Délire à naître, Délire à n'être.

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nêtre
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Enregistré le : samedi 10 juillet 2010 16:03

Délire à naître, Délire à n'être.

Message par nêtre »

A-t-il lieu d'exister? Ai-je lieu d'exister, d'ailleurs?

Ici ce trouve la limite de ma tolérance, ici toute retenue est proscrite, tout mensonge épargné au lecteur, tout chemin clair inexistant.

Donc. Premièrement je vous aime tous, ne poursuivez pas si vous n'avez pas l'intention d'encaisser un minimum de ce néant qui surgit et m'habite.

Les textes risquent fort d'être truffés de références et de messages pour moi-même, probablement difficile à comprendre pour le lecteur, désolé d'avance.

Ici nous nous quittons donc, peut-être qu'en un jour plus heureux, nous nous retrouverons à nouveau, là où il n'y a pas de ténèbres.

---------------------------------- Cette section est dédiée à Poisson, la seule.

L'idiot. L'idiot s'approche, et conclu qu'il te comprend, te jaugeant, passe au prochain. Il croit, et cela lui suffit. Prendre tout pour acquis, comme assumer que nous sommes tous au même niveau d'existence. L'idiot ne verra jamais certaines choses dont nous avons une conscience aigu, nous piquant chaque matin de son dard subtil. Ne sommes nous pas les laisser-pour-compte de notre siècle? Ne nous débattons nous pas dans la même marre, ne nous nourrissons nous pas du même soluté, de ce mélange des corps de ceux qui étaient là avant nous?
Ne sommes nous pas les idiots, nous-même? N'avions nous pas les même espoirs crédules, face à cette impasse existentielle? Ne restons nous pas les même, à mépriser les autres pour leur incompréhension, alors que nous même ne les comprenons pas? L'infini des possibles, renouvelés, et ce noir désir, cette folie de ne pas voir notre fatalité face à nous, alors que ses pierres noires s'étendent aussi loin que nos yeux nous permettent de les voir.
Le grand ciel gris. L'absurde nous y attendait. La plupart des gens n'y prêtent pas attention, refusant de se rendre à l'évidence, de peur de voir leurs faux semblant s'écrouler, comme autant soldats de plomb qu'un enfant s'entête à rendre réel. Hors, les adeptes de la pilule rouge sont-ils vraiment heureux pour autant? Pas du tout, mais ils s'obstinent alors à penser qu'un beau mensonge vaudra mieux qu'une vérité affreuse. Contrit même de voir avec nostalgie les jours passés quand ils croyaient encore au bonheur, Il s'y accroche avec un désespoir tel que certain finiront même par s'oublier, tant la désolation est totale.
Rien n'y changera rien pourtant. On peut croire que dans un monde sans dieu, nos vies auraient eu beaucoup plus de saveurs et de sens que dans la réalité que nous sommes bien contrit d'endurer, mais hélas, non. Même cela ne nous est pas accordé, mourir maintenant ou plus tard, à quoi bon? Vraiment du pareil au même, quand on y songe un peu. Puis, un jour rien y fera, la flamme de la vie s'éteindra par elle même, mais nous n'y prêterons même plus attention, à ce moment.

'This dream is over.'

D. le savait.
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Petite_plume_
Messages : 132
Enregistré le : samedi 22 mai 2010 17:34

Message par Petite_plume_ »

- Sourire accueillant et à peine visible -
Je vais t'épargner des compliments creux et vides pour partir de suite dans la voltige. Tu as un sacré souffle dans plume endurante. Je dois reconnaitre que c'est prometteur. L'auteur, par essence, trouve son combustil dans sa propre vie. Il l'agrémente ensuite de telle sorte qu'on ne sache plus trop où elle se situe vraiment. De plus, nous vivons des périodes où bien sur la quête de sens est importante mais pas forcément essentiel....peut-être? Non? Pourquoi ne pas ressentir au lieu de vouloir comprendre... Vaste débat!

Bonne continuation
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nêtre
Messages : 13
Enregistré le : samedi 10 juillet 2010 16:03

Message par nêtre »

Réflexion sur l'étendue des restrictions de mon existence.


Poème. Froid rêveur, hors du moule, ces murs d'acier qui blessent la chair, pétrissent l'être, le dormeur peu a peu se laissant mastiquer. Pourtant, il arrive par moment qu'un tel spécimen, par chance ou par hazard, se trouve a être si petit qu'il adhère a la forme de sa cuve sans y être contraint.

Paradoxalement, ce sont ceux qui souffriront le plus de leurs état, dans ce groupe d'hommes marqués au fer bouillan des règles de 'leur' société. Ce sont ceux qui, une fois relachés dans leurs cubicules, oseront encore regarder au ciel, accordant encore plus d'importance a ses lointaines lumières qu'a celle cadençant le flot de leurs cages mobiles.

De telle personnes sont prédestinées à la souffrance, évidemment, puisque soumises aux lois contradictoires de deux univers bien distincts, avec cette maudite volonté d'y vivre. Ces anomalies aspirent tout autant au bien être, pourtant, dans une souffrance sans borne, elles tenteront de survivre a l'impossible de leur condition.
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nêtre
Messages : 13
Enregistré le : samedi 10 juillet 2010 16:03

Message par nêtre »

All I ever wanted, all I ever needed is here, in my arms..

Mais c'est un couteau que j'ai dans les mains, l'air du beau est passé.

Regarde l'éclat de la lame, loin dans sa tête, dans le clair-obscur de sa salle de bain. Jamais ne me suis-je senti aussi près de savoir à quoi cette existence rime, mais cette réponse m'est insupportable.

L'eau chaude contre le dos, frictions rapide, essais de réchauffer l'être au delà de sa chair. Rejoindre les pics enneigé auquel mon esprit est restreint.

Je ne distingue que du gris. Du ciel à la terre, d'un gris sale, morne, j'ouvre mes bras au possible, doutant franchement de sa capacité à combler ce manque.

Vivre par défaut. Kiss the blade;

When you can't get what you want, but you can get me...

On a dit de moi bien des choses, des hypothèses tout aussi fantasques qu'improbables, et je suis le dernier à savoir ce qu'il en est, qui suis-je, que voudrais-je donc? Quelle raison aurais-je de me donner du mal, lorsqu'il ne peut rien m'apporter de plus? Être là-bas, sur cette autre montagne de solitude, ou rester ou j'en suis, quelle différence? Pourquoi poursuivre dans un monde aussi absurde?

Même les théiers centenaires de Banzhang n'ont rien pu faire. Je le savais. Parfois vivre dans un rêve est préférable...


//

Elle a répondu. Poisson, très chère, ce que j'ai pu regretté pour toi. If only angels could prevail (clin d'oeil à Sweeney Todd me semblant approprié, métal contre chair)

Il n'est pas trop tard ; Il est trop tard

Mais non, je ne pouvais pas. Ironique et déconcertante cruauté de mon existence, marquée au fer.

Elle a peut-être raison, par ailleurs. Peut-être n'étais-je pas prêt. Peut-être était-ce pour le mieux, il reste possible que nous nous rencontrions à un autre carrefour, par un de ces soirs pluvieux, comme elle aime tant les décrire.

Par chance, ma maladresse n'aura peut-être pas d'autre conséquences.

//

Peu à peu, Nêtre se voit couvert de neige, mais il continu à guetter plus bas, dans l'espoir frivole d'y voir apparaître une couleur, un reflet dû au soleil, peut-être, une éclairci inattendue...
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