Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

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imansara
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Enregistré le : mardi 20 septembre 2011 14:01
Localisation : ile de france

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par imansara »

Macbook,

Après le conflit, quand tout est fini, qu'on se retrouve seul dans cette maison ou on a vécu une vraie vie de famille, quand on a fait à manger aux enfants, qu'on leur a lu une histoire, qu'on les a couché, là c'est une autre paire de manche... Cette solitude qui nous envahi c'est telment dur.
Oui en fait je suis en plein dedans, il est minuit et "avant" j'aurais sans doute été devant la fin d'un film ou d'une émission ininterressante, tenant la main de mon amoureux. :coeur5: Ce soir je suis devans mon ordi. (je connais une magnifique chanson de Barbara sur la solitude, je vous la conseille pour vous donner encore plus le cafard )
Il faut TOUT reconstruire alors qu'on avait déjà tout fait, et c'est dur, vraiment dur.
Je te comprends Macbook, ainsi que vous autres qui avez vécu la même histoire.
Je pense que tu ne vas pas te laisser allez ! Tu iras de l'avant, tu retrouveras quelqu'un c'est sûr !! Et puis tu sais les papas attentionnés ça a toujours fait fondre les femmes !! alors ne t'inquiète pas !!

Bon courage à vous tous, bonne nuit.
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Mélina
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Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonsoir à tous,

Que de douleur dans ce que chacun de vous traverse. Que de douleur et de courage aussi.

Des... espoirs, très sincèrement, je ne donne pas cher du bonheur de ton futur ex-mari, pour employer une métaphore qui doit plus ou moins correspondre à son système de valeurs... Comment envisage-t-on l'intimité, et partant soi-même, si son propre bonheur repose sur la dissimulation de tout un pan de sa propre vie? Quelle épaisseur et quel sens donne-t-on à sa propre existence si elle repose sur une intimité éclatée? Je n'aimerais pas être dans sa tête.
Tes démarches et tes choix aujourd'hui, Des... espoirs, bien que plus difficiles et plus lourds à porter à court terme, vont dans le sens d'une justesse par rapport à toi-même, tes ressentis, une justesse quant à la voie à suivre pour te protéger, te retrouver, et être à nouveau capable de te projeter, d'aimer et d'être aimée, de donner et de recevoir.
Il y a bien entendu la douleur de la trahison, le sentiment de ne pas avoir reçu comme on aurait dû, et puis parfois une part de culpabilité aussi de n'avoir pas su se protéger avant, plus tôt, mieux. Tout cela il faut le traverser, le vivre, et c'est difficile.
Mais je lis que déjà, tu te sens légitime dans ta démarche de protection, et tu envisages de ne plus le laisser te blesser, tu envisages de trouver ton bonheur avec ton fils, en attendant sans doute d'avoir évacué les ressentis liés à votre histoire, de te sentir suffisamment sereine pour partir sur d'autres choses. J'espère que tu passeras de très agréables moments avec ton fils.

Je crois que je comprends ce que tu traverses Espérance. J'ai personnellement vécu une relation de 9 ans avec une personne malade. Dans mon cas, la maladie a eu raison de notre relation. Mais il avait des épisodes psychotiques, et c'était une maladie qui ne se soigne pas. On maintient seulement les patients, pour les patients pour lesquels c'est possible. Ca ne l'était a priori pas. Je suis partie quand j'ai compris qu'il m'entraînait dans sa confusion, que je ne parvenais pas à prendre du recul, et que je vivais dans une tension totale et constante vers lui, attendant une nouvelle blessure, le tenant debout malgré alors qu'il ne le voulait pas ou ne le pouvait pas pour lui-même. Car à chaque fois qu'il avait besoin d'exprimer une douleur, il l'exprimait, sans s'en rendre compte, en me blessant. Et j'ai vécu longtemps dans l'idée d'un couple où le don était réciproque, je m'accrochais à cette illusion. Parce que nous nous aimions. Nous nous sommes quittés nous aimant encore. Mais que devient l'amour et quel sens prend-il lorsqu'il n'y a plus que souffrance dans la relation?
Je trouve que c'est une bonne chose que tu commences à prendre conscience de tes propres besoins, à voir la nécessité de te regarder, de t'occuper de toi. C'est un premier pas fondamental à mes yeux.

Imansara, Macbook, oui, la solitude à l'issue d'une relation qui a été le centre de notre existence est très lourde à porter. Elle est synonyme d'isolement. Elle est faite de douleur et d'incertitude, de sentiment de coupure du monde, de repli sur soi. Elle est lourde de silence, cette solitude.
En soi, pourtant, c'est aussi un signe de progression: on n'est plus dans le dialogue, le vis-à-vis imaginaire de celui ou celle dont on s'est séparé. C'est le signe que la séparation s'ancre, s'imprime dans le corps et l'esprit. C'est un premier pas vers l'autonomie. Mais c'est aussi le temps de la séparation affective réelle. Celui où on commence à être seul avec soi-même. C'est le moment où on se sent comme déséquilibré, décentré. Et comme tout le vécu, les ressentis liés à la relation qui vient de se terminer ne sont pas encore évacuée, on n'est pas capable encore de se projeter vers autre chose.
C'est un moment de repli sur soi, parce qu'on n'a pas l'énergie, et un repli sur soi douloureux, l'autre étant devenu absent, il est remplacé par un manque. Un manque dont on se demande si on parviendra un jour à nouveau à le combler. On est encore tout plein cependant de ce que l'on a vécu, et dont on a à se "remettre", et pourtant ce "trop plein" appartient au passé dans notre perception, si bien que l'on n'a pas l'énergie, la disponibilité pour vivre autre chose. C'est malheureusement un passage incontournable.

Macbook, tes enfants auront sans aucun doute besoin tout comme ta femme et toi besoin de temps avant de parvenir à évacuer, canaliser, tout ce qu'ils ont vécu ces derniers mois. Il y a bien sûr le fait que ta femme et toi ayez été absorbés par vos difficultés relationnelles, les changements de comportement de ta femme, qui ont dû les déstabiliser et puis toute l'agressivité, la violence qu'ils ont subi durant ces mois. Enfin, c'est un moment fortement perturbant que la disparition du "temple protecteur" que représente le couple parental. Je dis "temple protecteur" parce qu'enfant, lorsque mes parents ont divorcés, et dieu sait pourtant que nous l'avons voulu ce divorce, mes soeurs et moi, tout à coup je me suis rendue compte que j'avais toujours ma famille, le couple de mes parents comme un lieu sûr protégé, sacré, inviolable, indestructible. Et la séparation des parents, c'est d'abord pour l'enfant l'anéantissement de cette protection, de ce mur sur lequel s'adosser. Au départ, c'est un vertige immense, un énorme sentiment de perte. Mais les choses se remettent en place petit à petit. On prend d'autres repères, on reconstruit dans son imaginaire, ses représentations, un autre temple protecteur.
Mais tout cela dans un premier temps, c'est de la souffrance, de la douleur, de l'agressivité non canalisée. Au début, on est dépassé. Mais ça se remet en place petit à petit.
Le chemin que suivent les enfants ressemblent beaucoup à celui que suivent les parents dans leur séparation. Toi-même au fur et à mesure, tu prendras de nouveaux repères, et cela t'aidera aussi à leur en donner. ensembles vous en créerez de nouveaux.

Tout cela est éminemment douloureux, bouleversant, terrible et criblé d'incertitudes dans notre perception du présent et de l'avenir. Mais ce n'est pas irrémédiable.

Quant à ta femme Macbook, qui peut savoir ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent? Le sait-elle-même?
Se sent-elle coupable? Est-elle consciente de ce que tu as donné? Consciente que tu n'as pas mérité tout cela?
J'ai tendance à croire que l'agressivité a deux sources principales: le désir de protection et le sentiment de culpabilité.
Sans doute, comme l'a écrit l'un d'entre nous y' a-t-il chez elle de nombreuses contradictions: un sentiment de culpabilité dont le revers est un sentiment de légitimité, la très grande majorité de nos sentiments sont ambivalents. Mais au sortir d'une relation comme la vôtre, sans doute vos émotions sont-elles comme un papier froissé roulé en boule: pour comprendre, voir, faire la part des choses de nos ressentis, il faut prendre le temps de le déplier ce papier, s'en sentir la force aussi, et savoir comment le faire. il faut aussi s'en sentir émotionnellement capable.
Ta femme n'en est sans doute pas là aujourd'hui, elle est dans la confusion encore, et cette confusion d'ailleurs semble avoir participé de son agressivité. Bien qu'elle semble s'être assagie, ce dont je suis je suis contente pour toi. Et sans doute utilise-t-elle l'énergie qu'elle a sa disposition pour avancer concrètement au quotidien, avant de prendre le temps de l'introspection.
Car je suis d'accord avec toi pour dire que le temps qu'elle a passé en psychothérapie ne peut pas lui avoir permis de régler ses problématiques fondamentales. Personnellement, je suis soignée depuis presque 10 mois à raison de 3 séances par semaine. Et si je ne présente plus de "dysfonctionnements psychiques", je sais que je ne suis qu'au début du chemin. On met du temps à "sortir tous ses lapins du chapeau", à déplier tous les papiers qu'on a mis dans sa poche en faisant comme s'ils n'existaient pas, sans jamais vouloir s'en occuper, les déplier, les trier.

Cela dit, si elle fait ce chemin, pour autant, elle ne te rendra pas, même symboliquement, tout ce que tu as pu donner pour elle, quand bien même elle en ressentirait de la culpabilité. La souffrance liée à cette injustice que tu ressens, au gâchis que tu ressens ne pourra pas être compensée. Mais cette souffrance est d'abord une émotion. En tant que telle, elle mourra un jour. En attendant, il faut la traverser, vivre avec celle-ci et c'est douloureux.
Sans compter que le regret doit sans doute de temps en temps faire peser son ombre. Mais n'oublie pas, n'oubliez pas, car vous êtes tous dans ce cas, que vous avez tous faits ce que vous pensiez juste, en fonction de vos ressentis, de vos sentiments, et c'était la seule chose à faire, la seule chose que vous pouviez faire. Le reste ne dépendait pas de vous.

Bon, je vais m'arrêter, sinon, ça va devenir indigeste, ce message.
Je vous souhaite à tous beaucoup de courage et de patience. Je vous embrasse.
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des... espoirs
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Enregistré le : lundi 11 juillet 2011 10:50

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Melina,

Comme tes mots sonnent juste dans ma tête et mon coeur, et pour une fois, quelquechose qui ne fait pas mal dans ce moment de ma vie où j'ai l'impression de souffrir en continu !
C'est vrai, c'est une traversée, avec des doutes, des peurs et tant de questions !
Je dois me faire à l'idée que je n'aurai pas de réponse, il me fuit, m'évite et ne veut pas m'affronter. Je me dis qu'en fait c'est lui qui se fuit, tant de noirceur en lui, c'est effrayant.
J'avoue ne pas trop savoir où donner de la tête, j'ai un "embouteillage d'émotions", et je suis face au vide aux mystères de cet "homme" que je ne connais pas et avec qui j'ai pourtant vécu 14 années. Et lui refuse tout contact toute explication !
Nous nous organisons avec mon petit de plus en plus. Nous entamons notre "nouvelle vie", et j'essaye de faire de mon mieux pour y mettre de la joie et surtout des tonnes d'amour. La maison est plus "légère", comme nettoyée de cette chape de mensonges qui l'étouffait. Mon petit a appelé son père pour lui dire qu'il ne voulait pas le voir ( alors qu'il ne l'a pas vu depuis 10 jours) car fatigué et occupé à d'autres choses pour ce mercredi ( il l'a fait alors que je n'étais pas çà ses côtés). Je me dis que c'est bon signe, car cela veut dire qu'il ne lui manque pas plus que cela. Il m'a fait la remarque il y a quelques jours que j'étais triste ( décidément, cet enfant voit tout ! et ce malgré tous mes efforts !!!) et il a rajouté papa lui il n'est pas triste. Et oui, l'autre, vit sa vie et a déjà fait le deuil depuis bien longtemps de cette relation mais moi j'ai pris le mur à 200 à l'heure et suis encore sous le choc. On me dit qu'il faut du temps mais j'ai peur quand je vois comme je trinque alors si cela doit durer encore OUAAAUU c'est pas cool !
Il va falloir trouver la force et le courage mais j'ai plus grand chose en stock et en attendant, il faut travailler, faire le "mariole" et "performer" !
Mon audience au Tribunal a lieu lundi, j'espère que cela se passera comme prévu car avec l'autre je m'attends à tout maintenant. et puis comment un divorce peut-il se passe au mieux ?
J'ai hâte d'être dans quelques mois, quand cette tempête d'émotions se sera calmée enfin et que je pourrai penser à autre chose qu'à l'autre
Sergio, j'espère que tout va bien pour toi !
A tous, courage et sourires !
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Mélina
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonjour Des...espoirs,

Je comprends toutes ces interrogations et ces douleurs qui doivent te traverser à découvrir le visage d'un homme que tu connaissais pas et pour lequel tu as pourtant éprouvé des sentiments durant des années. Cette prise de conscience est souvent difficile et impressionnante.

Quant à l'énergie, je comprends que tu te sentes épuisée, parce que c'est épuisant toutes ces émotions, si bouleversantes. Et sans doute y a-t-il une part d'anxiété aussi à cause des prochaines étapes de ta séparation et vis à vis d'un futur dont tu ne connais pas la teneur, et que sans doute tu as des difficultés à imaginer, visualiser, tant ce que tu traverses aujourd'hui est "prenant".

Je ne sais pas si l'on parvient finalement à avoir des réponses sur la "vérité" d'un être, d'une personne que l'on a aimé. J'ai tendance à penser qu'une fois les émotions passées, on n'a plus besoin de ces réponses, ou plutôt on finit par se les donner à soi-même.
Mais cela ne doit pas selon moi empêcher non plus de dire ce que l'on ressent, que ce soit le sentiment de trahison, d'injustice, de gâchis, que sais-je... Ca défoule, ça aide à avancer parfois. Pas toujours, car parfois cela peut conduire au ressassement.

J'ai également tendance à penser que plus le temps passe, moins on souffre de ce que l'on a vécu, j'ai aussi tendance à penser que dans ce type d'évolution, les choses de façon cyclique: les émotions reviennent de façon cyclique, se transformant et surtout s'apaisant petit à petit. Si bien que par moment, on a l'impression d'être débarrassé, et puis ça revient. Ou bien cela laisse place à une autre émotion douloureuse. Dans ces moments-là, on désespère de s'en sortir un jour. Mais avec le recul on se rend compte que malgré tout, petit à petit, notre regard sur le présent et sur le futur s'est éclairci. Les progrès sont lents, intermittents en apparence, mais réels.

Je suis contente de lire que ton gamin et toi commençait à vous organiser. A chercher des moyens de vous protéger. Je ne doute pas que sans doute tu attends la semaine prochaine avec des sentiments mêlés de peur et d'impatience, de colère et de tristesse. J'espère que tu ne t'angoisses pas trop, j'espère que cela ne se passera pas trop mal.

En attendant, essaie de passer un week-end relativement tranquille. Je t'embrasse.
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des... espoirs
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Message par des... espoirs »

bonsoir
il n'est pas venu au tribunal et a demande un report par son avocate -il n'est pas non plus venu voir son fils dimanche qui l'a attendu l'a appele en vain car ses telephones sont eteints. j
j'ai reussi a l'avoir au telephone et il m'a dit qu'il nz'etait pas presse de divorcer que cela pouvait durer au moins un an, kil ne verrait son fils qu'a ses conditions, cad il sonne, mon fils sort et idem pour le retour. kil prendrait un abonnemet special pour k mon fils puisse le joindre a ce numero et moi l'appeler qund il sera avec lui. kil etait pret a revenir sur le contrat amiablebk nous avions signe "kil y avait des Lois dans ce pays" sic...
lui ai dit aue ce n'etait pas normal de couper les ponts avec mon fils et kil commencait a se poser des questions, etla il m'a acheve en me repondrant qu'il lui dirait que c'etait a cause de moi, que c'etait moi qui voulait l'empecher de le voir...
je suis par terre, je n'ai plus envie de me battre, plus la force, pas de divorce tout de suite, pas de contrat, si ca se trouve il va lui m'attaquer. je ne peux pas comprendre pourquoi mon bourreau s'acharne comme cela sur moi. donc je dois lui obeir, rabaisser le peu de fierte qui me restait et je n'ai de toutes facons plus envie de rien, plus de ressort, il veut ma peau en fait il n'avait pas termine le travail mais l'execution est bien trop lente, kon en finisse !!!
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esperance
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Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par esperance »

Tiens bon des espoirs, nous sommes de tout coeur avec toi! dit toi qu'il ne vaut pas la peine que tu te mette dans ces états, parle à ton fils dis lui que tu l'aime et que tu feras tout pour lui, il comprendra que tu es la pour lui, les enfants sentent tous...
je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire mais tu as l'air si désespérée...
comme tu le sais j'essaie depuis des mois de sauver ce que je peux et je découvre que ma fille souffre de cette situation, elle sent que quelque chose ne va pas et pourtant nous ne lui disons rien...je t'embrasse
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Macbook
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Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Macbook »

des... espoirs je n'ai pas beaucoup de temps pour te répondre non plus, je le ferai plus longuement plus tard, mais comme esperance je voudrais t'assurer de mon soutien. Concernant les lois dont parle "l'autre", va peut-être voir un avocat qui pourrait te rassurer sur tes droits et te conseiller. Ca te permettrait de rester droite dans tes bottes quand il te dit ce genre de chose. Et bien sûr reste proche de ton fils et parle-lui beaucoup, il a sans doute plein de choses à te dire sur son ressenti lui-aussi.

Courage...
Mon histoire: viewtopic.php?t=19670
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des... espoirs
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Enregistré le : lundi 11 juillet 2011 10:50

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Message par des... espoirs »

mersi merci pour vos gentils messages ca fait du bien
Esperance oui je sais qu'il n'en vaut pas le coup mais je ne peux arriver a ne pas me sentir impacter par sa malhonnetete et sa mechancete. et je voulais surtout te dire que mon fils a commence a aller mieux lorsque je lui ai expkique la situation avec des mots comprehensibles pour lui et pas tout lui dire bien sur, aussi je pense sincement que ta fille n'est pas bien car elle sent q qqchose d'anormal se passe et que vous lui cachez des choses maissi vous lui parliez elle comprendrait mieux et serait surment moins angoissee.
Mac book oui j'ai une avocate mais face a cet "autre" la partie est loin d'etre gagnee, elle vient de m'apprendre par son avocat avec qui elle s'est entretenu qu'il souhaitait denoncer le contrat a l'amiable que nous avons signe, et il divise par deux la pension et par 5 mon dedodamagemet sous pretexte et la ca devient du grand art qu'il souhaite se remariere et doit avoir des sous pour cela, donc meme son mariage il veut que je le lui finance !
alors au lieu de confirmer notre contrat et d'avancer vite cela va prendre des mois. ent temps il a recommence ses silences et absences vis a vis de mon fils mais aujourd'hui je m''en fiche car ca n'est pas une perte pour lui je ne chercherai plus a ce qu'il le voit ou lui parle c'est son probleme.
mon petit va bien, j'essaye de lui faire passer un max de temps sympas avec les copains, et notr sejour a Paris etait d'apres lui "top miss mum" ( c'est mon niuveau surnom du moment)
je dois rassembler mes forces pour une longue bataille qui s'annonce car je ne veux pas le laisser aussi facilement s'en sortir il y va de mon integrite maintenant, j'en ai marr de devoir m'inclinef devant ce minable.
alors je vais essayer mais pour cela il faut que je soies forte tres forte car en face de moi j'ai un cruel, implacable, malhonnete, manipulateur de "mec"
merci encore vos messages sont importants et me touchent
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sergio
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Enregistré le : dimanche 20 mars 2011 22:15

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par sergio »

Bonsoir à tous,

Il est déjà plus d'une heure du matin ... et je suis attendu chez mon client demain matin à 8h15 (oui chez ce client, "l'heure c'est l'heure").
Cela fait un moment que je n'ai pas pris le temps d'écrire, mais je viens au moins deux fois par semaine prendre de vos nouvelles.
Je tombe de sommeil mais je voulais, à ceux/celles d'entre vous qui en ont peut-être le plus besoin en ce moment - et je pense malheureusement en particulier à toi Des...espoirs - vous dire que je pense bien à vous, et vous envoyer quelques pensées de chaleureux soutien.

Des...espoirs, j'ai peur qu'il n'y ait plus grand chose à attendre, ni pour toi ni pour ton fils, de ton mari. Pas tant qu'il sera aussi instable qu'il l'est actuellement.
Ne pas venir au tribunal, vouloir dénoncer le contrat amiable sur lequel vous étiez pourtant tombé d'accord ... autant de signes d'instabilité et peut-être bien aussi d'une volonté à peine masquée de vouloir te manipuler et te déstabiliser à ton tour, sur le principe que "si l'autre est plus erratique ou instable que moi, alors c'est que je ne suis ni erratique ni instable".
Nous l'avons tous certainement déjà écrit 100 fois ici, mais encore une fois il faut te protéger et penser à toi, c'est le seul moyen d'être suffisamment bien pour protéger ton fiston et penser à lui (mais de toute évidence ton nouveau surnom prouve que tu t'en sors plus que bien :autop: ). Je te souhaite encore beaucoup de courage.

Espérance, je suis d'accord avec Des...espoirs : les enfants comprennent tout, nous avons déjà abordé ce sujet ici même. Ne pas jouer "la transparence" avec eux au motif de vouloir les protéger ne fait qu'entretenir, voire transposer sur eux, le malaise, quelque soit sa cause (dépressive ou non). De ma propre (et douloureuse) expérience de cette année je retiens sur ce sujet qu'il vaut mieux leur parler spontanément, non seulement ils verront cela comme une marque de confiance de ta part mais ils sauront aussi te faire savoir si le moment est mal choisi lorsque tu t'ouvriras à eux. En même temps, chaque fois que tu parleras à ta fille, tu lui donneras une occasion de s'exprimer à son tour, ce qui ne peut être que bénéfique. Je t'envoie aussi beaucoup de courage et de soutient.

Encore 2 lignes avant de me coucher : Merci encore à Melina pour ses interventions toujours pertinentes, et ses mots à la fois révélateurs et bienfaisants. Macbook, je vois que tu es pour ainsi dire aussi absent que moi ces derniers temps, j'imagine que ton quotidien doit être au moins aussi chargé que le mien. Je vais essayer de prendre le temps de réagir un peu plus longuement et vous donner quelques nouvelles ce week-end, j'espère que tu pourras en faire autant.

Je pense bien à vous ... à tous, portez vous bien et à très bientôt.
Sergio
"I am upon the hill and not six feet under, so this is gonna' be a good day".
"Be happy or die trying"
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Mélina
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonjour à tous,

Cela va te sembler paradoxal peut-être Des..espoirs mais je suis contente de lire que tu es passée à une humeur plus agressive, malgré l'abattement que le comportement de ton mari a provoqué.

Ce dernier multiplie les faux-fuyants, les échappatoires à ce que je vois, et rajoute une dose d'égocentrisme déplacé et destructeur par dessus. Je suis assez d'accord d'ailleurs avec la lecture que donne Sergio de son comportement. Cet homme semble en outre guidé par la jalousie et l'envie, le désir de possession. Sans doute pour combler un vide intérieur, une absence de confiance en soi. A cet égard, tu m'apparais bien plus solide et entière que lui. Même si cela implique de souffrir dans tout son être des situations telles que celles que vous vivez. Même si les apparences semblent dire l'inverse. A long terme, c'est de bon augure pour toi, quant à ta capacité à être heureuse, plus tard.

Je comprends ta peine de savoir que votre divorce va être plus compliqué, plus long que prévu. Mais j'aurais tendance à penser que là-dessus la justice, l'institution, pourrait mettre court aux revendications de ton futur ex-mari.
La liquidation du patrimoine conjugal se fait selon des critères objectifs. Si quelqu'un a les moyens de payer, les juges lui demandent de payer, quelles que soient ses projets par ailleurs. Sans compter que la tendance générale est de vouloir raccourcir les délais, éviter les guerres longues et intestines entre les couples en procédure de séparation. Les juges préfèrent un accord sur le patrimoine par consentement mutuel plutôt que trancher, question de gain de temps. Le changement de "stratégie", du consentement mutuel à la procédure litigieuse est peut-être courant (je n'en sais rien...) mais de ce que m'ont raconté les spécialistes du droit que je connais, ils n'enchantent pas les juges. Ces derniers n'hésitent pas à trancher non plus s'ils se rendent compte que l'un des deux fait durer juste pour tenter de grapiller un peu plus. D'autant plus que le nombre de fois où un couple en procédure de divorce se présentent devant le juge sans être parvenu à un accord sur le patrimoine est limité par le droit.
Désolée de rester longtemps sur ce thème, éminemment lourd, et rébarbatif. Mais il semble que tu sois face à quelqu'un qui va tenter de transposer sur le plan juridique les prérogatives qu'il a perdu dans votre couple, son pouvoir à ton égard.
Difficile de garder la tête froide et de l'énergie dans ces périodes-là, entre agressivité, mesquinerie et deuil des sentiments positifs, des attentes que l'on avait à l'égard de l'autre. Et puis il y a un côté tellement moche là-dedans qu'on aimerait pouvoir passer à autre chose. Car se battre sur le plan matériel parait parfois un peu sordide par rapport aux sentiments qu'on a pu nourrir à l'égard de quelqu'un.
Mais la façon dont un divorce se passe, et les litiges sur le plan matériel, financier, ne sont finalement que le miroir des sentiments respectifs, c'est aussi une façon de les mettre en jeu. De liquider le patrimoine affectif, de "régler les comptes" sur le plan affectif.

Enfin, je ne sais pas si ce que j'écris là t'est bien utile... Ca ne change pas les difficultés de ce que tu traverses aujourd'hui...

Sergio, Macbook, contente de lire des signes de votre part.

J'espère que vous gardez tous courage. Je vous embrasse.
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Macbook
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Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42

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Message par Macbook »

Bonsoir à tous,

Ca y est je prends un peu de temps pour vous répondre et donner des nouvelles. Comme beaucoup d'entre nous je ne poste pas souvent mais ça ne m'empêche pas de venir consulter régulièrement ce qui se passe ici.

esperance c'est indispensable de parler à ta fille oui. Mes enfants avait été soulagés en début d'année quand j'avais eu une conversation avec eux. On ne peut pas tout dire bien sûr, mais expliquer les choses avec des mots simples et sans mentir leur a été d'une aide précieuse je crois. Et en tout cas ça a eu le mérite d'engager le dialogue avec eux et de leur montrer qu'ils pouvaient me parler de leurs soucis. Mon grand m'appelle souvent pour discuter, parfois même pour me confier d'autres choses que ses "problèmes" comme il dit (il a presque 9 ans), il m'a par exemple dit ce soir qu'il était amoureux, en rougissant un peu, c'était tellement mignon il est formidable ce bonhomme. Le plus jeune (qui va avoir 7 ans) est plus réservé mais il me parle tout de même un peu parfois. Parler franchement nous a rapprochés, sans aucun doute. J'attends avec impatience que ma petite princesse de 2 ans 1/2 puisse exprimer ses sentiments et que je puisse avoir des conversations aussi avec elle. Nous parlons déjà un peu, de sa maman parfois, elle est très courageuse je trouve et ne pleure presque jamais.

des espoirs ton histoire est vraiment incroyable, ce type est vraiment sans scrupule et absolument machiavélique. Je rejoins Mélina nous avons des lois qui ne permettent pas à n'importe qui de faire n'importe quoi. Renseigne-toi vite sur tes droits et ne le laisse surtout pas faire, l'argent n'est pas le plus important c'est sûr mais d'un point de vue moral aussi c'est lui qui doit payer maintenant et pas toi ! Tu regretterais plus tard si tu ne te battais pas maintenant pour faire respecter tes droits. Qu'il ait des projets ou pas ça ne change rien à ce qu'il te doit et ce n'est pas ton affaire.

De mon côté beaucoup de choses à dire, je vais essayer de ne pas noircir 10 pages de pixels mais je crois que ça va être difficile ;o) Il y a trois ou quatre semaines, lors du traditionnel échange des enfants du dimanche soir nous nous sommes pris le bec une énième fois. En partant, sans se retenir malgré la présence des enfants elle me dit qu'"elle sait très bien ce que je fais de mon temps libre, que j'ai une amie", et me sort le prénom d'une fille que j'avais rencontrée cet été et que j'avais vu quelques fois. Le fait qu'elle connaisse son prénom me laisse bouche bée, je ne sais quoi répondre, et surtout je me demande bien ce que ça peut lui faire. Jalousie ?

Une semaine plus tard, nouvelle prise de bec et elle part en claquant la porte une fois de plus, je me rends compte une fois qu'elle était partie qu'elle a oublié les cartables des garçons. Je l'appelle sur son portable et elle revient 10 minutes plus tard. Je sors alors à l'extérieur chercher les sacs afin que les enfants qui jouent à l'intérieur ne nous entendent pas. J'étais embêté que nous nous soyons encore fâchés et je lui dis que je n'aime pas quand on ne se respecte pas, et que je prends moi-aussi ma part de responsabilité dans ce qui arrive. Elle est très calme, nous pouvons nous ouvrir et parler plus directement que d'habitude. Je lui dis que je n'aime pas ma nouvelle vie, qu'elle me manque, et je la vois avoir les larmes aux yeux. Je lui dis à ce moment qu'elle me donne envie de la prendre dans mes bras, je n'en fais rien bien sûr, elle ne répond pas. Premier acte.

Jeudi dernier c'est l'audience de conciliation au tribunal, première audience du divorce. Au programme, définition des mesures temporaires pour la période entre les deux audiences (qui peut durer plusieurs mois voire des années) au niveau notamment de la garde des enfant et de la pension alimentaire pour eux. J'essaie depuis des mois de discuter avec elle de ce qu'elle voudrait, afin de nous mettre d'accord sans heurts et d'essayer de nous passer au maximum des onéreux avocats. Elle n'a jamais voulu me parler, me disant que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours, qu'on ne sera jamais d'accord, et surtout que pour une fois elle ne veut pas que je décide de tout et qu'elle attend de voir un juge m'imposer une décision. Toujours cette impression que j'ai toujours décidé de tout et qu'elle a toujours du suivre, tellement faux au regard des faits...

J'arrive dans la salle d'attente du tribunal à l'heure indiquée, elle est déjà là, l'air sévère et habillée de façon très provocante, maquillée à l'extrème. Elle ne m'adresse pas un regard. Pendant l'attente (tout le monde est convoqué à la même heure et nous passons les uns après les autres devant la juge), mon avocat essaie de discuter avec le sien afin de trouver un accord, sans y parvenir. Il m'apporte le dossier de la "partie adverse", j'ai la surprise d'y trouver un certificat de son psy (qu'elle est allée revoir semble-t-il) disant qu'elle n'a pas de problème psychiatrique. Puis 4 témoignages écrits, de sa maman tout d'abord puis de trois de ses amis, décrivant à quelle point elle est une bonne mère et à quel point il serait injuste de ne pas lui laisser garder ses enfants. La dernière surprise est la somme demandée, alors qu'elle veut la garde alternée des enfants, une semaine chacun, elle réclame 300 euros par enfants et par mois !!! Quelques minutes plus tard elle entre dans le bureau de la juge, elle ressort au bout de trois minutes et c'est mon tour. La juge me demande si j'accepte le divorce, je lui réponds que ça n'est pas ma décision mais que je ne veux pas compliquer la procédure et que je ne peux pas la forcer à rester mariée, j'accepte donc la volonté de Madame. Elle fait alors rentrer ma femme et les deux avocats. Son avocat plaide en premier, explique que sa cliente veut échanger les enfants à l'école et non plus chez moi ou chez elle (un les amène le matin à l'école, l'autre va les chercher, impossible de parler des enfants entre nous) afin que nous ne nous voyions plus. En effet il explique que je harcèle ma femme et la mets plus bas que terre à chaque fois que je la vois, comme je l'ai toujours fait pendant notre mariage. Je n'en crois pas mes oreilles ! Mon avocat me fait signe de ne rien dire, que la juge n'en retiendra rien, et effectivement elle demande à l'avocat de ne pas entrer dans les détails et semble se désintéresser de ses dires. Le pauvre avocat s'emmêle les pinceaux et en vient à se ridiculiser tant il est confus dans ces propos. Il explique qu'il demande non pas la garde alternée mais la garde pour Madame, assortie d'un droit pour moi d'avoir les enfants chez moi une semaine sur deux. Ce qui en pratique revient à la même chose qu'une garde alternée classique, à la différence près qu'officiellement c'est Madame qui a la garde et que donc je dois payer plus, sans compter les parts fiscales des enfants qui vont toutes chez Madame. Il demande en conséquence la paiement de 300 euros par enfant et par mois ainsi que l'intégralité des allocations familiales. Mon avocat prend à son tour la parole, sa plaidoirie est construite et cohérente, il demande une garde alternée classique et demande à ce que je ne donne non pas de l'argent dont je ne sais pas comment il sera utilisé mais que je m'engage à payer l'école, le périscolaire, la crèche et les clubs de sports des enfants. C'est ce que nous avions convenu avec lui avant l'audience, leur maman étant maintenant étudiante infirmière elle n'a pas d'énormes revenus donc ça l'aidera, et en parallèle je saurai où va mon argent. La somme concernée représente à peu près la moitié de ce qui était demandée par l'avocat de ma femme. La juge met sa réponse en délibéré à la semaine d'après, c'est-à-dire jeudi prochain, je ne connais pas encore la réponse au moment où j'écris ces lignes.

Le plus intéressant est cependant après l'audience. Ma femme (elle l'est encore, officiellement) m'interpelle dans le couloir du tribunal et me demande de l'attendre parce qu'elle veut me parler. Elle parle à son avocat 5 minutes puis me rejoint dans la rue. Nous parlons pendant une heure, impensable ! Le début de la conversation est tendu, puis elle se détend petit à petit et moi aussi. Nous repassons plein de choses en revue, tant d'évènements passés plus ou moins lointains. Tout d'abord nous commençons par ce qui vient de se passer. Elle me dit qu'elle est désolée d'avoir demandé une somme aussi importante, que c'est son avocat qui a décidé de la somme et pas elle (comment a-t-elle pu accepter ça, mon avocat n'a fait que ce qui avait été convenu avec moi, elle dit tellement vouloir vivre sans influence et elle a encore laissé quelqu'un décider à sa place), que la somme demandée n'a été décidée que dans le but d'en obtenir la moitié. Elle me dit trouver la solution proposée par mon avocat très bonne, mais malheureusement c'est trop tard pour signifier notre accord à la juge et ça me fait pester. Elle me dit que l'histoire de la fausse garde alternée est aussi une idée de son avocat, mais par contre elle considère que je l'ai bel et bien harcelée et rabaissée, j'ai du mal à comprendre de quoi elle parle, je me suis défendu parfois c'est vrai, le ton est souvent monté et je ne suis pas toujours très fier de mes réactions, la tension était telle par moment. Je me suis très souvent excusé lorsque j'avais été trop loin, elle ne l'a jamais fait et pourtant elle ma mené la vie dure. Il reste que la vraie violence était de son côté. Quand je lui cite quelques exemples de cette violence elle ne répond jamais, semble s'en souvenir tout à coup, comprendre enfin à quel point elle a pu être injuste par moment. Je lui rappelle que celui qu'elle a accusé de harcèlement quelques minutes auparavant dans un tribunal est le même qui s'est mis en quatre pour elle pendant des mois, qui n'a plus pensé qu'à elle et a pris tellement de coups. Elle reste sans voix. Nous abordons le sujet des lettres de sa famille et de ses amis que j'ai trouvées dans son dossier, elle dit avoir voulu se défendre, persuadée que j'allais l'attaquer en disant qu'elle était une mauvaise mère, que j'allais demander la garde intégrale des enfants. Je lui répète que oui je lui ai parfois reproché de ne pas avoir été attentive aux enfants pendant les derniers mois où elle vivait à la maison, mais que ça fait des mois que je lui dis que je ne veux pas de conflit, que je ne veux pas éloigner les enfants de leur mère, qu'ils ont besoin d'elle et qu'une semaine sur deux c'est sans doute le moins mal. Je lui fais remarquer qu'elle avait tout fait pour se défendre mais qu'aucune attaque n'est venue comme je m'y étais engagé, mais que par contre c'est elle qui a attaqué. Elle ne dit rien. Nous abordons le sujet de nos vies actuelles, elle me dit qu'elle a une vie très difficile mais qu'elle est enfin libre, qu'elle ne doit rien à personne. Elle me dit que la vie de couple c'est fini pour elle, que jamais plus elle ne voudra vivre comme ça. Je lui dis que j'avais été prêt à tout pour la garder à la maison, que nous aurions pu changer tout ce qui était nécessaire, et que parler plus nous aurait aidés. Je lui dis que j'ai tout donné pour elle, elle me regarde et j'ai l'impression qu'elle s'en rend enfin compte. Lorsque nous nous quittons, sur le trottoir devant le tribunal, par 3 degrés, elle qui ne répond jamais quand je lui dit bonjour les dimanche s'approche de moi et me fait la bise. J'en reste bouche bée, les larmes aux yeux, et je vois bien qu'elle le remarque.

Trois jours plus tard, le dimanche, hier, je reviens d'un weekend à Paris chez mon frère. Je lui ai demandé quelques semaines auparavant si plutôt que le dimanche à 18h comme d'habitude je pouvais passer chercher les enfants chez elle le lundi matin pour les emmener à l'école. En effet mon train rentre à 21h et je ne pourrai pas être à l'heure, à moins de prendre un train beaucoup plus tôt et de sacrifier une partie de mon weekend. Elle m'a dit non dans un premier temps, elle n'a pas envie de m'aider en quoi que ce soit, puis finalement devant le tribunal elle m'a dit gentiment qu'elle serait en stage au bloc opératoire le lundi matin à partir de 5h du matin et que ma solution ne lui convenait pas. Par contre elle veut bien venir coucher les enfants chez moi le dimanche soir et attendre mon retour. C'est curieux qu'elle veuille entrer dans la maison, elle n'y est plus entrée depuis son départ, lorsqu'elle vient apporter les enfants elle reste toujours dans le garage et ne veut jamais entrer. Mais j'apprécie son aide et la remercie. Hier soir je rentre vers l'heure prévue, elle me fait à nouveau la bise, nous couchons les enfants ensemble comme il y a si longtemps, puis elle s'en va et les enfants sont très perturbés de voir maman à nouveau dans la maison mais qui va partir. Je les console puis je la rejoins au rez-de-chaussée. Nous parlons de nouveau un peu, je la remercie à nouveau et lui dis que comme les enfants j'aimais quand elle était ici. Elle me dit que rentrer à nouveau dans la maison ne lui a pas fait plaisir, que c'était trop tôt pour elle. Je la regarde, elle est comme apaisée, très différente de la femme froide et agressive qu'elle a été pendant tous ces mois si difficiles. J'ai envie de me confier à elle, de tomber le masque moi-aussi, je lui dis ce que je ressens à ce moment précis, qu'elle me manque et que les enfants me manquent aussi souvent lorsqu'ils sont chez elle. Elle me répond qu'elle sait que je suis un bon papa, et qu'elle est contente de ne pas avoir les enfants tous les jours, qu'elle a été trop maman par le passé, qu'elle a besoin de temp pour elle. Je continue à me confier, je ne sais pas qualifier ce que je ressens à ce moment-là, je lui dis que contrairement à elle j'aimerais à nouveau vivre en couple et que la solitude me pèse, et j'ajoute que dans cette perspective elle aurait toujours la priorité sur les éventuelles autres. Elle me répond qu'il existe beaucoup d'autres filles, j'ajoute qu'il y en a peu qui aient sa valeur, elle me regarde et me dit calmement "merci, c'est très gentil". Je m'enhardis et lui dis que si elle a à nouveau envie de vivre en couple un jour j'aimerais qu'elle envisage que ce soit avec moi, je m'attends à ce qu'elle me réponde "jamais de la vie, plutôt mourir", mais elle me regarde à nouveau gentiment et répond "pas maintenant, j'ai encore du chemin à parcourir", elle n'a pas dit non. Je lui dis la soutenir dans sa recherche d'elle-même, que je souhaite l'aider si possible et qu'en tout cas je saurai être discret et que je ne ferai rien pour entraver sa quête. Quand je lui dis au revoir, elle me répond tendrement "prends soin de toi". C'est la première fois depuis des mois, depuis janvier ou février peut-être, qu'elle a un mot gentil pour moi. Je me mets à pleurer mais elle ne me voit pas elle est partie. Mon grand qui ne dort pas encore m'appelle, nous parlons un peu et je fonds en larmes dans ses bras. Il me console et me dit que je ne devrais jamais me forcer à ne pas pleurer devant lui, que "même les garçons pleurent et que ça ne veut pas dire que ce sont des filles". Si mignon...

Comment expliquer ce changement de ton ? Est-ce le fait d'être maintenant presque divorcée qui l'apaise ? Est-ce d'avoir peut-être enfin compris que je ne lui veux pas de mal ? J'ai l'impression que ma lutte pour la garder à la maison au printemps et au début de l'été lui a donné la sensation que je voulais l'empêcher d'être heureuse, ai-je été égoiste de me battre comme ça ? De mon côté je ne sais plus quoi penser, ça fait plusieurs mois que j'ai l'impression d'avancer, que je suis persuadé d'être détaché, que je pense peu à elle, que j'essaie de rencontrer d'autres femmes, que j'en rencontre parfois, et je me retrouve devant elle en ayant l'impression, n'ayons pas peur de le dire, que je l'aime encore.

Une chose est sûre, je ne ferai rien pour entraver à sa liberté, je ne lui dirai rien de plus que ce que j'ai dit hier soir, le divorce ira jusqu'à son terme et c'est très bien comme ça, je crois qu'elle a besoin de ce divorce pour ne plus se sentir enchainée à celle qu'elle était et ne veut plus être. Et ensuite nous verrons bien ce qu'il se passera, divorcés ou pas divorcés ça n'a après tout aucune importance si nous devons nous retrouver nous nous retrouverons.

Voilà, j'espère que vous m'aurez lu jusqu'au bout. Je ne sais plus quoi penser mais j'ai été assez gai aujourd'hui. Je crois que ne suis plus un psychopathe dangereux à ses yeux et c'est déjà beaucoup. Pour le reste nous verrons, je me sens bien dans mes baskets et la voir enfin "humaine" m'a fait du bien.

A très bientôt, je vous embrasse.
Modifié en dernier par Macbook le mardi 29 novembre 2011 10:42, modifié 1 fois.
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des... espoirs
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par des... espoirs »

Bonjour à vous,

Mac book, je suis à la fois contente et inquiète de ce que tu vis en ce moment. Contente car des relations plus "sereines" entre vous deux ne seront que bénéfiques et surtout pour les enfants mais inquiète car comme tu l'écris, cela ressemble plus à une marche arrière dans ton processus de deuil, le déni est ici alimenté par son changement d'attitude à ton égard et tu sais comme le chemin du déni à l'acceptation est difficile !
Maintenant je ne te jetterai pas la pierre, car j'ai vécu la même chose, ces moments de doute, de profond désarroi, et puis un peu d'humanité de douceur et hop, le moral remonte en flèche et l'avenir nous parait plus radieux...
Mais tu connais son instabilité, et tu sais bien qu'elle peut tout aussi bien revenir à son agressivité et ce sans raison...
Maintenant dans vos échanges je reconnais un point important : sa propre reconnaissance de ce que tu as fait, de ton beau role de pere et de mari, et je suis certaine que cela doit t'ôter un poid important.
Je suis persuadée que lorsqu'on a vécu toutes ces années avec "l'autre", qu'on a fait des enfants qu'on a fabriqué des souvenirs à deux puis à 5 on ne peut pas se détacher définitivement de cet autre qui fait encore partie de nous même, car le faire reviens à se détacher d'une part de nous même. Mais pourtant "les faits sont têtus" et aujourdh'ui vous êtes dans une procédure de divorce dans laquelle à ce propos elle duplique exactement le même shéma "je ne suis pas responsable c'est mon avocat qui a voulu demander autant..." A ce propos, peut être pourriez-vous voir entre vos deux avocats si vous ne pourriez pas revenir sur une procédure amiable puisqu'aujourd'hui vous êtes d'accord.
Je ne veux surtout pas te mettre le moral dans les chaussettes mais tu connais maintenant cette autre dans ce qu'il peut être imprévisible, injuste, cruel et essaye tout de même de ne pas l'oublier histoire de te protéger un peu. Car les mois à venir ne seront pas faciles. Les jalons "d'habitudes" vont se révéler à toi, ( comme il y a quelques mois pour la fête des père), les anniversaires, Noel qui approche... toutes ces dates qui vont faire écho pour toi à un avant heureux et qui n'est plus.
Alors profite de cet élan d'énergie pour te reprendre en main, sport, sorties et surtout te créer de nouveaux repères parce que quoi qu'il arrive ni toi ni elle ne serez pareil désormais.
Je retiens dans tous les cas que si elle revient à une approche plus "normale" en ce qui concerne vos relations, c'est qu'aujourd'hui elle reconnaît ta "reliability" ( trouve pas le mot en français) et a besoin de toi pour pouvoir vivre sa vie d'aujourd'hui.
Enfin n'oublie pas que le fait qu'elle ai cité le nom de cette fille ( petit cachottier...) prouve qu'elle s'intéresse à toi mais peut être pas dans le sens que tu espére, peut être qu'il s'agit toujours d'une affaire de contrôle car jusqu'à présent c'est elle qui a décidé de ce qui allait se passer dans ta vie et celle des enfants... ET cela m'amène à des lectures que j'ai faite ces derniers temps pour essayer de mieux comprendre mon "autre", car, comme le dit Sun Zu dans l'Art de la Guerre, pour combattre son ennemi il faut le connaître mieux que lui même. Pervers narcissique est un terme qui lui correspond réellement, manipulateur, cruel, persuadé d'être dans son droit et se victimisant le plus souvent possible. Et je trouve que cela définit assez bien mon "autre" et surtout dans ces actes récents ( mais aussi dans ceux du passé que je commence à revoir et à "scanner" différemment), le PN s'aliment des qualités de l'autre car il sait qu'il ne les a pas, il choisit sa proie en optant pour une personne heureuse de vivre, aimant partager et "ma/paterner l'autre.
J'espère que tu comprendras encore une fois que je ne cherche pas te saper le moral ( même si encore une fois je suis heureuse que vos relations soient plus dans le respect et la compréhension car in fine vos enfants vont en profiter !)
Me concernant, non, les Lois dans le pays où je me trouve ne me donnent rien, il est d'usage d'accorder à la femme des montants minables. L'adultère, l'escroquerie financière, le harcèlement n'y changeront rien. Je m'engage donc dans une bataille perdue d'avance et j'ai beaucoup de mal à l'avaler moi qui suis d'habitude une "guérrière".
J'ai dénoncé la procédure à l'amiable et lancé une nouvelle procédure mais c'est juste pour tirer ma révérence avec un tout petit peu d'honneur...car je connais l'issu, la bête aura sa proie au prix qu'elle avait fixé depuis longtemps et surtout dans le délai qu'il cherche car il peut à force de reports faire durer cette procédure au mini un an...
Lorsqu'il appelle à la maison pour parler à son fils et que je décroche et bien il me raccroche au nez ! Un comble...
Mon petit continue d'annuler les visites ( nous sommes maintenant à 3 semaines qu'il ne l'a pas vu) mais m'a dit qu'il le verrait mercredi. J'ai intercepté une convesation entre eux ou l'autre lui disait de sa voix de faux c... "appelle moi mon fils, tu ne m'appelle jamais..." alors que justement ce que lui reproche mon petit c'est qu'il ait éteint ses téléphones pendant des jours et des jours pour qu'il ne puisse pas être joint : quel salopard, manipuler son fils ! Mais j'ai l'impression qu'il n'est pas dupe... j'essaye d'entamer le dialogue avec lui mais il refuse et ma psy me dit de le laisser venir et de continuer à l'entourer d'amour et de moments agréables ( je recois en moyenne 15 personnes chaque we pour que la maison soit empli de joies et d'enfants; ce we, atelier déco cupcake + déco Noel pour 8 enfants sans compter les adultes....)
C'est mon chemin de vie et je dois l'accepter, je deviens d'ailleurs de plus en plus croyante et ca m'aide à accepter toutes ces douleurs et ces injustices.
Pour l'instant, je me bats contre moi même car je sens que je sombre de plus en plus souvent, j'appelle ces moments "mes journées sans", peut être que des AD m'aideraient mais j'aimerai bien l'éviter car cela signifierait qu'il aurait vraiment réussi à me massacrer, à m'enlever toutes forces... Je voudrai éliminer en moi cette colère et accepter ( toujours ce fichu cycle de deuil) mais difficile avec cet autre machiavélique qui veut ma peau...
Mélina merci encore pour tes écrits que je relis et qui m'apaise tant tu sais si finement décrire les ressentis...
Espérance, dis nous si finalement tu as parlé à ta fille
Sergio, comment ont évolué les choses depuis cette balade dans la forêt ?
A tous je vous envoie mon amitié...
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Mélina
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonjour à tous,

Macbook, je comprends bien que tu sois bouleversé. Car après avoir avancé dans le sens d'une relation agressive, aujourd'hui les choses s'apaisent, et tu retrouves dans vos échanges cette part de chacun de vous et de votre couple qui vous a rapproché durant tant d'années. Et cette part retrouvée, ta femme semble la retrouver aussi.

Nul ne peut augurer de l'avenir d'une relation, quels que soient les destructions qu'elle subit, car l'être humain reste toujours libre et maître de ses choix.

Je suis d'accord avec des... espoirs sur certains points. Les psys appellent ça le "désinvestissement libidinal". Cette évolution affective ne se fait pas en ligne droite. Elle est cyclique. On refait sans cesse le chemin affectif accompli précédemment: de la colère à l'amour, du désir de séparation au désir de se rapprocher à nouveau, en fonction de ce que l'on vit.
La solitude quoiqu'on dise est une situation difficile à porter lorsqu'on a vécu à deux durant des années. Confronté à soi-même, on doute de ses choix.

De la même façon, lorsque les premières colères sont apaisées, lorsqu'on ne se sent plus "menacé" par la présence et la personnalité de l'autre, on revient à une perception plus "douce" de l'autre, et l'espoir de reformer un couple peut revenir. A cet égard, ta femme a montré une certaine sagesse: elle ne préjuge pas de l'avenir, mais elle sait qu'elle ne se ressent pas encore comme un individu à part entière pour pouvoir revenir vers toi, malgré cet apaisement qu'elle reconnait.

Je suis d'ailleurs contente de lire qu'elle semble se sentir moins menacée par ta personnalité, ce qui la conduit à être moins injuste et moins agressive à ton égard. Elle reconnait davantage ce que tu es, la façon dont tu te comportes, qu'auparavant. Ses craintes sur une emprise que tu pourrais avoir sur elle, dont elle est finalement seule responsable, semblent moins brouiller sa perception.

Car tu n'as pas été égoïste en faisant tout pour qu'elle ne parte pas. Ou plutôt, si tu l'as été, c'est de façon naturelle, et sans préjudice pour elle. Agir à l'inverse aurait juste voulu dire que tu étais masochiste. Mais comme tu es un être tout à fait normalement constitué, tu aimes ta femme, alors tu ne veux pas te séparer d'elle. Le préjudice qu'elle a pu subir de cette attitude de ta part ne relève que de sa seule responsabilité. Tu n'es pas responsable de ses sentiments, tu n'es pas responsable de la perception qu'elle a d'elle-même, tu n'es pas responsable des choix qu'elle fait.

Quant au fait de vouloir continuer à connaître la vie de l'autre, avoir une certaine forme d'emprise sur celle-ci, c'est parfaitement naturel lorsqu'on se sépare de quelqu'un dont on a partagé la vie si longtemps. De façon fantasmatique ou concrète, tout le monde le fait plus ou moins. Je ne crois pas que cela ait quelque chose avoir avec ce que l'on ressent vis à vis de la personne dont on se sépare. Je pense que c'est davantage fonction de l'intimité et du lien que l'on avait la personne dont on se sépare.
Que l'on soit encore amoureux ou pas de la personne dont on a décidé de se séparer, il est de toute façon généralement difficile de renoncer à être prioritaire dans son esprit, dans sa vie lorsqu'on a vécu durant des années sans se sentir un individu à part entière. L'amour et l'attention que donne l'autre remplace celui qu'on n'a pas réussi à se donner à soi-même. C'est apparemment ce que ressent ta femme.

De la même façon, que les relations tissées avec d'autres personnes depuis votre séparation semblent insignifiantes, cela aussi est tout à fait naturel. Un vécu commun de plusieurs années ne s'effacent pas comme ça, l'implication affective d'un tel vécu est trop importante pour être "remplacée" du jour au lendemain par une autre implication affective qui porte en elle autant de sentiments et de signification. Encore "habité" par la relation que l'on a vécu, chacun de nous est incapable d'être disponible pour une autre relation. Ce genre de choses prend beaucoup de temps et d'énergie.

Se séparer de quelqu'un avec qui on a vécu autant de choses, c'est aussi renoncer à une façon de se définir soi-même. C'est son propre rapport à monde que l'on remet en question, c'est soi-même que l'on tente de redéfinir. Et c'est aussi à soi-même, ou plutôt à une idée de soi que l'on est obligé de renoncer. Ta femme a choisi d'avoir une autre perception d'elle-même, c'est d'ailleurs a priori la raison fondamentale pour laquelle elle a désiré cette séparation. Toi tu subis ce changement, cette obligation.

Nul ne peut augurer de ce que deviendra votre relation. Mais il me semble aujourd'hui que ce retour à des sentiments plus apaisés est davantage lié au fait qu'elle se sent moins menacée par ta personnalité que par des sentiments purement amoureux. Et puis sans doute la jalousie qu'elle a dû ressentir de te savoir entretenir d'autres relations a-t-elle dû semer le doute dans son esprit quant à ses sentiments à ton égard.
Après avoir voulu se défendre de toi, elle prend la mesure de l'attachement qui est le vôtre, du lien qu'il y a entre vous. Encore amoureuse ou pas, ta femme est un être humain, et renoncer à cet attachement est douloureux pour elle aussi.

Quant à la contradiction qu'il y a entre les demandes de son avocat et son propre point de vue. Cela m'évoque plusieurs choses. Tout d'abord, quelqu'un ayant endossé le rôle du "méchant, agressif" à ton égard dans votre séparation, elle n'a plus à le faire. Quelqu'un est là, concrètement, pour la "protéger" de toi. Quand bien même cette protection est en soi inutile.
Et puis en regard des demandes de ton avocat, sans doute aussi a-t-elle dû prendre conscience du côté quelque peu disproportionné de son besoin de protection, ou de son désir d'agression. Ressentir un besoin de "faire la guerre" à l'autre n'est pas la même chose que que le voir se réaliser.
Enfin, effectivement, maintenant que la procédure de divorce est concrètement entamée, peut-être ressent-elle l'impression d'avoir passé un cap et d'être davantage "à l'abri" vis à vis de toi.

Il me semble aussi que tu as dû la toucher en exprimant la façon dont tu la vois. A priori, elle se sentait dévalorisée dans votre relation, et elle croyait que tu la voyais comme quelqu'un d'incapable de s'assumer, dénuée de qualités. Elle est seule responsable de cette idée, mais en lui disant à quel point tu la tenais en haute estime, elle a sans doute reçu quelque chose qu'elle ne pensait pas pouvoir recevoir de ta part: la reconnaissance.
Cette absence de reconnaissance est selon moi bien plus liée à la façon dont elle se perçoit elle-même que de ton fait. Cependant c'est toi qu'elle a tenu responsable jusque-là de cette absence de reconnaissance et elle a fait peser sur toi cette responsabilité imaginaire. Je suis contente qu'aujourd'hui elle revienne à une perception plus juste de ton comportement et du sien.

Tel que tu le racontes aujourd'hui, il semble que l'avenir de votre relation ne dépend que de ses décisions à elle, et que tu es prêt à attendre qu'elle revienne vers toi. En tout cas que tu l'espère. Et c'est à mes yeux totalement naturel que n'ayant pas voulu de cette séparation, aujourd'hui que tu vois des signes d'apaisement, tu espères qu'elle puisse finalement ne pas avoir lieu. Sans compter que tu as par moment pensé que, seule, elle n'y parviendrait pas.

De mon point de vue, cela me semble cependant d'abord un passage plus ou moins inéluctable dans la séparation d'un couple tel que vous l'avez formé. Selon moi, l'apaisement d'aujourd'hui ne signifie pas en soi que ta femme veuille reformer un couple avec toi. L'attente de l'autre et l'espoir sont plus ou moins inéluctables aussi dans ta situation. Comme je le disais plus haut, les décisions et les sentiments contradictoires dans une séparation se succèdent de façon cyclique.

Il me semble surtout, même si c'est sans doute très difficile au regard des bouleversements affectifs que tu vis aujourd'hui, qu'il est "urgent d'attendre". De laisser les choses se décanter. Même si je comprends bien que toute la souffrance vécue ces derniers mois est suffisamment insupportable pour désirer qu'elle ait enfin un terme.

Quel que soit l'avenir de votre relation, il me semble que ni toi ni elle n'avez suffisamment de recul pour apprécier ce qui se joue sur le long terme "en toile de fond" de toutes les évolutions de votre relation. Voilà pourquoi je trouvais aussi que d'une certaine façon, ta femme avait fait preuve d'une certaine sagesse en disant qu'elle avait besoin de temps. Voilà pourquoi je pense également que tu as raison de vouloir laisser les choses se mettre en place d'elles-mêmes, quels que soient les espoirs par ailleurs qui nourrissent cette volonté.

Bon, je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, je ne sais pas si c'est que j'ai écrit là te sera d'une quelconque utilité. J'ai dans l'idée qu'il s'agit d'une volonté de ma part de donner une lecture distanciée de ce que tu viens de nous raconter, Macbook.

Je vous souhaite à tous beaucoup de courage. Je vous embrasse.
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Macbook
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Macbook »

Coucou les filles, merci pour vos réponses.

@des...espoirs: j'oubliais que tu habitais à l'étranger, tu nous l'avais déjà laissé entendre. Effectivement les lois changent énormément selon les pays, en France tu aurais sans doute eu beaucoup plus de soutien légal, pour moi c'est l'inverse les lois françaises ne m'avantagent pas. Pas facile de tenir le coup, tout cela est vraiment violent. C'est bien si croire en Dieu t'aide, et il faut que tu restes une guerrière. Facile à dire... Je reçois moi aussi beaucoup de monde avec les enfants dès que c'est possible, et cela depuis que la maman n'est plus là. Ce sont des moments où ils pensent à autre chose, et moi aussi. Ça fait du travail c'est sur mais c'est tellement mieux que d'être seul.

@Melina: non non tu ne me refais pas le coup du "ce que j'écris ne sert à rien" ;o)

Vous vous inquiétez toutes les deux pour moi j'ai l'impression. Pourtant je ne me suis pas senti aussi bien depuis longtemps, et non je ne suis pas du tout dans l'attente de quoi que ce soit. La première chose comme je l'ai écrit c'est que je n'en pouvais plus qu'elle me considère comme elle l'a fait. Je suis redevenu humain pour elle, je me sens réhabilité et ça me fait vraiment du bien. La différence avec ton "autre" des...espoirs, c'est que lui a visiblement tout calculé, t'a caché des choses, a été volontairement mauvais vis-à-vis de toi, de "sang froid" en quelque sorte. Ma femme ne l'a jamais été volontairement, elle a été très dure mais tout cela était avant tout de la souffrance. Je pense qu'elle a souffert bien plus que moi depuis le début de cette histoire, énormément plus. Et de mon côté, la voir aller semble-t-il mieux et se trouver enfin (même si elle a encore du chemin à faire comme elle dit), trouver sa voie, ça me fait vraiment plaisir pour elle et ça indépendamment d'un quelconque espoir de quoi que ce soit. Les cycles d'humeur dont tu parles n'en ont pas été vraiment chez nous, ça a plutôt été crescendo et ça n'était jamais redescendu jusqu'ici, ça n'avait été que de pire en pire. Là ses paroles ont changé mais ses yeux aussi, et même si elle n'aimerait pas que je dise ça je la connais bien quand même depuis le temps, et ces yeux là je ne les avais pas vus depuis longtemps.

J'ai du mal à croire que le fait de lui avoir exprimé comme je la voyais ait pu avoir de l'effet mais cela semble tout de même être le cas. Pendant ces derniers mois à la maison je lui ai dit souvent toutes les qualités que je lui trouvais, mais rien ne l'atteignait. Je crois qu'elle n'était pas prête à entendre quoi que ce soit de ma part, elle était comme sourde à tout ce qui pouvait provenir de moi. Et maintenant elle semble m'entendre à nouveau un peu et le peu que je lui ai dit là l'a touchée. Tant mieux.

Alors vraiment non je n'attends rien et je ne ferai rien sinon attendre que tout ça se décante dans nos têtes. Je crois avoir juste enfin admis que sa vie seule telle qu'elle l'a souhaitée lui fait du bien. Je n'ai d'ailleurs jamais écrit qu'elle n'y arriverait pas, simplement que ce serait difficile et que je ne voyais pas ce que ça pourrait lui apporter de positif. Mais c'est dans cette difficulté là qu'elle semble se construire, c'est difficile à comprendre pour moi qui suis d'ordinaire bien dans ma tête et qui aspire plus à du confort qu'à de la difficulté mais c'est bien le cas.

Merci pour vos commentaires en tout cas, bises et à bientôt.
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Mélina
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Enregistré le : mardi 01 février 2011 21:08

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonsoir à tous,

Heureuse de lire que tu te sens relativement serein, heureuse de lire surtout que les dernières évolutions t'ont apporté un apaisement. C'est vrai que cela produit un certain équilibre en regard de ce que ta femme a pu te renvoyer jusque-là.

Je vous souhaite beaucoup de courage à tous. Je vous embrasse.
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esperance
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Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par esperance »

Bonjour à tous,
je vous lis régulièrement et je vois que ce n'est facile pour personne...
De mon coté ce n'est pas facile non plus. Ma fille ainée est repartie pour quelques semaines dans notre village, la situation à la maison était devenue invivable avec elle. Elle n'a jamais voulu s'adapter à sa nouvelle région , a arrêter la fac et veut travailler en attendant de reprendre des études l'année prochaine mais pas ici...Nous ne faisions que la disputer et sa petite soeur en a souffert, se rendant malade avec des maux de tête ou de ventre imaginaires mais dont elle souffrait réellement. Le psychiatre m'a dit que à 13 ans un enfant avait très peur que ses parents divorcent. Notre ainée est donc partie chez ses grands parents pour "souffler" mais elle me manque et je sais que nous lui manquons aussi. Elle devra revenir dans Un mois environ et les disputes recommenceront...Elle nous a suivi parce qu'elle ne voulait pas que l'on divorce ...
Mon mari va un peu mieux je trouve, il se motive parce que ses enfants sont malheureux , il me dit que nous on verra après...
mais il suffit d'une contrariété et il replonge. En te lisant macbook ,j'ai pensé à lui qui me dit que je serais plus heureuse sans lui , que j'ai droit au bonheur . Il dit qu'il s'en veut de faire du mal à tout le monde, s'il n'y avait pas les enfants je pense qu'il partirait. je sais que moi aussi je lui en fait "baver", je n'arrive pas à surmonter cette peur qu'il recommence, j'interprete tout mal et il encaisse sans rien dire. je sais que c'est mal mais c'est plus fort que moi... en ce moment le truc c'est qu'il ne répond pas a son portable lorsqu'e le numéro est inconnu et c'est très souvent que cela arrive en ce moment, je lui dis "répond" en insistant et il ne veut pas, alors je pense qu'il ne veut pas que j'entende la conversation. Depuis 2 semaines j'arrive a ne rien dire car je sais que cela finira en pleurs pour nous deux, j'ai réalisé que je n'arriverais à rien comme cela, mais cette jalousie et le fait qu'il ne me témoigne pas l'amour que j'attends de lui me gache la vie.
Je ne pourrais peut être jamais lui pardonner et pourtant il me dit qu'il s'en veut tellement pour tout ce qu'il a fait.
Alors je ne dis plus rien, garde mes soupcons pour moi et je crois que cela fonctionne , je me calme et mes doutes s'attenuent. C'est une situation un peu difficile à exprimer, je ne la comprends pas moi même.
merci de m'avoir lu et bon courage à tous
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Macbook
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Enregistré le : lundi 27 décembre 2010 14:42

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Macbook »

Bonsoir tout le monde,

Quelques nouvelles de ce bon vieux Macbook...

Le jugement de la conciliation est tombé. La garde alternée nous est accordée, mais à la surprise générale je vais devoir payer 300 euros par enfant et par mois comme l'avocat de ma femme l'avait demandé. Elle m'avait dit en sortant qu'elle en espérait la moitié, mon avocat m'avait dit aussi que la moitié serait sûrement retenue, j'avais moi-même proposé pendant l'audience de verser 150 euros par enfant pour l'aider (alors qu'au fond en y réfléchissant bien elle veut partir, elle veut reprendre des études, j'ai les gamins la moitié du temps pourquoi devrais-je payer quoi que ce soit ?) mais la juge a décidé de me faire payer plein pot. Les allocations familiales lui sont aussi accordées en intégralité, soient 300 euros de plus. Elle touche de l'argent du Fongecif pendant ses études, elle est loin d'être à la rue, elle n'avait pas besoin de me faire subir ça.

Bien sûr ce ne sont que des histoires d'argent et ça parait bien dérisoire après toutes ces pages de souffrance depuis bientôt un an. Mais ça veut dire pour moi que j'ai perdu sur toute la ligne: ma femme, la moitié de mes enfants, ma famille a éclaté et je ne sais pas vers quoi je vais... Et maintenant je suis condamné à verser une somme qui est énorme dans le cadre d'une garde alternée, au seul motif que j'ai bien réussi dans mon boulot (nous avons le même diplôme à la base, mais elle ne s'est jamais intéressée à son travail tandis que j'ai gravi les échelons). Elle a joué la pauvre petite étudiante sans le sou, mon avocat a eu beau expliquer que redevenir étudiante était un choix de sa part et que rien ne l'obligeait à le faire rien n'y a fait.

Je vais devoir vendre la maison pour pouvoir lui donner une telle somme chaque mois, je ne pourrai pas payer ces 900 euros et rembourser le prêt de la maison à la fois. Ca me fait mal pour moi mais aussi pour les enfants qui auraient voulu continuer à vivre ici et pour qui la maison constituait un repère fixe. Je l'ai eue au téléphone hier et je lui ai demandé de réduire ses prétentions, mais rien n'y a fait elle m'a dit qu'elle allait discuter avec son avocat mais je n'ai aucun espoir qu'elle renonce à quoi que ce soit.

Que nos lois sont mal faites...
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esperance
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Enregistré le : jeudi 19 mai 2011 14:52

Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par esperance »

bonjour
macbook, c'est désolant ce que tu dis, les lois sont mal faites, la vie , tout..., c'est injuste c'est toujours les mêmes qui "trinquent"...
j'ai réfléchi de mon coté et je crois que ce qui ne va pas chez moi, c'est que j'en ai marre!!! il est parti en déplacement toute la semaine et c'était dur pour moi. le fait de le savoir en formation a des Kms comme il y a un an... il ne comprend pas ce que je peux ressentir, il m'appelle juste avant d'aller au resto alors qu'il est à son hotel depuis 2 heures, lorsque je l'appelle il est dans un magasin à se ballader... moi j'attends que le téléphone sonne! je ne supporte plus son indifférence, en début de semaine il devait y avoir un changement important dans mon travail et jamais il ne m'a demandé si cela s'était bien passé, il s'en fout...hier il a senti que je ne me sentais pas bien et tout ce que j'ai ressenti c'est que cela l'énervait, quand je pense au nombre de fois ou j'ai étè là pour le soutenir quand il s'enfonçait, et moi je n'ai droit qu'a un "je te laisse tranquille" parce que je ne suis pas bien;
je vous embrasse
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Mélina
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Mélina »

Bonjour à tous,

Les nouvelles ne sont pas bonnes à ce que je vois...

Espérance, pardonne, peut-être, mon intransigeance. Mais ce que je lis du comportement de ton mari au travers de ton récit aurait tendance à m'agacer. Il me semble par moment exprimer des "remords à bon compte".

Que ton mari soit malheureux, c'est une chose. Que tu donnes de ton temps et de ton énergie pour le soutenir, cela me semble tout à fait légitime et naturel. Mais il serait peut-être bon aussi que tu songes à toi et à ton bonheur. Le soutien, l'affection, ça va dans les deux sens.
Je lis personnellement dans le comportement de ton mari une incapacité à assumer ses manques et ses désirs, une incapacité qui le fait souffrir, et cette souffrance, il semble qu'il te la fasse payer, même s'il ne s'en rend pas forcément compte. Peut-être cette incapacité à assumer ses désirs et ses manques est-elle liée à un désir de ne pas vous faire souffrir, vos enfants et toi. Résultat des courses: il souffre et vous souffrez, et vous vous faites du mal les uns aux autres.

Je m'énerve un peu, c'est vrai. Ce n'est peut-être entre vous qu'une question d'habitude et de défaut de communication. Comme il n'a pas l'habitude, a priori, de te venir en aide, peut-être n'y pense-t-il tout simplement pas et peut-être s'agit-il de lui demander, voire de lui dire comment te venir en aide, car il est possible aussi qu'il ne sache comment faire. Si ses remords de vous faire tous souffrir sont sincères, même de façon maladroite, il saura te donner les signes de cette volonté de t'aider. Mais d'après le portrait que tu dresses, ça ne l'intéresse pour l'instant pas plus que ça. Ce qui me semble également normal: lorsqu'on a vécu trop de tension avec quelqu'un, un temps généralement suit durant lequel on a besoin de "fuir" un peu pour abaisser les tensions émotionnelles. Tu n'en es pas fautive. Ca n'est peut-être que temporaire. Mais il est important selon moi que vous tentiez de mettre des mots là-dessus.

Que tu t'énerves et que tu perdes patience, et que tu en sois devenue par moment difficile avec lui, c'est à peu près inéluctable. Tout être humain est limité dans sa capacité à supporter la souffrance et la frustration, et c'est ce qui nous rend humains, justement. Ce qui compte, c'est la capacité à le reconnaître vis à vis de l'autre, et la volonté de changer ce comportement à l'égard de l'autre. Mais là encore, cela ne peut avoir lieu, porter ses fruits, que dans le cadre d'un accord entre les deux personnes pour aller vers une meilleure façon de communiquer, d'assumer et d'exprimer ses manques et ses envies. Il est naturel que tu attendes de lui un peu de soutien. As-tu pensé -ou osé? je ne sais pas- à lui demander?

Mais tout cela, il faut l'exprimer. Souvent, cela se fait de façon douloureuse et un peu violente, car les frustrations accumulées chargent l'expression de ce que l'on ressent d'une tension émotionnelle très forte. Mais une fois que les choses sont dites, on peut avancer. Il faut le vouloir cependant, et il faut être deux à le vouloir.

Je crois surtout, qu'au lieu de penser à lui, peut-être devrais-tu davantage penser à toi, à ton propre bien-être. Ce n'est que par ce chemin que tu seras en mesure d'exprimer tes désirs et tes manques le plus simplement du monde. Il lui appartiendra ensuite de te dire s'il se sent en mesure, s'il a envie d'essayer de t'apporter ce que tu demandes. Tes désirs et tes manques, tes choix sont de ta propre responsabilité, les siens, de sa propre responsabilité. Tu dis qu'il te donne l'impression de ne rester que pour les enfants. Ce n'est peut-être qu'une impression. Mais il est important que tu puisses exprimer lui dire que tu te sens délaissée, seule avec ton angoisse. Et qu'en réaction à cela, il puisse exprimer ce qu'il ressent lui aussi, et ce qu'il est prêt à changer, à donner, pour que la situation évolue entre vous.
Mais ce n'est pas à toi à tenter de deviner, ni à t'angoisser sans connaître le fin mot de son comportement. A cet égard, tu es en droit de demander des éclaircissements. Je pense d'ailleurs que c'est le seul chemin pour que tu puisses faire tes choix pour souffrir un peu moins.

Je suis désolée de lire à quel point tu souffres pour tes enfants. Mais, même si elle est difficile à supporter, je pense que la réaction de ta fille est assez saine: elle se protège. Et elle vous signifie son besoin que vous fassiez le nécessaire pour sortir de cette situation difficile pour tout le monde. C'est vrai que cela peut être culpabilisant aussi. J'espère que tu parviendras, malgré ta souffrance, à lire cela comme un appel à une progression, un refus du statu quo.

Macbook, je conçois à quel point l'idée de te séparer de ta maison peut être douloureuse. Je trouve aussi que le jugement de conciliation semble un peu raide et à première vue pas vraiment équitable. Je ne pense pas que la loi française sur le divorce soit injuste. Elle est cependant générale, et ne peut s'adapter à toutes les situations de façon à être équitable à coup sûr. Et puis il y a bien entendu des juges un peu expéditifs et qui ne prennent pas toujours les bonnes décisions. C'est vrai aussi que souvent, en matière de prestation compensatoire et de pension alimentaire, on accorde moins que ce qui est demandé.
Je vais peut-être remuer le couteau dans la plaie et me faire l'avocat, non pas de ton ex-femme, mais du diable. Mais quid de la prestation compensatoire? De la répartition du patrimoine immobilier? est-ce que le jugement précise la répartition de la prise en charge des frais des enfants? Qui prendra les parts des enfants sur la déclaration de revenus? Ce sont tous ces éléments mis bout à bout que le juge est censé évaluer. Et peut-être qu'au regard de tous ces éléments la pension alimentaire qui t'es demandée n'est pas si injuste que ça?
Sans compter que les bénéficiaires de cet argent, ce sont tes enfants. Le juge a peut-être pris cette décision pour éviter qu'ils ne subissent des écarts de niveau de vie trop importants entre celui de ton ex-femme et le tien?
Le juge a peut-être pris aussi cette décision en regard d'une absence de demande financière importante de la part de ta femme pour elle-même?

S'agissant de ton ex-femme, en dehors de l'aspect matériel, de la charge financière que cela représente pour toi, avez-vous parlé du fait que pour les enfants cela puisse être aussi un changement difficile, une souffrance supplémentaire à leur faire endurer? Ne crois-tu pas que ton ex-femme puisse se montrer compréhensive face à cet argument-là? Ce sont ses enfants, après tout, elle n'a sûrement pas envie de les faire souffrir davantage.
Avez-vous discuté, si le jugement ne le précise pas, de la répartition des frais pour les enfants (cantine, habits, activités, etc.)? Vous pourriez peut-être trouver un arrangement?

Si tel n'est pas le cas, songes-tu éventuellement à faire appel de la décision concernant les conséquences du divorce? En as-tu parlé avec ton avocat? est-ce que ça vaudrait la peine? Car peut-être es-tu las de toute cette situation, et parfois il est préférable de tourner la page pour aller mieux, malgré le sentiment d'injustice présent.

Bon, j'm'arrête là. Je vous souhaite à tous beaucoup de courage et de patience. Je vous embrasse.
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Macbook
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Dépression de ma femme, mort de notre vie de famille...

Message par Macbook »

Bonjour tout le monde,

Mélina une fois de plus tu as tout bon. Je crois que je vais commencer chacun de mes posts comme ça d'ailleurs ;o) Que ce soit pour comprendre ce qui se passe dans la tête des gens ou que ce soient des questions légales tu es toujours aussi perspicace. Effectivement la loi n'est pas injuste mais générale, c'est exactement ça. Le juge ne peut pas savoir ce qui se passe chez les gens: ma femme est-elle partie parce qu'elle voulait une autre vie sans contrainte et être libre de faire tout ce que bon lui semble (c'est la vérité, et c'est même elle qui le dit dans ces mots), ou alors ai-je été un mari tellement insupportable qu'elle a bien raison de partir et qu'elle aurait même du le faire avant ? Le juge ne peut pas le savoir et se base donc dans son jugement sur ce qui est concret: mon salaire et le sien. Je trouve que c'est ensuite à chacun d'entre nous, qui avons vécu l'histoire de l'intérieur, de savoir ce qui est juste et ne l'est pas. Elle sait bien que je ne suis pas responsable de grand chose et qu'elle a tout décidé seule, si j'étais elle je suppose que j'aurais été assez honnête pour dire "non tu ne me dois rien puisque c'est mon choix et que je n'ai rien à te reprocher". Là où ça devient fou c'est que le fait qu'elle soit une "pauvre petite étudiante" alors qu'elle était ingénieur et a choisi elle-même de devenir infirmière a joué en sa faveur. Je l'ai souvent dit ici je n'ai sans doute pas été un mari parfait mais je lui ai donné tout ce que j'ai pu et vous en avez été témoins ici depuis bientôt un an. Mais au final je dois verser une somme faramineuse (sans compter la prestation compensatoire qui ne sera au menu que de la prochaine audience, de même que la répartition de la maison mais là il n'y aurait pas de problème je lui paie sa part et c'est réglé). Les frais des enfants sont partagés dans le jugement actuel, mais avec la somme qu'elle touche elle n'aurait aucun soucis il lui resterait même pas mal d'argent après avoir tout payé et c'est là que ça m'embête. Les parts fiscales sont partagées actuellement, je n'ai rien pu négocier même si ça m'aurait bien arrangé. Après avoir discuté avec mon avocat (qui n'en revient pas non plus de la somme fixée), il semble que l'avocat de ma femme est connu pour ne pas aimer trouver d'accord à l'amiable et envenimer les choses au maximum. Elle m'a toujours laissé entendre qu'elle n'exagérerait pas sur la prestation compensatoire mais cet avocat aime le sang, je m'inquiète déjà pour la suite, d'autant plus qu'elle est toujours aussi influençable.

Je lui ai parlé un peu hier soir, elle considère que ce serait très bien que je sois en appartement, afin que les enfants ne soient pas mieux chez moi que chez elle. Elle trouve aussi normal que je paie la nounou qui garde les enfants pendant qu'elle est en stage à l'hôpital (je préférerais moi qu'elle s'occupe elle-même de ses enfants qui en ont déjà marre des nounous). Enfin elle me rappelle qu'étant mariés je lui avais dit que je voulais bien m'occuper de tout pendant qu'elle ferait ses études, et elle ne voit pas pourquoi il y aurait une différence maintenant que nous ne sommes plus mariés. Elle ne voit pas la différence, dingue non ? Ce qui me rend malade c'est qu'au moment de son bilan de compétences en juin dernier, quand elle a décidé de changer de métier, à aucun moment son futur salaire n'a été considéré pour prendre sa décision. Elle a choisi un métier sans même regarder si ce métier lui permettrait de vivre de son travail, pourquoi le faire puisqu'à la fin elle savait que je paierais ce qu'il manque ? Et là je trouve que c'est injuste ! N'aurait-elle pas pu prendre en compte dans son choix de métier qu'elle avait trois enfants et que c'était de son devoir de leur assurer un bon niveau de vie, et que c'est autant son job que le mien ? Encore une fois elle était ingénieur, en devenant infirmière elle perd beaucoup d'argent, c'est évidemment son choix et il est respectable mais pourquoi devrais-je compenser ce manque à gagner ?

J'envisage de faire appel bien sûr, j'en ai parlé avec mon avocat. Mais surtout si elle ne veut pas discuter et qu'il y a appel je ne serai pas aussi gentil que la première fois. Elle montre bien que ses enfants ne sont pas la priorité, le plus jeune garçon (7 ans bientôt) me dit souvent qu'il ne peut pas parler avec maman, qu'elle n'a pas le temps. Je pourrais trouver beaucoup de choses qui la disqualifient comme mère et qui pourraient me permettre d'en obtenir la garde complète. Je n'ai jamais voulu attaquer mais la prochaine fois ça ne se passera pas comme ça, d'autant plus que lors de la première audience elle m'a attaqué comme quelqu'un qui la harcèle et la rabaisse depuis toujours (délire total). Enfin comme elle l'a dit ce n'est pas elle qui a attaqué c'est son avocat, de même que c'est son avocat qui a demandé une grosse somme et pas elle, il faut toujours qu'elle se cache derrière quelqu'un.

A part ça elle m'a laissé entendre plusieurs fois dernièrement qu'elle avait besoin d'être seule mais que sa vie actuelle n'était pas plus agréable que celle qu'elle avait à la maison au moment où elle est partie, elle a beaucoup à faire et beaucoup de soucis. Elle pense néanmoins que ça lui est nécessaire pour s'accomplir (je pense aussi qu'elle en a besoin). Mais ensuite même si elle ne le dit pas aussi directement, elle pense qu'elle serait heureuse de vivre à nouveau en couple et pourquoi pas en famille. Mais à côté de ça ça ne la dérange pas de me plumer, c'est paradoxal non ?

Encore un mot sur le plus jeune garçon, il est très triste depuis quelques mois et ne rit presque plus. La semaine dernière, à un repas de famille où tout le monde était content, il a pris une ardoise et a écrit "François con" (c'est lui François, il est au CP et est toujours fier de montrer qu'il apprend à écrire, mais là c'était autre chose). Il avait les larmes aux yeux. Nous avons parlé tous les deux et il m'a dit qu'il se trouvait sans intérêt et "très nul". Il m'a dit à un autre moment qu'il en avait marre que maman passe son temps sur son ordinateur. Le pauvre petit bonhomme ne va pas bien, il sent bien qu'il n'est plus la priorité de sa maman et sa vie de petit bonhomme est bien difficile coincé entre papa et maman. J'ai pris un rendez-vous avec lui chez le pédopsychiatre que j'avais vu moi-même il y a quelques mois, nous y allons jeudi. Je ne sais pas ce qu'il en sortira mais ça me rassurera qu'il soit suivi. Une petite question pour ceux qui auraient des idées: comment lui-dire où nous allons quand je l'emmène ? J'ai lu sur un autre site quelqu'un qui avait expliqué à son enfant qu'on l'emmenait chez le "médecin des soucis", qu'en pensez-vous ?

Je vous souhaite une bonne semaine, bises.
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