Benzodiazépines : Sevrages, dépendances, accoutumances...

[Tmmet]

Merci pour cette précision Laynaris : reste à trouver un autre médecin avec lequel je serai plus à l'aise. Je tenterai une dernière fois de demander à mon psy actuel de me suivre dans une direction "moins médicamenteuse", et tenant compte des difficultés identifiées par ailleurs.

[Kokwac]

J'ai posé la question de la dépendance à plusieurs reprises, et lui m'a assuré que 6 mois de Xanax à ces doses ne posait pas de soucis.

Cela ne signifie pas pour autant que tu ne bénéficieras pas d'un protocole de sevrage, vraisemblablement en ambulatoire Une chose est certaine, tu n'arrêteras pas le Xanax du jour au lendemain, sauf si une autre molécule adaptée t'est prescrite en lieu et place.

[Laynaris]

Bon, je sais que c'est gentil à côté de bien d'autres personnes ici, mais ça fait trois semaines que je prends un benzo comme somnifère pour dormir, et je n'ai vraiment pas envie de développer une dépendance (et de devoir la gérer dans le futur) par dessus les autres problèmes que j'ai. Surtout que les insomnies sont secondaires au medoc abilify (qui aide peut etre à gagner un point de "mieux" sur 10 ?) donc autant arrêter celui-la...
Il faut absolument que j'en parle à mon médecin. Je n'aime pas passer pour une patiente récalcitrante mais là ça m'inquiète franchement...

[Antonio]

Les benzos doivent, au pire, être pris la plus courte période possible, et au mieux, ne pas être pris. L'Abilify n'est pas suffisant ?

[Kokwac]

Pourtant, je t'assure que le Xanax calme super bien mes tourbillonnements d'idée. Le léxomil n'arrivait pas à ça...

Je souffre déjà pas mal en ce moment, et le fait de ne plus avoir les idées qui vont dans tous les sens et qui se mélangent, c'est déjà un + énorme !

[Laynaris]

C'est l'Abilify qui m'a déclenché les insomnies + ce qui ressemble beaucoup à de l'anxiété (que je n'avais pas avant, j'étais juste amorphe), à moins que ce soit une nouvelle étape dans ma dépression (suuuper). Ma précédente prise d'Abilify il y a quelques mois m'avait fait l'effet d'un gros boost d'énergie, mais positif, là c'est de l'énergie négative, une sorte d'aiguillon permanent. En tout cas ça n'a jamais été "sédatif"/calmant pour moi.
Remarque avant ça, ça faisait plus d'un an que je prenais un médicament ou un autre avec effet sédatif (la mirtazapine, et test d'autres neuroleptiques avec effet sédatif). Il est possible que mon cerveau ait juste oublié comment on s'endort tout seul. Mais j'étais complètement à bout à force d'insomnies totales ou quasi, et enchaînées nuit après nuit, d'où le benzo (j'avais déjà eu une prescription de seresta pour faire face ponctuellement à un rdv pro, mais ça fait aucun effet ce truc ).
Ma psychiatre m'avait dit qu'elle me donnerait plutôt de la mélatonine mais finalement elle a renouvelé le somnifère-benzo. Elle est super et je lui fais confiance, il faut que je lui en reparle. Sans doute qu'elle espérait un effet sédatif avec l'ajout de l'anafranil (et donc arrêt à court terme du somnifère), mais pour l'instant aucun effet.
Arf désolée de m'être autant étalée sur mon traitement
Vu mon état je pourrais aussi me dire que je ne suis plus à ça près...
Allez aujourd'hui j'ai pas mal marché au grand air, ce soir je tente sans somnifère

[Frog2Hdf]

Le LAROXYL AD sédatif ancienne génération...
est très bien pour les troubles du sommeil surtout la forme en gouttes...
à faibles doses (moins de 25 gouttes ou mg).
Pas d'accoutumance quand la bonne dose est trouvée...
j'en prends depuis des années et en plus c'est efficace sur les douleurs neuros...
(j'ai une saleté de maladie neuro dégénérative de la moelle épinière).

Les benzos et particulièrement le XANAX est super en cas de "crise" de colère de fureur...
Pour moi cela marche nickel mais je n'en prends qu'en crise.
Sinon je n'en prends pas quotidiennement pour garder cet effet sédatif très puissant et très agréable... quand tout va mal.
Car au delà de 3 mois de prise quotidienne, souvent il faut augmenter les doses pour avoir le même effet (accoutumance)
et un jour l'effet diminue même en ayant augmenté...
Puis pour l'arrêter (la dépendance) c'est pas simple...
Donc voili voilou il y a plein de médocs sédatifs qui si bien dosés (neuroleptiques ou AD),
ET bien adaptés sont très efficaces sans accoutumance...

MAIS JE PRONE LE XANAX lol.
Bien à vous toutes et tous,
Louise Frog2Hdf (et ses doudous).

[ami1]

Hello,

je prends du valium depuis 2012 !!!! Je suis en train de le diminuer mg par mg. Je suis passé de 15mg/j en début d'année à 12 mg aujourd'hui.
Quelqu'un a-t-il réussi le sevrage du valium ?

Merci à vous !

[Antonio]

Hello. C'est courageux. Le mieux est de diminuer à 10 mg dès que tu es à l'aise avec 12 mg et tu restes à cette nouvelle dose pendant 2 semaines.

Ensuite, tu peux diminuer de 1 mg toutes les 2 semaines (utilise le Valium en gouttes).

Y a moyen de t'en débarrasser en fin d'année sans avoir d'effets secondaires gênants.

[ami1]

Merci Antonio !

Tu as vécu cette expérience ? Je t'avoue que j'ai peur du sevrage à cause de la durée de mon traitement (5 ans !) et mon expérience avec la paroxtine !

[Tmmet]

J'ai posé la question de la dépendance à plusieurs reprises, et lui m'a assuré que 6 mois de Xanax à ces doses ne posait pas de soucis.

Cela ne signifie pas pour autant que tu ne bénéficieras pas d'un protocole de sevrage, vraisemblablement en ambulatoire Une chose est certaine, tu n'arrêteras pas le Xanax du jour au lendemain, sauf si une autre molécule adaptée t'est prescrite en lieu et place.

De l'eau a coulé sous le ponts depuis vos derniers conseils, et je vous en remercie.

J'ai pris l'initiative de commencer à diminuer le dosage sans suivi médical. Cela n'est pas du tout conseillé, ne prenez pas exemple.

Pour l'instant, ma consommation de Xanax a sensiblement diminué (-40%). Je ne ressens pas d'effets indésirables. J'ai diminué progressivement, chaque semaine.

Mon médecin persiste à me prescrire un dosage élevé, me dit de les prendre (malgré ma volonté de diminuer). Je vais faire une pause dans ma diminution pour me stabiliser à ce niveau, qui me semble être déjà un progrès.

[ami1]

Tmmet, et si tu changeais de médecin ?

[Tmmet]

J'y ai pensé, mais aucun autre médecin n'est disponible dans mon coin. Les délais sont supérieurs à 6 mois partout.

Dans l'attente, je préfère être suivi par celui-ci ...

[classico]

Bon on est sur le topic benzo... J'ai bu 2 litres de bière et là je vais me prendre un petit Xanax.
Ça va être coooool...
Ouais bon je sais c'est pas bien

[Antonio]

Tu as vécu cette expérience ? Je t'avoue que j'ai peur du sevrage à cause de la durée de mon traitement (5 ans !) et mon expérience avec la paroxtine !

Je l'ai vécue, oui, du moment que le sevrage n'est pas brutal, c'est possible d'y arriver. Je prenais ce genre de médicament depuis 5 ans également.

Je précise quand même pour @Tmmet qu'un médecin (généraliste ou psychiatre) n'est pas formé pour faire un schéma dégressif. Ils sont là pour prescrire, pas pour retirer un médicament, ce n'est pas leur domaine. Un sevrage ne se fait pas avec un médecin et je pense qu'il vaut mieux le faire soi-même.

Éventuellement dans une clinique psychiatrique, si possible qui n'utilise pas de substituts.

Bon courage !

[Tmmet]

Merci pour ce réalisme.

Je penser essayer de sortir des BZD d'ici la fin d'année. Si mon médecin continue à prescrire, j'arrêterai d'aller le voir ...

[Antonio]

Mais de rien.

Je ne veux bien sûr pas discréditer le travail de la médecine, c'est que nos médecins avec leur BAC+10 n'ont pas appris à "retirer" un médicament. Ils savent prescrire, ils savent changer un médicament par un autre (Xanax au Valium par exemple), mais dès l'apparition d'une dépendance, ils sont embêtés si on commence à vouloir se passer des benzodiazépines et proposent plutôt de continuer le traitement qui ne mène à rien de bon sur le long terme.

Je le rappelle, une benzodiazépine en France, c'est 12 semaines maximum. On voit bien que peu de médecins appliquent la loi.

S'il te fait une surprescription, t'a-t-il proposé un moyen de réduire le médicament en précisant qu'une dose plus faible te suffit ?

[lodiz]

perso, j'ai pris des benzos une petite dizaine d'année, puis j'ai pu arrêter (mais çà a pris 2-3 ans) et j'ai du reprendre après une interruption quasi-totale de 2 ans.

1 seul très bon conseil: la lenteur, la patience surtout pour la dernière petite dose... Et si çà va pas on revient au palier précédent sans se rendre malade pour çà, çà ira mieux le mois d'après... ca évite des paniques pire que les benzos en somme. Chaque diminution durable plus de 2 mois est déjà une belle victoire !!!!!



Ps: c'est pas bien classico... 2 litres quand même (pas de la sans-alccol quand même)... il aurait mieux valut 2 verres et 2 xanax selon moi mais on fait ce qu'on peut...

Mon médecin persiste à me prescrire un dosage élevé, me dit de les prendre (malgré ma volonté de diminuer).

Tiens le mien non plus veut jamais diminuer mes anxios mais je fais selon mon ressenti (depuis une tentative malheureuse de sevrage de la paroxétine il ya 20 ans faut dire il ose plus trop me diminuer): logique ils préfèrent un patient trop calme qu'un patient qui réduit trop et leur pête dans les mains.

les 12 semaines max sont sur la notice mais en tout cas chez moi en Belgique çà n'est pas une loi (la sécu s'en fout au fond car elle ne les rembourse pas contrarement aux AD), je crois que c'est plus une façon pour les producteurs de se couvrir d'éventuelles plaintes. Lle problème est que certaines personnes sont plus vite accro que d'autres comme pour 'lalcool, la boulimie, les drogues "douces illégales alros que certains (dans mon genre ouf) ont tendance a ne les prendre que vraiment au moment du besoin çà joue aussi (ou de boir eune bière pour en prendre un de moins quand çà av plus ou moins).

[taemagic]

Je ne sais pas si je suis vraiment dépendante du lysanxia ou non.
Depuis juin 2018.
Le lysanxia j'ai eu très peur d'en prendre, de commencer ça. Et finalement je sais pas si j'ai bien fait ou pas. J'ai commencer à en prendre tout les jours juste le soir 5/6 gouttes ça allait un peu mieux, mais j'ai du l'augmenter.. 10 gouttes. Et encore ça allait.. après en avril 2019 J'ai commencé a me sentir mal très mal.. J'étais méga angoissée( a cause d'un travail qui me correspondait pas et j'étais diagnostiqué anxio-dépressive). je me suis dis que le lysanxia m'aidait plus. J'ai complètement arrêter sans en parler à mon psy.. deux 2 ou 3 jours plus tard. Je me suis effondré dans le métro en allant au travail , je tenais plus sur mes jambes, j'avais des fortes nausées et des envies de vomir. J'avais le vertige.

Mon père m'a dis que je pouvais pas arrêter comme ça et que je devais reprendre! Mais ma mère m'a dis que maintenant que j'avais décider d'arrêter que je continue..Je savais plus quoi faire.( dans mon état perdue j'ai écouter ma mère) Je pouvais plus bouger. Je me levais ..vertiges. Et j'avais des crises d'anxiété, et je pleurais. Et finalement j'ai repris le lysanxia..Et maintenant ça va. Est-ce de la dépendance?

Evidemment , je pense écouter plus ma psychiatre que mes parents et quand je me sentira prête de diminuer le lysanxia petit à petit cette fois-ci.

[lodiz]

tu as peut-être l'impression que le lysanxia ne t'aide plus, mais tu ne sais pas où tu ens erais sans lui donc en effet réduire lentement est un très bon conseil, on ne réduit jamais assez lentement.