens à préciser que j'ai aussi des périodes durant lesquelles je fais une fixation sur ses anciennes partenaires sexuelles. Avec mon copain précédent, c'était le cas aussi.
Auriez-vous des méthodes pour vous rassurer dans ces périodes de questionnement, de doute horribles ?

Merci de m'avoir lue. Je souhaite que cette fin d'année 2012 marque pour nous tous le début d'une ère de plénitude et de sérénité.
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Ecila51
Messages : 188
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Ecila51 »

Madenn,

Je crois qu'il faut que tu laisses couler ces pensées, attendre que ça passe même si parfois ça met beaucoup de temps à passer. As-tu déjà pensé à consulter aussi? Un professionnel pourrait vraiment t'aider, en tout cas, mon psychiatre m'aide beaucoup, et là ça fait plus d'un an que je ne le vois plus, j'en ressens les conséquences :(
Le risque majeur c'est de croire que tes tocs sont de véritables questionnements fondés, il faut donc t'occuper l'esprit : lire, écrire, regarder des films etc. Le travail aide aussi à penser à autre chose puisqu'on a pas le choix.

Voilà, bonne année à toi, et laisse passer l'orage. ;)
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Zaze12
Messages : 407
Enregistré le : samedi 27 octobre 2012 11:16

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Zaze12 »

Je connais la même chose que toi moi aussi j'ai focaliser sur ses ex et ensuite c passer sur mes sentiments je l'ai finalement quitté et avec mon nouveau chéri c pareil .. C dur très dur defois je suis bien consciente que c le toc mais defois on y crois c atroce !

Tu t'en ai sorti ecila? As tu su ce que ce toc venait te dire. ?
Es tu tjr avec ton chéri ? Arrive tu a ressentir t sentiments et te projeter avec lui ?
Madenn
Messages : 4
Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 21:57

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Madenn »

Merci Ecila51 pour ces conseils :) je me demandais justement s'il ne valait pas mieux tenter de s'occuper, mais je craignais qu'en faisant cela, en étant dans l'esquive, on finisse par se retrouver avec des angoisses amplifiées. Je pratique la méditation et il faut bien sûr pour cela être vide de toutes pensées : c'est très difficile ! Mais faisable :)
J'ai oublié de préciser que j'ai consulté plusieurs psychologues, et l'actuelle depuis 1 an bientôt, et je suis sous AD depuis presque aussi longtemps. Elle m'aide, bien sûr, mais je sens que j'ai besoin d'autre chose en plus : je vais bientôt voir une psychiatre et voir pour me faire interner dans un service psychiatrique quelques temps pour me débarrasser enfin de tout cela !

On m'a conseillé l'EMDR plusieurs fois, y a t-il des "pratiquants" ?
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Zaze12
Messages : 407
Enregistré le : samedi 27 octobre 2012 11:16

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Zaze12 »

Je ne pense pas que te faire interner sois la solution je crois qu'on a pas besoin de ça mais plutôt de trouver la réponse en nous et surtt pratiquer le lâcher prise qui est très sur je sais mais c fondamental ..

Mon psy ma également conseillé lemdr je te dirais quand je les commencerai ..

Courage
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Jemeni
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Enregistré le : vendredi 21 décembre 2012 12:26

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Jemeni »

Merci Ecila pour ta réponse. Je suis d'accord que le psychologue remue les questions que je me pose déjà, ce n'est peut-être pas une solution adaptée à tous. Mais le psychiatre me semble être une solution un peu radicale. J'ai la vision du psychiatre qui écoute ce qu'on a à dire puis nous met sous médocs, et j'aimerais m'en sortir autrement qu'en prenant des médicaments. J'ai peur que ça ne fasse que "cacher" le problème, qui reviendrait après l'arrêt. Comment est-ce que ça se passait pour toi ?
Zaze, comment vis-tu ta psychothérapie ?
Sinon, j'avais aussi pensé à l'emdr (j'avais lu des trucs dessus qui m'avais bluffée) et à l'acupuncture...
Madenn
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 21:57

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Madenn »

Bien sûr l'idéal serait de s'en sortir par soi-même, mais je sais que dans certaines cliniques ils proposent des "traitements" intéressants, comme l'EMDR, justement ! C'est pour cette raison que je voulais le faire : au moins, c'est radical.
En ce qui concerne les psychiatres, j'en ai vue une durant un internement en psychiatrie l'année dernière, et c'était très bien...c'est pour cela que je n'ai pas de réticence, mais je peux comprendre ceux qui en ont ! On verra bien ce que cela donne, l'essentiel est je crois de se donner les moyens de s'en sortir, alors autant tout essayer dans la mesure du raisonnable :smile:
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Ecila51
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Enregistré le : dimanche 30 décembre 2012 20:30

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Ecila51 »

Tout d'abord, bonne année à tous!

Zaze : Malheureusement, depuis quelques jours ça ne va pas du tout : je suis toujours avec mon copain mais je me questionne énormément et cela me gène beaucoup, même dans ma vie intime. Je me demande si au fond, je ne l'aime plus sans me l'avouer et cela me donne envie de rompre et en même temps, je m'en sens incapable. Du coup, je n'arrive pas à me projeter avec mon copain en ce moment, vu que d'une heure à l'autre, mon humeur change, c'est extrêmement inconfortable. En plus, les ruminations gâchent tout, y compris les moments intimes qui jusque là étaient préservés. Je ne sais pas comment faire la différence entre désamour réel et toc, en tout cas, pas en ce moment. Il y a quelques années, je n'aimais plus un homme avec qui je suis restée quatre ans sans me l'avouer, il en a résulté une dépression sévère. Cet homme ne m'avait jamais plu physiquement et il avait onze ans de plus que moi. Là c'est différent, mon copain actuel, que je connais depuis deux ans et demi, m'a toujours beaucoup attiré physiquement et mentalement, donc, je ne comprends pas. Je ne sais pas quoi faire. J'ose à peine écrire ou prononcer le mot "rompre" tellement il me fait peur.

--edit--

Jemeni

Normallement, le psychiatre ne fait pas que prescrire des médicaments, il dialogue avec toi et essaye de trouver des solutions concrètes pour sortir du problème. La séance type chez mon psychiatre c'est une discussion d'une demie heure avec ensuite prescription. Quand j'allais très mal, j'ai même discuté deux heures avec lui, je précise d'ailleurs que cela ne m'a rien coûté vu que c'est un médecin du CMP. En un mot, il y a toutes sortes de psychiatres, celui qui balance des médicaments et s'en lave les mains et celui qui écoute, conseille le patient, s'implique dans sa guérison avec la discussion et les traitements.

Au sujet des traitements, il faut toujours garder une chose à l'esprit : le médicament est une aide pas une solution miracle, et il en existe de plusieurs types. Pour les tocs, en général on utilise des anti-dépresseurs qui agissent sur les dépressions et aussi sur les troubles obsessionnels (ça va des anti-dépresseurs modernes comme le Zoloft aux médocs old school comme l'Anafranil) et éventuellement des anxiolytiques (Lysanxia, Xanax, Lexomil, Atarax...) de manière ponctuelle pour les moments de grande angoisse. Tout cela, ce sont des aides pour supporter les tocs, disons que ça calme les angoisses et que ça atténue l'intensité du toc, après il faut évidement un travail de l'esprit pour supprimer les tocs ou les voir autrement. Il y a une chose aussi qu'il faut se dire, c'est que les tocs, c'est comme les mauvaises herbes, ça repousse toujours, donc, plutôt que d'essayer de les éradiquer à tout prix, on peut tenter de les percevoir autrement, avec de l'humour par exemple, voir l'aspect ridicule du toc.
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Jemeni
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Enregistré le : vendredi 21 décembre 2012 12:26

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Jemeni »

Pour le psychiatre, je pourrai peut-être essayer, je crois qu'il y a des possibilités de consultations gratuites dans certaines facs, pour voir si ça me conviendrai.
Concernant le fait de voir les pensées autrement, ça va être une autre paire de manche... Je me dis souvent "à partir de maintenant, j'arrête d'y croire, je ne prends plus çà au sérieux, je sais que ce se sont que des pensées". Sauf que ça marche deux minutes, et puis après c'est reparti...

Je ne sais pas si c'est lié aux au toc mais, parallèlement, j'ai remarqué que je repoussais vraiment tous les gens qui me sont proches. Au tout début, je n'avais remarqué ça qu'avec mon copain puisque c'était le plus angoissant. Même si j'ai des pensées par rapport à ma famille, je ne risque pas de rompre avec eux, ils seront toujours là. Mais au bout de quelques mois de toc, je me suis rendue compte que j'avais des pensées obsédantes, ou tout simplement qui arrivent comme ça sans que je sache pourquoi, au niveau de mon entourage proche. Comme si je voulais les dévaloriser à mes yeux ("elle est ridicule", "elle passe son temps à m'appeler, elle m'énerve", "il est pas doué socialement"...), en prenant les petites difficultés ou défauts de ma famille et mes amis et en les amplifiant. Ce qui fait que je me trouve méchante. J'ai l'impression dans ces moments que je me sens supérieure à eux, comme si j'avais plus de valeur. Alors que ce n'est pas du tout mon genre, au contraire, j'ai toujours eu peu confiance en moi et tendance à me dévaloriser par rapport aux autres. Je commence à me demander si, pour avoir ces pensées, je ne trouverais pas ces personnes "indignes" d'être en ma compagnie (pensée horrible). ça me perturbe vraiment car je ne veux pas être ce genre de personne, j'ai toujours été plutôt calme, et maintenant j'ai l'impression que c'est la surenchère de méchancetés dans ma tête.
Depuis 1 ou 2 semaines, je me suis aperçue que ça commence à sortir, sous la forme de remarques assez désagréables à mes proches. Hier, alors que mon copain venait manger chez moi, je lui en ai même fait à lui sans vraiment m'en rendre compte sur le coup. Après, c'est vrai que la situation en elle-même me stressait, et qu'en plus je suis dans une période un peu angoissante (exams à la rentrée), mais quand même...
Je raconte ça car au début j'étais focalisée sur les pensées que j'avais sur mon copain, mais qu'en prenant du recul je me suis aperçue que ce n'était pas que par rapport à lui, et je me demande alors si ce n'est pas lié, si ça ne pourrait pas être un problème dans la proximité affective, plus global que les relations de couple.
Est-ce que d'autres ont l'impression de vivre la même chose par rapport aux personnes importantes à leurs yeux ? Ou se sentent comme "agressives" à l'intérieur ?
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Zaze12
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Zaze12 »

Jemeni,

Tu as le toc depuis cmb de temps ?
Consultes tu un psy ?
Sinon oui j'ai cette Sensation aussi d'agressivité envers mon chéri et quelques proches ..

C dur tt ça ... Courage
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Jemeni
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Jemeni »

Zaze : Cela fait presque un an que la forte angoisse liée au toc est apparue, question "et si je ne l'aimais plus" suivie par le cercle vicieux du dialogue intérieur. J'avais déjà eu cette question un ou deux mois plus tôt, mais je l'avais très rapidement neutralisée et n'y avais plus pensé.
Et toi, depuis combien de temps est-ce que ça dure ?

Je consulte un psy, mais la dernière séance m'a amenée à me poser encore plus de questions, et a pratiquement réactivé l'état d'angoisse complète du tout début du toc. C'est pour ça que je voulais savoir comment ça se passait pour toi à ce niveau, si ça t'aide vraiment, puisque tu disais que tu consultais quelqu'un. Pour ma part, je m'interroge sur l'utilité de poursuivre, si je ne me sens pas mieux après la séance.

Courage à toi aussi !
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Zaze12
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Zaze12 »

Moi j'ai vécu le toc avec mon ex et je croyais que je ne l'aimais vraiment plus avec mon deuxième chéri j'ai vu arriver le toc il y a deux mois au début j'avais bien conscience que ct un toc alors j'arrivais quelque peu a ne pas prêter attention a ces idées .. Mais plus le temps passe et plus j'ai l'impression que c vrai ..
Oui je vois un psy qui est spécialisé dans les troubles anxieux alors il comprend mon pb on essaie de trouver de quoi le toc me protége
Et puis je déclare d'autre ou comme la peur d'être homo ou skizo et c le même principe !

Le seul conseil que je peu te donner c de ne pas répondre aux questions et de t'occuper ..

Courage
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Ecila51 »

Jemeni

Ce qui t'arrive avec tes proches est tout à fait normal : mon psychiatre m'a dit que le propre du toc (obsessions idéatives) c'est de s'attacher à ce qui est le plus cher à tes yeux. Ainsi, comme tu aimes tes proches, le toc s'attaque à ta relation avec eux. Un patient de mon psy par exemple était un fervent religieux, et sont toc était "Mais est-ce que je crois vraiment en Dieu?", tu imagines le désarroi dans lequel cette question répétée l'a plongé! Je crois que c'est pareil pour toutes les personnes atteintes de toc, le toc s'accroche aux objets d'amour, on ne se questionnera pas sur des choses insignifiantes pour nous.
Parfois, le toc reste centré sur le même objet mais la question est différente. Tu vois, il y a deux ou trois semaines, je me demandais si je ne me forçais pas à faire l'amour avec mon copain et quand j'ai constaté que ça n'était pas le cas, une autre interrogation m'a envahie et m'occupe encore aujourd'hui (à mon grand désespoir) "Suis-je vraiment amoureuse?". Bref, le toc est un grand voyageur qui aime changer d'objet pour prendre toute la place dans l'esprit, comme si le toc voulait escorter la moindre de nos pensées. Le pire c'est quand on doute du doute, c'est ce qui m'arrive.

A ce titre, j'ai vraiment besoin de conseils, je n'arrive plus à distinguer le désamour réel du toc, je souffre énormément quand je pense à rompre, ce mot est presque tabou tellement il m'effraie. J'ai du mal à dormir et à m'alimenter. Bref, je voulais savoir si certains d'entre vous avaient déjà connu cela, l'impression de ne plus aimer à force de se poser la question et un sentiment de détresse intense suite à cette impression.
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Erika
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Erika »

Salut Ecila51 et les autres. Je continue de vous lire régulièrement, sans tjs participer.

Mais pour répondre à ta question Ecila51, oui, le "doute du doute" est bien là et je te dirais que c'est ce qui me fait le plus souffrir... Avant, j'arrivais à me "rassurer" en me disant que les crises d'angoisse "prouvaient" que ce n'était pas juste du désamour. Mais depuis un certain temps, je n'ai plus vrmt de crises, c'est plutôt une angoisse diffuse et des pensées constantes mais qui n'éclatent plus en crises de panique comme avant (je suis sous AD et en thérapie). J'ai donc perdu ma "preuve", et il en résulte plutôt un malêtre constant, une sorte de fatalité et un sentiment de découragement...je me dis que j'essaie de me convaincre que je l'aime, je m'analyse toujours en me demandant si j'avais vraiment envie de faire l'amour/le prendre dans mes bras/lui faire un bisou, si je le trouve beau, si c'est bien mon genre etc. (alors que oui, il l'est! même s'il a ses défauts comme tout le monde). Je continue de beaucoup me comparer aux autres, de scruter les couples qui m'entourent et si par malheur, je rencontre un gars que je trouve attirant, c'est la cata : c'est la preuve que je n'aime pas mon copain, si j'en trouve d'autres plus attirants que lui! C'est bizarre à expliquer, mais c'est comme s'il me manquait tjs qqchose, comme si je m'empêchait tjs de me dire "ca y'est, j'ai trouvé le gars idéal'. J'ai tendance à transformer ses qualités en défauts (ex: il est vrmt super gentil avec moi --> mon cerveau me dit: il est TROP gentil, pas assez viril, t'as tjs dit que tu voulais pas ca, blablabal). ça rejoint l'idée que je ne m'autorise pas à être heureuse, ce que ma psy confirme aussi. Elle me confirme que si je ne l'aimais pas, je serais soulagée de le quitter, je n'aurais pas envie de le voir, de le prendre dans mes bras, ou de passer du temps avec lui. C'est vrai, mais ça ne me suffit pas. Je ne sais plus quoi chercher comme preuve, les doutes reprennent tjs le dessus. C'est sournois.
Comme vous tous, j'essaie de laisser passer les pensées mais le "doute du doute" gagne toujours. On baigne tellement dans l'idée que "quand on aime, on le sait, c'est tout, on ne doute pas". C'est ce qui est véhiculé par les magazines (je me fais du mal chaque fois que je lis un article sur les couples, l'amour etc.), les films, les chansons et même l'entourage. Malgré moi, même si je sais que c'est idéalisé, on dirait que je veux absolument une relation qui suit ce schéma. C'est d'autant plus difficile que j'ai vécu un amour passionnel avec un de mes ex, mais c'était un amour malsain. Malgré moi, je ne peux pas m'empêcher de comparer, de me dire que si ce n'est pas pareil avec mon copain actuel, c'est que je ne l'aime pas...

Enfin, de nouveau, on est tous dans le même panier!
Mais tout ca pour dire, Ecila51, que oui, le doute du doute est un des pires aspects de notre problème.

Ce que je trouve déprimant aussi, c'est que sur la durée de notre relation, j'ai passé plus de temps à douter qu'à profiter de ma relation (les angoisses sont apparues après 6 mois de relation, et mnt ca fait plus d'un an et demi qu'on est ensemble...). Quel gâchis! :limite:
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Ecila51
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Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Ecila51 »

Erika,

Merci de m'avoir répondu, je vis la même chose que toi : j'ai aussi eu une relation passionnelle avant de connaître mon copain actuel mais ça n'a pas fonctionné. D'ailleurs, quand ça fonctionnait, je me posais aussi des questions sur l'amour, donc, les tocs peuvent venir dans n'importe quelle relation, passionnelle ou raisonnable.

Ce qui m'inquiète, c'est que quand j'ai les tocs, j'ai peur de voir mon copain, peur que les tocs s'amplifient quand il est là même si à chaque fois c'est le contraire qui se produit, les questionnements s'amenuisent quand je le vois. Là par exemple, il va passer me voir ce soir et ça m'angoisse, je me dis, est-ce que cela va confirmer mes questionnements ou non? Est-ce qu'à l'issue de cette visite je vais peut être réaliser que je ne l'aime plus ce qui m'inspire une grande crainte. Je vais même surement me demander "Est-ce que je ne fais pas semblant d'être bien avec lui?" et me tester quand je lui ferais des caresses... J'ai déjà eu des moments comme celui-ci mais à chaque fois, j'ai l'impression que je ne m'en sortirai pas, là c'est très intense, comme si cette fois-ci je n'allais pas réussir à sauvegarder mon couple, cela m'effraie...
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Zaze12
Messages : 407
Enregistré le : samedi 27 octobre 2012 11:16

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Zaze12 »

Bonjour à tous,

Je sais que ce que vous traversez est très dur .. Mais si je peux vous rassurez le toc que vous vivez avec votre conjoint actuel vous le vivrez avec le prochain aussi.
Ce que j'essaie de vous dire c'est que le problème ne vient pas de votre amour pour votre chéri. J'en ai la preuve c'est que jai eu le toc pendant 4 ans avec mon ex et ne connaissant rien a ce sujet j'ai cru aux pensées du toc j'ai cru que je ne l'aimais plus et j'ai fini par le quitter. J'ai renontrer mon nouveau chéri au début c'était merveilleux je n'avais plus de toc et un beau jour : hop c'est reparti !
Alors au début j'avais bien conscience que c'était le toc car je lavais vu arriver mais plus le temps passe et plus je me dis : et si c'était vrai ? et si je ne laimais plus en faite?
il est très vicieux ce toc .. j'ai d'autres toc comme la peur detre homo ou skizo et ca fonctionne pareil !!

mon chéri actuel est en fauteuil roulant alors je me dis ca se trouve le toc vient me dire que je ne supporte pas qu'il soit handicapé et que le fait qu'il n'ai plus ces jambes me derange et c'est donc pour ca que je ne l'aime plus .. Alors qu'avant le toc je n'ai jamais pensé à cela, je l'ai aimé comme il est ! Le toc essaie tjr ne nooàus pieger ..

Je sais que c'est dur mais il faut consulter, vous ne vous en sortirez pas seul .

Courage
bises
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Jemeni
Messages : 42
Enregistré le : vendredi 21 décembre 2012 12:26

Toc du couple ou ROCD et dépression

Message par Jemeni »

Ecila,
Je vis la même chose aussi, les mêmes angoisses et questions sur le fait que ce n'est peut-être finalement pas un toc. Comme tu disais, le toc se fixe sur différents objets. Dès qu'il voit que tu te dis "non, c'est un toc qui veut me faire croire que je n'aime pas mon copain", il réagit en te faisant douter du fait que c'est un toc. J'ai aussi des périodes où je me sens au fond du trou, je me dis que c'est fini, que je ne remonterai pas la pente.
Est-ce que ces périodes sont relatives à des angoisses que tu aurais par ailleurs ? Par exemple, je sais que quand je stresse beaucoup pour quelque chose qui n'a rien à voir avec mon copain, au bout d'un moment mon angoisse se reporte automatiquement sur lui, alors que ça n'avait rien à voir à la base.
Pour sortir de cette phase, je crois qu'il faut se forcer, se dire de toute ses forces que c'est un toc, et que l'angoisse va finir par redescendre. S'occuper l'esprit, faire autre chose. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais je m'aperçois toujours que, malgré les périodes plus difficiles, ça fini toujours par aller mieux (enfin mieux que la période de fortes angoisses du moins).

Erika, j'ai l'impression qu'on est à peu près au même point niveau timing (toc apparaissant à peu près au bout de 6 mois de relation, relation qui dure depuis 1,5 an). Je me disais, on entend souvent dire que pendant les premiers mois d'une relation, on idéalise la personne, et qu'au bout de quelques mois on revient sur terre et on se dit que tout n'est pas parfait. Du coup, ça m'a fait penser que, peut-être, le toc signifie un refoulement de cette réalité, que l'autre à aussi des défauts et que tout ne colle pas parfaitement.
Je m'explique : le toc est apparu chez moi sans raison apparente, du jour au lendemain. Puis -il me semble que c'est venu après- je me suis dit qu'il y avait certaines choses qui n'allaient pas, et je me disais que ça confirmait l'idée du toc -que je ne l'aimais plus-. Mais en fait, peut-être que je n'avais pas voulu voir ce qui ne collait pas après la fin de la "période d'idéalisation" et que le toc était un moyen que mon cerveau avait trouvé pour m'alerter que tout ne me convenais pas, par un signal disproportionné histoire que je le vois bien. Donc peut-être que le toc signifie simplement que tout ne nous convient pas dans la relation, et qu'il y a quelques petits ajustements à faire pour que l'on soit bien.
Bref, ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres (mine de rien, je passe pas mal de temps à faire bouillir mon cerveau à force d'essayer de comprendre :coma: )
Verrouillé
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