Qu'arrive t'il aux fonctionnaires territoriaux en Dépression

[emma92]

Bonjour à tous,

je vous lis depuis un petit moment mais je n'avais pas le courage d'écrire.

Je m'enfonce dans la depression depuis une année et maintenant je suis au bord de l'explosion. Je n'ai plus envie de sortir de chez moi, je n'ai envie que de dormir et dormir encore, qu'on me fiche la paix. Je prends des anti depresseurs + valium + tercian à certain moment. Je vois mon psy 1 à 2 fois par semaine.

C'est très difficile pour moi de travailler donc je travaille très très lentement, je suis obligée de relire 20 fois ce que j'écris, le travail est devenu une douleur pour moi du fait de ma depression. Je m'efforce de travailler mais le moindre effort intellectuel me fait mal, je ne sais pas comment expliquer, ça me fait mal moralement mal et ça m'épuise. Je n'arrive pas à me concentrer. tout le monde voit que quelque chose ne va pas mais je continue à abattre du travail donc tout le monde s'en fout en dehors de quelques mots pour s'enquérir de ma santé. Dans la vie de tous les jours je pense qu'il est impossible de voir mon état, je souris souvent.

J'ai des fragilités anciennes, lancinantes, douloureuses que je traine et le stress du mon travail et l'implication intellectuelle qu'il exige finissent par achever mon ras le bol, mon envie de m'enfermer une fois pour toute chez moi. Nous avons subi dans ma direction une restructuration plus ou moins violente (mais nous avons la garantie de l'emploi). Tous mes collègues se sont très bien remis sauf moi. Il y a une incompréhension par rapport à mon impossibilité d'oublier ces quelques mois incertains. Ils ne peuvent pas comprendre et je peux difficilement leur expliquer que lorsque on va bien, c'est facile de passer outre une période désagréable mais que lorsque on va mal tout s'ajoute jusqu'à ce qu'on ne puisse plus tenir.

Je me traine dans les bureaux, j'ai même dis à des collègues que j'étais dépressive, j'ai tellement envie de hurler. Je ne sais pas comment appeler au secours au travail. Je ne sais plus quoi faire. il n'y a rien à attendre de ma hiérarchie pour me soulager ni de la DRH.

Mon psy parle d'une courte hospitalisation. J'ai déjà au plusieurs courts arrêts de travail moi qui ne m'arrêtait presque jamais. J'ai l'impression que mon avenir est foutu, je ne vois plus rien pour moi.

J'ai lu le forum mais là plus rien ne rentre, je n'arrive pas à faire de recherches construites. Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'il arrive aux fonctionnaires territoriaux dans mon état. Qu'est-ce que je dois faire ?

[bennou]

Bonsoir emma92,

ce que tu décris, je le comprends très bien. Je suis moi-même fonctionnaire territorial et je suis actuellement en congé maldie de longue durée (C.L.D.). Il arrive un moment où on arrive plus à faire face à notre vie de tous les jours et surtout au travail.

Il faudrait en parler à ton médecin, mais il me semble qu'il serait mieux pour toi de prendre un peu de recul. En tant que fonctionnaire tu as le droit à un C.L.M. (Congé de Longue Maladie) d'une durée de 3 ans maximum (1 an à plein traitement et 2 années à 1/2 traitement). Ce C.L.M. peut devenir un C.L.D. suivant ton état de santé (3 ans à plein traitement et 2 années à 1/2 traitement).

Pour cela il faut que ton médecin te fasse un certificat médical demandant un C.L.M. ou C.L.D.. Ensuite il faut faire un courrier recommandé AR à ton employeur demandant le bénéfice d'un C.L.M. (ou C.L.D.) en y joignant le certificat médical.

L'employeur va ensuite faire appel au comité médical départemental pour avis. Le comité médical te convoquera pour une expertise (chez un psychiatre si tu es en dépression). Ce dernier emet un avis et le comité médical va statuer. Suite à cela l'avis du comité médical est transmis à ta collectivité pour bénéficier (ou non) d'un C.L.M. (ou C.L.D.).

Si tu as des questions n'hésite pas. Mais surtout pense à toi.

[emma92]

Bonjour,

Merci pour ta réponse.

Il me semble impossble pour des raisons financières de m'absenter plus du travail que je ne l'ai déjà fait. (2/3 de maladie ordinaire déjà consommés). J'ai pris une prévoyance -médiocre- que très tardivement et je pense qu'elle ne marchera pas quand je lis les conditions d'utlisation. Dans le même temps, je vais péter lesplombs une fois pour toute et finir par m'enfermer chez moi du jour au lendemain sans demander rien à personne ou m'effondrer au travail ou m tout balancer par la fenêtre. Je ne sais ppas jusqu'à quand je vais tenir.

Je cherche actuellement un nouveau poste moins prenant, demandant moins de technicité et de rigueur, moins moins stressant, plus compatible avec mes traitements anti depresseurs mais je ne trouve rien (il faut dire que mes entretiens d'embauche sont catastrophiques : soit je m'autodévalue consciemment devant le recruteur car tout d'un coup je flippe ou je parle à toute vitesse car j'ai hâte que ça se termine, je n'arrive pas à gérer mes pensées contradictoires : je m'insurge contre ce que je suis devenue mais je m'enfonce dedans c'est plus fort que moi).

Savez-vous si une démarche auprès de l'employeur peut être d'une quelconque utilité ? personne ne veut rien voir, ils veulent avoir la paix, autant ma chef que la DRH qui ne se pose pas de question sur le pourquoi du comment je fais autant de démarches de mobilité interne. Malgré toutes ces demandes de mobilité, mes arrêts maladie, le fait qu'au boulot je ne travaille pas comme avant (mais je ne suis pas sûre qu'ils en ont quelque chose à faire tant que je travaille et que ma chef peut me mettre la pression pour je travaille avec des objectifs), rien ne bouge, on me laisse m'enfoncer à ma place.

C'st un peu confus pour moi :
est-ce que je peux demander à être reclassé ?
pour le CLM, j'ai lu qu'il permet le plein traitement mais au bout de combien de mois on l'obtient et combien de temps il faut vivre à demi traitement ? que deviennent les primes, j'ai encore des crédits étudiants à payer et je ne sais pas comment je vais tenir si on devait supprimer une grande partie de mon salaire, en même temps je ne suis pas loin de me dire que de toute façon c'est bientôt fini pour moi et que ça n'a pas d'importance. j'en ai marre de faire semblant, de tenir.

[bennou]

Bonjour emma92,

de toute façon tu ne peux pas continuer ainsi. Pour le C.L.M. il faut compter environ 2 mois entre la demande et la décision de ta collectivité. En revanche le C.L.M. est "rétroactif", c'est à dire que si tu es mis en C.M.O. au moment de ta demande, le C.L.M. (s'il est accepté) démarrera à partir de ton C.M.O..

Pour ce qui est des primes, il faut voir le réglement intérieur sur le régime indemnitaire dans ta collectivité. Souvent les primes sont suspendues au bout d'un certain nombre de jours d'absence.Mais parfois la référence, pour le versement des primes, est l'année précédente. Donc dans ce cas, même si tu étais en C.L.M. en 2010 tu pourrais prétendre encore à tes primes. Mais pour cela il faut voir comment le régime indemnitaire est prévu chez vous.

Je sais que ce n'est pas évident, toutes ces démarches à faire, mais c'est pour ton bien. Tu peux également prendre contact avec le médecin du travail, qui peut également t'aider dans tes démarches, ainsi qu'une assitante sociale.

Bon dimanche malgré tout

[emma92]

merci encore pour toutes tes réponses. je n'ai pas envie ni la force d'entreprendre quoique ce soit. je vais dormir aujourd'hui.

merci encore de me lire et de m'apporter des réponses

Merci également aux modo qui adaptent les titres de mes posts pour mieux les expliciter

bon dimanche à tous moi je vais dormir

[emma92]

Bonsoir à tous,

Je suis allée au boulot aujourd'hui. Je n'ai pas pris le valium ni le tercian pour pouvoir travailler et résultat j'ai été stressée toute la journée, ennervée avec l'envie de pleurer. Je ne sais pas comment faire fasse. Comment ça se passait comment au boulot quand vous travailliez ? vous preniez vos médicaments ? vous arriviez à réagir ou vous stressiez tout le temps ?

[bennou]

Bonjour emma92,

le fait de ne pas prendre tes médicaments amplifie ton angoisse et ton stress c'est pour cela que tu as été mal au travail hier. Il ne faut pas les arrêter d'un coup, il faut voir cela avec ton médecin. Je sais, tu voulais voir si cela allait mieux sans les prendre pour aller au travail, mais le résultat n'est pas probant.

Lorsque je travaillais je prenais un peu de Stablon (il me semble, il faudrait que je vérifie). Mais cela ne m'a pas aidé pour autant. Le stress était trop important, l'hypocrisie était de mise également au travail ainsi qu'un manque de reconnaissance et de compréhension de la part de la hierarchie. Arrive un moment où l'on craque, et c'est ce qui m'est arrivé. Tous les médecins (à part un qui voulait m'envoyer travailler) que j'ai consulté m'ont conseillé et confirmé dans mon C.L.D..

Je ne voulais pas m'arrêter non plus (la tête dans le guidon), mais ce n'est qu'après, une fois en arrêt que j'ai compris que c'était la meilleure solution. Je ne pouvais plus tout gérer et maintenant encore je ne vois pas comment je pourrais faire pour travailler. Un dépression c'est long, ça dure et cela dépend de beaucoup de facteurs.

J'espère que tu arriveras à faire face et faire le bon choix pour toi. C'est ta santé, pas celle des autres.

[emma92]

Je suis arrêtée pour 2 jours. Je suis trop exténuée pour y aller. J'ai peur de faire n'importe quoi. Hier, il m'a fallu une journée entière pour faire un mail à ma chef sur les objectifs 2010. J'ai été très agitée.

Je suis triste la plupart de la journée, le reste du temps je suis angoissée et ennervée, je me reveille exténuée le matin mais en effet je refuse de lâcher le travail même si il participe à m'enfoncer à cause du stress.

merci bennou de répondre et désoléé de te solliciter autant.

[bennou]

Pas de soucis emma92, mais tout ce que tu décris me rappelle bien ce que j'ai vécu. Pense dabord à ta Santé, je me suis vite rendu compte que je n'étais pas indispensable au travail. Et on est vite oublié par la hierarchie et certains collègues. C'est dans ces moments là qu'on se dit pourquoi on a tant donné au travail, il n'y a aucun remerciement et aucune reconnaissance.

Courage

[emma92]

je pense en effet que ma hiérarchie n'en aura rien à faire, c'est normal s'agissant du monde professionnel. Je pensais que en voyant que ça ne va pas, on essaierai de m'aider ou on me permettrai de prendre un poste moins stressant et technique mais là c'est pire, j'ai tenu coûte coûte et résultat la charge de travail devient insurmontable. je n'arrive plus à réfléchir, c'est douloureux, je ne comprends pas toujours ce que je lis mais comme j'arrive toujours à un peu "produire" personne ne veut rien remarquer. Il y a des jours entiers que je passent à regarder les murs, à parler avec deux collègues avec qui je m'entends et qui savent mon état. Sinon, je me force, une fois de temps en temps, à aller voir les autres collègues et leur faire la conversation mais je me demande toujours pourquoi j'essais de faire semblant. Après je doute de ma dépression : je travaille quand même si c'est très très au ralenti et que je vois tout comme insurmontable et je me trouve nul, j'arrive à sourire une fois de temps en temps, mais je n'ai qu'une envie : rester seule et dormir. et je ressasse, je ressasse, je ressasse, comme je fais ici.

La question est qu'est-ce que je vais devenir après. Si je m'arrête pour me soigner ok mais après qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ? me remettre à mon poste pour que le stress finisse par ma tuer ? me placardiser ? me changer de poste ? etc. j'ai peur de tout. je ne vois que les scenarios catastrophes.

[bennou]

Tu décris très bien ce que l'on vit dans ces moments là. Je me posais également plein de questions quand à mon avenir etc. Maintenant je ne m'en pose plus. Adviendra ce qu'il adviendra. De toute façon pire que d'être mis au placard je ne vois pas. Et le placard à certains avantages tout de même.

De toute façon, pour une reprise ce sera vu avec le médecin du travail qui fera des recommandations. Nous autres fonctionnaires sommes titulaires de notre grade et pas de notre poste. Donc, à mon avis, si tu t'absentes un petit moment, ton poste sera pourvu et il faudra qu'ils te trouvent autre-chose.

N'oublie pas, c'est ta santé, pas la leur. Ils s'en moquent de notre état de santé. Donc il n'y a pas d'états d'âmes à avoir. Je le vois bien, je le vis encore maintenant.

[emma92]

je croyais qu'en CLM on gardait son poste ? Ils peuvent mettre quelqu'un d'autre à la place ? Qu-est ce qui se passe pour nous quand on revient (chercher un poste dans une collectivité c'est le parcours du combattant et ça n'a rien d'exagéré).
Le médecin du travail peut-il déconseillé le retour au même au poste ? J'ai peur que si le médecin du travail intervient, ma hiérarchie remette en cause mes aptitudes (depuis quelques mois je suis quelque fois incapable de faire quoique ce soit, je suis obligée de rapporter du travail à la maison pour combler un peu le retard ou de laisser le travail à un apprenti et de passer de longues heures à corriger en relisant 10 fois et prier pour ne pas laisser passer d'erreurs) et finisse par me virer ou me pousser à la faute puis à la sanction puis au renvoi sans bien sûr avoir le droit au chomage puisque fonctionnaire. quand ce n'est pas le tercian qui au bout de 3 heures me fait littéralement m'effondrer de sommeil. quand ça se déclenche au boulot je fuis en prenant soin de croiser personne.

[bennou]

En C.L.M. on garde son poste, mais la collectivité peut, pour une autre raison invoquée, te changer de poste. De là à prouver que c'est à cause du C.L.M. ce ne sera pas aisé. Le fait d'être en C.L.M. te protège contre toute sanction (même déguisée) si jamais tu ne leur conviendrait plus. Et te protégera également par la suite dans ta carrière, car tu pourras toujours prouver que tu avais des antécédents si jamais il t'arrivait une tuile dans ton parcours professionnel par la suite. Il leur sera beaucoup plus difficile de te "virer" pour des broutilles.

En C.L.D. tu perds de toute façon le bénéfice de ton poste. Mais dans les deux cas, la collectivité se doit de te proposer au moins 3 emplois dans ton grade au moment de ta reprise. Et comme je l'ai déjà dit, le médecin du travail est là pour "protéger" les salariés.

La hierarchie ne peut remettre en cause tes aptitudes, vu que ces aptitudes seront formulées par le médecin du travail en concertation avec toi.

Tu ramènes du travail à la maison, ça me rappelle ma période avant mon C.L.D.. Et tout cela pourquoi en fait ?

Tu n'es plus en état de faire face à ton quotidien. Tu vois bien, en prenant ton tercian tu ne peux te concentrer, en ne le prenant pas tu "explose". Je te conseille de réfléchir à tout cela et à voir avec ton médecin traitant ce que tu veux faire.

[emma92]

Merci encore pour toutes ces réponses. Je reviens de chez mon psy, il pense que je ne suis pas en état de faire face dans mon état au stress et surcharge de travail dans mon état et que le travail et tout ce qu'il implique est un facteur aggravant. Je retourne au travail jeudi mais si je n'arrive pas à ma protéger et ne pas me rendre encore plus malade que je ne le suis et que je n'arrive toujours pas à travailler, un arrêt en CMO puis en CLM sera envisagé.

Merci encore.

[bennou]

Bonjour emma92,

c'est une sage décision. Ton psy a bien réagit et ta bien conseillé. Si tu prenais la décision de demander un C.L.M., tu auras le temps de prendre du recul, de sortir la tête du guidon et de repenser à comment tu voudrais aménager ta vie.

Mais cela prendra du temps. Au début de mon C.L.M. j'étais "encore au travail" et je me tracassais de savoir comment tout mon travail sera fait, comment les collègues allaient vivre cette surcharge de travail qu'ils ont dû à mon absence etc.. Mais ensuite j'ai vite compris qu'en fait, le travail se faisait tout de même et que je n'étais pas indispensable. Là encore un petit coup au moral, car on se sent indispensable et on se demande à quoi on a bien pu servir. Mais à la longue cela s'estompe et on se dit, finalement, si j'avais fait mon travail tout simplement, sans me donner à fond, j'aurais eu le même remerciement. Cela te permet de penser à ton avenir et à comment tu vas gérer ton travail, le jour où tu reprendra : je ferai mon travail, rien que mon travail mais pas plus, car de toute façon, il n'y a aucune reconnaissance. De ce fait tu éviteras le stress dans lequel tu es plongé actuellement et tu ne te rendras plus malade pour rien.

Voilà, c'est mon avis, mais au moins j'ai pu et je peux encore y penser.

Bonne journée

[emma92]

bonjour,

le diagnostic est sage mais difficile à accepter. il pense qu'au regard de tout ce qu'il connait de moi depuis un an et demi et des manifestations importantes d'angoisse qui se sont aggravées ces derniers mois,je devrai de toute façon changer de métier mais que pour l'instant il est urgent de ne pas encore plus m'enfoncer et d'arrêter de ressasser les mêmes questions. c'est vrai que j'ai déclenché une aversion au stress et une angoisse de l'erreur qui me pourrissent la vie au travail et souvent me paralyse et deviennent complétement handicapant , je suis la moitié du temps apeurée et ennervée et l'autre moitié abattue,tout est insurmontable et dire que demain j'y retourne avec un tas de dossiers à relire. quelque fois j'ai envie de demander un RV à ma hierarchie pour expliquer tout ça mais je pense que c'est naïf, tous ont bien vu que je tournais pas rond, que tout d'un coup j'étais beaucoup arrêtée. en plus, selon la prise de médicament, je réagis plus ou moins normalement. mais pas de mesures prises.

Merci bennou pour tes réponses et ton soutien.

[capucine85]

Bonjour emma92,

Je suis fonctionnaire territoriale moi aussi et dans la même situation que toi. Je suis en arrêt de travail depuis fin novembre, car j'ai "craqué" par rapport à la pression que me mettait ma chef. Je suis soutenue par mon Psy et le médecin du travail (que j'ai demandé à rencontrer de moi même) a eu un contact téléphonique avec mon Psy à ma demande. J'ai rencontré l'assistante sociale de mon travail et là j'attend qu'on me propose un autre poste, mais en ce moment les places sont rares et ils n'y mettent pas vraiment de la bonne volonté !

Je risque donc d'ici une 15e de jours de déposer une demande de maladie longue durée, rétroactive depuis le début de mon arrêt maladie (ce qui évite de se retrouver à demi-traitement) avec au bout une demande de réintégration en mi-temps thérapeutique (sur un autre poste bien sur).

En ce moment j'ai pris contact avec un syndicat pour appuyer ma demande, en espérant que çà servira à quelque chose !

Je t'embrasse, bon courage

[emma92]

Bonjour,

merci pour la description de ton parcours capucine85.

Pour mon psy j'ai tout son soutien car mon travail aggrave mon cas. Il n'est pas la cause première de ma dépression mais il m'enfonce en raison du stress et de l'angoisse. Je bouffe le peu d'enegie qu'il me reste pour me lever le matin, me trainer jusqu'à la bas et ensuite essayer de bosser à 2 à l'heure en restant le plus possible dans mon bureau. quand j'arrive chez moi ou chez mon copain c'est pour me mettre au lit tout de suite, ou faire la gueule ou ressasser mon angoisse sur tout. Mon psy a du m'arreter aujourd'hui et hier car je n'avais plus la force de me lever. même pour aller le voir il m'a fallu trois plombes car rien que pour me lever,me laver et m'habiller je suis très lente quand je suis dans cet état.

Comment as-tu réussi à obtenir la prise en compte de ton état dans ta collectivité ? Tu as fait part à ta collectivité des conclusions de ton psy ou de ton traitement ? Est-ce le médecin du travail qui a demandé qu'on te trouve un autre poste ? Quel est le rôle de l'assistante sociale ? est_ce que tu es passé par la DRH ? comment a réagi ta hiérarchie ? quand j'avais encore de la force j'ai fait plusieurs demandes de mobilités et je ne les ai pas obtenu maintenant je suis infoutue de postuler à quoique ce soit, même faire une lettre de motivation me semble hors de portée. mes amis en ont fait pour moi mais même avec ça je n'ai plus l'energie d'entamer des procédures et même quand je vois une fiche de poste je panique, ils me paraissent hors de ma portée, je n'y arrive plus.

Pour tout dire, j'ai peur de ne plus travailler et je n'arrive plus à y faire face donc je me noie. Tout ce que j'ai envie, c'est qu'il me vire de mon bureau que je ne supporte plus, que je n'entende plus parler de ma prétendue expertise et qu'il me colle dans un autre avec un dossier quelqu'il soit que je ne voie plus personne pour que je puisse me concentrer sur moi. Je ne dis pas que malgré ça, ça sera facile de me lever et que j'irai mieux mais au moins le boulot ne m'enfoncera plus.

-- Mercredi 13 Janvier 2010 16:38 --

excuse moi capucine85,en relisant je me suis rendue compte que mes questions sont posées de façon abrupte. Je m'en excuse.

Un grand bonjour pour bennou

[capucine85]

Re-bonjour emma92,

Je ne suis arrêtée "que" depuis fin novembre. Je vais essayer de répondre à tes questions :

- le médecin du travail à prononcé un avis favorable pour un changement de poste
- le rôle de l'assistante sociale est de m'appuyer auprés du service DRH pour obtenir ce changement de poste.

Maintenant la difficulté est d'attendre un retour du service DRH et çà se présente pas bien, ils ne font pas preuve de bonne volonté.

Tout le monde semble faire preuve d'inertie. C'est pour celà que je vais me faire appuyer par un syndicat et que je vais sans doute être bientôt en longue maladie, pour 6 mois, au bout desquels mon Psy demandera ma reprise à mi-temps thérapeutique sur un autre poste. Ce qui pourrait être une solution pour être pris en compte par la collectivité. Je te précise qu'un mi-temps thérapeutique est rémunéré à 100 %

Tu me parais trés mal et sans doute qu'un arrêt de plusieurs mois te ferait du bien, pense à la solution du CLM avec reprise à mi-temps thérapeutique.

[emma92]

je comprends un peu mieux, tu as fait une lettre de demande de mobilité interne avec l'appui du médecin du travail pour difficulté de santé mais la DRH n'a pas trop envie de se pencher sur la question.

Je pense que ce serait la même chose dans ma collectivité, j'ai fais 4 demandes de mobilité. c'est une des raisons qui fait que je n'ai pas fait de démarches plus formelles (sachant qu'en plus ils savent très bien que ça ne va pas cf le nombre d'arrêts en quelques mois). Mon psy m'a dit que dans une entreprise des cas comme les notres seraient traités très rapidement car l'employeur est responsable du maintien (je ne sais pas exactement le terme) de la santé de leurs salariés et que le travail ne doit pas enfoncer les salariés malades.

pour le CLM, je sais que j'y vais tout droit mais j'essais de tenir jusqu'à ce que je puisse plus faire du tout semblant (en attendant quoi ? c'est souvent ce que je me demande) en espérant ne pas faire une crise d'angoisse carabinée au bureau quelque fois c'est limite.

Je te souhaite beaucoup de courage pour tout ça, il n'y a pas de solution miracle à l'inertie de l'administration et les places sont plus que chères. S'il te plaît tiens moi au courant de comment ça se passe pour toi.