La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

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youna
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Message par youna »

En te lisant BRIDGET je me demande si je ne fais pas ce genre de dépression car je vis au ralenti, je ne parle presque plus, j'ai qq fois du mal à comprendre ce qu'on me dit et alors beaucoup, beaucoup d'angoisses qui me font terriblement peur.
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bridget
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Message par bridget »

et que dit ton psy Youna????.....;parce que si tu es en train de faire une dépression mélancolique, c'est l'une des plus grave, donc, ton psy devrait savoir ce qui est mieux pour toi, non, tu ne crois pas, qu'en pense t-il???
tu sais, je ne suis pas médecin, lui seul peut voir ton état.

Sinon, tout forme de dépression nous met au ralenti, après dans la mélancolie c'est différent, il y a les idées d'incurabilité, de ruine, , d'angoisse très fortes, et de prostration, difficulté à parler normalement. Toutes les fonctions sont stopées.

Quel traitement prends -tu?
youna
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Message par youna »

Pour te répondre BRIDGET mon psy ne me dit pas grand chose, par contre je vois mon état empiré de jour en jour.
Je dépressive depuis 16 ans mais avant c'était avec des hauts et des bas mais depuis qq mois je suis de plus en plus bas, je n'ai jamais été aussi mal de toute ma vie.
Je ne sais plus sourire même à mon petit-fils de 2 mois 1/2, je suis toujours triste.
Rien ne m'intéresse. Je peux rester prostrer pendant des heures.
Tout me pèse.
Je pense tout le temps à la mort qui serait comme une délivrance.
Niveau traitement il m'a baissé beaucoup (je ne sais pas si c'est une bonne chose), je prends du PROZAC, XANAX et NOCTAMIDE et THERALENE pour domir.
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bridget
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Message par bridget »

c'est peut-être la baisse du traitement qui te provoque cela.

si tu sens que ton état vraiment se dégrade, et aparament, c'est ce que tu constate, tu ne peux pas rester ainsi, essaye d'avoir l'avis d'une autre spécialiste.
Je t'embrasse
De tout coeur avec toi.*
vanillasun a écrit :
alors personne na cette forme de dépression jaimerai avoir vos témoignage ou vos question
si, je t'ai répondu, j'ai eu cette forme de dépression grave il y a dix ans.
On s'en remet petit à petit...mais cela nous fragilise à vie.
Aujourd'hui, je vais beaucoup mieux, mais ces idées de mort dont t parles, moi, j'avais des dées d'incurabilité, que je sortirai jamais de l'hôpital, et des idées de ruines.

Courage.
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claudine
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Message par claudine »

Bonjour youna,

Je suis également de l'avis de bridget : si ce traitement n'améliore pas ton état, c'est qu'il ne te convient pas. Il serait utile que tu aies peut-être l'avis d'un autre médecin. Ce n'est pas une fatalité de s'enfoncer dans la dépression et il y a toujours des solutions (autre traitement, autre médecin...)
youna
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par youna »

Je revois mon psy mardi prochain, je vais essayer de bien lui faire comprendre dans quel état je suis.
J'espère que la seule solution qu'il ne va pas trouver c'est l'hospitalisation car je n'en veux pas.
Celle du mois de décembre n'a rien donné de positif.
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dorothée
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par dorothée »

Comment vas-tu Youna?
As-tu changé de traitement et est ce que tu te sens mieux?
tinok
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par tinok »

Quelle est la différence entre une dépression et une mélancolie anxieuse? les symptômes peut être??
tinok
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Archaos
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Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Archaos »

Bonjour tinok,

J'ai trouvé ceci, pour te répondre :


MELANCOLIE et MALADIE MÉLANCOLIQUE

Définition de la mélancolie

État de dépression intense vécu avec un sentiment de douleur morale, et caractérisé par le ralentissement et l'inhibition des fonctions psychomotrices et psychiques.

Cette dépression profonde de l'humeur est marquée par:
  • une inhibition psychomotrice (perte de l'initiative, ralentissement psychomoteur, parfois état de stupeur...);

    une douleur morale intense avec désespoir, anxiété majeure et auto-dépréciation;

    des idées délirantes sur le thème de l'indignité, de la culpabilité ou de la ruine;

    un risque suicidaire élevé.
La mélancolie est un versant grave de la dépression. Elle s'inscrit de ce fait dans la PMD (ou Psychose Maniaco-Dépressive). C'est alors l'opposé de la manie.


On distingue depuis l'antiquité deux grandes catégories de mélancolies :

1/ la mélancolie stuporeuse. Le ralentissement physique et psychique est prédominant, conduisant à l'inertie, au mutisme, au repli. Hippocrate expliquait cette forme de mélancolie par un excès de "bile noire froide";

2/ la mélancolie anxieuse, ou délirante. L'agitation et l'anxiété sont majeures, avec notion de désespoir, perte de l'estime de soi, idées suicidaires. L'auto-accusation pourra devenir persécution par l'amorce d'une projection vers l'extérieur (délire de persécution ou d'indignité). Il pourra aussi y avoir un délire de négation du corps: les symptômes caractéristiques de cette mélancolie délirante ont été repérés et décrits par le psychiatre français Jules Cotard (1840-1889).

Syndrome de Cotard:
  • dépression très importante;
    délire sur le thème d'une transformation des fonctions corporelles, voire leur négation;
    hypocondrie sans entrevoir l'espoir d'une guérison.
C'était la "mélancolie vagabonde" des anciens médecins arabes. Hippocrate y voyait de son côté les effets d'un excès de "bile noire chaude".

Signes cliniques

La mélancolie représente la forme majeure des états dépressifs. Qu'elle soit réactionnelle à un événement ou d'apparence spontanée, elle s'installe progressivement sur plusieurs semaines. Il n'existe généralement aucun rapport compréhensible entre les symptômes mélancoliques et la situation familiale ou sociale du patient. Cependant, un événement psychologique émotionnel a pu jouer le rôle de facteur déclenchant.

Début : le début est habituellement progressif et insidieux. Pendant quelques semaines le malade se sent envahi par le découragement, l'insécurité. Il devient sombre, pessimiste, morose, sans élan. Son humeur est triste. La fatigue et un malaise général lui font cesser ses activités sociales, professionnelles... etc.

"Je ne suis plus comme avant" se dit-il. Sa volonté s'effondre et il se désintéresse de toute distraction. Il se reproche de ne plus aimer comme avant les siens, d'avoir vis à vis d'eux une certaine indifférence. On observe des troubles du sommeil, une insomnie précoce et constante. Quand il parvient à s'endormir, c'est pour se réveiller définitivement au bout d'une heure. Le patient éprouve des sensations physiques pénibles dans le corps, maigrit, souffre de céphalées... L'entourage commencera à s'inquiéter au vu de ces troubles.

Période d'état : elle se trouve réalisée en quelques semaines, plus rarement en deux ou trois mois. L'aspect du mélancolique est pâle, prostré, immobile, muet ou ne proférant que plaintes et gémissements. Son visage devient tragique, ses traits sont décomposés. Au niveau du comportement alimentaire, le patient refuse toute nourriture. Il déambule lentement jour et nuit en proie à une angoisse très perceptible. Chez les femmes, on constate souvent une aménorrhée. Le ralentissement du tractus digestif entraîne des constipations, de l'aérophagie. Le patient a un pouls inconstant, une tendance à l'hypotension. Quand il communique, c'est pour s'accuser de fautes antérieures ou demander qu'on mette fin à sa vie. Il existe alors un grand risque suicidaire (impulsion-suicide).

Le syndrome mélancolique comprend une humeur triste, un ralentissement idéomoteur, des idées de suicide, une réticence aux sollicitations, des insomnies, des troubles digestifs, une perte d'appétit, un désintérêt global. La communication, quand elle démarre, est lente, les réponses sont proférées à voix basse, entrecoupées de soupirs. Le discours est centré sur le patient, rien d'autre n'existe. Toutes ces idées pessimistes orientées vers la faute ou le malheur ont pour conséquence les conduites suicidaires du mélancolique.

La réticence : c'est un symptôme très fréquent, à tous les stades de cette maladie. Le malade ne parle pas, ou bien parle mais dissimule, diminue, amoindrit les troubles psychiatriques qui l'envahissent. Il taira en particulier les idées de suicide. La réticence est un signe de dangerosité, notion que le soignant devra avoir régulièrement à l'esprit, que ce soit lors des entretiens infirmiers, ou dans le quotidien du service d'hospitalisation. Une amélioration apparente pourra n'être qu'une façade pour endormir la surveillance.

Formes sémiologiques
  • Mélancolie stuporeuse : dans cette forme pathologique, le ralentissement idéomoteur est maximum. Au cours de l'état de stupeur mélancolique, les mouvements volontaires sont suspendus, et il existe une véritable sidération des activités motrices de l'expression. Le visage est inexpressif, figé dans une mimique de tristesse intense. Les paupières sont immobiles, le regard est fixe, des larmes apparaissent parfois. Attention: les idées mélancoliques demeurent très actives et il faut craindre le raptus de suicide chez ce patient. On note une opposition à tout essai d'alimentation;

    Mélancolie anxieuse ou délirante : le ralentissement idéomoteur disparaît au profit de l'agitation anxieuse. Le patient ne peut tenir en place, va et vient, guette aux portes. Il est aux aguets, se lamente, essaie de fuir devant un danger imaginaire. La peur est l'élément dominant de cette forme de mélancolie, et elle est vécue comme une véritable panique. Le mélancolique anxio-délirant est en proie à une dramatique agitation. Dans certains cas on notera la présence envahissante d'un délire à thème de persécution, ou hypocondriaque (certains auteurs classeront la mélancolie délirante dans une catégorie distincte de la mélancolie anxieuse).
Formes étiologiques

Psychose maniaco-dépressive

La mélancolie représente la phase d'humeur triste et de sentiments dépressifs d'une affection mentale caractérisée par l'alternance d'accès mélancoliques et d'accès maniaques. Ces accès aigus sont séparés par un intervalle au cours duquel le sujet vit 'normalement', en parfaite relation avec son entourage, sans souffrance majeure.

La mélancolie peut aussi représenter la seule forme de renouvellement des accès (mélancolie intermittente, ou PMD unipolaire). Le début de l'affection se situe avant la quarantaine. La période d'état est représentée par un accès de mélancolie franche et aiguë. On recherchera pour confirmer le diagnostic: la fréquence des antécédents familiaux (mélancolie et manie), le caractère cyclothymique du patient avec tendance fondamentale à des oscillations de l'humeur... le pronostic à long terme est celui de la récidive, surtout s'il existe une répétition fréquente des accès dès le jeune âge.

Mélancolie d'involution

L'accès mélancolique apparaît à l'âge moyen de la vie (après 50 ans) et surtout chez les femmes. Cette mélancolie est caractérisée par une absence d'antécédents psychiatriques personnels, un fond de personnalité obsessionnelle (méticulosité, recherche de l'ordre, entêtement), des craintes hypocondriaques, des manifestations hystériformes avec maniérisme et théâtralisme, de l'angoisse et de l'agitation. Le syndrome mélancolique est alors d'installation progressive, plus souvent modéré que sévère. La mélancolie d'involution survient souvent à la suite de deuils, de difficultés sociales ou professionnelles... etc.

En résumé : des crises de mélancolie, apparaissant au-delà de la cinquantaine, sans passé cyclothymique (c'est à dire sans alternance maniaco-dépressive), doivent faire évoquer une mélancolie d'involution (ou présénile). Cela s'observera plus souvent chez une femme, et aura pu être déclenché par un choc affectif. La présentation du sujet sera particulière, en une sorte d'état mixte où agitation et dépression coexistent, avec de fréquentes manifestations théâtrales (hystériques) et des hallucinations. Son évolution est relativement plus favorable bien qu'il existe néanmoins un risque d'évolution vers un affaiblissement intellectuel progressif, ou vers un délire chronique avec préoccupations hypocondriaques.

Formes symptomatiques
  • - états mélancoliques symptomatiques d'affections cérébrales ou générales: beaucoup plus rarement un accès mélancolique peut se développer après un trauma crânien, ou au cours de méningo-encéphalites, de tumeurs cérébrales, de troubles endocriniens... etc. ces états pourront également s'observer dans l'épilepsie, ou au cours d'affections générales comme la tuberculose.

    - états mélancoliques symptomatiques d'affections psychiatriques: on rencontre ces états dans la phase de début des démences séniles ou préséniles, et de certains délires chroniques comme dans la PHC (ou psychose hallucinatoire chronique). Les dépressions mélancoliques symptomatiques sont généralement transitoires.
Suicide et risque suicidaire

Le risque suicidaire est difficile à évaluer, mais schématiquement on peut opposer deux circonstances:
  • Celle où il est latent, non exprimé, clairement perçu par l'entourage. C'est la circonstance la plus sérieuse, définissant réellement un "accès mélancolique vrai";
    Celle où il est annoncé bruyamment (suicide chantage) au cours d'un état dépressif sur terrain névrotique non périodique.
Le suicide peut se faire sous différentes formes, de façon bien préparée, cachée, ou par impulsion, lors d'un raptus. Le refus d'aliments représente également un moyen de se suicider. Le suicide du mélancolique peut aussi être altruiste. Le patient agit alors pour lui et pour les autres, entraînant son entourage dans la mort.

En fait, on comprend dans les conduites suicidaires: les conduites passives par le refus de s'alimenter, le suicide systématiquement préparé, le raptus de suicide ou impulsion fulgurante à se donner la mort, et enfin le suicide collectif avec véritable massacre familial.

Les moyens de suicide sont multiples (strangulation, coupures, armes à feu, immolation, empoisonnement... etc.).

Le délire

La mélancolie peut revêtir plusieurs aspects. Il pourra ainsi y avoir l'apparition de thèmes délirants (persécutifs ou hypocondriaques) pouvant poser des problèmes thérapeutiques particuliers.
  • Délire mélancolique aigu de persécution : les idées de persécution sont exposées sur un mode monotone. Elles sont stéréotypées et passives. Elles portent sur le passé, comme par exemple les propos malveillants des voisins, la méchanceté d'un collègue... etc. Il y a une conviction absolue du patient. On note de fréquentes interprétations, des illusions (un visiteur est pris pour un policier qui vient l'arrêter), et l'absence habituelle de réactions hétéro-agressives. Le persécuté mélancolique ne devient jamais persécuteur. Il ne riposte pas, mais a tendance à se soustraire par la fuite, le suicide ou l'automutilation. L'évolution après l'accès mélancolique pourra parfois se faire vers une forme chronique (délire de persécution post-mélancolique) où le patient conservera ses idées d'auto-accusation ou se mettra à solliciter les autres pour les supplier de cesser leurs persécutions;

    Délire hypocondriaque de négation : les idées hypocondriaques sont marquées par la bizarrerie et le fantastique. Ce sont généralement des idées de damnation, de négation d'organes. Le corps du patient n'existe plus, le foie ou l'estomac sont pourris, les intestins sont bouchés. Il pourra aussi y avoir un animal qui habite dans leur corps. Idées de transformation ou d'énormité corporelle externe... etc. L'évolution après l'accès mélancolique verra parfois se chroniciser ce délire, avec l'ajout de thèmes démoniaques, d'immortalité...


Diagnostics différentiels
  • - Un accès mélancolique peut marquer comme nous l'avons vu le début d'une démence précoce. Cette dépression atypique aura alors tendance à traîner en comportant des symptômes discordants. On notera ainsi entre autres une atonie affective très particulière, bien différente de la panique aiguë du mélancolique vrai.

    - Les épisodes dépressifs de la schizophrénie. Se rencontrent parfois en phase prémonitoire de la maladie, parfois au cours de celle-ci.

    - Un état dépressif névrotique dépendra d'événements malheureux de l'existence. Les troubles de l'humeur y seront peu prononcés, et on n'observera pas cette douleur morale intense particulière à la mélancolie. De même, le patient n'aura pas trop de difficultés à s'exprimer.

    - Une stupeur confusionnelle pourra s'observer au cours des infections par toxiques, après une crise d'épilepsie, dans des cas de névrose hystérique...

    - Une stupeur catatonique avec sourires discordants, position fœtale, mouvements parasites des membres s'observera dans certaines formes de schizophrénie. On notera alors aussi le négativisme, l'opposition active aux tentatives de mobilisation, parfois la catalepsie (maintien passif des attitudes même pénibles).
Traitement d'urgence

Cette recherche de la mort et ce refus des moyens de vivre (refus de nourriture, perte des instincts de conservation...) vont dicter une conduite urgente. Ce sera l'hospitalisation en psychiatrie avec la mise en place d'un traitement antidépresseur (pharmacologie par voie parentérale), ou par sismothérapie (si c'est une question d'heures), associé à une nutrition et une hydratation immédiates. L'utilisation des antidépresseurs et celle des neuroleptiques sédatifs permettent généralement d'obtenir en une ou deux semaines la guérison de deux cas sur trois. La mélancolie délirante en particulier répond assez bien aux traitements antidépresseurs. La fin de l'accès mélancolique s'observe habituellement à l'hôpital en quelques semaines: soit de manière brutale, notamment avec les cures de sismothérapie (il faut alors se méfier des rechutes), soit de manière progressive avec les seuls traitements médicamenteux (le risque suicidaire dure alors plus longtemps).

L'ambiance autour du patient doit être faite d'attitude généreuse, de soutien fondé sur la compréhension de la douleur morale. L'isolement relatif est prescrit selon l'effet des visites sur le patient. La surveillance du risque suicidaire sera constante sans trop peser. La pose quotidienne de perfusions d'antidépresseur sera l'occasion d'être présent au lit du patient pour l'engager à exprimer son mal-être. Attention à la levée de l'inhibition qui survient après quelques jours de traitement antidépresseur (entre autre avec l'Anafranil): on associera souvent pour y remédier un anxiolytique ou un neuroleptique (à action anxiolytique et sédative comme le Tercian par exemple).

Traitement d'entretien

On passera de la perfusion au traitement per os (comprimés ou gouttes buvables). La diminution progressive du traitement pharmacologique sera étalée sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Son arrêt total pose toujours un problème délicat.

Évolution

La mélancolie évolue spontanément, d'une manière périodique, dans le cadre de la psychose maniaco dépressive. La fin de la crise mélancolique pourra prendre deux ou trois mois sans traitement. La découverte de la sismothérapie et des antidépresseurs a transformé le destin des patients. Les traitements réduisent la durée des crises et évitent généralement ou espacent leur survenue. La fin de l'accès mélancolique est marquée par la régularisation du sommeil et de l'appétit. Le patient fait généralement la critique des troubles qu'il manifestait. Le pronostic immédiat est bon, le malade retrouvant son état mental antérieur. Par contre le pronostic sur le long terme doit être réservé car il y a possibilité de nouveaux accès qui ont tendance à se rapprocher au fur et à mesure que l'âge avance. Les rémissions entre les accès pourront aussi avoir tendance à devenir incomplètes.

Complications : une rechute en période de convalescence pourra avoir lieu, et c'est alors avec un grand danger de suicide. Il y a aussi le risque d'un virage très rapide à l'accès maniaque sous traitement, avec passage éventuel au délire aigu.

source: psychiatriinfirmiere.free.fr
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clochette76
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par clochette76 »

merci Archaos. je ne pense pas être mélancolique...mais d'apres mon psy : anxio dépressive.
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bridget
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par bridget »

Merci pour tes explication et tes sources Archaos.

c'est cette forme de dépression très très violente que j'ai vécu en 1999, une mélancolie de type stuporeuse....
10 ans après, je veux voir les choses sous un autre angle..j'ai bien accepté ma dépression...mais je suis toujours sous la même dose d'Ad...et depuis 1999, d'autres événements traumatiques sont venus encore perturber ma vie...rendant mon instertion professionnelle quasiement impossible pour le moment....mais aujourd'hui, je ne veux plus me contenter uniquement de médicaments et d'une thérapie d'inspiration analytique.

j'ai eu ma première séance d'hypnose ericksonienne, et je crois en cela, car cela a eu des effets bénéfiques immédiatement, même si je trouve que les séances sont trop espacées dans le temps (1 mois)
je pense aussi à la pratique d'un sport, pour évacuer les tensions..avoir une bonne hygiène de vie....peut-être aller voir un acuponcteur pourquoi pas pour mes angoisses.

mais je me rends compte que je suis toujours dans le souvenir de mes traumatismes, ils sont toujours présent à ma mémoire...alors on parle de l'EMDR pour le stress post- traumatique, c'est aussi une pîste pour moi..même si je suis un peu méfiante sur cette technique...
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raradana
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par raradana »

Bonjour,

Je viens chercher de l'aide, non pas pour moi mais pour mon ami. Nous sommes ensemble depuis un peu plus d'un an et demi. C'est quelqu'un d'adorable, de doux, toujours prêt à faire plaisir, intelligent, l'homme idéal en somme...Le problème c'est qu'il n'a toujours pas tourné la page suite à la rupture sentimentale, très brutale qu'il a subit il y a 4 ans. Très souvent il est dans son monde il n'écoute pas, il est parfois très susceptible et ne supporte pas la moindre remise en cause de ses capacités, il a peur de faire l'amour (il a fini par me le dire), et surtout il refuse de parler et de voir un médecin. Les choses empirent depuis le début de l'année.

Ce soir je lui ai demandé de me dire s'il était dépressif (j'ai moi même, déjà fait 2 dépressions), il m'a répondu "c'est au délà c'est de la mélancolie". Je suis donc allée voir ce que c'était et bien, en effet ça fait peur, et je crois reconnaître certains comportements. Il m'a dit qu'il y a trois ans il était allé voir un généraliste (c'est sûrement lui qui a du lui indiquer ce terme). Ce généraliste lui a prescrit des médicaments qu'il n'a pas voulu prendre. Ce génaraliste lui à également conseillé de voir un psychiatre...

Je l'ai sommé d'aller voir un médecin, je sais ce n'est pas peut être pas la bonne méthode mais je suis désenparée. Rien n'a d'emprise sur lui, la douceur, le silence, les cris, rien... si ça continue je devrai me séparer de lui, j'ai peur moi aussi de retomber et j'ai une fille. Comment faire pour aider quelqu'un qui ne veut pas d'aide ou qui n'arrive pas à l'accèpter ?

Merci de me dire comment faire il ne mérite pas que je le laisse tomber mais je ne pourrai pas tenir longtemps.
"Il y a les petits mensonges, il y a les gros mensonges et il y a les statistiques" Mark Twain
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Philea
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Philea »

Bonsoir Radana,

Visiblement ton ami n'a pas l'air d'aller bien du tout. Effectivement, vu ses belles qualités et surtout son état actuel, ce serait déconseillé de le lâcher ou de lui dire que tu risques de le faire même si -et ça se comprend- c'est très difficile pour toi de supporter tout ça.

Il reconnait son état de dépression quand il dit "c'est au delà de la mélancolie". C'est déjà un bon point, il n'est pas dans le déni.
Quant à un diagnostic inquiétant, c'est un peu précipité surtout sans l'avis d'un psy... il peut avoir certains symptômes de la mélancolie, qui s'apparentent aussi à ceux d'une simple dépression sans pour autant être atteint de cette maladie. Tous ceux qui ont l'air schizo, parano, hystero, etc. n'ont pas forcément la maladie qui va avec, rassure-toi ! Ce qui est certain, c'est qu'il est dépressif et se sent très mélancolique, surement dans le sens "commun" du terme. Il doit aussi beaucoup culpabiliser par rapport à toi, d'où sa susceptibilité (même si ça parait contradictoire).

Ce qui pourrait être pas mal, c'est d'approfondir le sujet doucement sur ce qu'il ressent et pourquoi, essayer de le déculpabiliser, voir ce qui ne va pas, ce qui lui pose vraiment problème s'il arrive à l'exprimer, et surtout si ça ne te pèse pas trop d'aborder le sujet.

Ou bien peut-être en parler à quelqu'un d'autre très proche de lui (sauf de l'aspect sexuel, c'est intime), en qui tu as confiance -son meilleur ami par exemple ?- afin qu'ils en parlent ensemble si ça peut mieux passer et être moins lourd pour toi.
Si plusieurs personnes lui expliquent que rien n'est pas de sa faute mais qu'il doit se soigner ou du moins entamer une thérapie -si les médicaments lui font peur- par exemple avec un psychologue (ça fait moins peur qu'un psychiatre et ce n'est pas un médecin), ça peut, peut-être fonctionner. Lui dire qu'il y plein de gens qui vont en voir (c'est vrai !!) sans être "fou" et que ce spécialiste peut vraiment l'aider à se sortir d'une mauvaise période, qu'il peut au moins essayer, sans que ça ne l'engage pas sur du long terme.

C'est "mon" point de vue, il faut voir si tu es d'accord avec ces conseils et attendre d'autres avis pour comparer ce qui serait, selon toi, le mieux approprié.

En attendant, je te souhaite bon courage. T'inquiète pas trop (facile à dire !), vous allez sûrement trouver une solution tous les deux.

--edit--

Une autre idée (la nuit et mes insomnies portent conseil !) : voir toi-même son médecin généraliste ou un psy et lui demander de te conseiller... ?
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raradana
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par raradana »

Salut,

Et merci de m'avoir lu et conseillée. Je vais ter épondre sur certains points.

Je pense en effet qu'il est tombé sur un médecin qui a posé un diagnostic un peu rapide, il semblerait qu'il lui ait dit que les généralistes ne traitaient pas ce genre de problèmes !

Le problème principal c'est de pouvoir entamer une conversation avec mon ami. Quand j'essaye de lui parler il ne veut répondre à rien, sa seule réponse c'est "je ne sais pas". Le pire c'est que je vois bien qu'il ne fait pas exprès, il est incapable de parler, les mots restent coincés dans la gorge. De plus je ne suis pas médecin et je sais très bien que dans ces cas là, la famille est très mal placée pour intervenir. (pour l'avoir moi-même vécu)

C (mon ami) à très peu d'amis intimes, et il ne confie rien à personne, il me l'a dit hier. Il a une bonne copine à qui je pourrais essayer de parler mais je ne la trouve pas très fine...alors je ne sais pas vers qui me tourner...

J'ai bien pensé à aller voir un médecin, mais le mien, car C n'a pas de médecin traitant, ça ne facilite pas les choses ! C'est sûrement ce que je vais faire...

Je sais que je dois être patiente mais c'est pas facile quand on se heurte à un mur sans cèsse. Ce que j'ai le plus de mal à vivre ce n'est pas son mal être c'est qu'il ne veuille aboslument rien dire à personne. J'ai l'impression de ne pas compter à ses yeux, puisqu'il est toujours dans sa douleur d'avant...

Merci à bientôt
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Philea
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La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Philea »

Bonjour Raradana,

Peut-etre est-il dans sa douleur "d'avant" -et je comprends bien que tu aies l'impression de ne pas compter- mais il est quand même avec toi depuis un an et demi... ça compte et c'est donc aussi son choix d'être à tes côtés sur la durée.
Il est peut-etre comme ça avec toi parce qu'il est dans la douleur "en général", en souffrance et que, dans ce cas là, on est centré -négativement- sur soi-même sans arriver à faire autrement.

Est-ce que ton ami travailles ? Est-ce qu'il sort de chez lui (ou chez vous ?) ? Est-ce que vous avez des loisirs ensemble ? Est-ce qu'il voit ses amis ?
M.D.F
Messages : 1
Enregistré le : dimanche 27 mars 2011 19:38

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par M.D.F »

Je souffre depuis un bon moment de 'troubles mentaux' !! je ne savais pas ce que c'était !
tout ce que je savais est que j'étais trop pessimiste, que je suis hypersensible, timide , je culpabilise trop , j'ai perdu ma volonté et ma determination et je me trouve 'une bonne a rien' !!
apres plusieurs problemes de tout genre (le dernier étant que mon copain rompe avec moi ) j'ai décidé de chercher sur internet ! et mon Dieu !! je suis tombée sur la 'mélancolie' ! en lisant les symptomes, j'étais stupéfaite : ça me décrivait presque parfaitement !!
angkor
Messages : 2
Enregistré le : vendredi 06 janvier 2012 15:48

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par angkor »

Bonjour à tous.
Je suis nouveau sur ce forum.
Je viens pour discuter avec vous et me faire de nouveaux amis qui me comprennent.
Je souffre d'un syndrome dépressif de puis 1996. Très longtemps. Différents psychotropes.
A l'automne dernier, je suis tombé dans la mélancolie sans m'en rendre compte, ce qui a déclenché une TS très sévère en décembre et là, je suis convalescent, tout en allant mieux.
Est-ce que certains souffrent de cette étape terrible de la dépression qu'est la mélancolie ? On y tombe sans qu'on s'en rende compte.
J'aimerais aussi échanger sur mes traitements psy.
Courage à tous.
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Sero26
Messages : 111
Enregistré le : dimanche 01 janvier 2012 18:20

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Sero26 »

Voilà j'ai une question que je viens poser ici car aucun médecin n'a pu me donner une réponse valable ... Est ce qu'un ralentissement psychique très important , difficulté inhumaine pour tenir une conversation si bien que je ne prends meme plus la peine de parler étant dans un état quasi mutique , troubles de la mémoire important , etc ... Est ce que ces symptomes veulent forcément dire qu'on fait une dépression mélancolique ? Ajouter à cela un dégout pour la vie , des idées d'incurabilité , repli sur soi , isolement , anésthésie affective , plus de plaisir ...
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Archaos
Fondateur/Administrateur
Messages : 17837
Enregistré le : mardi 06 juin 2006 21:20

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Archaos »

Bonsoir Sero26,

quelles réponses t'ont donné les médecins ? c'étaient des psychiatres ?
Accueillez de temps en temps les nouveaux membres qui prennent la peine de se présenter dans le topic unique de présentation.
Une question ? La réponse se trouve probablement ici : Charte , FAQ, Guide du forum.
Pour un forum agréable à lire, ne faites pas de citations inutiles !
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Sero26
Messages : 111
Enregistré le : dimanche 01 janvier 2012 18:20

La Dépression de type Mélancolique (Mélancolie)

Message par Sero26 »

Ils m'ont juste dit que je faisais une bonne dépression mais devant l'inefficacité des traitements médicamenteux , mon absence d'espoir , mon fatalisme et mon inertie psychomoteur , je me pose des questions sur la gravité de celle ci et donc si je devrais pas tout de suite demandé de la sismothérapie plutot que de perdre du temps et pour être en capacité de reprendre mes études en septembre ... C'est un cauchemard une dépression j'aurais pas imaginé ^^
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